L'ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU DE KONEV

Fêtée le 10 juillet

iconeC'est avec cette sainte chose précieuse que I’higoumène Jean d'un monastère athonite bénit le saint moine Arsène (dont la mémoire est fêtée e 12 juin) en lui donnant une règle de vie de podvig cénobitique. Le saint moine Arsène rapporta l'icône en Russie en 1393. Le saint moine se rendit d'abord à Valaam. Il se tournait souvent par la prière vers le Seigneur, en Lui demandant où construire un nouveau monastère. Il arriva, une fois, que, tandis qu'il se trouvait en mer, une forte tempête le conduisit dans l'île de Konev, sur le lac Ladoga. Le saint moine y demeura et construisit une chapelle en 1393. Le skit devint un monastère cénobitique en 1398, avec la bénédiction de l'archevêque Jean de Novgorod. L'église du monastère fut consacrée à la Nativité de la Mère de Dieu.
La Mère de Dieu manifesta à nouveau sa protection lors de l'événement suivant : Sous l'archevêque Simon de Novgorod, le saint moine Arsène de Konev retourna une
seconde fois sur l'Athos. Pendant son absence, les vivres vinrent à manquer, ce qui jeta le monastère dans la confusion; les frères – demeurés sans higoumène – envisagèrent de le quitter. Mais le starets Jean, qui vivait non loin du monastère, sur le rivage, restait constamment dans la prière pour eux. La Mère de Dieu lui apparut durant son sommeil et le consola : "Dis aux frères qu’Arsène ne va plus tarder, et qu'il leur apporte des vivres." Le lendemain, le saint moine Arsène arriva effectivement avec deux vaisseaux chargés de vivres.
L'icône représente la Mère de Dieu avec l'Enfant, qui existait avant les siècles, dans les bras et qui tient dans la main gauche (un ou) deux pigeonneaux. L'icône du Sauveur qui n'est pas faite de main d'homme est représentée de l'autre côté de l'icône. Le peintre d'icônes, ancien, est connu sous le nom de "l'Egyptien".
En 1610, lorsque, à la suite d'un traité, la Russie abandonna toute la Carélie aux Suédois, les icônes de Konev furent envoyées au monastère Diériévianitskiï (dans le diocèse de Finlande) où on transféra son trésor spirituel de grand prix : l'icône de la Mère de Dieu de Konev. La sainte icône resta cent quatre-vingts ans à Diériévianitskiï. Barthelémy, le fondateur de Konev, la transféra, le 3 juillet 1799, à Saint-Petersbourg, avec l'autorisation du métropolite de Novgorod et de Saint-Petersbourg, Gabriel. Une riche riza (chape) en argent doré fut placée sur la sainte icône, à Saint-Petersbourg, par le zèle du bienfaiteur. De nombreuses personnes, qui souffraient de l'âme, reçurent la guérison en se prosternant avec foi devant l'icône de la Souveraine Toute Bénie. La sainte icône fut transférée dans le monastère de Konev, le 3 septembre 1799 et fut déposée dans l'église du thaumaturge saint Nicolas. Depuis, on fête, chaque année, le 3 septembre, le retour de la sainte icône de la Souveraine de Konev, de Diériévianitskiï à Konev. Des gens pieux et beaucoup d'autres, envoyés par eux, affluèrent vers la sainte icône, après son retour dans le monastère, parce que cette icône accomplissait de nombreuses guérisons à Saint-Petersbourg. Ils se prosternent devant avec une prière de supplication pour leurs besoins, et ils reçoivent "tout ce qui est bon et utile", grâce à leur foi dans Celle qui intercède avec empressement.

 


Extrait du livre :
Les fêtes et les icônes de la Mère de Dieu dans l’Église russe