SAMEDI DE LAZARE
LE VENDREDI SOIR À VÊPRES
Lucernaire, mode 8
Arrivés au terme des Quarante-jours, Seigneur Ami de l’homme, nous te demandons de voir aussi la sainte Semaine de ta Passion pour glorifier en elle tes hauts faits et l'œuvre ineffable de ton salut en chantant d'une même voix : Seigneur, gloire à toi. (2 fois)
Martyrs du Seigneur, intercédez auprès de Dieu et pour nos âmes demandez qu'il nous accorde, en sa grande bonté, le pardon de nos péchés si nombreux.
Mode 6
Voulant voir le tombeau de Lazare, Seigneur, toi qui allais demeurer dans la tombe, selon ton bon vouloir,tu demandas : Où l'avez-vous mis ? Et, lorsque tu appris ce que tu n'ignorais pas, tu appelas celui que tu aimais, disant : Lazare, sors du tombeau ! Et le mort obéit à celui qui donne la vie, le Sauveur de nos âmes. (2 fois)
Sur la tombe de Lazare tu es venu, Seigneur, le quatrième jour, et tu versas des larmes sur ton ami; au mort de quatre jours tu as rendu la vie, la mort fut enchaînée par ta voix, les bandelettes, déliées par tes mains; alors la troupe des apôtres fut remplie de joie et tous les cœurs, vibrant à l'unisson, s'écrièrent : Tu es béni, Sauveur, aie pitié de nous. (2 fois)
À ta voix, Seigneur, fut détruit le royaume de l'Enfer, ton verbe puissant réveilla de la tombe un mort de quatre jours, Lazare devint le prélude salutaire de notre régénération; rien n'est impossible au Roi de l'univers : Seigneur, accorde à tes serviteurs le pardon et la grâce du salut.
Voulant affermir la croyance de tes disciples, Seigneur, en ta Résurrection d'entre les morts, sur la tombe de Lazare tu es venu; et, lorsque tu l'as appelé, l'Hadès en fut dépouillé, libérant le mort de quatre jours, qui te criait : Tu es béni, Seigneur, gloire à toi.
Prenant tes disciples avec toi, tu es venu, Seigneur, à Béthanie pour éveiller Lazare d'entre les morts; et, versant des larmes sur lui pour obéir à l'humaine condition, tu as ressuscité, en tant que Dieu, ce mort de quatre jours, qui te criait, Sauveur : Tu es béni, Seigneur, gloire à toi.
Gloire au Père… mode 8
Tu es venu sur la tombe de Lazare, Seigneur, tu appelas le mort comme pour l'éveiller de son sommeil : il secoua la poussière du tombeau, à ton souffle immortel; et, tout lié de bandelettes, il sortit à l'appel de ta voix,car sur toute chose tu as pouvoir et seigneurie, Ami de l’homme, tu es le maître de tout l'univers. Sauveur, gloire à toi.
Et maintenant...
Arrivés au terme des quarante jours, nous crions : Réjouis-toi, patrie de Lazare, cité de Béthanie; réjouissez-vous, Marthe et Marie, car demain le Christ viendra, par sa parole il rendra vie à votre frère défunt; l'insatiable et cruel Hadès, écoutant sa voix, tremblant de crainte et gémissant, devra rendre Lazare après quatre jours; le peuple hébreu, frappé d'admiration, avec des palmes et des rameaux se rendra au-devant de lui; et l'on verra les enfants acclamer celui que leurs pères jalousaient : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël.
Prokimenon, mode 6
Notre secours est dans le nom du Seigneur qui a fait le ciel et la terre.
Verset : Notre âme, comme un oiseau, s'est échappée du filet de l'oiseleur.
Lecture de la Genèse (49,3 -50,26)
Lorsque Jacob eut achevé de donner ses instructions à ses fils, il ramena ses pieds sur le lit, il expira et fut réuni aux siens. Alors Joseph se jeta sur le visage de son père et l'embrassa, pleurant amèrement. Puis il donna aux médecins à son service l'ordre d'embaumer son père, et les médecins embaumèrent Israël. Cela dura quarante jours, car telle est la durée de l'embaumement. L'Égypte le pleura soixante-dix jours. Quand fut écoulé le temps des pleurs, Joseph parla ainsi
aux officiers de Pharaon : «Si j'ai trouvé grâce devant vous, veuillez rapporter ceci aux oreilles de Pharaon : mon père m'a fait prêter ce serment : "Je vais mourir, m'a-t-il dit, tu m'enterreras dans le tombeau que je me suis fait creuser au pays de Canaan."
Qu'on me laisse donc monter pour ensevelir mon père; après quoi je reviendrai.» Aux paroles de Joseph le Pharaon répondit : Monte ensevelir ton père, comme il te l'a fait jurer.
