SAINTS SAULVE ÉVÊQUE, ET LUPÈRE SON DISCIPLE, MARTYRISÉS PRÈS DE VALENCIENNES,
8 e SIÈCLE
(fêtés le 26 juin)
Tandis que, par la grâce de Dieu, l'Église se dilatait toujours par la foi dans le Seigneur, et que la fin du monde approchait, le peuple fidèle qui militait sous la loi du Christ fit monter ses vÏux avec ses prières vers le Seigneur, et obtint de sa bonté un pasteur et un défenseur. Dieu tout-puissant donna à ce saint pontife la mission de nourrir et d'instruire ses brebis, de les préserver de la morsure du serpent tortueux qui épie l'occasion de ravir et de déchirer le troupeau. Mais le Christ notre Seigneur ne cesse pas de couvrir de son bouclier protecteur et de marquer du sceau de la foi les cÏurs de tous ceux qui croient en lui; car il est véritablement le libérateur unique qui nous arrache aux mains de tous nos ennemis. C'est ce que proclame le prophète Zacharie, quand il s'écrie : «Maintenant que nous somme délivrés, servons le Seigneur dans la justice et la sainteté.» Le Roi des rois nous instruit donc par les saints docteurs des joies du royaume céleste; il veut que nous ne formions tous qu'une seule bergerie, afin que, dans le triomphe qui suivra la victoire, il soit lui-même notre bon et pieux Pasteur à tous.
Or donc, sous le règne immortel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, sous le gouvernement du très glorieux Charles Martel, prince des Francs, survint dans la région du fief d'Hémon appelée Valenciennes un homme vénérable, l'évêque Saulve, qui se mit à prêcher et à enseigner, dans des discours vraiment divins, les fruits de la pénitence, et à annoncer, comme un bon athlète du Christ, le royaume de Dieu aux populations. C'était un saint homme, à l'aspect vénérable, en qui se manifestait la vertu et la magnificence de Dieu : une lumière resplendissante se reflétait sur son visage. Un jour qu'il sortait du fiscus, il leva les yeux et aperçut au loin la basilique élevée en un certain endroit en l'honneur du bienheureux Martin. Il leva vers le ciel ses yeux remplis de larmes et dit à son disciple : «J'aperçois, mon fils, le trophée de la gloire et le signe du salut, placés sous le patronage du bienheureux évêque Martin, cet insigne confesseur. Nous avions entendu dire, et nous savons maintenant que c'est la vérité que notre Seigneur Jésus Christ avait daigné lui conférer une grâce si abondante, qu'à sa prière les aveugles recouvraient la vue, les boiteux marchaient, les lépreux revenaient à la santé, en un mot que les malades, quelles que fussent leurs infirmités, étaient immédiatement restitués en leur état normal.
Bien plus, les morts eux-mêmes revenaient à la vie, dès que ce saint intercédait pour eux auprès du Seigneur. C'est pourquoi, mon fils, allons, nous aussi, nous placer sous sa protection; peut-être que, par la vertu de sa prière, nous découvrirons le lieu où le Fils de Dieu daignera nous admettre dans ses bergeries.»
Aussitôt, le bienheureux évêque Saulve se dirigea avec empressement vers la susdite basilique du bienheureux Martin, et y demanda l'hospitalité pour lui et son disciple, et quand la liturgie fut achevée, il se rendit au réfectoire. La nuit venue, le saint pénétra de nouveau dans la basilique, et y passa la nuit entière, bénissant Dieu par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels. Au jour, le bienheureux Saulve se revêtit de ses vêtements épiscopaux. Le bruit s'étant répandu que le bienheureux évêque Saulve se trouvait en ce lieu, les populations accoururent en foule à la basilique, pour entendre sa prédication. Son sermon terminé, saint Saulve entra dans la sacristie, à l'heure de tierce, revêtit la dalmatique et les ornements sacrés, puis, sortant majestueusement de la sacristie, il commença la célébration du saint sacrifice. La liturgie terminée, l'évêque convoqua la multitude, pour s'agenouiller autour de lui et recevoir sa bénédiction; la collecte suivit.
Tandis que s'achevaient les cérémonies sacrées, l'administrateur de l'endroit, nommé Gérardus, qui gouvernait au nom de son maître Abbon, vint trouver l'évêque et le pria, au nom de la charité du Christ, de daigner prendre un repas chez lui. En entendant nommer la charité du Christ notre Seigneur, le saint ne put refuser l'invitation qui lui était faite; il se mit donc à table avec Gerardus et son fils nommé Winegardus. Or, le saint évêque portait avec lui des vases sacrés en or, des vêtements tissus d'or et ornés de pierreries, et une ceinture toute parsemée de pierres et de perles précieuses. Le saint portait ostensiblement ces ornements précieux en présence de tout le monde; et il agissait ainsi, parce qu'il désirait ardemment conquérir la palme du martyre, enduré pour l'amour du Christ. Toutes ces richesses étalées sur les vêtements de l'évêque firent envie à Winegardus, fils de Gérard, et, poussé par sa concupiscence, il chercha à savoir par quel chemin le bienheureux s'en allait.
