LE MARTYRE DES SAINTS ZENON ET ZENAS
(L'an de Jésus Christ 301)
fêtés le 23 juin
La première année du règne de l'empereur Maximien le huit du mois de juin, Maxime, gouverneur de l'Arabie, se trouvant dans la ville de Philadelphie, appelée Emman dans l'Écriture, y donna le spectacle d'une très grande cruauté. Ce Maxime, homme impie, méprisait le juste et l'honnête, et il avait la persuasion que verser le sang humain était le seul moyen d'honorer les dieux et de rendre plus glorieuse la république romaine. Or en ce même temps se trouvait aussi parmi les troupes qui séjournaient à Philadelphie, un soldat courageux nommé Zénon, qui était continuellement adonné à la méditation des choses saintes, et tout rempli d'un ardent amour pour notre Seigneur Jésus Christ, dont la pensée servait comme de bouclier à son âme. Ne pouvant supporter la vue des jeux cruels de l'amphithéâtre et du culte insensé que l'on rendait aux faux dieux, il sentait souvent lindignation s'emparer de son esprit, et se trouvait ainsi disposé déjà au martyre, avant d'en avoir affronté les tourments.
Il s'éloigna donc de la multitude des impies, et donna la liberté à tous ses esclaves; car il ne voulait pas qu'ils eussent à souffrir après lui de maîtres sévères ou cruels, et pensait qu'il était juste de leur rendre ce que la nature, ce que Dieu, créateur des hommes, leur avait donné en naissant comme à lui-même. Parmi ces esclaves se trouvait un adolescent du nom de Zénas, bien jeune encore, mais déjà comme un vieillard par sa sagesse et sa force d'âme, qui l'ornaient mieux que n'eussent fait les cheveux blancs; son maître l'affectionnait aussi plus que tous les autres. Zénas demanda alors à Zénon avec beaucoup d'instances de ne pas être renvoyé libre comme les autres esclaves, mais qu'il lui fût permis de reprendre son service, afin que, continuant auprès de son maître terrestre à se perfectionner dans la doctrine spirituelle, il pût obtenir de l'empereur Jésus Christ, avec la liberté céleste, le parfait repos de l'éternité bienheureuse. Le noble Zénon, admirant cette résolution généreuse de son esclave, lui accorda une affection plus grande encore, et ne cessait dès lors de l'exhorter à persévérer dans ces sentiments magnanimes, et à chercher avant toutes choses cette liberté du ciel où il n'y a plus ni libre, ni esclave, ni serviteur craintif en présence de son maître, comme s'exprime le bienheureux Job. Zénas, devenu ainsi possesseur de la liberté du Christ, s'efforçait d'imiter en toute chose sont bienheureux maître Zénon, persuadé de la vérité de ces paroles du Sauveur : «Il suffit au serviteur d'être semblable à son seigneur, et au disciple de se conformer à son maître.»
Mais un jour que le gouverneur Maxime traitait devant le peuple des affaires publiques, il voulut, l'impie, que l'on offrît de l'encens à des idoles qu'il avait fait lui-même façonner. Le bienheureux Zénon, ne pouvant supporter ces hommages superstitieux, s'élança du milieu de la foule, et, le cur plein d'une sainte colère , dit à Maxime : «Homme impie, véritable héritier du feu éternel, où tu vas brûler bientôt avec le diable ton père, comment oses-tu ordonner que l'on adore ces statues inanimées et faites de main d'homme ? Pourquoi préfères-tu par une lâche complaisance suivre les erreurs des Augustes, tes maîtres, plutôt que d'obéir au Dieu vivant ? Tu amasses sur ta tête un trésor de colère, et tu te prépares dés supplices qui ne finiront jamais.» Maxime, qui se faisait gloire de cette impiété, se sentit transporté de colère en entendant ces paroles, et ordonna aussitôt aux soldats qui l'entouraient de se saisir du bienheureux Zénon, de le dépouiller de ses vêtements somptueux et de l'amener devant le tribunal.
