REVUE DE LA JEUNESSE CHRÉTIENNE

VIENS SEIGNEUR JÉSUS (AP 22,20)

NUMÉRO 3

MAI 1998
SOMMAIRE

NOUVELLES

JE SUIS LE CHEMIN, LA VÉRITÉ ET LA VIE

HARPONNÉE

TÉMOIGNAGE

DEGRÉS DANS L'INTERPRÉTATION DE LA BIBLE

LA VISITE DES LYCÉENS DE PERPIGNAN

MÉNAGE DE PRINTEMPS AU «PATRIARCHE»


NOUVELLES

Voilà, enfin terminé le prochain Maran atha, terminé entre tant d'autres préoccupations (publications, reliure, vidéo, iconographie, apiculture, voyages, visites etc). D'une de ces visites j'ai fait écho plus loin. C'était la visite des Lycées JEAN LURCAT et ARAGON de Perpignan. Cette semaine j'attends une autre visite du Lycée Aragon, avec le même professeur et tous élèves de russe.

Sur notre site "Jeunesse chrétienne" ça bouge, mais malheureusement pas toujours dans le bon sens. Il y a eu même des messages qu'il fallait carrément enlever. Le forum est bien animé. Même si moi je trouve souvent pénible de lire les messages, j'espère pourtant que d'autres en profitent.

Enfin, le malin s'acharne toujours là où il espère gagner quelque chose. Mais comme on dit : Les chiens aboient et la caravane passe. On continue donc en mettant notre confiance dans le Seigneur qui est partout présent.

Au dernier moment, j'ajoute un texte sur l'association "Le Patriarche" afin de prévenir les jeunes car les escroqueries ne manquent pas dans le milieu religieux.

votre hiéromoine Cassien

Si nous devons dialoguer avec tous les hommes, il ne faut jamis dialogier avec l'erreur, et à la base de tous nos dialogues, à nous autres chrétiens, il doit y avoir la présence de Dieu et son message évangelique.

M. de Saint Pierre

JE SUIS LE CHEMIN, LA VÉRITÉ ET LA VIE

Jésus dit dans l'évangile : "Je suis le chemin, la vérité, et la vie". (Jn 14,6) Est-ce que ces paroles sont dites comme ça ou ont-elles une valeur absolue ? Si elles ne sont dites que comme ça, à la légère, alors tout l'évangile n'est pas à prendre au sérieux. Mais si ces paroles sont vraies alors elles sont d'un poids écrasant et il me semble que les syllabes peuvent à peine le retenir.

Pourquoi le Christ dit d'abord le chemin ? Parce que le chemin c'est le moyen tandis que la vérité et la vie est le but. Jésus Christ est donc à la fois moyen et terme.

Il dit bien le chemin, la vérité et la vie et Il ne dit pas un et une. Il n'y a donc pas d'autre chemin ni d'autre vérité et vie. Comme il n'y a pas d'autres médiateurs ni d'autre bon berger. Les chemins terrestres sont relatifs et ne nous amènent que vers un but provisoire. Une fois arrivé à ce but il y a d'autres but à atteindre. Mais le vrai but ce n'est que Lui. C'est la même chose pour la vérité. Une fois appris une vérité nous sommes obligés de chercher plus loin afin de trouver plus de vérité. Mais le Christ est toute la vérité, la vérité absolue, finale.

Nos chemins terrestres doivent donc être inscrits dans le vrai chemin, en Christ, afin qu'elle trouvent un sens et ne deviennent des impasses. Les vérités de ce monde ne nous donnent qu'une explication en surface, n'abordent que des symptômes, et elles sont fugitives, car le lendemain elles sont déjà dépassées. Ce que la science dit aujourd'hui, demain c'est périmé et insuffisant. La vie terrestre trouve fin avec la mort, et seule la vraie vie peut la prolonger à l'infini, et à ce moment-là, la mort n'est qu'un passage ou mieux encore une ouverture du limité vers l'illimité.

Quand le Christ dit : je suis le chemin, le bon berger, etc., Il ne dit pas comme dans les paraboles je suis comme mais bien Je suis. Pourquoi dit-Il que le royaume de Dieu est comme et quand il parle de Lui-même Il dit directement Je suis ? C'est que le Christ, nous Le connaissons depuis son Incarnation car comme dit l'apôtre Jean dans son épître : "Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie" (1 Jn 1,1). Tandis que le royaume des cieux nous l'attendons encore et comme il relève du domaine spirituel nous l'ignorons. Même s'il est en nous nous ne sommes pas encore en lui.

