LE MERCREDI SAINT À MATINES
Les Matines commencent par l'office royal.
Le Prêtre : Gloire à la sainte, consubstantielle et indivisible Trinité… Le chœur : Amen. Le Supérieur ou un lecteur dit 3 fois : Gloire à Dieu dans les hauteurs... et 2 fois : Seigneur, ouvre mes lèvres, puis il lit les psaumes 3, 37, 62; 87, 102, 142. Ensuite, le prêtre ou le diacre dit la grande litanie de paix. Après l’ecphonèse, Amen et l'on chante l'Alléluia, avec ses versets, et le tropaire du jour.
Tropaire, mode 8
Voici l'Époux, il arrive au milieu de la nuit; bienheureux le serviteur qu'il trouvera vigilant, malheureux au contraire celui qu'il trouvera dans l'indolence. Veille donc, ô mon âme, à ne pas tomber dans le sommeil, pour qu'à la mort tu ne sois livrée et que les portes du royaume ne se ferment devant toi, mais redouble de vigilance pour chanter: Saint, saint, saint es-tu, Seigneur notre Dieu, par les prières de la Mère de Dieu aie pitié de nous. (3 fois)
Lecture du psautier (cathisme 14).
Cathisme 1, mode 3
La Courtisane s'approche de toi pour verser sur tes pieds, Dieu de bonté, avec ses larmes le précieux parfum, et de la pestilence du mal, sur ton ordre, elle est délivrée, tandis que le disciple ingrat, de ta grâce comblé, la rejette et s'enfonce dans la boue en te vendant par avarice. Gloire ô Christ, à ta miséricorde infinie.
Lecture du psautier (cathisme 15).
Cathisme 2, mode 4
Le traître Judas, poussé par l'amour de l'argent, perfidement songe à te vendre, Seigneur, trésor de vie; dans son ivresse, il se hâte d'aller dire aux impies : Que voulez-vous me donner pour que je vous le livre et qu'il soit mis en croix?
Lecture du psautier (cathisme 16).
Cathisme 3, mode 1
La Courtisane, dans ses gémissements, te criait, Dieu de bonté, en essuyant avec ferveur tes pieds immaculés avec les cheveux de sa tête; du fond du cœur elle te disait : Mon Dieu, ne me repousse pas, ne me méprise pas, mais accueille mon repentir et sauve-moi, dans ton unique bonté.
Et pour être jugé digne...
Lecture de l'Évangile selon saint Jean (12,17-50)
Psaume 50 et prière.
ODE 1, t. 2
Tu m'as affermi sur la pierre de la foi, tu m'as fait triompher devant mes ennemis, et mon esprit exulte de joie en chantant: Nul n'est saint comme toi, ô notre Dieu, nul n'est juste comme toi, Seigneur.
Gloire à toi, notre Dieu, gloire à toi.
C'est en vain que l'assemblée des impies se réunit perfidement pour te faire condamner: toi le Rédempteur, ô Christ, que nous chantons, tu demeures notre Dieu, nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Gloire au Père... et maintenant...
Le terrible conseil des impies, dans sa révolte contre Dieu, examine le moyen de supprimer comme un gêneur le seul juste, le Christ, auquel nous chantons : tu demeures notre Dieu, nul n'est saint comme toi, Seigneur.
Catavasie : l'hirmos. Petite litanie.
Kontakion, mode 4
Plus que la Courtisane, Dieu très-bon, j'ai péché, et sur toi je n'ai pas versé mes larmes à flots; mais, dans le silence, je me prosterne en priant, baisant avec amour tes pieds immaculés; ô Maître, veuille m'accorder, je t'en supplie, pour mes fautes le pardon, Sauveur, délivre-moi du bourbier de mes péchés.
Ikos
La femme, jadis perdue, se montre sage subitement, haïssant les œuvres du péché et les plaisirs de la chair, songeant à la honte et au jugement, au châtiment qui attend les débauchés, et moi, je tremble, car je suis le premier d'entre eux, mais je reste dans l'habitude du péché, insensé que je suis, tandis que la Courtisane a tremblé et s'est hâtée d'aller vers son Rédempteur pour lui crier: Sauveur, délivre-moi du bourbier de mes péchés.
SYNAXAIRE
Le saint et grand Mercredi, comme nos saints pères nous l'ont prescrit, nous faisons mémoire de la femme pécheresse qui versa du parfum sur le Seigneur, car cela advint peu de temps avant la Passion du Sauveur.
Devançant Nicodème oignant le Christ défunt,
sur son corps une femme a versé le parfum.
Après son entrée à Jérusalem, Jésus se trouvant dans la maison de Simon le lépreux, une femme s'approcha de lui et versa sur sa tête ce parfum de grand prix. Cette bonne œuvre a trouvé place ici afin que, selon la parole du Sauveur, elle soit prêchée partout, dans le monde entier. Et d'où vient qu'elle accomplit cet exploit ? C'est qu'elle remarqua la compassion du Christ et son désir de communiquer avec tous, en particulier maintenant qu'elle le voyait entrer dans la maison de ce lépreux, que la loi prescrivait de tenir pour impur et excluait de la communauté, La femme pensait donc que Jésus guérirait, comme ce lépreux, également les maux de son âme. Et, alors qu'il était à table, elle versa sur sa tête du parfum, pour la valeur de trois cent deniers, ce qui fait soixante as, dix oboles, ou trois pièces d'argent. Les disciples lui en font reproche, et surtout Judas Iscariote. Mais le Christ la protège, pour que son bon exemple ne tourne pas court. Ensuite il fait mémoire de sa sépulture, réprouvant la trahison de Judas et rendant à la femme cet honneur que partout, dans le monde entier, on redira sa bonne action.