Joseph monta ensevelir son père, et montèrent avec lui tous les serviteurs de Pharaon, les dignitaires de son palais et tous les dignitaires du pays d'Égypte, ainsi que toute la famille de Joseph, ses frères et la maison de son père; ils ne laissèrent au pays de Ghessen que la parenté, avec les brebis et les bœufs. Avec lui montèrent aussi chars et cavaliers : ce fut un cortège imposant. Quand ils arrivèrent à l'aire d'Atad, qui se trouve au delà du Jourdain, ils firent une grande et solennelle lamentation, et Joseph célébra pour son père un deuil de sept jours. Les gens du pays de Canaan virent ce deuil à l'aire d'Atad et dirent : Voilà un grand deuil pour les Égyptiens ! D'où le nom d'Abel-Misraïm donné à ce lieu, qui se trouve au-delà du Jourdain. Les fils de Jacob agirent donc à son égard comme il leur avait ordonné : ils le transportèrent au pays de Canaan et l'ensevelirent dans la grotte de Makpéla, «Abraham avait acquise d'Ephrôn le Hittite, en face de Mambré, pour avoir une sépulture qui lui appartînt.
Joseph revint alors en Égypte, ainsi que ses frères et tous ceux qui étaient montés avec lui pour ensevelir son père. Voyant que leur père était mort, les frères de Joseph se dirent : Joseph va peut-être nous en vouloir et nous rendre tout le mal que nous lui avons fait ! Aussi envoyèrent-ils dire à Joseph : Avant de mourir, ton père nous a fait jurer de te demander pardon du crime que tes frères ont commis, de leur péché, de tout le mal qu'ils t'ont fait; veuille donc maintenant pardonner ce crime que tes frères ont commis, de leur péché, de tout le mal qu'ils t'ont fait; veuille donc maintenant pardonner ce crime à ceux qui servent le Dieu de ton père ! Joseph pleura aux paroles qu'ils lui adressaient. Ses frères vinrent se jeter à ses pieds en disant : Nous voici pour toi comme des esclaves ! Mais Joseph leur répondit : Ne craignez point ! Vais-je me mettre à la place de Dieu ? Le mal que vous aviez dessein de me faire, le dessein de Dieu l'a tourné pour moi en bien, afin d'accomplir ce qui se réalise aujourd'hui : sauver la vie à un peuple nombreux. Ne craignez point : je pourvoirai à vos besoins et à ceux de vos enfants. Il les consola et leur parla cordialement.
Joseph demeura en Égypte, ainsi que ses frères et la famille de son père. Il vécut cent dix ans et vit les descendants d'Ephraïm jusqu'à la troisième génération. De même, les enfants de Makir, fils de Manassé, virent le jour sur les genoux de Joseph.
Joseph dit à ses frères : Je vais mourir, mais Dieu vous visitera certainement et vous fera remonter de ce pays dans le pays qu'il a promis par serment à nos pères Abraham, Isaac et Jacob. Et Joseph fit prêter ce serment aux fils d'Israël : Quand Dieu viendra vous visiter, vous emporterez d'ici mes ossements. Joseph mourut à l'âge de cent dix ans; on l'ensevelit dans un sarcophage en Égypte.
Prokimenon, mode 4
Qui s'appuie sur le Seigneur ressemble au mont Sion.
Verset : Dieu qui habite Jérusalem éternellement demeurera.
Lecture des Proverbes (31,8-31)
Mon fils, ouvre ta bouche à la parole de Dieu pour juger toutes choses sainement. Ouvre ta bouche pour de justes arrêts, fais justice au faible, à l'indigent. Une femme d'élite, qui peut la trouver ? Elle a bien plus de prix que les précieux joyaux. En elle se confie le cœur de son mari, et il ne manque pas d'en tirer bon profit. Elle fait son bonheur tout au long de sa vie, elle s'approvisionne de laine et de lin, et fait merveille de ses mains. Elle est comme un vaisseau marchand, qui amène les vivres de loin. Elle se lève, qu'il fait encore nuit, distribue la nourriture à sa maison et l'ouvrage à ses servantes. Elle rêve d'un champ et l'acquiert, du produit de ses mains elle plante un domaine. Elle se ceint les reins de toute sa vigueur, et ses bras s'appliquent au travail. Elle sait comme il est bon de travailler, la nuit sa lampe ne s'éteint. Elle met la main à la quenouille, ses doigts manient le fuseau. Au pauvre elle ouvre sa main, elle tend les bras à l'indigent. Son mari ne craint pas pour ceux de sa maison : ils sont tous habillés lorsque vient la saison. Elle a cousu pour lui un double vêtement, et ses propres habits sont de pourpre et de lin. Son mari est connu aux portes de la ville : il siège en l'assemblée des anciens du pays. Elle tisse du linge, le vend aux Phéniciens, pour les Cananéens elle fait des ceintures. Splendeur et force lui servent d'ornement, elle sourit au lendemain. Elle ouvre la bouche avec sagesse, sur sa langue, une doctrine de piété. Elle surveille la marche de sa maison, elle ne mange pas un pain d'oisiveté. Ses fils se lèvent pour la proclamer bienheureuse, son mari, pour faire son éloge : «Beaucoup de femmes ont fait preuve de vaillance, beaucoup ont acquis des richesses, mais toi, tu les surpasses toutes !» Trompeuse est la grâce et vaine la beauté; une femme sensée : celle qu'il faut louer ! Donnez-lui une part du produit de ses mains, qu'aux portes de la ville soit loué son mari !