Si nous transposons ces paroles du Sauveur : "Je suis le chemin, la vérité et la vie", devant le Crucifié que reste-t-il encore ? Où est ce chemin qui finit sur la croix ? N'est-ce pas une impasse, un échec ? Où est la vie qui est en train de mourir ? Et que reste-t-il encore de la vérité qui semble plutôt une duperie ? C'est ainsi que l'un des deux larrons a dû penser en blasphémant. Il ne voyait qu'avec les yeux de la chair. Le bon larron par contre croyait que ce n'est pas fini et c'est pour cela qu'il demandait au Christ de se souvenir de lui quand Il viendra dans son royaume. Quelle foi et quelle audace ! Il voyait la mort en face et de lui et du Christ et il croyait fermement à la résurrection et au pardon pendant que les apôtres se cachaient quelque part.

Où en sommes-nous personnellement ? C'est sûr que nous sommes tous des larrons, mais lequel ? Je crains que nous ayons un peu de l'un et de l'autre et que nous clochions sur nos deux pieds comme dirait le prophète Elie. Nous croyons à la résurrection, à l'autre vie, et en même temps nous nous crampons à cette pauvre vie ici-bas comme s'il n'y avait rien après. Nous voudrions bien déjà toute de suite et entièrement notre récompense au lieu de faire pleinement crédit à Dieu. Nous craignons que notre foi en Lui et dans l'évangile ne soit autre qu'une "autotromperie" et que nous ayons peiné en vain. "Alors mangeons et buvons" comme dit l'apôtre.

"Je suis le chemin, la vérité et la vie". Qu'est-ce que cela signifie concrètement dans notre vie de chaque jour ? Mon chemin d'école ou de travail concordent-ils avec le vrai chemin ou pensé-je d'abord à réussir dans la vie en faisant carrière, en décrochant mon diplôme, et ensuite "on verra pour le reste" ? La vérité de chaque jour n'est-elle pas faite des petites vérités que je me fabrique moi-même au gré des circonstances ? Et la vie est-elle autre chose qu'une recherche des satisfactions bien banales ? Enfin, ai-je vraiment pensé à tout coordonner dans une suite logique vers un but final ou n'existe-t-il pas plutôt un décalage avec mes occupations quotidiennes et ma foi en l'au-delà ? Tant de questions, et la vie ne nous laisse pas le temps d'y répondre, car il faut courir. On se dit : Quand j'aurai réalisé tous mes projets, alors je dirai aussi : "Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi." (Lc 12,19)

hm. Cassien

Chacun sait que le propre du génie est de fournir des idées aux crétins, 20 ans plus tard.

L. Aragon
HARPONNÉE

...

J'étais accrochée.

Aussi simplement que cela, me rendant à peine compte de ce que je faisais, je devins esclave de la drogue. Une nouvelle victime avait rejoint la multitude, sans cesse croissante, de ceux qui ne vivent que d'une dose à l'autre, qui dépendent de l'aiguille et de la seringue pour se traîner jusqu'au bout d'une effroyable journée.

Cela se passe aujourd'hui, dans toutes les villes du monde. Une foule de jeunes courent, tête baissée, vers une tombe prématurée, à cause d'une première et fatale injection dans le bras ou d'une première cigarette de haschisch. Quelques-uns, comme moi, sont dans une ignorance totale des terrifiantes conséquences. D'autres, moins ignorants, font fi des nombreux avertissements qui leur sont prodigués et se perdent dans une existence infernale. Le plus souvent, ce n'est que lorsqu'il n'y a plus d'espoir qu'ils reconnaissent le bien-fondé des mises en garde dont ils n'ont fait aucun cas.

Je compris très vite qu'il était déjà trop tard pour moi. Avec les jours qui passaient, je devins entièrement dépendante de la drogue.

Au début, j'avais amplement de quoi payer l'héroine, mais mon compte en banque se mit à fondre quand le distributeur, qui savait pertinemment qu'il me tenait à sa merci, augmenta ses prix à chacune de nos rencontres. Il me vendit une seringue et quelques aiguilles et me montra comment me piquer moi-même, ce qui était une entreprise dangereuse et souvent sanglante.

Je perdais rapidement du poids et ne pouvais que constater la détérioration de mon aspect. Mes cheveux, qui m'arrivaient à la taille, perdirent leur brillant et se mirent à tomber, tandis que ma peau devenait blême et picotée. Mon physique agréable - mon seul bien - se flétrit. Je devais souvent garder le lit pour une intoxication du foie ou d'autres effets de l'héroine.

Un jour, le patron de la boîte te nuit m'adressa un ultimatum :

- Ou bien vous changez, ou vous partez !

Je n'avais plus d'espoir. Je savais trop bien que je ressemblais davantage à Diane la Moribonde qu'à Diane l'Intrépide. Je luttai pour exécuter encore quelquefois mon programme avant que l'on me mît définitivement à la porte.