Quand il fut en sa présence, Maxime lui demanda, en qualité de juge, son non, sa patrie et son rang dans le monde. Il se mit ensuite à lui reprocher vivement la hardiesse téméraire de ses paroles. Le bienheureux Zénon répondit : «Je suis né de parents gentils, mais je suis chrétien; si tu veux savoir dans quelle milice je suis engagé, apprends que je suis attaché au Christ empereur, dont j'espère devenir le glorieux soldat. Je m'appelle Zénon, et je crois que ce nom m'est justement appliqué; car ceux qui croient en Jésus Christ vivent véritablement. J'habite dans une place forte de la Palestine nommée Zozion, et j'y occupe dans larmée un rang assez honorable.» Maxime répondit : «Malgré ton grade élevé dans les troupes, ne crois pas cependant que tu puisses résister à la puissance des empereurs; d'ailleurs cette distinction ne te donnait pas le droit de me parler avec tant d'insolence que tu l'as fait. Nous avons aussi, de par les empereurs, le pouvoir de punir les contumaces; mais nous voulons avant tout obéir avec soumission à ceux (qui nous ont élevés à la dignité que nous occupons, et observer le culte de la religion de nos maîtres.» Le bienheureux Zénon, étonné de ce langage, répondit avec beaucoup de justesse : «Vous dites que vous obéissez, vous autres, aux princes mortels de ce monde, et nous c'est à la toute-puissance du Dieu de l'univers que nous soumettons nos volontés; pour moi, ce n'est pas afin de te complaire ou pour t'imiter que j'obéis aux puissances terrestres; loin de là, je fais profession d'avouer avec Paul, le très saint docteur de l'Église, qu'il nous faut être soumis au prince; car ce n'est pas de lui que vient son empire, mais du Père des lumières; c'est à ce Père que nous devons obéir, et nous le ferons toujours, malgré tous tes blasphèmes contre le Dieu vivant.»
Maxime répondit : «Il faut d'abord obéir à celui qui t'a donné le rang que tu occupes dans larmée, et montrer ta religion en sacrifiant aux dieux, selon son commandement.» Le bienheureux Zénon répondit : «Je suis chrétien, serviteur de notre Seigneur Jésus Christ; c'est à lui que je sacrifie, c'est lui que j'adore. Vous autres, vous êtes dans l'erreur la plus profonde; ou vous trompe, et vous ne le voyez pas; pour nous qui croyons, nous nous confions au Seigneur qui a dit par la bouche de Paul : «Celui en qui le Christ réside est mort au péché quant au corps, mais l'esprit vit en lui par la justice; et si l'Esprit qui a ressuscité Jésus d'entre les morts vit en nous, il vivifiera nos corps mortels, lui qui suscite le Christ, dont l'Esprit habite dans nos âmes. C'est pour cela que nous souffrons et que nous combattons : car nous sommes les fils de Dieu, et comme les fils héritent de leurs pères, nous c devenons les héritiers de bien et les cohéritiers du Christ, pourvu toutefois que nous souffrions avec lui, afin d'être glorifiés avec lui; et les souffrances de ce temps ne peuvent être mises en comparaison avec la gloire future qui nous sera révélée.»
Ces paroles du saint martyr ne purent amener Maxime à la pénitence; au contraire, il les méprisa, et s'efforça par des flatteries de détacher Zénon de la foi des chrétiens. Comme celui-ci persévérait toujours courageusement dans son attachement au Christ, il ordonna aux bourreaux de le frapper sur la bouche, en lui disant : «Réponds aux demandes du gouverneur.» Maxime lui dit ensuite: «Tu as mérité la mort par ton arrogance et ton obstination. Écoute-moi encore cependant, et adore les dieux, tu seras alors comblé d'honneurs et de prérogatives par nos empereurs, dont l'admirable bienveillance s'étend à tout l'univers.» Le bienheureux Zénon répondit : «Tu appelles bienveillants ceux qui pervertissent tant d'hommes, et qui les entraînent à la fin dans les filets du démon.»