Suite de la Liturgie des Présanctifiés.
LE VENDREDI SOIR À COMPLIES
Canon de saint André de Crète.
ODE 1, mode 1
Chantons tous une hymne de victoire pour les merveilles de notre Dieu qui de son bras puissant a sauvé Israël en se couvrant de gloire.
Tu as ressuscité Lazare, ô mon Sauveur, d'entre les morts le quatrième jour, à main forte tu l'as tiré du tombeau et tu as montré ta puissance, Seigneur.
Tu as appelé Lazare, et aussitôt tu l'as fait surgir du tombeau; l'Enfer gémissait amèrement, tremblant devant ta puissance, Sauveur.
Sur Lazare tu pleuras, Seigneur, montrant ta salutaire incarnation, car en ta divinité tu as pris notre humaine condition.
De Marthe et de Marie, Seigneur tu as fait cesser les pleurs en ressuscitant Lazare d'entre les morts et lui rendant la vie par ta puissance, Sauveur.
À la nature humaine te conformant, tu demandas, Seigneur : Où l'avez-vous mis ? montrant le vrai visage, Sauveur, de ta divine économie.
En appelant Lazare tu as brisé les portes de l'Enfer, tu as ébranlé le pouvoir de l'ennemi; avant même de monter sur la croix, tu lui appris, Sauveur, à trembler devant toi.
De Lazare tu as défait les liens, par ta force divine tu l'as délivré de l'Hadès qui le tenait captif, car toute chose est soumise à ton pouvoir.
Gloire …
Du Père, du Fils et de l'Esprit glorifions l'essentielle Unité, l'indivisible Trinité; avec les Anges célébrons l'unique Dieu que nul n'a créé.
Et maintenant …
Sans changement, Vierge Mère, tu as enfanté du saint Esprit le Créateur de l'univers, qui selon la volonté du Père est devenu ce que nous sommes, sans mélange ni altération.
ODE 2
Ciel, écoute ma voix, et je parlerai pour chanter le Christ, Sauveur du monde et seul ami des hommes.
Gloire à toi qui, par ta seule voix, de la tombe as ressuscité, le quatrième jour, Lazare ton ami.
Ayant ouï l'appel de ta voix, le mort revivifié se leva, Seigneur, pour te glorifier.
À l'appel de ta vivifiante voix, Lazare, qui sentait déjà, Seigneur, se leva du tombeau.
Tu as pleuré sur ton ami pour confirmer ton humaine condition et, Sauveur, tu l'as ressuscité.
L'enfer trembla, lorsqu'il vit le mort obéir à ta voix, pour revenir à la présente vie.
Gloire …
Le peuple fut saisi de stupeur lorsque, par ton verbe, Sauveur, tu ressuscitas Lazare, qui sentait déjà.
Et maintenant …
Les assises de l'enfer ont chancelé lorsque Lazare respira de nouveau, à l'appel du Seigneur vivifiant.
ODE 3
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle, sur cette pierre le Christ affermit son Église qu'il a rassemblée du milieu des nations.
Merveille étrange et inouïe, comment le Créateur de l'univers feint d'ignorer ce qu'il sait, en demandant : Où repose celui que vous pleurez, où gît Lazare que je vais bientôt vous ressusciter d'entre les morts ?
Jésus, ayant ordonné de rouler la pierre qui te recouvrait, te fit surgir aussitôt, Lazare, en t'appelant : «Lève-toi, viens près de moi», pour que tremble l'Enfer en entendant sa voix.
Marthe et Marie disent en gémissant : «Il est mort, celui que tu aimais; Seigneur, si tu étais venu, Lazare ne serait pas mort.» Mais comme tu es partout présent, tu l'as appelé pour le ressusciter.
