Mémoire de la sainte martyre Ludmila, reine des Tchèques

fêtée le 16 Septembre


La bienheureuse Ludmila, grand-mère de saint Venceslas, roi de Bohème, était l'épouse du prince tchèque Borivdoï. Le grand illuminateur des peuples slaves, le saint archevêque Méthode, enseigna à Borivoï et à son épouse la sainte foi orthodoxe et les baptisa. Ardents dans la foi, le prince et la princesse s'employèrent à amener leurs sujets à entrer dans l'Église. Ils firent bâtir un grand nombre d'églises dans tout leur royaume, et y entretinrent des prêtres pour chacune d'elle. 
Le prince Borivoï mourut à l'âge de 36 ans, après avoir donné à la bienheureuse Ludmila trois fils et une fille. La jeune veuve supporta la disparition de son époux avec courage et soumission à la volonté de Dieu. Désormais détachée des liens de la terre, elle distribua ses biens aux pauvres. Son fils Vratislav monta alors sur le trône et gouverna pendant trente-trois ans le royaume de Bohème. A sa mort, ce fut son fils Venceslas qui prit la succession. Sainte Ludmila avait élevé son petit-fils dans la foi droite et l'amour des saintes vertus évangéliques. Venceslas était doux et bon, mais son épouse détestait Ludmila. Pour éviter les querelles, celle-ci s'éloigna d'elle-même dans la ville de Tetchin, mais sa bru, dévorée par la haine, envoya deux boyards pour assassiner la reine mère. Parvenus à Tetchin, ils passèrent une corde au cou de la sainte et l'étranglèrent. C'est ainsi que sainte Ludmila reçut la palme du martyre en 917, à l'âge de 61 ans. Le lieu de sa sépulture devint par la suite la source de nombreux miracles. L'abondance de ces miracles amena Venceslas à faire transférer ses reliques à Prague, dans l'église de Saint-Georges, où elles sont encore vénérées aujourd'hui.