SAINT PSALMODE, OU SAUMAY, SOLITAIRE DANS LE LIMOUSIN (589)

fêté le 15 juin

tiré de : Les Petits Bollandistes; Vies des saints tome 7 p. 60


Psalmode, contemporain de Grégoire le Grand, issu d'une noble famille, dans la Grande-Bretagne, fut élevé dans les lettres divines et les mÏurs chrétiennes par Brandan, abbé. Il était encore jeune, lorsqu'un jour, s'étant endormi au bord de la mer, sur un faisceau d'algue, lÕalgue fat soulevée par les eaux, jusqu'à ce que les flots, en se retirant par le reflux, le laissèrent sain et sauf sur le rivage, occupé à chanter les louanges de Dieu. Un peu plus tard, voulant vaquer plus librement à la contemplation, il se retira à Saintes, ville d'Aquitaine, où l'évêque saint Léonce la reçut avec bonheur. Un fait miraculeux vint confirmer l'opinion que saint Léonce avait conçue de sa sainteté. L'évêque ayant fait conserver de l'eau dans laquelle Psalmode avait lavé ses mains, une femme aveugle en baigna ses yeux, et aussitôt elle recouvra la vie.
Le bruit de ses miracles attira tant de monde, qu'il fut obligé de s'éloigner de Saintes pour retrouver la solitude. Il vint dans le Limousin, trouva dans un bois très épais, non loin d'Eymoutiers, un lieu tel qu'il le désirait, et s'y fixa pour y passer ses jours dans la contemplation et la prière. Chaque jour il récitait, outre d'autres prières, le psautier tout entier, d'où lui est veau le nom de Psalmode. Il jeûnait tous les jours, excepté les jours de fête.
Il guérit, avec de l'eau bénite, la fille du duc d'Aquitaine, laquelle avait été mordue par une vipère. Il délivra un possédé, et rendit la vue à une femme aveugle. Mais ces prodiges lui procurant une gloire dont souffrait son humilité, il demanda à Dieu de lui retirer le pouvoir dÕopérer des miracles. Il s'envola an séjour de la gloire immortelle le 15 juin.
Son corps fut enseveli à Eymoutiers (Haute-Vienne), où il est honoré religieusement.

Propre de Limoges.