MARTYRE DE SAINT TIMOTHÉE, À GAZA

(Sous Dioclétien, l'an 304)

fêté le 19 août


La seconde année de la persécution, Urbain succéda à Flavien dans le gouvernement de la Palestine. Les édits devinrent alors plus sanglants; jusque-là on ne contraignait que les ministres de l'Église à sacrifier; mais les nouveaux édits étaient universels, et s'appliquaient à tous les chrétiens indistinctement.
Timothée, dont la vie avait toujours été pure et irréprochable, fut donc traduit comme un homicide et un scélérat devant Urbain, préfet de la ville de Gaza, non qu'on l'eût convaincu d'aucun crime, mais uniquement parce qu'il avait refusé d'adorer des dieux faits de bois. Avant même d'être livré au juge, malgré l'innocence de ses mĻurs et la sainteté de sa vie, il avait eu à supporter des habitants de Gaza, fortement attachés à l'idolâtrie, toutes sortes d'outrages. Il était donc préparé déjà à l'épreuve nouvelle qu'il allait subir.
Le juge le fit battre de verges par tout le corps et déchirer profondément avec des ongles de fer. Timothée soutint ce combat avec tout le courage d'un vaillant soldat de Jésus Christ; enfin le juge, pour prolonger ses souffrances avec sa vie, ordonna de le faire brûler à petit feu : le martyr fut donc éprouvé par la flamme, comme un or pur; mais Dieu, qu'il avait tant aimé, et pour qui il avait donné sa vie, le paya surabondamment de toutes ses souffrances dans la bienheureuse éternité.
Le même jour et dans la même ville, Thécla et Agapius furent condamnés aux bêtes.