Sans travail et face au besoin quotidien de payer mes doses, je retournai à la prostitution. Ce ne fut pas facile. Je devais faire penser à la mort en personne, une bien misérable candidate pour une nuit de plaisir.

Ce fut horrible, mais que pouvais-je faire ? C'était ou me droguer ou mourir. Il me fallait aller dans la rue, que je le voulusse ou non. Croyez-moi, je ne le désirais pas, je me sentais bien trop malade.

Quelle image de la plus profonde dépravation je présentais, plongée dans la honte et la misère, sans que personne s'inquiétât de ma situation. Tous mes amis m'avaient quittée et refusaient de me prêter de l'argent. Ils savaient que je ne pourrais jamais le leur rendre, maintenant que j'étais harponnée.

Et je n'étais pas la seule. J'en ai su beaucoup d'autres comme moi, des ombres humaines à la dérive le long des rues, comme les débris d'un naufrage poussés çà et là par la vague d'une marée de destruction. Ce sont des épaves de l'humanité, emportées par les vents de l'infortune et de la corruption, cherchant un refuge et du repos pour échapper aux coups amers de l'existence, et n'en trouvant jamais !

Voulez-vous m'accompagner le long d'une rue silencieuse et poussiéreuse de la zone crépusculaire? Laissez-moi vous conduire dans les coulisses et vous donner une vision de ce monde de la nuit.

C'est un jour d'hiver glacial. Les quelques lampes de cette ruelle éclairent les pavés de leur lueur terne et blafarde. Peu de monde dans les parages. L'âpre vent a chassé les passants dans les tavernes sordides qui pullulent dans le quartier.

Je m'arrête un instant pour serrer mon manteau léger autour de ma maigre silhouette. Il est bien trop mince pour me protéger du vent qui me transperce. Mais il faut qu'il suffise. Il y a quelques jours, j'ai vendu mes derniers vêtements et mes souliers pour me procurer de la drogue et un peu de nourriture, et payer mon loyer. Mes yeux sont troubles, mais ils fouillent les alentours, cherchant anxieusement un éventuel client.

Enfin, après un temps qui me paraît une éternité, un homme tourne le coin de la rue. Je m'approche vivement de lui dans l'espoir qu'il sera bienveillant et me donnera de l'argent. Il a pitié de moi et me glisse quelques shillings.

Suivez-moi maintenant tandis que je pénètre dans un café crasseux. Je sais qu'il y a là un feu auprès duquel je pourrai réchauffer mon corps fatigué et transi. Blottie dans un coin, je souhaiterais ne pas avoir à sortir et à répéter le même manège. Je suis la parfaite image du dénuement, de la solitude et du désespoir. Quel malheur d'être contrainte de recommencer une fois de plus toute la comédie ! Mais la drogue coûte cher et il m'en faut à tout prix.

Un tableau pathétique, n'est-ce pas ? Et tellement vrai ! Celle que je suis pourrait être votre fille, votre soeur ou ... vous-même.

Dans :

Doreen Irvine

ARRACHÉE AUX DÉMONS

Édition "L'eau vive" (Genève)


TÉMOIGNAGE

AVANT

Un soir, dans une boîte de nuit, j'ai éte confronté à un homme qui menaçait de me tuer. Sans hésitation, je l'ai tué. J'ai été envoyé en prison. Un prisonnier m'a parlé de Jésus qui m'aime et qui est mort pour moi. J'avais juste à Lui demander pardon pour mes péchés et Il viendrait en mon coeur et me donnerait une vie nouvelle. Je ne le croyais pas. Mais le lendemain, lisant la Bible, je demandais à Jésus de venir en mon coeur comme roi et sauveur. Il a changé ma vie. Une fois libéré, j'ai commençé à fréquenter l'école biblique et l'église. Je suis maintenant marié, père de famille, et Dieu m'a conduit au berceau d'une église.

Crazy Larry Wilson

APRÈS

DEGRÉS DANS L'INTERPRÉTATION

DE LA BIBLE

 

Les pères parlent d'un mouvement stable, ce qui est paradoxal, et c'est la même chose dans l'interprétation de l'Écriture comme pour tout le reste de l'Église. C'est comme la croissance d'un homme. C'est toujours la même personne mais il y a un certain développement. On peut appeler cela progrès ou recul, comme on veut, mais par rapport à la vie divine cela reste stable. Qui vit plus : un enfant, un adulte, ou un vieillard ? Chacun vit à sa façon. Sur certains niveaux, il y a avancement, et sur d'autres, recul.

Revenons à l'Église. Où était davantage le peuple élu ? Au temps d'Abraham, de David ou des Juges ? Pourtant il y a eu changement. Autre est l'autel d'Abraham, par exemple, et autre le Temple de Salomon.