Certains pensent que cette femme est la même chez tous les évangélistes; or il n'en est pas ainsi. Chez trois d'entre eux, comme dit le divin Chrysostome, c'est la même que celle qui est appelée pécheresse; mais pas chez Jean, où il s'agit d'une autre femme, merveilleuse et menant une vie pure, Marie, la sœur de Lazare, qui était chère au Christ, mais pas comme courtisane repentie. L'une donc de ces Marie, alors que le Christ était à table, six jours avant la Pâque, dans sa maison de Béthanie, lui fit une onction de myrrhe, versant le parfum sur ses pieds et les essuyant avec ses cheveux, en employant un onguent très précieux, comme si elle offrait une libation à Dieu. On sait en effet que dans les sacrifices on offrait de l'huile au Seigneur; les prêtres eux-mêmes recevaient une onction de parfum; et Jacob oignit jadis une stèle pour Dieu. C'est donc comme à Dieu qu'elle offrit ce don au Maître, mais aussi en signe de convivialité fraternelle. Aucune récompense ne lui est promise, tandis que Judas murmure, à cause de son avarice. L'autre, la courtisane, c'est deux jours avant la Pâque, alors que le Christ se trouve aussi à Béthanie, mais dans la maison de Simon le lépreux, qu'elle lui verse sur la tête, au moment du repas, un parfum de grand prix, comme le racontent les évangélistes Matthieu et Marc. Au sujet de cette courtisane, les disciples s'indignent aussi, prévoyant sûrement ce que le Christ lui réserve dans sa miséricorde. Et il lui accorde une récompense : sa bonne action sera glorifiée partout, dans le monde entier. Les uns pensent donc que c'est la même, tandis que Jean à la bouche d'or parle de deux femmes. Il en est même pour qui elles étaient trois : les deux précédentes, qui apparaissent alors qu'approche la Passion du Christ, et avant elles une troisième, ou plutôt une première, qui fait cela vers le milieu de la prédication évangélique: celle-là était courtisane et pécheresse, elle se trouvait dans la maison non du lépreux, mais du pharisien Simon, aux pieds du Christ (il était seul, sans ses disciples) et elle lui verse du parfum; et, lorsque le pharisien s'indigne (lui seul, non les disciples), le Sauveur lui accorde aussi une récompense, mais c'est la rémission de ses péchés. Et cela, seul l'évangéliste Luc le relate vers le milieu de son évangile (7,36), comme nous l'avons dit. Après l'histoire de cette pécheresse, il poursuit en disant : «Et il advint ensuite que Jésus cheminait à travers villes et villages, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu», ce qui montre que ce n'était pas le temps de la Passion. Il semble donc, selon les temps et selon ceux qui le reçoivent, selon les lieux, les personnes et les maisons, et aussi d'après le mode d'onction, qu'il s'est agi de trois femmes, dont deux étaient des pécheresses, la troisième étant Marie, la sœur de Lazare, qui menait une vie honorable. L'une des maisons était celle du pharisien Simon, une autre, celle de Simon le lépreux à Béthanie, une troisième, celle de Marie et Marthe, les sœurs de Lazare, également à Béthanie, ainsi qu'on peut le déduire des faits. De même, il y a eu deux repas auxquels assistait le Christ, et tous les deux à Béthanie. Le premier, c'était six jours avant la Pâque, dans la maison de Lazare, lorsque Lazare est à table avec eux, comme le relate le fils de Zébédée en disant: «Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où se trouvait Lazare, qu'il avait ressuscité des morts. Là, on lui offrit un repas, et Marthe servait; Lazare était avec lui parmi les convives. Marie, prenant une livre d'un parfum véritable et de grand prix, la versa sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec ses cheveux.» Le second repas lui fut offert deux jours avant la Pâque, le Christ se trouvant de nouveau à Béthanie, mais dans la maison de Simon le lépreux, lorsqu'une pécheresse s'approcha de lui et versa un parfum de grand prix, comme le relate saint Matthieu, puisque le Christ dit à ses disciples: «La Pâque, vous le savez, aura heu dans deux jours.» Et peu après il ajoute : «Comme Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, une femme s'approcha de lui, avec un flacon d'albâtre contenant un parfum très précieux, et elle le versa sur la tête de Jésus, alors qu'il était à table.» Et Marc est en concordance avec lui, lorsqu'il dit : «La Pâque et les Azymes devaient avoir lieu dans deux jours; et, comme Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, une femme vint, etc.» Ceux qui comprennent et disent que c'était la même femme qui, dans les quatre évangiles, a versé du parfum sur le Seigneur et qui pensent aussi qu'il y avait un seul et même Simon, pharisien et lépreux, dont certains affirment que c'était le père de Lazare et de ses sœurs Marie et Marthe, qu'il y a eu un seul repas, que c'était la même maison, à Béthanie, dans laquelle fut préparée en outre une pièce garnie de coussins pour la Cène mystique, se trompent. Car ces deux repas ont eu lieu pour le Christ en dehors de Jérusalem, à Béthanie, à six et deux jours de la Pâque légale, lorsque des femmes offrirent, de façons différentes, du parfum au Christ. La Cène mystique et la pièce garnie de coussins furent préparées à Jérusalem, à l'intérieur de la ville, un jour avant la Pâque légale et les Souffrances du Christ. C'était chez un homme inconnu, selon certains, selon d'autres, à ce qu'on dit, chez un ami intime et disciple de Jean, dans la sainte Sion, là où les disciples se cachèrent ensuite par peur des Juifs, où eut lieu l'attouchement de Thomas le dimanche suivant, la descente du saint Esprit à la Pentecôte, et où se produisirent d'autres faits mystérieux et ineffables.
