HOMÉLIE 27

MAIS SI VOUS NE ME CROYEZ PAS LORSQUE JE VOUS PARLE DES CHOSES DE LA TERRE, COMMENT NE CROIREZ-VOUS QUAND JE VOUS PARLERAI DES CHOSES DU CIEL ? — PERSONNE N'EST MONTÉ AU CIEL, QUE CELUI QUI EST DESCENDU DU CIEL, SAVOIR, LE FILS DE L'HOMME QUI EST DANS LE CIEL. (VERSET 12-16)

ANALYSE.


1. Il ne faut pas chercher à comprendre par la raison la génération du Fils unique.
2. Le serpent d'airain, figure de Jésus Christ. — Combien Dieu a aimé le monde.
3. Amour de bien : excès de sa bonté pour des pécheurs et des ingrats. — Dieu, pour nous sauver, n'a même pas épargné son Fils, et nous épargnons notre argent : mauvais usage qu'on fait des richesses. — Ce que Jésus Christ a fait pour nous : notre ingratitude, notre dureté pour lui en la personne des pauvres. — Eussions-nous mille vies, nous devrions les répandre toutes pour Jésus Christ. — Contre ceux qui, donnant tout à leur luxe, négligent et méprisent les pauvres.

1. Je l'ai souvent dit, je le répéterai maintenant encore, et je ne cesserai point de le dire : Qu'est-ce donc? C'est que souvent Jésus Christ, lorsqu'il veut parler de choses élevées et sublimes, s'abaisse à la portée de ses auditeurs, et ne se sert point de paroles dignes de [225]
sa grandeur, mais des plus simples et des plus grossières. S'il avait une fois parlé des choses divines en propres termes, il n'avait pas besoin de se répéter pour nous instruire, du moins autant qu'il est possible; mais il n'en est pas de même des paroles simples et grossières, par lesquelles il se mettait à la portée de ses auditeurs : si elles n'eussent été fréquemment répétées, comme il s'agissait de choses sublimes, elles n'auraient point touché, ni ébranlé un auditeur charnel qui rampait à terre. Voilà pourquoi Jésus Christ a beaucoup plus dit de choses simples que d'élevées : mais de peur que cela ne fît tort à ses disciples, et ne les laissât toujours courbés vers la terre, il ne dit point ces choses simples, il ne se sert point de ces grossières comparaisons, sans marquer pour quelle raison il en use de la sorte : et c'est ce qu'il a fait en cet endroit. Ayant discouru du baptême, et de cette renaissance qu'opère la grâce; voulant parler ensuite de son ineffable et mystérieuse génération, il interrompt son discours et il en déclare lui-même la cause. Quelle est-elle ? c'est la grossièreté et la faiblesse de ses auditeurs : il l'a même insinué incontinent après par ces paroles: «Si vous ne me croyez pas lorsque je avons parle des choses de la terre, comment me croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ?» C'est pourquoi, quand Jésus Christ dit quelque chose de simple et de grossier, il faut en attribuer la raison à la faiblesse et à la grossièreté de ses auditeurs.
Au reste quelques-uns croient qu'en cet endroit ces mots: les choses de la terre, signifient le vent, et que cela revient à dire : si vous ayant donné l'exemple des choses de la terre, néanmoins je ne me suis pas fait entendre, comment pourrez-vous comprendre des choses qui sont très-élevées et très-sublimes ? mais s'il appelle ici le baptême terrestre, n'en soyez f pas surpris: il l'appelle ainsi, ou parce qu'il est conféré sur la terre, ou parce qu'il le compare j avec sa redoutable génération; car quoique la renaissance qu'opère le baptême soit céleste, [si néanmoins on la compare avec cette génération que produit la substance du Père, on i peut la dire terrestre. Et remarquez que Jésus Christ n'a point dit : Vous ne comprenez pas; mais: Vous ne croyez pas. En effet, accuser de folie celui qui ne veut pas croire, ne le comprenant pas, ce qui est du domaine de la raison, rien n'est plus juste : et au contraire si quelqu'un refuse de recevoir ce que la raison n'admet pas et qui n'est accessible qu'à la foi, on ne l'accusé pas de folie, mais on le blâme à cause de son incrédulité. Jésus Christ donc voulant ramener Nicodème, lui parle avec plus de force et lui reproche son incrédulité, afin qu'il ne cherche pas à comprendre par le raisonnement le sens de ses paroles mais si la foi nous oblige de croire à' notre régénération, quel supplice ne méritent pas ceux qui 'cherchent à connaître par la raison la génération du Fils unique ?
