LES ACTES DE SAINT ISIDORE


(l’an de Jésus Christ 251)

fêté le 14 mai


La première année du règne de Flavius Décius, cet empereur ayant publié un édit pour lever des soldats, on vit arriver à Chios un navire qui apportait le décret relatif à cette ville. On enrôla donc parmi les soldats le bienheureux Isidore, lequel se montra constamment un bon et vaillant soldat en Jésus Christ notre Seigneur. En effet, lorsqu’on avait prêché la véritable et divine doctrine de notre Seigneur Jésus Christ à ceux qui en étaient dignes, le saint et vénérable martyr du Christ l'avait embrassée avec empressement et la pratiqua depuis avec zèle. Et après qu’il se fut fortifié en toute manière par les saintes Écritures et les commandements du Christ, il sentit d'une manière merveilleuse son âme raffermie, son esprit ranimé et son corps même plein de vigueur. Il éprouvait aussi en lui-même une certaine émulation céleste, en songeant à ceux qui étaient morts en souffrant le martyre pour le Seigneur, et en même temps il se préparait aux épreuves, aux menaces et aux persécutions des tyrans. Car il connaissait cette parole sortie de la Bouche divine de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, notre grand Dieu, que «celui qui aime sa vie la perdra.» C'est pourquoi, gardant précieusement le trésor d'une foi ferme et stable, et persévérant constamment dans la confession de cette même foi, il conserva son cœur pur et fidèle à Dieu. Il était juste, pieux, à l'abri de tout blâme, en un mot, parfait en toutes choses. On n'apercevait en lui ni légèreté, ni inconvenance; et jamais ni le vice, ni la malice, ni aucun des défauts provenant d'un esprit peu soumis à Dieu ne vinrent ternir une si belle âme; mais toute sa conduite était empreinte de piété, de modestie et d'honnêteté.
Quelque temps après la publication du premier édit impérial, on en apporta un autre, aux termes duquel on devait contraindre à quitter la religion du Christ et à embrasser les erreurs impies des démons, tous ceux, quels qu'ils fussent, qui servaient le Seigneur Jésus Christ, et qui, au lieu d'obtempérer aux ordres des empereurs , aimaient mieux obéir aux commandements du même Seigneur Jésus Christ, conformément aux oracles des prophètes. En ce temps-là arrivèrent à Chios des soldats nouvellement enrôlés, sous la conduite d'un certain Numérius. Or, le bienheureux Isidore, à qui les Césars, par affection pour lui, avaient confié l'emploi et la dignité de pourvoyeur, distribuait avec une parfaite égalité l'aumône à tous ceux dont il était chargé; car il était pour eux comme un bon père de famille; et comme il détestait toutes les erreurs du paganisme, si on lui ordonnait quelque chose qui ne fût pas juste et équitable, il n'en tenait pas compte. Or, un centurion de cette armée, nommé Jules, poussé par la démence et par l'envie, comme Caïn, résolut d'accuser le bienheureux Isidore auprès de Numérius, préfet de la milice, afin qu'on le déposât de la dignité qu'il occupait dans l'armée; mais il craignait que ses desseins ne fussent pas couronnés de succès. Ce n'est pas, au reste, qu'il se mit en peine du bien-être des soldats; car c’était un vil mercenaire, et il ne cherchait, sous le nom de centurion, autre chose sinon de piller ceux qu'il aurait sous ses ordres. Ce centurion donc, familier avec un très méchant démon et semblable au traître Judas, ayant quitté la voie de la vérité pour s'abandonner au mensonge, était descendu au plus profond abîme de la perversité; et lorsque parurent les édits de l'empereur Décius contre les chrétiens, il ne rougit pas d'honorer les idoles par des prières et des sacrifices.