Après avoir donné sa bénédiction à l'assistance, saint Saulve se leva de table et, toujours magnifiquement vêtu, se mit en route, accompagné de son disciple. Tout en allant de bourg en bourg, il arriva sur le bord d'une rivière, nommée Buntion, qui coulait au pied de la colline, dans la direction du monastère nommé Condé. Ce monastère était placé, sous le patronage de la bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu. Le bienheureux, après avoir traversé la rivière, prenait le chemin qui conduisait au monastère, quand il vit venir à sa rencontre le susdit Winegardus, entouré d'une troupe armée. Cet homme rusé et trompeur adressa le premier la parole à l'homme de Dieu et lui dit : «Saint évêque, où désirez-vous donc vous rendre ?» Saint Saulve répondit : «Nous avons dessein, si Dieu nous prête vie et nous le permet, de nous rendre au monastère, situé à peu de distance d'ici, qui est dédié à la sainte Mère de Dieu, Marie.» Winegardus reprit : «J'ai dans mes terres une église qu'on vient d'achever, et qui n'attend que la consécration; ne pourrais-tu pas, saint évêque, venir accomplir cette cérémonie ?» Saint Saulve dit : «Es-tu fou ? Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes.» Puis le bienheureux, qui connaissait par une inspiration divine ce qui allait lui arriver, s'éloigna rapidement. Winegardus lui cria alors : «Quoi ! tu dis que je suis fou ?» Saint Saulve : «Remarque, mon fils, que je t'ai dit pourquoi : c'est qu'il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Il convient en effet que notre première visite soit pour les lieux consacrés aux saints, afin d'obtenir par leur intercession la grâce de jouit en leur compagnie de la béatitude éternelle dans le royaume céleste. Winegardus donna alors secrètement à ses gens l'ordre de se saisir de saint Saulve et de son disciple, et de les dépouiller violemment de tout ce qu'ils portaient. On enleva donc au saint son calice d'or avec sa patène, et Winegardus donna aussitôt l'ordre de les faire fondre pour décorer ensuite la selle de son cheval, tant étaient grandes la folie et l'impiété de cet homme. Quant au reste des ornements sacrés dont le saint se servait pour célébrer la liturgie, Winegardus les fit porter dans sa maison.
Après avoir ordonné de mener en prison le saint évêque, Winegardus se rendit en toute hâte auprès de son père, qui lui dit en l'apercevant : «Pourquoi donc, mon fils reviens-tu vers moi avec tant d'empressement ? Est-ce que, oui ou non, tout va bien pour toi ?» Winegardus raconta, en toute vérité, ce qui venait de se passer, et comment il avait agi à l'égard de l'homme de Dieu. Le père lui dit alors : «Qu'as-tu donc fait, mon fils ? Pourquoi donc as-tu agi si brutalement à l'égard du serviteur de Dieu, qui était venu nous enseigner la voie de la vérité et du salut ? Qu'est-ce que tu prétends donc, en le faisant conduire en prison ? Qui a donc pu te conseiller de faire tant de mal à l'homme de Dieu ? Dis-moi qui t'a inspiré une si pernicieuse résolution ? Ce n'est donc pas assez que nous soyons accablés par le poids de nos propres péchés ? Tu veux encore faire retomber sur nous les péchés de nos pères, qui ont persécuté les saints, de façon que la vengeance divine s'appesantisse sur nous jusqu'à la troisième et la quatrième génération ? Voilà maintenant donc que le sang de ce vénérable évêque crie contre nous et contre toute notre famille.» Le fils répondit : «Que faire maintenant, mon père ? Faut-il le renvoyer après l'avoir mis en liberté, ou bien dois-je le retenir auprès de moi après l'avoir débarrassé de ses fers ? Dis-moi donc ce que je dois faire.» Le père répondit : «Le dessein que tu formais de tuer cet homme me déplaît souverainement. Tout ce que je puis te dire, c'est que tu le relâches, cela n'apportera aucune consolation à ta vie et si tu le tues, tu seras coupable d'homicide.»