Versant des larmes sur ton ami, tu as montré la réalité de ton incarnation, car ce n'est pas en apparence, Sauveur,que tu assumas notre chair;et toi, le Dieu compatissant, tu as ressuscité Lazare en l'appelant.
Hélas, je suis perdu maintenant ! criait l'Hadès au royaume de la mort : voici que le Nazaréen bouleverse nos infernaux séjours; il me perce le sein en appelant un mort pour le ressusciter.
Quelle folie que l'incrédulité ! Jusques à quand l'erreur, la fausseté ? Voyez le mort bondissant à la voix du Christ l'appelant. Croyez donc en lui, si vous n'êtes fils des ténèbres !
Gloire …
Je sais que tu es l'Un de la Trinité, même revêtu de notre chair; je célèbre l'unique Fils incarné qui sans semence a fleuri de la Mère de Dieu et qui seul est glorifié avec le Père et le saint Esprit.
Et maintenant …
Redoutable est la merveille que je vois et que les prophètes d'avance ont contemplée : la Vierge Mère de Dieu sans semence a enfanté, elle a mis au monde notre Dieu, demeurant vierge après l'enfantement.
ODE 4
Le Soleil fut enlevé, mais la lune est demeurée : Seigneur longanime, tu fus élevé en croix, mais sur elle ton Église fut fondée.
Sur Lazare, Seigneur, tu as pleuré, prouvant ainsi ton humanité; en le ressuscitant d'entre les morts, tu montras aux nations que tu es le Fils de Dieu.
Lorsqu'il entendit ton commandement : «Lazare, sors et viens ici», malgré ses bandelettes le mort se leva et bondit pour montrer ta puissance, Seigneur.
De Marthe et de Marie, Christ notre Dieu, tu fis cesser les pleurs; en appelant Lazare de ton propre gré, tu le ressuscitas et il se prosterna devant toi.
Comme un homme, tu pleuras et tu ressuscitas Lazare, comme Dieu; tu demandas : Où l'avez-vous mis ? pour confirmer notre foi en ton humanité.
Voulant nous révéler, Seigneur, le sens de la Passion et de ta Croix, tu ouvris le vaste sein de l'Hadès, ô Dieu, pour ressusciter un mort de quatre jours.
Qui jamais a ouï dire qu'un cadavre fût ressuscité ? Nous connaissons les miracles d'Élie et d'Élisée, mais ce n'était pas un hôte du tombeau ni un mort de quatre jours.
Ta puissance, nous la chantons : par elle tu fis merveille, Seigneur compatissant; nous célébrons les souffrances de la Passion que tu as subies dans ta chair pour assurer notre salut.
Homme et Dieu, tu l'es en même temps, tu en confirmes par tes œuvres la vérité : dans ta chair, ô Verbe, tu es venu près du tombeau et comme Dieu tu ressuscitas le mort de quatre jours.
Seigneur, les Pharisiens furent bouleversés quand ils virent un mort ressuscité. Lazare sortant de tombe à ton appel; mais, malgré tes miracles, ils ne crurent pas.
Gloire …
Sauveur, tu es l'Un de la Trinité, le reflet du Père intemporel; Dieu suprême, tu as pris chair de l'Esprit et de la Vierge, qui t'a mis au monde et dans le temps.
Et maintenant …
Sans semence, ô Mère de Dieu, fut ta conception, sans souillure, ton enfantement : cette double merveille, Dieu l'a accomplie pour s'unir à notre pauvreté.
ODE 5
Fils de Dieu, donne-nous ta paix, nous ne connaissons nul autre Dieu que toi, et c'est ton nom que nous portons; tu es le Dieu des vivants et des morts.
Tu es la Vie, Seigneur, et la véritable Clarté, d'entre les morts tu ressuscitas Lazare en l'appelant; par ta puissance, à tous les hommes tu montras que tu es le Dieu des vivants et des morts.
Devant ton ordre souverain, l'Enfer, chargé de proies, fut épouvanté : à ton appel, il dut rendre, plein de vie, Lazare qui était mort depuis quatre jours.
Tu as uni la terre à l'esprit, toi dont le verbe jadis anima notre limon; à présent, par ton verbe, tu as fait surgir ton ami de la poussière du tombeau.
Nul ne résiste, Seigneur, à ton ascendant et, lorsque tu appelles Lazare d'entre les morts, aussitôt le mort a surgi et, tout couvert de liens, s'est mis à marcher.
Qui a jamais oui dire qu'un mort fût sorti du tombeau ? Jadis Élie ressuscita quelqu'un, mais ce n'était pas un hôte du tombeau ni un mort de quatre jours.