Cette réponse indigna si fortement le gouverneur Maxime, qu'il ordonna d'étendre à terre le saint martyr et de le frapper à coups de nerfs de buf. Pendant ce supplice il lui criait par intervalles : «Sacrifie aux dieux.» Quant au bienheureux Zénon, il disait : «Je sacrifie à celui qui habite dans les cieux, non avec le sang des victimes, dont il n'a que faire, mais par la pureté du cur.»
Maxime commanda alors de le traîner de force et malgré sa résistance devant l'autel, afin qu'il fût obligé, malgré lui, d'adorer l'idole qui s'y trouvait placée. Le bienheureux martyr, animé par l'Esprit saint, donna de son pied droit un coup violent à l'autel et le renversa. Le gouverneur commanda aussitôt de l'étendre sur le chevalet et de lui labourer les flancs avec les ongles de fer. Quand il eut ainsi tout le corps horriblement déchiré, on versa sur ces chairs ouvertes et sanglantes une grande quantité de vinaigre. Le vaillant athlète du Christ, les yeux dirigés vers le ciel, disait pendant ce supplice : «Ô mon Dieu, mon Sauveur, c'est vous que j'implore, car vous avez dit : «Celui qui perdra sa vie pour mon Nom la retrouvera.» J'ai entendu encore cette promesse que vous avez faite à vos disciples, et j'y ai cru : «Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais qui ne peuvent rien contre l'âme; craignez seulement celui qui a le pouvoir de perdre et le corps et l'âme dans les enfers.» Maxime le fit alors détacher du chevalet et charger de lourdes chaînes; il ordonna ensuite de le jeter encore dans la prison, et d'étendre ses jambes dans les ceps jusqu'au quatrième trou.
Après de si longues tortures, Zénon, enfermé dans son cachot, se mit à psalmodier, et il disait : «Ô Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir.» Cependant son serviteur Zénas vint le visiter lorsqu'il se trouvait ainsi dans les fers; il se mit à baiser respectueusement ses chaînes, demandant à son maître de ne pas l'abandonner, mais bien plutôt de l'associer à son martyre. Le bienheureux Zénon exhortait alors Zenas à mépriser les tourments et tout ce qui peut affliger le corps. Il lui disait : «Ne crois pas qu'ils m'aient fait autant souffrir qu'ils le désiraient; pendant qu'ils me torturaient, le Seigneur, selon sa promesse , me rendait ces souffrances beaucoup plus légères et plus supportables qu'elles ne semblaient l'être réellement. Ainsi donc, bon courage, mon fils Zénas; car j'ai la confiance que le Dieu tout-puissant t'a choisi également pour que tu lui rendes témoignage.»
Le gardien de la prison, avant entendu ces propos, se rendit chez le gouverneur, et lui rapporta que Zénon non seulement résistait à l'édit des empereurs, mais qu'il cherchait encore à séduire son esclave, et l'engageait à confesser, lui aussi, le nom du Christ. Maxime ordonna au geôlier d'enfermer cet esclave dans la prison, et de l'amener le lendemain devant son propre tribunal. Le jour suivant, Maxime, s'étant assis sur son siège, commanda de faire comparaître Zénon et Zénas eu sa présence. Quand on les eut amenés, le gouverneur se mit à injurier l'admirable martyr du Christ. Il lui dit : «As-tu donc retiré de si grands avantages des toitures que l'on t'a fait subir, pour faire abandonner à ton esclave le culte des dieux, et l'exposer ainsi aux mêmes supplices que tu as soufferts ?» Le bienheureux Zénon répondit : «Ce n'est pas moi qui ai instruit cet esclave, mais l'Esprit saint qui habite en lui. J'avais plusieurs autres esclaves, et je leur ai accordé à tous la liberté; pour lui, il a mieux aimé une liberté plus réelle en s'attachant au Seigneur Jésus Christ, qui lui donnera aussi, pour prix de son service, un repos plus délicieux que tout ce que l'on peut espérer en ce monde.»
