L'icône se réfère au songe de Nabuchodonosor, au sujet d’un rocher qui a roulé du haut d'une montagne et qui a brisé un colosse aux pieds de fer et d'argile. Le prophète
Daniel (Dn 2,31-45) a interprété ce fait comme une préfiguration de la venue du Messie qui brisera le pouvoir du malin après être né d'une Vierge (le rocher arraché à la montagne non par la main de l'homme). Le Christ tient à la main un ,rouleau déployé sur lequel est écrit : Je suis le Christ, le Fils du Dieu vivant. Sur le côté, l'ange lui présente les
instruments de la Passion. Aux pieds du trône se tiennent en prière de supplication le saint guerrrier et martyr Nicétas et la vierge Euphrassie (saints patrons des commanditaires : Nikita Grigoriévitch Stroganov et Euphrassie Féodorovna Kobeleva).
Le texte biblique de Daniel rejoint un des passages de l'Acathiste à la Mère de Dieu : "Réjouis-Toi, rocher qui désaltère les assoiffés de la vie …" Sur cette icône, la Mère
de Dieu a sur la poitrine, outre la montagne, l'échelle et l'arc-en-ciel. Sur l'icône commandée par les Stroganov, reproduite ici, apparaissent d'autres symboles sur la poitrine de la Mère de Dieu on voit représentés la pierre détachée de la montagne, le buisson ardent et la toison de Gédéon.

Extrait du livre :
Les fêtes et les icônes de la Mère de Dieu dans l’Église russe