Ainsi donc, à ce qui me semble, saint Jean au verbe d'or tenait pour plus certain que ces femmes fussent au nombre de deux: l'une, comme il est dit par les trois évangélistes, était courtisane et pécheresse, et elle versa du parfum sur la tête du Christ; l'autre, comme il est dit dans l'évangile de Jean, était Marie, la sœur de Lazare, et c'est sur les pieds divins du Christ qu'elle fit son offrande et libation. Il y eut un repas à Béthanie, différent de la Cène mystique. D'ailleurs c'est manifestement après l'histoire de cette pécheresse que le Sauveur envoie des disciples préparer la Pâque en leur disant : «Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui: Le Maître te fait dire: C'est chez toi que je vais faire la Pâque avec mes disciples.» Et aussi : «Vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau, et il vous montrera une grande pièce g mie de coussins; faites-y pour nous les préparatifs.» «Ils s'en allèrent donc, trouvèrent tout comme Jésus le leur avait indiqué, et ils préparèrent la Pâque», assurément la Pâque légale, qui était imminente et qu'il vint accomplir avec ses disciples, comme dit le divin Chrysostome. Après la Cène mystique et le lavement des pieds, il s'assoit de nouveau et il institue notre Pâque sur la même table, ainsi que nous l'enseigne Jean à la bouche d'or. L'évangéliste Jean et avec lui saint Marc indiquent même la qualité du parfum, disant qu'il était véritable et de grand prix. Ils emploient le mot «pistikon», ce qui veut dire vrai, non adultéré, non dilué, d'une authentique pureté; certains disent: une myrrhe excellente, de premier choix. Marc ajoute que, dans son empressement, la femme brisa le vase d'albâtre, comme pour aller plus vite. C'est, comme dit saint Epiphane, un vase en verre, fabriqué sans anses, qu'on appelle aussi «bykion». Ce parfum était composé de façon ou d'autre, mais le plus souvent de myrrhe, de fleur de cinnamome bien odorant, c'est-à-dire de cannelle aromatique, et d'huile.
Et toi, ô Christ notre Dieu, qui as reçu l'onction spirituelle, délivre-nous de nos chamelles passions et prends pitié de nous, car tu es le seul Saint et le seul Ami de l’homme. Amen.
ODE 8
Pour obéir à l'ordre du tyran, sept fois plus que de coutume on fit monter le feu, mais les Jeunes gens, méprisant l'ordre impie, au milieu des flammes se mirent à chanter.
Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, à lui haute gloire, louange en tous les siècles.
Gloire à toi, notre Dieu, gloire à toi.
Sur la tête de son Maître et de son Dieu la femme fit couler le précieux parfum et de ses mains impures elle saisit, ô Christ, tes pieds immaculés, chantant et bénissant le Seigneur : à lui haute gloire, louange en tous les siècles.
Bénissons le Seigneur, Père, Fils et saint Esprit.
Lavant de ses larmes les pieds du Créateur, la femme pécheresse les essuie de ses cheveux; ce faisant, elle reçoit la rémission de toutes les fautes de sa vie, chantant et bénissant le Seigneur: à lui haute gloire, louange en tous les siècles.
Et maintenant...
Le mystère du pardon s'est accompli pour la femme convertie par la tendresse du Sauveur; à la source de ses larmes se lavant, elle n'a plus à rougir, mais s'écrie joyeusement: Toutes ses œuvres, bénissez le Seigneur, à lui haute gloire, louange en tous les siècles.
Louons, bénissons le Seigneur, prosternons-nous...
Catavasie. l'hirmos.
ODE 9
Venez et purifions nos cœurs et nos lèvres, afin de magnifier la sainte Mère de l'Emmanuel, la Vierge tout-immaculée: c'est elle qui présente à son Fils notre prière : Christ notre Dieu, prends pitié de nous et sauve-nous.
Gloire à toi, notre Dieu, gloire à toi.
Le misérable Judas, plein de jalousie, calcule le prix du parfum digne de Dieu, de ce vase précieux offert pour le péché et d'où s'écoule le pardon; il marchande la grâce et l'amour divin. Christ notre Dieu, prends pitié de nous et sauve-nous.