Mais peut-être quelqu'un dira : pourquoi Jésus Christ a-t-il dit ces choses, si ses auditeurs devaient refuser de les croire ? C'est parce que si ceux-là ne les croyaient pas, il était sûr que les hommes qui viendraient après eux les croiraient, et en retireraient un grand avantage. Jésus Christ donc, parlant à Nicodème avec beaucoup de force, lui fait voir enfin que non-seulement il connaît ces choses, mais encore bien d'autres, incomparablement plus grandes; ce qu'il montre par les paroles qui suivent, où il dit : «Personne n'est monté au ciel, que celui qui est descendu du ciel», savoir : «le Fils de l'homme qui est dans le ciel». Et quelle est, direz-vous, cette conséquence? elle est très-grande et très-bien liée à ce qui précède; Nicodème avait dit : «Nous savons que vous êtes venu de la part de Dieu» pour nous instruire comme «un docteur» ; Jésus Christ amende ces paroles, en lui disant, ou à peu près : Ne pensez pas que je sois docteur, comme l'ont été plusieurs prophètes, qui étaient des hommes terrestres, car moi, je viens du ciel. Aucun des prophètes n'est monté au ciel, et moi j'y habite. Ne voyez-vous pas, mes frères, que ce qui paraît même très-élevé reste fort au-dessous d'une telle grandeur ? Car Jésus Christ n'est pas seulement dans le ciel, il est partout, il remplit tout; mais il se rabaisse encore à la portée et à la faiblesse de son auditeur, afin de l'élever peu à peu. Au reste, en cet endroit, Jésus Christ n'appelle pas la chair le Fils de l'homme, mais il se désigne tout entier, pour ainsi parler, par le nom de la moindre substance. En effet, il a coutume de se nommer tout entier, tantôt par la divinité, tantôt par l'humanité.
«Et comme Moïse éleva dans le désert le serpent» d'airain, «il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé en haut (14)». Ceci encore parait ne pas se rattacher à ce qui [225] précède, et néanmoins s'y rapporte tout à fait. Car, après, avoir dit que le baptême procure aux hommes un très-grand bien, il découvre aussitôt la source de ce bienfait, et fait connaître qu'elle n'est pas moins, précieuse que l'autre., puisque le baptême. tire toute sa vertu de la croix. Saint Paul, écrivant aux Corinthiens, en use de même, il joint ces biens ensemble, en disant : «Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous, ou avez-vous été baptisé au nom de Paul ?» (I Cor 1,13). Par où l'apôtre fait parfaitement connaître l'ineffable amour de Jésus Christ, en ce qu'il a souffert pour ses ennemis et est mort pour eux, afin de leur remettre entièrement leurs péchés par le baptême.
2. Mais pourquoi n'a-t-il pas clairement dit qu'il devait être crucifié, et a-t-il renvoyé ses auditeurs à l'ancienne figure ? Premièrement pour leur montrer la liaison et la concorde qu'il y a entre l'Ancien et le Nouveau Testament, et leur apprendre que ce qui s'est passé dans l'un, n'est pas contraire à ce qui se passe dans l'autre. En second lieu, afin que vous compreniez vous-mêmes et que vous soyiez bien persuadés qu'il n'est pas allé à la mort malgré lui; de plus que cette mort ne lui fait aucun tort, et enfin que c'est par elle qu'il procure le salut de plusieurs. Et de peur que quelqu'un ne dît. Comment peut-il se faire que ceux qui croient à un homme crucifié soient sauvés,. puisque la mort l'a enlevé lui-même? il nous rappelle une ancienne histoire. Si les Juifs qui regardaient la figure du serpent d'airain (Ex 21), évitaient la mort, à plus forte raison, ceux qui croient en Jésus Christ crucifié, recevront-ils de grands ors et des grâces plus excellentes. En effet, si Jésus Christ a été crucifié, ce n'est pas qu'il ait été le plus faible ou les Juifs les plus forts; son temple animé a été attaché à la croix, parce que Dieu a aimé le monde.