Seigneur longanime et sans égal qui nous traites divinement et souffres pour nous dans ton humanité, à la prière de Lazare accorde-nous d'avoir part à ton royaume sans fin.
Gloire …
Père éternel et tout-puissant, Fils coéternel, Esprit de sainteté, partageant le même honneur au sein de l'unique Trinité, sauve les fils d'Adam qui te chantent avec foi.
Et maintenant …
Ô Vierge, ton sein très pur fut sanctifié par le Dieu suprême qui en a pris chair, celui qui est adoré dans la Trinité, le Verbe du Père, un seul Dieu avec l'Esprit.
ODE 6
Au fond de l'abîme m'ayant précipité, Sauveur, tu m'as sauvé de la servitude de la mort et tu as défait les liens de mes iniquités.
Omniscient, tu demandas où j'étais, tu m'as pleuré, Sauveur, en ton humanité et de la mort tu m'as fait surgir à ton commandement.
Du plus profond de l'enfer, Sauveur, tu M'as appelé, déclara Lazare à son Rédempteur, et de la mort tu m'as fait surgir, à ton commandement.
Du limon de la chair tu m'as revêtu, m'insufflant la vie, et j'ai vu ta lumière, Seigneur, puis de la mort tu m'as fait surgir, à ton commandement.
De ma chair tu as animé la forme sans vie, tu la chevillas d'os et de nerfs, puis de la mort tu m'as fait surgir, à ton commandement.
Ayant déchiré le sein vorace de l'Enfer, tu m'as arraché, Sauveur, à son pouvoir et de la mort tu m'as fait surgir, à ton commandement.
Tout entière, tu as assumé la boue dont je suis fait, conservant la virginité du sein très-pur dont tu sortis pour t'incarner, toi qui es l'Un de la Trinité.
Gloire …
Trinité sainte, je glorifie ta compassion, je chante avec les anges l'hymne du Trois-fois-Saint : aie pitié des âmes qui célèbrent ton nom.
Et maintenant …
Merveille surpassant les merveilles de jadis : le Verbe a pénétré dans ton sein très-pur, ô Mère de Dieu, le laissant vierge après l'enfantement.
ODE 7
Dans la fournaise, les Jeunes Gens ne furent touchés ni gênés par le feu; et tous trois, d'une seule voix, te bénissaient, Sauveur, en chantant : Dieu de nos pères, tu es béni.
Sauveur ami de l’homme, tu as pleuré sur un mort pour montrer à tous les peuples qu'en ta divinité pour nous les hommes tu t'es fait semblable à nous, nous offrant l'image de ton amour infini.
Lazare, mort depuis quatre jours, aux enfers entendant ta voix, ressuscita et te cria joyeusement : Tu es mon Dieu, mon Créateur, je t'adore et je chante mon Rédempteur.
Bien que lié de chaînes, ce n'est pas pour toujours que je dois rester ici, disait Lazare au fond de l'Hadès; puises-tu, Sauveur, me crier : Lazare, viens dehors ! car tu es ma lumière et ma vie.
Je t'en prie, Lazare, sors de ma prison, ressuscite, va-t'en, disait l'Hadès, car je préfère perdre un seul prisonnier plutôt que tous ceux que j'ai dévorés.
Pourquoi, Lazare, tardes-tu ? Ton ami te crie : Debout, viens ici ! Sors donc pour que je sois moi-même soulagé de ta présence si lourde à digérer !
Lazare, pourquoi tardes-tu à t'éveiller, criait l'enfer en se lamentant, hâte-toi de ressusciter et de t'enfuit, de peur que le Christ ne me ravisse mes autres prisonniers.
Tu fis merveille, Seigneur Christ, par des miracles étonnants, rendant la lumière aux aveugles et par ton verbe ouvrant les oreilles aux sourds;et Lazare ton ami, par ta voix tu l'as divinement ressuscité des morts.
Gloire …
Chantons l'hymne triadique en glorifiant le Père éternel, le Fils et l'Esprit saint, l'unique essence que nous célébrons d'une triple acclamation : Saint, saint, saint es-tu, ô Trinité.
Et maintenant …
Ô Christ, nous te glorifions comme l'Un de la Trinité, qui as pris chair de la Vierge sans changement et, sans quitter le sein paternel, t'es uni à notre humaine destinée.
ODE 8
Cieux des cieux et les eaux par-dessus les cieux, chantez et bénissez le Seigneur.
Dans sa bonté, le Créateur et Maître de l'univers pour ressusciter Lazare se rend à Béthanie.
Le mort de quatre jours, qui sentait déjà, malgré ses bandelettes bondit, Seigneur, à ton appel.
Voyant le mort ressuscité par ta voix,les Pharisiens, ô Christ, murmurèrent contre toi.