Gloire au Père...
Allant trouver les princes des impies, Judas demande : Que me donnerez-vous, afin que je vous livre le Christ, celui que vous cherchez. Pour de l'or il échange ton amitié : Christ notre Dieu, prends pitié de nous et sauve-nous.
Et maintenant...
Aveuglé par son amour de l'argent, il perd le sens de la pitié; le traître oublie que l'univers entier ne vaut pas la perte de son âme, comme tu l'as dit; c'est ainsi qu'il va se pendre, de désespoir: Christ notre Dieu, prends pitié de nous et sauve nous.
Catavasie : l'hirmos. Petite litanie.
Exapostilaire, mode 3
Ta chambre, je la vois, ô mon Sauveur, toute illuminée, et je n'ai pas l'habit nuptial pour y entrer et jouir de ta clarté : illumine le vêtement de mon âme et sauve-moi, Seigneur, sauve-moi. (3 fois)
LAUDES
On lit les psaumes 148 à 150, intercalant 4 stichères entre les derniers versets.
Mode 1
— Louez-Le pour ses hauts faits, louez-Le selon sa Grandeur infinie.
En toi qu'une Vierge a enfanté la Courtisane a reconnu son Dieu; honteuse de ses œuvres de péché, elle disait, pleurant et gémissant : Seigneur,délie ma dette envers toi comme je dénoue mes cheveux; à celle qui t'aime accorde ton amour, malgré toute mon indignité, et j'exalterai ton amitié pour tous, courtisanes ou publicains, Bienfaiteur des hommes et leur Ami.
— Louez-Le au son de la trompe, louez-Le sur la harpe et la cithare.
La courtisane mêlait ses larmes au précieux parfum en le versant sur tes pieds immaculés qu'elle couvrait de ses baisers, et aussitôt elle se trouva justifiée; Seigneur qui as souffert pour nous, accorde-nous ton pardon et sauve-nous.
— Louez-Le par le tambourin et la danse, louez-Le au son des cordes et des instruments.
Alors que la pécheresse t'offrait son parfum, ton disciple conspirait contre toi; elle prenait plaisir à verser le parfum très précieux, tandis qu'il se hâtait de vendre celui qui n'a pas de prix; alors qu'elle reconnaissait son Seigneur, le disciple s'en séparait; elle était libérée tandis que Judas devenait l'esclave de l'ennemi. L'une est ennoblie par le repentir, l'autre est avili par sa lâcheté; Sauveur qui as souffert pour nous, accorde-moi le repentir et sauve-moi.
— Louez-Le avec les cymbales retentissantes, louez-Le avec les cymbales de jubilation, que tout souffle loue le Seigneur !
Misérable sort que celui de Judas: il voyait la Courtisane baiser les pieds du Seigneur et méditait honteusement le baiser de sa trahison; tandis qu'elle dénouait ses cheveux, il se laissait -enchaîner par la passion, portant au lieu de myrrhe sa perversion et sa méchante odeur; la jalousie ne sait pas choisir son vrai bien. Misérable sort que celui de Judas: Seigneur, épargne à nos âmes de tomber comme lui.
Gloire au Père… mode 2
La Pécheresse courut acheter du parfum, un parfum de grand prix, pour en oindre son Bienfaiteur; au parfumeur elle disait : Donne-moi de la myrrhe pour que j'enduise de parfum celui qui m'a lavée de tous mes péchés.
Et maintenant… mode 6
Noyée dans l'abîme du péché, la Courtisane a trouvé en toi le havre du salut et, versant la myrrhe avec ses larmes, elle disait : Seigneur qui peux remettre les péchés, toi qui attends la repentance des pécheurs, ô Maître, regarde, je sombre dans la tempête du péché, sauve-moi, dans ta grande bonté.
Apostiches, mode 6
En ce jour, le Christ vient dans la maison du Pharisien, et la Pécheresse se jette à ses pieds; elle se prosterne en disant: Regarde, je sombre dans l'abîme du péché, je désespère à cause de mes actions, ne me rejette pas, dans ta bonté : accorde-moi, Seigneur, le pardon et sauve-moi.
— Au matin comble-nous de ta miséricorde, Seigneur : nous serons dans la joie et l'allégresse tous les jours de notre vie, au lieu des jours où nous connûmes le malheur.
Pour toi, Seigneur, la Courtisane dénoua ses cheveux, alors que Judas tendait la main aux impies, l'une pour recevoir ton pardon, l'autre pour toucher de l'argent; aussi nous te crions : Seigneur, vendu pour notre délivrance, gloire à toi.
— Jette un regard sur tes serviteurs et sur leurs œuvres, sois un guide pour leurs fils.
La femme respirant l'odeur du péché s'approche pour verser des larmes sur tes pieds et annoncer ta Passion, Dieu Sauveur : Ô Maître, comment oserai-je lever les yeux vers toi qui es venu sauver la débauchée ? Toi qui as ressuscité Lazare du tombeau, relève-moi du gouffre de la mort: Seigneur, accueille ma misère et sauve-moi.
— Sur nous soit la splendeur du Seigneur notre Dieu, dirige d'en haut les œuvres de nos mains, dirige l'ouvrage de nos mains.