L'Église n'est pas une momie mais un corps vivant, et de même l'interprétation de l'Écriture. Ce qui compte, c'est qu'elle reste fidèle à elle-même, qu'elle reste telle que le Christ l'a fondée et cela ne peut être le cas que si elle est concordante avec l'interprétation des pères, ou si vous voulez avec les chrétiens avant nous.

Les pères nomment l'Église aussi une "jeune fille aux cheveux blancs". C'est-à-dire qu'elle est toujours jeune mais sage et mûre en même temps. Donc l'interprétation de l'Écriture sainte croît en se basant sur ce que les anciens ont déjà acquis mais en l'interprétant selon les circonstances du monde qui est en mouvement perpétuel. Rien n'est nouveau de ce qu'elle dit mais elle le dit d'une manière toujours nouvelle.

Si le Christ, en tant qu'homme, a avancé en âge et en sagesse, à plus forte raison c'est le cas de l'Église, qui est également divino-humaine. Donc, l'interprétation et la compréhension de la Bible n'est pas statique mais dynamique, et c'est toujours le même esprit qui guide et éclaire les membres. Le Christ nous l'a promis jusqu'à la fin des temps et pas seulement pour le temps des apôtres.

Il y a même des choses qui ne seront dévoilées qu'au temps que Dieu juge opportun comme il fut dit au prophète Daniel. "Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera." (Dan 11,4).

Que Dieu nous garde tous dans ce mouvement stable qui n'est qu'une image de l'éternité ou plutôt une anticipation, où nous vivrons en Dieu en avançant de degrés en degrés sans arriver jamais à une fin, car Dieu n'a ni fin ni début.

hm. Cassien


LA VISITE A L'ERMITAGE DES LYCÉENS

DE PERPIGNAN

Sans nul doute, il vaut mieux gagner la vie avec le petit nombre que la perdre avec le grand nombre ! Il ne faut donc pas que la seule multitude des pécheurs nous porte à l'insouciance dans le péché, ni que cela seul que d'autres sont peu attentris à leur bonheur soit pour nous un prétexte pour en faire autant !

Sois attentif à ceux qui, bien qu'en minorité, sont cependant les plus riches dans la part choisie par eux !

saint Eucher de Lyon

MÉNAGE DE PRINTEMPS AU «PATRIARCHE»

Lutte de clans dans la sulfureuse association d'aide aux toxicomanes.

Depuis la «disparition», début avril, de Lucien Engelmajer, gourou fondateur du Patriarche, un grand nombre de responsables ont déserté cette association d'aide aux toxicomanes.

Classée comme secte par la Commission parlementaire en 1996, Le Patriarche est dans le collimateur de la Cour des comptes qui vient de publier un prérapport encore confidentiel, s'étonnant de l'accroissement de ses richesses entre 1993 et 1994. Son patrimoine immobilier en France serait ainsi passé de 0 à 41 millions de francs. Engelmajer en personne était l'administrateur de certaines de ces sociétés comme Paella OLE, un établissement de restauration rapide français dont le directeur n'est autre que Julien Thierry, un des membres du comité désigné pour «démocratiser Le Patriarche». Et plusieurs plaintes viennent d'être déposées aux prud'hommes par d'anciens toxicomanes décidés à dénoncer les conditions de semi-esclavage dans lesquelles ils ont été tenus. Le Patriarche s'est aujourd'hui doté d'un comité de 10 personnes, élues par les responsables nationaux et internationaux.

Longtemps secrétaire particulier d'Engelmajer, Hédiard, qui a aujourd'hui quitté l'association, ne croit pas à ces tentatives de démocratisation : «Ils sont en train de tout verrouiller, afin de protéger ceux qui ont bénéficié du système Engelmajer. L'association était devenue une véritable machine à gagner du pognon. Des millions de dollars sont en jeu ainsi qu'une fortune immobilière colossale.» Une fortune largement alimentée par les pouvoirs publics qui, jusqu'en 1993, ont accordé au Patriarche une subvention annuelle ( environ 6 millions de francs), reconduite en 1994 sur l'insistance du ministère de l'Intérieur, malgré l'opposition de la Direction générale de la santé. Mais Le Patriarche bénéficiait de protections en haut lieu. Jean-Paul Séguéla, conseiller en matière de toxicomanie auprès de Charles Pasqua alors ministre de l'Intérieur, n'est-à pas devenu secrétaire général de l'Organisation internationale Lucien Engelmajer ?

Dans :

MARIE-FRANÇOISE LANTIERI

L'EVENEMENT DU JEUDI (n° 703 du 23 au 29 avril)

On n'échappe pas à Dieu. Qui refuse d'être son enfant sera éternellement son singe.

Gustave Thibon