Winegardus quitta alors son père, et après avoir pris conseil de ses compagnons d'armes, il se retira en sa demeure et en fit fermer hermétiquement toutes les portes, de façon que personne ne pût pénétrer jusqu'à lui. Puis, appellent un de ses serviteurs nommé Winegarius, qui était le geôlier de la prison, il lui ordonna de se rendre près du bienheureux Saulve et de le tuer ainsi que son disciple. Le geôlier Winegarius ouvrit la porte de la prison et s'avança vers le saint évêque, qui était alors en prières. Dès que le serviteur fut témoin du courage et du calme que gardait le bienheureux Saulve en présence de la mort, il se sentit lui-même saisi de terreur au plus profond de son âme et dit à lÕhomme de Dieu : «Je suis dans une angoisse extrême, ô saint homme !» L'évêque : «Est-ce que tout ne va pas bien pour toi, mon fils ?» Le geôlier : «Tu m'apparais comme un ange de Dieu. Que je suis malheureux d'avoir reçu de mon maître l'ordre de perpétrer un crime si horrible ! Puis-je te dissimuler, saint homme, le projet de mon maître Winegardus, projet que j'ai ordre d'exécuter cette nuit ? Écoute-moi, homme vraiment saint, suis mes avis, profite des moyens que je t'offre de fuir hors de cette prison avec ton disciple, et je vous accompagnerai, car mon maître m'a donné un ordre formel, dont il presse fortement l'exécution; il m'a commandé de pénétrer jusqu'à vous durant cette nuit et de vous tuer avant que le jour paraisse.» Saint Saulve : «Mon fils, le très sage Salomon (Notre Seigneur) écrit pour notre instruction cette sentence : La bouche parle de l'abondance du cÏur; mais il me semble que tout ce que tu dis là n'est que mensonge. Ton maître n'a pu te donner les ordres abominables dont tu parles; car la ruse n'habite point en son cÏur, ses lèvres ne profèrent que la vérité et la justice; comment serait-il possible qu'il t'ait ordonné de perpétrer un tel forfait ?»
Le geôlier reprit en pleurant : «J'en atteste le Dieu du ciel et de la terre, que tout ce que je viens de te dire est conforme à la vérité.» Puis il ajouta : «Et maintenant écoute-moi, élude Dieu fais ce que je t'ai exhorté à faire, c'est le seul moyen pour toi, avec l'aide du Seigneur, d'échapper à la mort. Pour moi, je serai en votre compagnie, comme un serviteur indigne et inutile, toujours prêt à vous tirer les chaussures des pieds et à les nettoyer.» Saint Saulve : «Mon fils, nous ne devons pas nous détourner quand le Christ nous offre des récompenses, mais bien plutôt les recevoir et les presser sur notre cÏur avec une foi inviolable.» Le geôlier : «Père saint, je sais que le Christ te tient en réserve une belle couronne; mais moi je gémis sur le mauvais état de ma conscience, et je ne sais ce que je ferai pour compenser le crime horrible que mon maître m'ordonne de commettre sur toi. Aussi je suis dans des transes horribles, mon âme est envahie par une terreur extrême; car il me semble que les murs de cette maison sont tellement secoués par la volonté de Dieu, qu'il ne restera plus bientôt pierre sur pierre, ni bois sur bois É » Il ajouta encore : «Mon maître fait peser sur moi un joug d'esclavage des plus lourds : si par hasard je viens à négliger un de ses moindres ordres, aussitôt son indignation s'allume contre moi, il me menace des plus cruels tourments, et souvent il me fait administrer des coups de verges. Que ne me fera-t-il donc pas si maintenant j'omets d'exécuter ce crime énorme qu'il m'a enjoint de perpétrer ? D'autre part, si j'ai le malheur de lui obéir, je crains que la colère vengeresse de Dieu ne me poursuive : je crains qu'il ne vienne à entrouvrir la terre et m'engloutir sans me laisser le temps de faire pénitence; alors je tomberai en enfer. Et pourtant, si je ne commas pas ce forfait, je n'échapperai point à la main brutale de mon maître.» Saint Saulve : «Ne t'afflige pas, mon fils, ne te trouble pas de cela, mais reprends courage. Car si réellement ton maître t'a donné un commandement, tu dois obéir à ses ordres avec bonne volonté, te rappelant cette parole de l'Apôtre : Esclaves, soyez soumis à vos maîtres, dans la crainte du Seigneur, et non seulement aux bons, mais même aux mauvais.» Le geôlier : «Comme je te l'ai proposé tout à l'heure, si tu consens à t'échapper, je t'accompagnerai; mais si tu refuses, je ne puis pas ne pas obéir aux ordres de mon maître; je vais donc te percer de mon épée, ainsi que ton disciple. Cependant je prends le Roi du ciel et ses anges à témoins que ce n'est pas de bon gré que j'agis ainsi, mais uniquement parce que mon maître me menace des plus atroces tortures si je n'obéis pas.»