Celle qui était rejetée à cause de sa vie et qui fut agréée pour sa conversion, porteuse de myrrhe, s'avança vers toi en disant: Ne rejette pas la débauchée, toi qu'une Vierge a enfanté, ne méprise pas mes pleurs, toi qui des anges fais la joie, mais accueille mon repentir et reçois ma pénitence, en ta grande bonté.
Gloire au Père... et maintenant… mode 8
Seigneur, la femme tombée dans une multitude de péchés reconnut ta divinité et de myrophore elle prit le rang; avant ta sépulture, elle t'offrit la myrrhe en pleurant : Hélas, dit-elle, me tient la nuit et l'aiguillon du plaisir, l'amour du péché ténébreux, sans clarté; reçois le flot de mes pleurs, de mes larmes agrée l'effusion, toi qui fais descendre l'eau des nuages en la mer; incline ton oreille vers le cri de mon cœur, toi qui inclinas les cieux en ton ineffable abaissement; laisse-moi baiser tes pieds immaculés, les essuyant avec les boucles de mes cheveux; ces pieds dont Ève au Paradis perçut le bruit et, frémissante, à leur approche, se cacha. Seigneur, qui scrutera la multitude de mes péchés, qui sondera l'abîme de tes jugements, Dieu rédempteur et de nos âmes le Sauveur ? Ne méprise pas ta servante, dans ton amour infini.
Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton nom, Dieu très-haut, de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits. (2 fois)
Fin de l'office comme en Carême, puis l'heure de Prime.
SEXTE
Tropaire de la prophétie, mode 2
En ce jour, le conseil des impies se réunit et médite de vains projets contre toi; en ce jour, comme avance pour son marché, une corde est offerte à Judas; Caïphe confesse malgré lui que seul pour tout le peuple tu acceptes librement ta Passion : Rédempteur de nos âmes, Seigneur, gloire à toi.
Prokimenon, mode 4
Que le Seigneur te bénisse depuis Sion, lui qui a fait le ciel et la terre.
Verset : Et maintenant bénissez le Seigneur, tous les serviteurs du Seigneur.
Lecture de la prophétie d'Ezéchiel (2,3 -3,3)
Le Seigneur me dit : Fils d'homme, je t'envoie vers les enfants d'Israël, vers ces rebelles qui se sont révoltés contre moi. Comme leurs pères, ils ont péché contre moi jusqu'à ce jour. Ces fils ont la tête dure et le cœur endurci; c'est vers eux que je t'envoie pour leur dire: Ainsi parle le Seigneur votre Dieu. Qu'ils écoutent ou qu'ils n'écoutent pas (car c'est une engeance de rebelles), ils sauront qu'il y a un prophète parmi eux. Et toi, fils d'homme, ne les crains pas, ne t'effraie pas de leurs propos, bien que tu sois entouré de ronces et d'épines et que tu habites parmi des scorpions. N'aie pas peur de leurs paroles, ne crains pas leurs regards: car c'est une engeance de rebelles. Tu leur transmettras mes paroles, qu'ils écoutent ou qu'ils n'écoutent pas: car c'est une engeance de rebelles. Et toi, fils d'homme, écoute ce que je vais te dire, ne sois pas révolté comme cette engeance de rebelles. Ouvre la bouche et mange ce que je vais te donner.
Je regardai, et je vis une main tendue vers moi, qui tenait un volume roulé. Il le déploya devant moi: il était couvert d'écriture au recto et au verso: c'étaient des chants de deuil, des plaintes et des gémissements. Il me dit: Fils d'homme, mange le rouleau que voici et va parler à la maison d'Israël. J'ouvris la bouche et il me fit manger le volume, et il me dit : Fils d'homme, nourris-toi et rassasie-toi de ce volume que je te donne. Je le mangeai, et dans ma bouche il était doux comme le miel.
Prokimenon, mode 6
Vous qui craignez Dieu, bénissez le Seigneur.
Verset : Louez le nom du Seigneur, louez-le, vous tous qui servez le Seigneur.
LE MERCREDI SAINT À VÊPRES
Après le psaume 103 (et la litanie de paix), on lit dans le psautier le cathisme 18, en trois stances. Au Lucernaire, on chante les 10 stichères suivants.
LUCERNAIRE, mode 1
— Fais sortir de prison mon âme, pour que je confesse ton Nom.
En toi qu'une Vierge a enfanté la Courtisane a reconnu son Dieu; honteuse de ses œuvres de péché, elle disait, pleurant et gémissant : Seigneur, délie ma dette envers toi comme je dénoue mes cheveux; à celle qui t'aime accorde ton amour, malgré toute mon indignité, et j'exalterai ton amitié pour tous, courtisanes ou publicains, Bienfaiteur des hommes et leur Ami.
— Les justes sont dans l'attente à mon sujet, jusqu'à ce que Tu m'accordes ma récompense.
La courtisane mêlait ses larmes au précieux parfum en le versant sur tes pieds immaculés qu'elle couvrait de ses baisers, et aussitôt elle se trouva justifiée; Seigneur qui as souffert pour nous, accorde-nous ton pardon et sauve-nous.
— Des profondeurs, j'ai crié vers Toi, Seigneur, Seigneur, écoute ma voix.