«Afin que tout» homme «qui croit en lui, ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle (15)». Ne voyez-vous pas la cause de la mort et le salut qu'elle procure? Ne voyez-vous pas l'accord de la figure avec la vérité ? Alors les Juifs évitèrent la mort, irais une mort temporelle; maintenant les fidèles sont préservés de la mort éternelle. Là le serpent élevé en l'air guérissait les morsures des serpents; ici, Jésus crucifié guérit les blessures que fait le dragon spirituel. Là, celui qui regardait des yeux du corps était guéri; ici, celui qui voit des yeux de l'âme, se décharge de tous ses péchés. Là pendait une figure d'airain qui représentait un serpent, ici le corps du Seigneur que le saint Esprit a formé. Là, un serpent mordait et un serpent guérissait; ici la mort a donné la mort, et la mort a donné la vie. Le serpent qui tuait avait du venin, celui qui donnait la vie n'avait point de venin. Ici c'est la même chose : la mort qui donnait la mort avait le péché, comme le serpent avait le venin; mais la mort du Seigneur était exempte de tout péché, comme le serpent d'airain l'était du venin : «Car il n'avait commis aucun péché.», dit l'Ecriture, «et de sa bouche il n'est jamais sorti aucune parole de tromperie». (I Pierre 2,23) C'est là ce qu'a déclaré saint Paul par ces paroles: «Jésus Christ ayant désarmé les principautés et les puissances; les a menées hautement en triomphe à la face de tout le monde, après les avoir vaincues par lui-même». (Col 2,15) De même qu'un courageux athlète, qui, élevant fort haut son ennemi, le jette par terre, remporte une plus illustre victoire, ainsi Jésus Christ,. à la face de tout le monde, a terrassé les puissances qui nous étaient ennemies, et, après avoir guéri ceux qui avaient été blessés dans le désert, il les a, par son crucifiement, délivrés de toutes les bêtes; aussi Jésus Christ n'a point dit : II faut que le Fils de l'homme soit attaché à une croix, mais il a dit : Il faut qu'il soit élevé; de manière à choquer moins celui qui l'écoutait, et à se rapprocher de la figure.
«Car Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que tout» homme «qui croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle (16)». C'est-à-dire: Ne vous étonnez pas que je sois élevé, afin que vous soyiez sauvés.; ainsi a décidé mon Père, et mon Père vous a tellement aimés, qu'il a donné son Fils pour ses serviteurs et pour des serviteurs ingrats; quand personne n'en ferait autant pour son ami. Saint Paul dit même
«Et certes, à peine quelqu'un voudrait-il mourir pour un juste». (Rom 5,7). L'apôtre appuie davantage sur- cet amour de Dieu, parce qu'il parlait à des fidèles; Jésus Christ l'exprime ici avec plus de ménagement, parce qu'il parlait à Nicodème; mais ce qu'il dit est plus significatif encore, comme on peut s'en convaincre en pesant chacun des mots dont il se sert. Car ces paroles: «Il a tellement aimé», et cette opposition : «Dieu; le monde», montrent un incomparable amour.
En effet, elle est grande la différence qui est entre Dieu et le monde, ou plutôt elle est immense. Dieu, l'immortel, celui qui est sans principe, qui a une grandeur infinie, a aimé des hommes formés de terre et de cendres, chargés d'une multitude de péchés, qui ne cessaient de l'offenser, dès ingrats : oui, dis-je, voilà ceux qu'il à aimés. Les paroles qui suivent sont aussi fortes, car il ajoute : «Qu'il a donné son Fils unique», non pas un de ses serviteurs, ni un ange, ni un archange. Mais personne nÕa jamais marqué tant d'affection, tant d'amour pour son fils même, que Dieu en a eu pour des serviteurs ingrats. Jésus Christ prédit donc ici sa Passion; sinon ouvertement, du moins d'une manière enveloppée : maïs l'avantage et le bien qui devait revenir de sa Passion, il le déclare ouvertement : «Afin», dit-il, «que tout» homme «qui croit en lui, ne périsse point. mais qu'il ait la vie éternelle». Jésus Christ avait dit qu'il sérail élevé, et il avait insinué sa mort. Ces paroles pouvaient causer du chagrin et de la tristesse à Nicodème, lui inspirer à son sujet dès sentiments humains, et lui faire penser que sa mort serait la fin de sa vie. Voyez de quelle façon il rectifie tout cela, en disant que la victime offerte est le Fils de Dieu, le principe et la source de la vies et de la vie éternelle; or, celui qui, par sa mort, devait donner la vie aux autres, ne pouvait longtemps demeurer dans la mort. Si ceux qui croient en Jésus Christ crucifié ne périssent point, bien moins périra-t-il celui qui est crucifié. Celui qui tire les autres de leur perte doit lui-même être bien plus exempt de périr; celui qui donne la vie aux autres, à plus forte raison se la donnera-t-il à lui-même.
Ne voyez-vous pas, mes chers frères, que partout on a besoin de la foi ? car Jésus Christ dit que la croix est une source et un principe de vie. La raison ne l'admettra pas facilement témoin les sarcasmes actuels des gentils. Mais la foi qui s'élève au-dessus de la faiblesse de la raison, croit et reçoit cette vérité. Et d'où vient que Dieu a tant aimé le monde ? d'où cela vient-il ? Uniquement de sa bonté.