Maxime, s'adressant alors au jeune esclave, s'efforça par des paroles mielleuses et pleines d'artifice de le séduire. Il lui disait : «N'imite pas la folie de ton maître, et sacrifie aux dieux. Si ta fais cela, je te donnerai la dignité que je viens d'enlever à ton maître. De plus j'aurai soin que nos empereurs t'accordent de brillantes distinctions; mais si tu refuses de m'écouter sache que les tourments, les plus épouvantables te sont réservés.» L'esclave Zenas répondit au gouverneur : «Tu veux donc que j'aille me prosterner devant cet autel vénérable et sacré, comme si tu n'avais pas vu de quelle manière mon maître l'a renversé d'un coup de pied. Dis-moi maintenant de quel respect est digne un autel qui a pu être renversé par le pied d'un seul homme, affaibli pourtant par de si cruelles tortures.» Le bienheureux Zénon, entendant cette réponse, se réjouissait que de si belles paroles pussent sortir de la bouche de son esclave, qui était encore dans un âge si tendre.
Cependant l'impie Maxime chercha de nouveau, par des promesses encore plus flatteuses et des paroles encore plus douces, à changer la résolution de Zénas; mais celui-ci répondit courageusement en ces termes : «Je ne veux pas parler beaucoup en présence de mon maître; mais je promets une chose, c'est de ne jamais abandonner la milice où il s'est lui-même engagé.» Transporté de colère en entendant ces paroles, le gouverneur commanda de l'étendre sur le chevalet, afin que cette torture le fit changer de sentiment, et le forçât à abjurer la foi du Christ. Zénas fit alors cette demande à son maître : «Priez Dieu qu'il me donne des forces, et qu'il vienne à mon aide.» Le bienheureux Zénon lui répondit : «Courage, mon fils ! ne crains pas les tourments de cet impie gouverneur; ils finiront bientôt, et tu auras pour héritage la vie éternelle.» Par l'ordre de Maxime, les bourreaux se mirent alors à flageller si cruellement le dos du jeune esclave que bientôt ses chairs furent mises en lambeaux; mais Zénas, pendant toute la durée de ce supplice, ne fit pas entendre une seule plainte. On le détacha ensuite du chevalet, et comme il ne pouvait se soutenir sur ses pieds, à cause de ses horribles blessures, le gouverneur dit à Zénon : «Eh bien, qu'as-tu gagné ? tu t'es perdu, et tu fais périr avec toi toit esclave.» Le bienheureux martyr répondit : «Je ne le fais pas périr; je le sauve plutôt, s'il croit en Jésus Christ.» Entendant cette réponse, le gouverneur fit étendre Zénon pour qu'il fût battu de verges sur le ventre et sur les flancs, pendant qu'on le tourmentait à la poitrine avec des alènes rougies au feu. Enfin, comme les bourreaux étaient lassés, Maxime donna l'ordre de jeter les deux martyrs en prison voulant inventer contre eux de nouveaux supplices.
Quelques jours après, Zénon et, Zénas étant toujours emprisonnés, il arriva à Philadelphie un préfet militaire que les Romains nomment Maître de la milice, et qui s'appelait Bogus. Maxime s'étant rendu auprès de lui par honneur, l'entretint, aussitôt après l'avoir salué, de tout ce qui concernait le bienheureux Zénon. Cet officier chrétien, dit-il, m'a été, amené avec son esclave; j'ai cherché d'abord à les gagner par des paroles flatteuses et de séduisantes promesses; ensuite j'ai voulu les terrifier par les plus cruels supplices, mais ils ont résisté à tout, et se sont montrés plus que jamais attachés au Christ. Si tu peux amener ces hommes par crainte ou par persuasion, à changer de sentiment, tu auras fait une grande uvre.» Et il ordonna que l'on amenât les deux captifs devant le tribunal, au lieu nommé Hippieus. Bogus et Maxime y prirent place l'an à côté de l'autre. Le maître de la milice chercha alors, tantôt par des flatteries, tantôt par d'agréables reproches, à détourner les bienheureux Zénon et Zénas de la vraie foi; mais ils répondirent avec fermeté : «Tous les beaux discours que tu nous fais ne pourront changer notre résolution; car si nous avions pu être persuadés par des paroles, pour quel motif aurions-nous supporté de si cruels tourments ?»