Pourquoi ne croyez-vous devant Lazare ressuscité, pourquoi l'œuvre du Christ n'apporte en vos ténèbres la clarté ?
Sion se réjouisse et chante le Dieu de vie qui par son verbe ressuscite Lazare du tombeau.
Dans le ciel te chantent les anges et sur terre les mortels, car tu as ressuscité Lazare, ô mon Sauveur.
Gloire …
Avec le Père et le Fils, je glorifie l'Esprit et sans cesse je chante : Trinité sainte, gloire à toi.
Et maintenant …
je te bénis et me prosterne devant toi qui es né de la Vierge sans quitter le trône de ta sainte gloire.
ODE 9
Il fait merveille par la force de son bras, il renverse de leur trône les puissants, il élève les humbles, le Dieu d'Israël et vient nous visiter, Soleil levant, lumière d'en haut guidant nos pas sur le chemin de la paix.
Que Béthanie chante merveille avec nous, car le Créateur y a pleuré, selon la loi de la nature et de la chair, sur Lazare qu'il ressuscita, de Marthe faisant cesser les pleurs et changeant en allégresse les larmes de Marie.
Pour affermir notre foi en ta Résurrection, ô Verbe, tu rappeles Lazare du tombeau et le ressuscites divinement pour montrer à tous que tu es véritablement homme et Dieu en même temps, toi qui rebâtis en trois jours le Temple de ton corps.
Tu as brisé les portes et les verrous, à ta voix l'enfer a tressailli d'effroi; avec lui tremblait aussi la mort, voyant Lazare, qu'elle avait lié, ressusciter, Sauveur, au souffle de ta voix.
Ils s'émurent tous en te voyant, Sauveur, pleurer Lazare défunt et dans leur peine ils disaient : Voyez comme il l'aimait ! Aussitôt le mort, à ton appel, ressuscita, secouant la poussière du tombeau.
Les verrous furent brisés, les portes ébranlées, les liens du mort furent déliés; l'enfer, à la puissante voix du Christ, gémit amèrement et s'écria : Hélas, quelle est cette voix qui rend la vie aux défunts ?
Ressuscite, obéis à cette voix, car ton ami t'appelle au-dehors; c'est lui qui a déjà ressuscité jadis les morts réveillés par Élie et Élisée : par leur voix et par leur main, c'est lui qui parlait et agissait.
Ô Verbe, nous chantons ta force inégalée : par ton verbe créateur tu ressuscitas, Sauveur, celui dont le corps était sans vie et, comme tu fis surgir de son lit le fils de la veuve de Naïm, du tombeau tu le ressuscitas.
Gloire …
Trinité sainte, Dieu le Père intemporel, Verbe divin et Fils coéternel, saint Esprit de Dieu et Paraclet, unique lumière d'un triple soleil, consubstantielle essence de l'unique divinité, prends pitié du monde, Seigneur.
Et maintenant …
Toi qui fis tout avec sagesse, Jésus, et de la Vierge assumas toute notre humanité, tout entier demeurant dans les sein du Père éternellement, couvre-nous de ton ombre, ô Christ notre Dieu, toi qui sur tes apôtres envoyas ton saint Esprit.
LE SAMEDI MATIN AUX MATINES
On chante Le Seigneur est Dieu, puis ce tropaire, 3 fois.
Tropaire, mode 1
Pour affermir avant ta Passion la croyance en la commune résurrection, d'entre les morts tu as ressuscité Lazare, ô Christ notre Dieu; comme les enfants de ce temps, nous portons les symboles de victoire et te chantons comme au vainqueur de la mort : Hosanna au plus haut des cieux, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
À partir de ce jour et jusqu'au Samedi du Renouveau, on ne chante plus de Théotokion ni de Martyrikon ni quoi que ce soit de l'Octoèque (sauf aux vêpres du Samedi Saint).
On lit le cathisme 16 du psautier.
Cathisme 1, mode 1
Ayant pitié des larmes de Marthe et de Marie, Christ notre Dieu, tu ordonnas de rouler la pierre du tombeau; par ton appel, tu ressuscitas le mort et tu brisas les verrous de l'Enfer, afin de fonder notre foi en la vivifiante résurrection de l'univers. Gloire à ta puissance, Sauveur,gloire à ton pouvoir souverain, gloire à toi qui par ton verbe maintiens le monde entier.
On chante les Evloghitaires de la Résurrection, mode 5.
Tu es béni, Seigneur, apprends-moi tes Volontés.
Les chœurs angéliques furent frappés d'étonnement
lorsqu'ils Te virent compté parmi les morts,
Toi le Sauveur qui as détruit la force de la mort,
mais avec Toi Tu as ressuscité Adam
et de l'enfer Tu nous as tous délivré.
