L’ICÔNE DE LA TOUTE SAINTE «JOIE DES AFFLIGÉS»

annonciation Sur notre site, se trouvent déjà deux textes qui parlent de l’histoire de cette icône (voir dans iconographie - Icônes de la Toute Sainte). Ci-après, je voudrais plutôt expliquer un peu le contenu de cette icône qui y figure ici. Ce qui est commun à toutes les icônes de la «Joie des affligés» : On voit la Mère de Dieu debout, les mains étendues, la tête inclinée, et à ses pieds des pécheurs malheureux qui implorent son secours, en parcourant «la vallée des larmes» avec leurs épreuves. Ce qui peut varier : parfois elle tient un sceptre dans la main droite et un voile blanc couvre par-dessus son manteau. Quelques fois des anges protègent les hommes. Il peut y figurer, en haut, le Christ et non la pseudo-Trinité qui est représentée maintes fois, hélas. L’Enfantrice de Dieu se tient, une fois sur un tapis, une autre fois sur un marche-pied. Des inscriptions peuvent illustrer l’icône. Par exemple : «Visite-nous et secours-nous dans la vieillesse et l'infirmité, ô Souveraine !» «Aide ceux qui sont dans les tourments du froid et de la nudité». «Habille ceux qui sont nus». «Vierge, Mère de Dieu, espérance et consolation des malades». Sur l’icône particulière, «Joie de tous les Affligés – avec des sous», figurent douze pièces d’argent. Venons à notre icône représentée dans ce texte. Cette icône se concentre sur l’essentiel. La Vierge Marie étend sa droite en prière et avec la gauche elle protège les pécheurs. Elle ne porte pas le voile blanc mais on y voit sa ceinture, dont une partie de l’original est vénéré au Mont Athos au monastère de Vatopedi. Selon la Tradition, la Toute Sainte aurait conçu elle-même sa ceinture et l'aurait transmise à l’apôtre Thomas lors de l’Ascension. En bas, se tiennent les malheureux avec leurs misères, parfois physiques, comme le paralysé avec ses béquilles, parfois psychiques, comme ce possédé de l’autre côté. Quelques fleurs égaient l’icône qui signifient, si on veut, les consolations reçues. Le Malin inévitable, malheureusement se voit, mais la Mère de Dieu, plus forte que lui, le chasse. Encore, pour terminer : Le titre «Joie des affligés» vient d’un chant liturgique du petit office de l’intercession à la Toute-sainte.

a. Cassien