Alors que la pécheresse t'offrait son parfum, ton disciple conspirait contre toi; elle prenait plaisir à verser le parfum très précieux, tandis qu'il se hâtait de vendre celui qui n'a pas de prix; alors qu'elle reconnaissait son Seigneur, le disciple s'en séparait; elle était libérée tandis que Judas devenait l'esclave de l'ennemi. L'une est ennoblie par le repentir, l'autre est avili par sa lâcheté; Sauveur qui as souffert pour nous, accorde-moi le repentir et sauve-moi.
— Que tes Oreilles soient attentives à la voix de ma supplication.
Misérable sort que celui de Judas, il voyait la Courtisane baiser les pieds du Seigneur et méditait honteusement le baiser de sa trahison; tandis qu'elle dénouait ses cheveux, il se laissait enchaîner par la passion, portant au lieu de myrrhe sa perversion et sa méchante odeur; la jalousie ne sait pas choisir son vrai bien. Misérable sort que celui de Judas : Seigneur, épargne à nos âmes de tomber comme lui.
Mode 2
— Si Tu regardes les fautes, Seigneur, Seigneur, qui pourra tenir ?
Mais auprès de Toi se trouve la propitiation.
La Pécheresse courut acheter du parfum, un parfum de grand prix, pour en oindre son Bienfaiteur; au parfumeur elle disait: Donne-moi de la myrrhe pour que j'enduise de parfum celui qui m'a lavée de tous mes péchés.
Mode 6
— A cause de ton Nom, je T'ai attendu, Seigneur,
mon âme a attendu ta Parole, mon âme a mis son espérance dans le Seigneur.
Noyée dans l'abîme du péché, la Courtisane a trouvé en toi le havre du salut et, versant la myrrhe avec ses larmes, elle disait: Seigneur qui peux remettre les péchés, toi qui attends la repentance des pécheurs, ô Maître, regarde, je sombre dans la tempête du péché, sauve-moi, dans ta grande bonté.
— Depuis la garde du matin jusqu'à la nuit,
depuis la garde du matin, qu'Israël espère dans le Seigneur.
En ce jour, le Christ vient dans la maison du Pharisien, et la Pécheresse se jette à ses pieds; elle se prosterne en disant: Regarde, je sombre dans l'abîme du péché, je désespère à cause de mes actions, ne me rejette pas, dans ta bonté, accorde-moi, Seigneur, le pardon et sauve-moi.
— Car auprès du Seigneur est la miséricorde, et auprès de Lui une abondante rédemption.
C'est Lui qui rachètera Israël de toutes ses iniquités.
Pour toi, Seigneur, la Courtisane dénoua ses cheveux, alors que Judas tendait la main aux impies, l'une pour recevoir ton pardon, l'autre pour toucher de l'argent-, aussi nous te crions: Seigneur, vendu pour notre délivrance, gloire à toi.
— Louez le Seigneur, toutes les nations, célébrez-Le, tous les peuples;
La femme respirant l'odeur du péché s'approche pour verser des larmes sur tes pieds et annoncer ta Passion, Dieu Sauveur: Ô Maître, comment oserai-je lever les yeux vers toi qui es venu sauver la débauchée ? Toi qui as ressuscité Lazare du tombeau, relève-moi du gouffre de la mort : Seigneur, accueille ma misère et sauve-moi.
— Car puissante a été sa Miséricorde envers nous,
et la Vérité du Seigneur demeure dans les siècles.
Celle qui était rejetée à cause de sa vie et qui fut agréée pour sa conversion, porteuse de myrrhe, s'avança vers toi en disant: Ne rejette pas la débauchée, toi qu'une Vierge a enfanté, ne méprise pas mes pleurs, toi qui des anges fais la joie, mais accueille mon repentir et reçois ma pénitence, en ta grande bonté.
Gloire au Père... et maintenant… mode 8
Seigneur, la femme tombée dans une multitude de péchés reconnut ta divinité et de myrophore elle prit le rang; avant ta sépulture, elle t'offrit la myrrhe en pleurant: Hélas, dit-elle, me tient la nuit et l'aiguillon du plaisir, l'amour du péché ténébreux, sans clarté; reçois le flot de mes pleurs, de mes larmes agrée l'effusion, toi qui fais descendre l'eau des nuages en la mer; incline ton oreille vers le cri de mon cœur, toi qui inclinas les cieux en ton ineffable abaissement; laisse-moi baiser tes pieds immaculés, les essuyant avec les boucles de mes cheveux; ces pieds dont Ève au Paradis perçut le bruit et, frémissante, à leur approche, se cacha. Seigneur, qui scrutera la multitude de mes péchés, qui sondera l'abîme de tes jugements, Dieu rédempteur et de nos âmes le Sauveur ? Ne méprise pas ta servante, dans ton amour infini.
Prokimenon, mode 4
Rendez grâce au Dieu du ciel, car il est bon, car éternel est son amour.
Verset : Rendez grâce au Dieu des dieux, car éternel est son amour.