Tu es béni, Seigneur, apprends-moi tes Volontés.
Dans le sépulcre un ange resplendissant
demandait aux myrophores:
Pourquoi mêlez-vous ces larmes de compassion
à la myrrhe que vous portez ?
Voyez vous-mêmes la tombe et comprenez
que le Sauveur est ressuscité du tombeau.
Tu es béni, Seigneur, apprends-moi tes Volontés.
De grand matin, les myrophores se hâtaient
tout en larmes vers le tombeau,
mais l'ange se tint devant elles et leur dit :
Le temps des larmes est passé, ne pleurez plus,
mais informez les apôtres de la Résurrection.
Tu es béni, Seigneur, apprends-moi tes Volontés.
Les saintes femmes porteuses de parfums
se rendaient au sépulcre en pleurant,
mais un ange leur dit :
Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui vit ?
car notre Dieu est ressuscité du tombeau.
Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit.
Devant le Père prosternons-nous,
devant son Fils et le saint Esprit
Trinité sainte et consubstantielle qu'avec les séraphins nous chantons :
Saint, saint, saint est le Seigneur notre Dieu.
Et maintenant et toujours, et aux siècles des siècles. Amen.
Toi qui as enfanté la Source de la vie,
ô Vierge, tu as délivré Adam du péché;
par toi les larmes d'Ève furent changés en joie,
car Il a fait couler sur elle les sources de vie,
l'Homme-Dieu qui as pris chair de ton sein.
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à Toi ô Dieu. 3 fois
Notre espérance, Seigneur, gloire à Toi.
Cathisme 2, mode 5
Source de sagesse et de savoir éternel, en arrivant à Béthanie, à ceux qui étaient auprès de Marthe tu demandas : Où avez-vous mis Lazare mon ami ? et sur lui tu versas des larmes de compassion, sur celui qui depuis quatre jours était mort; et tu le ressuscitas par ta voix, Source de vie et Seigneur compatissant.
On ne fait pas de lecture dans l'Évangile (sauf dans les églises dédiées à saint Lazare), mais on chante le tropaire de la Résurrection, mode 6 :
Ayant vu la Résurrection du Christ,…
Psaume 50. Catavasie : l'hirmos.
ODE 1, mode 8
Chantons une hymne de victoire au Seigneur qui a mené son peuple à travers la mer Rouge autrefois, car il s'est couvert de gloire.
Lazare fut ressuscité des morts sur un signe de toi, Source de vie, Ami de l’homme et divin Créateur.
Par ton verbe, le quatrième jour, tu ressuscitas Lazare, Dieu immortel brisant par ta puissance le royaume de l'Hadès.
Pour montrer à tous les hommes ta suprême divinité, Seigneur, tu ressuscitas d'entre les morts Lazare qui gisait depuis quatre jours.
En ce jour, Béthanie proclame déjà la Résurrection du Christ source de vie en exultant pour Lazare ressuscité.
Traversant la mer à pied sec et fuyant la servitude des Égyptiens, le peuple d'Israël s'écria : Chantons pour notre Dieu qui nous a délivrés.
Toi qui as tiré toutes choses du néant et connais les secrets de nos cœurs, à tes apôtres tu as annoncé que Lazare s'était endormi.
Ô Christ qui de la Vierge as pris l'humaine condition, comme un homme tu voulus savoir en quel endroit Lazare reposait, mais comme Dieu tu savais où il était.
Gloire …
Ô Verbe,pour fonder notre foi en ta propre Résurrection, comme du sommeil tu as fait surgir du tombeau ton ami qui depuis quatre jours était mort.
Et maintenant …
Les chœurs des anges et des mortels sans cesse te chantent, ô Mère inépousée, car dans tes bras tu as porté, comme un enfant, le Créateur de l'univers.
ODE 3
Tu es le firmament de qui chemine vers toi; les habitants des ténèbres trouvent en toi leur clarté et mon âme te chante, Seigneur.
Tu as fait paraître, Sauveur, étant Dieu et homme à la fois, tes deux natures et tes deux énergies.
Abîme de savoir et Source de vie, tu demandes où repose celui que tu vas ressusciter d'entre les morts.
Changeant l'espace, tu es, Seigneur,circonscrit par les limites des mortels,toi le Dieu infini qui remplis l'univers.
Ô Christ, tu as ressuscité Lazare par ton verbe divin, et moi que tant de fautes ont mis à mort, je t'en prie, ressuscite-moi.
Seigneur qui as tendu la coupole des cieux et qui as édifié l'Église en trois jours, rends-moi ferme dans ton amour, seul Ami de l’homme, haut lieu de nos désirs et forteresse des croyants.