3. Qu'un si grand amour nous couvre donc de honte; qu'an si grand excès de bonté nous lasse donc rougir. Dieu, pour nous sauver, n'a même pas épargné son propre Fils (Rom 8,32), et nous épargnons nos richesses pour notre perte. Dieu adonné pour nous son Fils unique, et nous ne méprisons pas l'argent pour son amour, ni même pour notre bien et nôtre avantage. Une pareille conduite, une ingratitude si extrême, de quel pardon est-elle digne ? Si nous voyons un homme s'exposer pour nous aux périls et à la mort, nous le préférons à tous les autres, nous le considérons même comme notre ami le plus intime, nous lui donnons tous nos biens et nous disons qu'ils sont plus à lui qu'à nous-mêmes, et encore ne croyons-nous pas nous, être assez libérés envers lui. Mais, à l'égard de Jésus Christ, nous ne nous conduisons pas de même, nous n'avons pas un cÏur si reconnaissant. Jésus Christ a donné sa vie pour nous, et il a répandu pour nous son précieux sang; pour nous,. dis-je, êtres sans bonté et sans amour pour lui. Mais nous, notre argent, nous ne le dépensons même pas pour notre utilité; nous abandonnons celui qui est mort pour nous, nous le laissons nu, nous le laissons sans logement et qui nous délivrera du supplice au jugement futur? Si Dieu ne nous punissait pas, si c'était à nous à nous punir nous-mêmes, ne prononcerions-nous pas l'arrêt contre nous? ne nous condamnerions-nous pas au feu de l'enfer, pour avoir méprisé et laissé se consumer de faim celui qui a donné sa vie pour nous ?
Et pourquoi m'arrêter à parler de l'argent et des richesses ? Si nous avions mille vies, n'aurait-il pas fallu les offrir toutes pour Jésus Christ ? Et en cela même nous n'aurions encore rien fait qui fût comparable au bien que nous avons reçu. En effet, celui qui oblige le premier, donne une marque évidente de sa bonté, mais celui qui a reçu un bienfait, quoiqu'il donne ensuite, ne fait pas une grâce : il s'acquitte d'une dette, et surtout lorsque celui qui donne le premier fait ce bien à des gens qui sont ses ennemis, et que celui qui use de retour et de reconnaissance donne à son bienfaiteur des biens qu'il lui doit, et qu'il doit recouvrer un jour.
Mais toutes ces choses ne nous touchent pas, et nous sommes si ingrats, que lors même que nous couvrons d'or nos serviteurs, nos mules, nos chevaux, nous méprisons Notre-Seigneur, nous le laissons marcher nu dans les rues, demander son pain de porte en porte, debout dans les carrefours, et nous tendre les mains, sans lui rien donner, et souvent même en le regardant avec dureté, bien qu'il se soumette pour notre amour à toutes ces peines et ces misères. Car volontairement il a faim, afin que vous le nourrissiez; il marche nu, pour vous fournir l'occasion de revêtir un vêtement incorruptible; et cependant vous ne lui donnez rien : vos habits, ou les vers les mangent, ou bien vous en chargez inutilement des coffres, et ils ne sont pour vous qu'un embarras, pendant que celui qui vous les a donnés, avec tout ce que vous possédez, se promène tout nu dans les rues.
Mais vous ne les enfermez pas dans vos coffres, vous vous en habillez magnifiquement ? Que vous en revient-il (le plus, je vous prie ? Est-ce afin que cette foule de peuple qui inonde la place vous regarde ? Et de quoi cela vous sert-il? le peuple n'admire pas celui qui porte ces habits magnifiques, mais bien celui qui donne aux pauvres. Si vous voulez qu'on vous admire, habillez les pauvres, et vous recevrez mille applaudissements. Alors Dieu se joindra aux hommes pour vous louer; mais si vous faites le contraire, personne ne vous louera; tous vous porteront envie et parleront mal de vous, voyant votre corps bien paré et
votre âme négligée. Ces sortes d'ornements se voient jusque sur le corps des prostituées, souvent même ce sont elles qui portent les plus beaux et les plus riches habits. Mais les gens de bien ne recherchent que la vertu et s'appliquent seulement à bien orner leur âme.
Je vous dis souvent ces choses, et je ne cesserai point de vous les dire, moins par intérêt pour les pauvres que par sollicitude pour vos âmes. Si nous-mêmes nous n'assistons pas les pauvres, il leur viendra du moins d'ailleurs quelque consolation, quelque secours; et quand même il ne leur en viendrait aucun, quand ils périraient, de faim, ce ne serait pas pour eux une grande perte. La faim et la pauvreté, quel tort ont-elles fait à Lazare? Mais vous, rien ne vous délivrera de l'enfer, si les pauvres n'accourent à votre secours : dénués, privés de toute consolation, vous direz ce que dit le riche condamné au feu éternel. Mais à Dieu ne plaise que la réponse qui lui fut faite s'adresse jamais à aucun de vous! Au contraire, fasse le ciel que vous soyiez tous reçus dans le sein d'Abraham, par la grâce et la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ, par qui et avec qui gloire soit au Père et au saint Esprit, dans les siècles des siècles ! Amen.