Bogus aussitôt ordonna de les suspendre à des poteaux en les liant fortement sous les aisselles avec des courroies, et d'attacher à leurs pieds de lourdes pierres, pendant qu'on allumerait au-dessous un feu violent. Enfin, comme s'il manquait encore quelque chose à tous ces raffinements de cruauté, quatre bourreaux devaient encore les battre de verges au milieu de cette torture. Les bienheureux martyrs supportèrent courageusement tous ces affreux supplices, sans daigner même adresser une parole à leurs cruels tyrans, qui, toujours plus irrités, commandèrent de creuser sur les lieux deux fosses profondes, y firent jeter Zénon et Zénas, et après eux une masse de bois arrosé d'huile, afin de prêter plus d'activité à la flamme qui devait les dévorer. Alors arriva un grand prodige; car ce que l'Écriture raconte des trois jeunes hommes de Babylone se produisit devant tous les spectateurs, en faveur des bienheureux martyrs. De même qu'alors le feu avait fui les corps des saints, il refusa cette fois encore d'approcher des membres de Zénon et de son esclave, qui sortirent sains et saufs de leurs fosses, et l'immense multitude qui avait été témoin de cette merveille se convertit à notre Seigneur Jésus Christ.
Alors Bogus, en qualité de chef de la milice, donna sur lheure au gouverneur le pouvoir de condamner Zénon; car il appartenait à l'armée. Maxime prononça la sentence, et dit qu'ils auraient l'un et l'autre la tête tranchée devant le tribunal même. Les bienheureux martyrs montrèrent leur constance jusqu'à ce dernier moment, et ayant fait sur leurs fronts le signe de la croix toute-puissante du Christ, ils présentèrent eux-mêmes la gorge à l'épée des bourreaux, et consommèrent ainsi leur martyre. Quelques vierges pieuses et craignant Dieu s'approchèrent furtivement, enlevèrent les corps des saints et les placèrent dans un sépulcre. Après tant de combats, ces bienheureux furent ainsi reçus dans les churs des saints martyrs, où ils reçurent la noble couronne qu'ils avaient remportée dans la ville de Philadelphie, sous le gouverneur Maxime, le vingt-troisième jour du mois de juin.
Quand la persécution contre les chrétiens eut cessé, des compatriotes des bienheureux Zénon et Zénas arrivèrent pour emporter leurs précieuses dépouilles. Ils trouvèrent les saints corps entiers, sans corruption et comme vivants, et les transportèrent dans leur patrie, où ils leur donnèrent une honorable sépulture. Le Seigneur opéra, par le moyen de ces restes sacrés, de nombreux et éclatants prodiges, dans tout le cours de la route qu'ils parcoururent, et dans le lieu où ils furent déposés. Ô trois et quatre fois heureux êtes-vous, glorieux martyrs, dans le royaume du Christ, parés de l'éclat de vos vertus, plus brillant que celui de l'or et des pierres précieuses ! Vous avez échangé pour une vie céleste et tout angélique, les travaux et les souffrances de cette vie mortelle; vous jouissez, selon les promesses de Dieu qui vous a appelés, de ces biens ineffables que lil n'a pas vus, que l'oreille n'a pas entendus, et dont le désir n'a jamais pénétré dans le cur de l'homme, de ces biens que Dieu a préparés à ceux qui l'aiment. À lui donc soient la gloire et la puissance dans les siècles des siècles ! Amen.