Lecture de l'Exode (2,11-22)
En ces jours-là, Moïse, devenu grand, se rendit auprès de ses frères. Il fut témoin des corvées auxquelles ils étaient astreints; et il vit un Égyptien frapper un Hébreu, un de ses frères. Il regarda autour de lui et, n'ayant vu personne, il tua l'Égyptien et le cacha dans le sable. Il sortit encore le lendemain et vit deux Hébreux qui se querellaient. Il dit à l'agresseur : Pourquoi frappes-tu ton prochain ? Mais cet homme lui répondit : Qui t'a établi chef et juge sur nous ? Veux-tu me tuer comme tu as tué l'Égyptien? Moïse prit peur et se dit : Certainement, la chose est connue! Pharaon entendit parler de cette affaire et chercha à faire périr Moïse, qui s'enfuit loin de sa face et se rendit au pays de Madian. Il s'assit là près d'un puits.
Or le prêtre de Madian avait sept filles. Elles vinrent puiser de l'eau et remplir les auges, pour abreuver les moutons de leur père. Des bergers survinrent et les chassèrent. Moïse alors se leva, prit leur défense et fit boire leurs moutons. Quand elles rentrèrent auprès de Raguël, leur père, il leur dit : Vous revenez de bonne heure, aujourd'hui ! Elles répondirent : Un Égyptien nous a protégées contre les bergers. Il a puisé l'eau à notre place et a fait boire le bétail. Il dit à ses filles : Où est cet homme ? Pourquoi l'avez-vous laissé ? Rappelez-le, pour qu'il prenne quelque nourriture! Moïse consentit à demeurer chez cet homme, qui lui donna pour femme sa fille Séphora. Elle eut un fils, que Moïse appela Gersom, car, dit-il, «Je suis un étranger sur une terre étrangère». Concevant à nouveau, elle eut un second fils, que Moïse appela Eliézer, car, dit-il, «Le Dieu de mon père m'a secouru et m'a délivré de la main de Pharaon».
Prokimenon, mode 4
Seigneur, éternel est ton amour, ne méprise pas l'œuvre de tes mains.
Verset : Je veux te rendre grâce, Seigneur, de tout mon cœur, en présence des anges te chanter.
Lecture du livre de Job (2,1-10)
Un jour que les anges de Dieu étaient venus se présenter devant le Seigneur, Satan vint aussi au milieu d'eux, en présence du Seigneur. Le Seigneur lui dit : D'où viens-tu ? — De parcourir la terre, répondit-il, et de m'y promener. Le Seigneur lui dit : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n'a point son pareil sur la terre: intègre, droit, craignant Dieu et se détournant du mal. Il persévère dans son intégrité, et c'est bien en vain que tu m'as incité à le perdre. Satan répondit au Seigneur : Peau pour peau ! Tout ce que l'homme possède, il l'abandonne pour sauver sa vie! Mais étends la main, touche à ses os et à sa chair; je te jure qu'il te maudira en face! Le Seigneur dit à Satan : Soit ! dispose de lui, mais épargne sa vie. Et Satan se retira de devant le Seigneur. Il frappa Job d'un ulcère malin, depuis la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête. Job prit un tesson pour se gratter et il s'assit sur la cendre. Alors sa femme lui dit : Vas-tu encore persévérer dans ton intégrité ? Maudis Dieu et meurs ! Job lui répondit : Tu parles comme une insensée. Si nous accueillons le bonheur comme un don de Dieu, comment ne pas accepter de même le malheur ? En tout cela, Job ne pécha point et ne proféra aucun blasphème contre Dieu.
Que ma prière s'élève .... puis : Sagesse, debout, écoutons la lecture du saint Évangile.
Lecture de l’Évangile selon Matthieu (26,6-16)
Suite de la Liturgie des Présanctifiés.
LE MERCREDI SAINT À COMPLIES
ODE 4, mode 6
Le Prophète, Seigneur, apprenant ta venue, fut saisi de stupeur, car tu as voulu naître d'une Vierge et te montrer parmi les hommes, et il dit : J'ai entendu ta voix et je suis rempli de crainte, gloire à ta puissance, Seigneur.
La chambre haute, toute ornée, te reçoit, Dieu créateur, avec tes initiés, pour y faire la Pâque et célébrer tes mystères, car tu as envoyé deux de tes Disciples pour les préparatifs.
Le Seigneur, connaissant tout, dit à ses Apôtres : Allez chez un tel. Bienheureux celui qui peut recevoir le Seigneur avec foi et préparer pour lui la chambre haute de son cœur et le repas de son amour.
Ô Judas, ton avarice tourne à la folie: n'ayant d'autre pensée que la garde de ton coffre-fort, tu fermes à clef la porte de ton cœur en livrant le seul compatissant.
La pensée des meurtriers s'adapte à la conduite de l'avare: l'une s'arme pour arrêter, l'autre soutire de l'argent; préférant au repentir la corde où il se pend, il se prive de la vie misérablement.
Trahison que ton baiser, mensonge, ton salut; ta langue parle d'amitié, mais la discorde est ton propos, car tu as résolu de livrer par trahison aux impies notre Bienfaiteur.
Par un baiser tu vends le Christ, traîtreusement tu le salues, sans que ne chancellent les pas, malheureux Judas. Qui donc embrasse, la haine au cœur, et vend l'ami à prix d'argent ? Ce baiser trahit la préméditation de ton horrible dessein.