Jules alla donc trouver Numérius, chef de la milice, et lui tint à peu près ce discours : «O suprême, puissant et principal chef de la milice de notre empereur, il y en a parmi nous qui se rebellent contre les ordres de l'empereur, et disent qu'ils ne peuvent obéir à ses édits, au grand détriment de ta prudence : car l'empereur entend que personne ne refuse d'obtempérer sur-le-champ à ses ordonnances.» Le préfet Numérius lui dit : «N'as-tu pas auprès de nous le grade de centurion ? Allons, Jules, parle clairement; car je ne comprends rien à cette obscure et fort désagréable interpellation de ma personne. Quel est donc celui qui n'a pas reçu le châtiment qu'il méritait ? et par quel moyen as-tu pu savoir qu'il y en a quelques-uns qui osent s'opposer aux édits de notre empereur ? dis-moi cela promptement.» Jules répondit : «Cet homme inique qui refuse absolument d'exécuter les ordres de l'empereur et de sacrifier à nos dieux, c'est un certain Isidore, le pourvoyeur de l'armée. Quand tu connaîtras irrévérencieuse désobéissance de cet homme, il dépendra de toi de le faire obéir aux édits impériaux : car tous sont soumis à ton jugement, et c'est pour cela que tu es décoré de cette dignité et de ce titre si honorable.» Numérius répondit : «L'édit n'étant plus en vigueur, et rien n'en faisant sentir l'urgence sous notre très clément empereur, d'où te vient donc cette jalousie, cette inimitié, insensé que tu es, ennemi de la vérité ? Puisque la levée des soldats vient d'être terminée, tout le monde voit clairement que les ordres de l'empereur ont été mis à exécution; et comme Isidore n'a point refusé d'entrer dans la milice, il a accompli toutes les lois de l'équité.» Jules dit : «Mon seigneur, il ne convient point du tout à ta puissance d'éluder la cause de l'empereur. En effet, si tous ont subi présentement les édits de la milice, il te reste encore le devoir et le droit d'exiger d'eux tous, selon la puissance dont tu es revêtu, qu'ils sacrifient aux dieux.» Numérius dit : «Nous avons bien peur que tout ce que tu veux nous faire savoir ne soit fondé que sur de vains bruits. Mais voyons, donne de la créance à tes paroles. Connais-tu bien Isidore ? Pour nous, nous savons assurément combien il honore Dieu, et que, de ce côté-là, il se met peu en peine de l'édit de l'empereur.» Jules dit : «On a décrété par une loi que quiconque ne veut pas se laisser convaincre doit être contraint par les supplices à sacrifier aux dieux de l'Olympe, ces dieux desquels l'empereur Décius tire son origine.» Numérius dit : «Notre dignité n'a plus rien à attendre des dieux; car,
depuis que je leur offre des sacrifices, tout me réussit à souhait et en tout. Du reste, tu viens de nous donner un excellent conseil, Jules. Fais venir ici cet Isidore dont tu parles.»
Jules, montant aussitôt sur un char, s'en alla avec trois autres soldats d'un caractère féroce, se saisit d'Isidore, qui ignorait ce qui se passait, et lui dit : «La justice vengeresse de nos dieux m'ordonne ce que je fais en ce moment pour punir la profonde négligence dans laquelle tu vis à leur égard. Car il faut que tu sacrifies aux dieux et que tu les honores religieusement : ainsi l'ordonne l'empereur Décius.» Le bienheureux martyr du Christ Isidore, tressaillant de la plus vive allégresse, préparé comme il était au combat par la grâce, du saint Esprit, répondit modestement à Jules : «Oui, qu'il en soit ainsi, partons gaiement : l'heure du combat est arrivée. C'est, je l'avoue, avec un grand plaisir que je vais descendre dans l'arène pour combattre contre Bélial, me sentant rempli du sain Esprit, tout inondé et pénétré de la rosée de la grâce, et ravi de joie dans l'attente d'une magnifique couronne : c'est pour cela que, sans la moindre hésitation et par de solides raisonnements, j'accomplirai, sous les yeux de ceux qui doivent venir avec moi, une lutte courageuse; afin que Dieu, touché des prières de ses saints, donne à tous ceux qui l'aiment du fond du cœur, la vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.»