Tandis qu'il achevait ces paroles, le geôlier fut mandé par Winegardus, qui était persuadé que les ordres qu'il lui avait donnés concernant le saint homme étaient depuis longtemps exécutés. Quand le geôlier parut devant son maître, celui-ci lui dit aussitôt : «Eh bien ! as-tu, oui ou non, accompli tout ce que je t'ai commandé ? Pourquoi as-tu tant tardé à revenir ?» Le serviteur répondit à son maître : «Puisse notre libérateur et rédempteur Jésus Christ, Fils de Dieu, daigner rouvrir les yeux de l'âme de mon maître; il verrait quelle familiarité le Seigneur témoigne à cet homme de Dieu qu'il retient dans les fers !» Winegardus devint furieux en entendant ces paroles, et il cria au geôlier : «Qu'as-tu donc fait, misérable esclave, durant toute la nuit ?» Le geôlier: «Je vous en conjure, mon maître, ne vous emportez pas contre votre serviteur, jusqu'à ce que vous ayez entendu ce quÕil va vous dire.» Le maître: «Parle donc et dépêche-toi.» Le geôlier lui rapporta donc toutes les merveilles dont il avait été témoin dans la prison auprès de l'homme de Dieu, et s'exprima en ces termes : «Vous m'avez envoyé, mon maître, avec ordre d'accomplir l'acte que vous savez. Or, au moment où j'ouvris la porte de la prison, je fus immédiatement envahi par une terreur et un tremblement extraordinaires; quand j'arrivai en présence de l'homme de Dieu, mon esprit se troubla, et, glacé d'épouvante, je tombai à terre à ses pieds : il me semblait que la terre allait s'entrouvrir et m'engloutir.» Winegardus, exaspéré, dit tout bas à ses amis, en se moquant du geôlier : «En vérité, je constate que tu accomplis ton devoir à la façon des serviteurs infidèles; tu es aussi poltron que le renard, qui tremble de tous ses membres quand accourt la meute des chiens. Oui, misérable, esclave tu n'es pas plus brave, tu te laisses gagner par la peur et tu te caches pour éviter la mort.» Appelant alors secrètement un de ses compagnons, Winegardus lui dit : «je t'en prie, accompagne cet homme et va vers ce magicien, dont il vient de me rapporter les sentences et les vains discours; tu donneras de l'assurance à ce lâche qui est tout tremblant. Peut-être que, fortifié par ta présence, il aura le cÏur de porter la main sur cet homme que je lui ai ordonné de tuer.» Puis il ajouta à voix haute, en s'adressant à son esclave : «Je te défends formellement de reparaître en ma présence avant d'avoir exécuté de tous points ce que je t'ai commandé. Je le jure par la santé de mon père, je te soumettrai à toutes sortes de tortures si tu n'accomplis pas les ordres que je t'ai donnés concernant ce magicien et son disciple.»
Le geôlier sortit donc avec le compagnon d'armes de son maître, et tous deux se rendirent dans la prison, où gisait dans les fers le vénérable Saulve. Ils ouvrirent la porte, entrèrent, et se dirigèrent vers l'endroit où le saint évêque attendait avec intrépidité la couronne du martyre. Dès qu'ils l'aperçurent, lÕassurance commença à leur manquer. Le disciple se tenait un peu à l'écart du saint évêque, qui était assis sur un siège rustique qu'on appelle trépied. Quand il vit l'évêque, le compagnon qui avait été donné au geôlier pour soutenir son courage dit à celui-ci : «Que tardes-tu ? Pourquoi n'exécutes-tu pas l'ordre de ton maître ?» Le geôlier leva sa hache, mais son bras tremblait et n'osait pas frapper. Le bienheureux Saulve lui dit alors : «Pourquoi hésites-tu, mon fils ? Fais ce que t'a ordonné ton maître.» Et en même temps le bienheureux tendait au bourreau son cou mis à nu. Le geôlier, dominé par la crainte de son maître, frappa enfin et tua l'évêque. Le disciple du bienheureux Saulve se tenait à l'écart, blotti dans un coin de la prison. Quand il entendit le coup du glaive qui venait de s'abattre, il comprit qu'on venait de tuer son maître, et il s'écria avec force : «Ne m'abandonnez pas, père saint.» Aussitôt les bourreaux arrivèrent au disciple et le tuèrent.
Le bienheureux Saulve et son disciple furent donc martyrisés sous le duc Winegardus, le 6 des calendes de juillet; ils présentèrent leurs corps aux coups des bourreaux, et offrirent leurs saintes âmes en holocauste au Seigneur qui les avait créées. Ils furent couronnés et reçurent des diadèmes de la main même du Seigneur. Ces deux saints étaient originaires de l'Auvergne, contrée de l'Aquitaine, et c'était leur zèle pour l'honneur de Dieu qui les avait attirés en France. Ils furent martyrisés dans le Hainaut, et maintenant sont avec le Christ Jésus, Fils coéternel à son Père, en union avec le saint Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.