Gloire…
Je te confesse comme Dieu, unique Trinité, sur le trône royal que partagent les trois personnes indivisibles par essence, inconfusibles cependant; et des anges retentit par ma voix le triple chant.
Et maintenant…
Ineffable est ta conception, surnaturel ton enfantement; car du saint Esprit, sans semence, tu as conçu, ô Mère de Dieu, et dans ton enfantement les lois de la nature sont dépassées, puisque tu mets au monde notre Dieu.
Cathisme, mode 4
En mangeant avec tes disciples, Seigneur, mystiquement tu leur montras ta sainte immolation, qui nous a délivrés de la corruption et du tombeau, et nous vénérons ta divine Passion.
ODE 8
Celui que tous les anges glorifient, devant qui tremblent les chérubins et les séraphins, que tout ce qui vit et respire et toute la création le chante, le bénisse et l'exalte dans tous les siècles !
Il accomplit la Loi, celui qui sur le mont Sinaï écrivit les tables de la Loi; en mangeant maintenant la Pâque de jadis, il devient notre Pâque véritable et le sacrifice spirituel.
La sagesse depuis les siècles cachée, ô Christ notre Sauveur, tu la révèles en ce repas aux saints apôtres porteurs-de-Dieu, pour qu'ils la transmettent à l'Église.
L'un de vous me trahira, cette nuit, en me vendant. Ayant dit cela, le Christ troubla ses amis, qui s'interrogèrent mutuellement.
T'humiliant pour notre pauvreté, tu te levas de table, tu pris un linge et t'en ceignis et, baissant la tête, tu lavas les pieds de tes Disciples et de Judas.
Comment n'admirerions-nous pas, ô Jésus, l'océan de ton amour ? Créateur de toutes choses, tu t'approches de notre boue, essuyant avec un linge les pieds que tu as lavés !
Le disciple bien-aimé du Seigneur, reposant sur sa poitrine, lui dit : Quel est celui qui te trahira ? Et le Christ lui répond : Celui qui met la main au plat.
Le disciple, ayant reçu sa bouchée, quitte le pain de vie en méditant son marché; il va dire aux impies : Que voulez-vous me donner et je vous le livrerai ?
Gloire…
J'adore l'unique divinité, je chante les trois personnes en Dieu; elles se distinguent par leur aspect, sans être séparées ni divisées, puisqu'en trois personnes c'est une seule divinité, le Père, le Fils et le saint Esprit.
Et maintenant…
Délivre-nous de tout mal,de l'erreur et de la tentation; ô Jésus notre Sauveur, accueille l'intercession de la Mère de Dieu, car elle a le pouvoir d'une mère pour te supplier
ODE 9
Sans semence tu as conçu, ineffable est ton enfantement, ô Mère inépousée : virginalement Dieu s'incarne et renouvelle les lois de la nature; et selon la vraie foi, ô Vierge Mère de Dieu, d'âge en âge nous te magnifions.
À ta mystique et sainte Cène, Seigneur, de ton incarnation tu révélas le grand mystère en disant : Prenez et mangez le pain de vie, car ceci est mon corps, et buvez avec foi le sang de l'immortelle vie.
La chambre haute est devenue le tabernacle des cieux : le Christ y accomplit la Pâque, sacrifice non sanglant; et de ce culte spirituel la table sainte devient le mystique autel.
Le Christ est notre Pâque, grande et vénérable, le pain que nous mangeons et l'agneau immolé; lui-même s'est offert en sacrifice pour nous, et tous nous recevons mystiquement son corps et son sang.
Ayant béni le pain et rendu grâce à son Père divin, le Pain céleste prit la coupe et la donna à ses Disciples en disant : Prenez et mangez, ceci est mon corps et le sang de l'immortelle vie.
Je vous le dis en vérité, disait le Christ à ses apôtres, comme la vigne à ses sarments : désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu'au jour où je boirai le vin nouveau avec vous, mon héritage, dans la gloire de mon Père.
Tu vends pour trente deniers celui qui n'a pas de prix, criminel Judas, et tu ne comptes pas le mystique repas où le Christ te lava les pieds ? De quelle lumière es-tu tombé en embrassant la corde où tu te pends!
Ô Judas, tu as tendu les mains sur lesquelles tu avais reçu le pain d'immortalité, pour prendre les deniers, et tu as approché pour un perfide baiser la bouche où tu avais reçu le corps et le sang du Christ.
Le Christ, vrai pain des cieux, devient pour le monde un aliment. Venez, amis du Christ, et dans nos bouches souillées recevons avec foi, dans la pureté de notre cœur, notre Pâque immolée en une mystère sacré.
Gloire…
Nous glorifions le Père,nous exaltons le Fils et nous adorons avec foi l'Esprit de sainteté, indivisible Trinité, essentielle Unité, qui répand sur l'univers la lumière et la vie.
Et maintenant…
Tu es la chambre des cieux, épouse toujours-vierge; seule, tu as porté notre Dieu, tu as mis au monde, sans changement, celui qui de toi s'est incarné; et selon la vraie foi, ô Vierge Mère de Dieu, d'âge en âge nous te magnifions.