Isidore fut donc amené par Jules et ses soldats devant le tribunal de Numérius, chef de la milice. Dès que celui-ci l'eut aperçu : «Quel est ton nom ?» lui dit-il. Il répondit : «Isidore.» Numérius dit : «N'est-ce pas toi qui refuses d'obéir aux édits de l'empereur et de sacrifier aux dieux ?» Le bienheureux Isidore : «Quelle peut être la vertu ou la puissance de ces dieux faibles et impuissants, pour que je sacrifie à des êtres qui ne sont nulle part.» Numérius : «O indomptable dureté de ton âme perverse ! comment as-tu osé employer contre les dieux ces expressions si coupables. Mais leur colère est prête à fondre sur toi pour punir ton audace : nous craignons seulement que, pour tes paroles de blasphème, ils ne nous châtient nous-mêmes.» Le bienheureux Isidore : «Tu auras beau dire, tes paroles ne me causeront aucun dommage. Le Christ, qui a créé tout ce qui existe, et que tout le genre humain doit servir, est tout prêt à te couper par le milieu, toi , Jules et ton empereur.» Numérius : «Eh bien ! voyons le jugement de ton Dieu, comment il te protégera, si tu veux encore refuser de sacrifier à nos dieux.» Le bienheureux Isidore : «Il me semble que j'ai déjà acquis la couronne céleste par une glorieuse victoire sur les ennemis du Fils de Dieu.» Numérius : «Il est en mon pouvoir de t'infliger des supplices rigoureux; mais plutôt, sois docile à mes conseils, et, conformément aux édits de notre empereur, sacrifie aux dieux; autrement ma colère va éclater contre toi.» Le bienheureux Isidore : «Je résisterai toujours à tes menaces; car tu veux m'intimider, comme si tu pouvais tuer mon âme. Mais c'est sur mon corps seulement, et nullement sur mon âme que peut s'exercer ta puissance : mon âme, et elle seule, vit d'une vie impérissable. Du reste, fais tout ce qu'il te plaira jamais tu ne m'amèneras à perdre par une lâcheté la couronne d'une joie sans fin; car elle est pour moi le gage de la seule vie véritable. Fais donc, je te l'ai dit, fais donc ce que tu roules dans ta tête; jamais je ne chasserai de mon esprit ni de mon cœur le Christ, à qui tout est soumis avec crainte.»
Numérius ajouta : «Laisse -toi persuader, Isidore, et viens sacrifier aux dieux. Après cette action, nul ne te pourra nuire. Ton âge, ta vigueur, ta beauté sont dignes de commisération; car tu es un jeune homme d'un aspect fort agréable. Ne perds pas de vue ton illustre origine, ni la dignité dont tu es revêtu; considère combien tout le monde admire et envie cette douce aménité qui te caractérise, la noblesse de ta famille et ta brillante jeunesse; à tel point qu'on est tenté de t'honorer et de te vénérer comme si tu étais quelqu'un des dieux.» Le bienheureux Isidore : «Jour et nuit je demande au Dieu très miséricordieux sa sainte grâce, afin que nous puissions tous nous tenir éloignés de toutes les erreurs dans lesquelles tu es plongé, ô Numérius, et que, parvenant à la connaissance de la vérité, nous apprenions à adorer unanimement un seul Dieu, le Seigneur de toutes choses; car il est évident que l'erreur en laquelle tu es engagé est le principe et la source de tout mal.» Numérius dit : «Et quel est donc ce Dieu que tu honores ? Je voudrais bien Le connaître; car, si une fois je le connais, je présume que j'échapperai bientôt à cette dure nécessité qui me tient enchaîné et comme prisonnier.» Isidore dit : «Si, comme tu dis, Numérius, tu es avide d'acquérir cette connaissance écoute-moi.
«Notre Dieu, je veux dire celui des chrétiens, au commencement créa le ciel, la terre, les mers, et tout ce qu'ils contiennent. Il forma ensuite l’homme à sa propre image et ressemblance, et il voulut qu'il fût le maître de toutes les choses qu'Il avait créées; car Il lui soumit tout ce qui était sur la terre; enfin il le plaça dans le paradis de délices. Mais le diable, portant envie à cette si grande félicité de l'homme, se servit de la femme d'Adam pour, le tromper lui-même. Vaincu ainsi par les ruses dun méchant démon, il ne craignit point d'enfreindre l'ordre de Dieu, et pour cela il fut chassé, du paradis. Adam connut alors Ève son épouse, qui lui donna deux fils, Caïn et Abel. Or, Caïn était agriculteur, et Abel, pasteur de brebis, homme probe et juste. Le diable, qui lui portait envie, inspira à Caïn une fureur impie et une amère jalousie contre son frère; et Caïn le tua de sa propre main. Et c'est en cette manière que, tout à l'heure, le diable, par l'entremise de Jules, te poussait, non seulement à ne tenir aucun compte de la loi du Dieu unique; mais, de plus, à me contraindre à l'impie vénération des idoles, et par là, à me faire perdre la récompense promise à la foi que j'ai embrassée. Mais Dieu, qui gouverne tout, me soutient par sa Puissance, afin que, surmontant tous vos efforts pour me perdre, je remporte la couronne qu'il nous a méritée Lui-même.»
Numérius répondit : «Tes paroles, Isidore, ne m'attireront jamais dans ton parti. En déclamant ainsi, tu veux, on le voit, publier les pensées de ton Dieu, en nous exposant de vaines fables décorées du langage de l'antiquité. Mais il vaudrait bien mieux obéir, comme il convient à un soldat, aux décrets de notre illustre empereur. Si tu refuses de le faire, sache bien que, après avoir enduré les fouets et les coups, il te faudra quitter ce soleil et cette vie par le tranchant du glaive. Si, au contraire, te rendant à mes paroles, tu fais la volonté de l'empereur, en sacrifiant aux dieux immortels, tu recevras de nous des richesses, puis des honneurs bien supérieurs à ceux dont tu es déjà environné; et, ce qui l'emporte au-dessus de tout, tu seras très aimé de nos dieux eux-mêmes, qui sont les créateurs de toutes choses.» Le bienheureux Isidore reprit : «Je vénère et adore avec crainte le Christ, qui est le Maître du monde entier, et je Le prie de me délivrer de vos mains impies. Ceux que vous prenez pour des dieux, ce sont des métaux, des pierres, ouvrage de la main des hommes, auxquels ils ne peuvent porter aucun secours.» Numérius dit : «Eh bien ! voyons donc la Puissance du Dieu que tu vantes si fort. Celui que tu nommes Jésus n'existe assurément pas; autrement Il ne manquerait pas de venir à ton secours, pour t'arracher de mes mains.» Isidore dit : «Scélérat, impie, blasphémateur, c'est ainsi que tu méprises la Miséricorde de Dieu ? Tu ignores donc sa Providence et le feu inévitable qui suivra le jugement futur, quand il te faudra rendre compte de toutes les impiétés que tu as commises ? Homme sanguinaire qui ignores le vrai Dieu, qui agis en tout par la crainte des hommes, plutôt que par la crainte de Dieu; homme pervers et malheureux, qui ne saurais avoir aucune bonne espérance, non plus que cet insensé Jules, par le moyen duquel tu provoques la Colère du Dieu incorruptible et tu conduis le monde à sa perte, en offrant des sacrifices à des hommes morts, et en jetant ta confiance en des dieux inanimés ! Cesse donc désormais de m'interpeller davantage, et ne crois pas pouvoir jamais m'intimider par tes menaces; car, par la foi que j'ai au Christ, je ne crains rien; le Christ m'appelle à une vie éternelle dans le ciel. Quant à toi, tu ne retireras jamais aucun secours du centurion Jules.»
Alors Numérius, transporté de colère, lui dit : «Tu es maintenant disposé à calomnier; mais je vais donner l'ordre de couper cette langue perverse.» Isidore : «Si tu me fais couper la langue, tu ne me persuaderas point pour cela de manger de tes viandes impies, puisque j'adore Jésus Christ crucifié sous Ponce-Pilate, ressuscité d'entre les morts et monté aux cieux : non, non, jamais tu ne viendras a bout de me persuader de faire ce qu'Il me défend.» L'impie Numérius ordonna alors qu'on lui coupât la langue. Le bienheureux Isidore souffrit ce supplice en se moquant du tyran. Mais, au même moment, Numérius tombant par terre, perdit l'usage de sa propre langue. Ce que voyant tous ceux qui étaient présents, ils furent hors d'eux-mêmes de la chute que venait de faire le chef de la milice, et un bon nombre d'entre eux crurent au Seigneur Jésus Christ. Après qu'on l'eut relevé de terre, on s'aperçut qu'il était privé de l'usage de la parole. Pour lui, il demanda par signes qu'on lui apportât des tablettes, et il y écrivit cette sentence : «Les lois du césar Décius ordonnent qu'lsidore, qui n'a pas voulu obéir aux lois ni sacrifier aux dieux, perde la tête par le tranchant du glaive.» Le bienheureux martyr du Christ, Isidore, prenant les tablettes, y lut la sentence et dit : «Je Vous rends grâces, ô Seigneur Jésus-Christ, de ce que je ne suis pas éloigné de votre grâce; je Vous loue, Seigneur, Vous qui êtes la vie de mon esprit; je Vous glorifie, Seigneur, qui êtes l'âme de mon âme et toute ma force, Vous qui m'avez donné une langue au-dessus de toute atteinte.»
Les licteurs se saisirent d'Isidore et le conduisirent au lieu du supplice; il s'y rendit en tressaillant de joie, mais comme un innocent agneau qu'on va immoler : et de même qu'Isaac offrit autrefois des dons à Dieu, ainsi Isidore, par sa mort endurée pour le Christ, fut donné pour exemple aux autres. Lorsqu'on fut arrivé au lieu appelé la Fosse de la Vallée, il se mit à genoux, et après avoir fait le signe de la croix sur toutes les parties de son corps, il dit : «Je vous bénis, ô Père de mon seigneur Jésus Christ, d'avoir permis que j'aie été trahi aujourd'hui, et de m'avoir conduit au terme de ma vie. Je vous prie, ô Seigneur Jésus Christ, très miséricordieux Sauveur, de ne point me refuser le partage de vos saints dans la vie éternelle.» Après avoir ainsi prié, il mit sa tâte sous le glaive, dont le tranchant lui ôta la vie.
Un certain Ammonius, plein de piété et de crainte de Dieu, qui avait été le compagnon du saint martyr, aidé de quelques frères, creusa une fosse dans le lieu même, y déposa le corps du bienheureux Isidore avec de grands honneurs, et lui fit construire un monument. Depuis cette époque jusqu'aujourd'hui, le peuple vient en foule y demander des guérisons et les choses nécessaires à la vie; et Dieu y opère de nombreux et éclatants miracles par le saint martyr Isidore. Le même Ammonius, suivant le conseil d'Isidore, s'étant embarqué sur l'Hellespont, trouva à Cyzique la couronne d'un glorieux combat.
Le bienheureux Isidore mourut la veille des ides de mai, Numérius étant charge la milice, et Décius, empereur; mais nous, ayant pour chef notre Seigneur Jésus Christ, auquel appartient, avec le Père et le saint Esprit, la gloire et l'empire, dans les siècles des siècles. Amen.