Sur le tombeau de Lazare à Béthanie tu vins, Seigneur, et tu pleuras suivant la loi de la nature, Dieu sauveur,pour fonder notre foi en la réalité de ton incarnation.
Montrant ta puissance, Sauveur, tu fis cesser le deuil de Marthe et de Marie, car tu es en vérité, ainsi que tu l'as dit, la Résurrection et la Vie et le Seigneur de l'univers.
Gloire …
Seigneur, tu as tiré Lazare ton ami de l'obscur charnier de l'Hadès et par ton verbe tout-puissant tu as brisé les verrous et détruit le royaume de la mort.
Et maintenant …
Ayant habité le sein de la Vierge corporellement, aux hommes tu t'es montré, Seigneur, comme il convenait de te manifester; Ami de l'homme, tu l'as désignée comme la Mère de Dieu et le secours des croyants.
Cathisme, mode 4
Les sœurs de Lazare se tenaient auprès du Christ et, pleurant amèrement, gémissaient en disant : Seigneur, Lazare est mort; mais, lui-même Dieu, n'ignorant pas son tombeau, demanda cependant : Où l'avez-vous déposé ? puis, s'approchant de la tombe, il appela Lazare, qui depuis quatre jours y gisait; aussitôt le mort ressuscita et se prosterna devant son Rédempteur.
Gloire au Père... et maintenant, mode 8
Créateur qui d'avance connais tout, à tes Disciples tu as prédit : Notre ami Lazare repose en ce jour à Béthanie; et, bien que le sachant, tu as demandé : Où l'avez-vous mis ? Tu prias ton Père et, tel un homme, tu pleuras, puis tu rappelas de l'Hadès celui que tu aimais, Seigneur, et tu ressuscitas Lazare le quatrième jour. C'est pourquoi nous te disons, ô Christ notre Dieu : Reçois la louange de ceux qui osent t'invoquer et juge-nous dignes de ta gloire, Seigneur.
ODE 4
Seigneur, j'ai perçu le mystère de ta venue, sur tes œuvres j'ai médité et j'ai glorifié ta divinité.
Tu n'avais nul besoin de secours, mais pour accomplir le plan divin du salut tu prias, Dieu tout-puissant, avant de ressusciter celui qui était mort depuis quatre jours.
Le Dieu d'avant les siècles, le Verbe divin qui du Père partage l'éternité, tel un homme à présent se met à prier, lui qui reçoit les prières de tous.
Ta voix, Dieu Sauveur, a détruit l'empire de la mort, elle ébranle les fondements de l'Hadès par la puissance de ta divinité.
Théotokion
Chantons la Vierge immaculée qui demeure vierge après l'enfantement et met au monde le Christ notre Dieu pour sauver le monde de son égarement.
C'est toi ma force, Seigneur, toi ma puissance, toi mon Dieu et mon allégresse; sans quitter le sein du Père, tu as visité notre pauvreté; aussi avec le prophète Habacuc je m'écrie : Gloire à ta puissance, seul Ami de l’homme.
C'est toi le Sauveur, le bon Pasteur; et l'homme qui gisait dans le tombeau depuis déjà quatre jours, tu l'as arraché au loup ravisseur, comme le Seigneur tout-puissant montrant la gloire et la splendeur de ta Résurrection le troisième jour.
Te regardant comme la Vie, les compagnes de Marthe s'écriaient : ô Christ, si tu étais venu, Lumière et Vie de l'univers, Lazare n'aurait pas trépassé ! Mais toi, l'Ami de l’homme, qui vivifies les morts, en allégresse tu changeas leur deuil.
Gloire …
Devant toi, Source de vie, frémissent les abîmes et s'incline l'océan, les portes de l'Enfer s'ébranlent devant toi, par ta puissance les verrous sont brisés, et Lazare à l'appel de ta voix ressuscite d'entre les morts, Ami de l'homme et Sauveur tout-puissant.
Et maintenant …
Tu es la gloire des croyants, c'est toi leur avocate, le refuge, le rempart et le havre des chrétiens : tu portes leurs prières devant ton Fils et tu sauves de tout danger les fidèles qui te reconnaissent pour la Mère de Dieu.
ODE 5
Pourquoi m'as-tu repoussé loin de ta face, Lumière inaccessible ? Malheureux que je suis, les ténèbres extérieures m'ont enveloppé; fais moi revenir, je t'en supplie, et dirige mes pas vers la lumière de ta Loi.
Sur la tombe de Lazare tu es venu, Ami de l'homme, tu l'as appelé, tu lui as rendu la vie, toi le Dieu immortel qui procures la vie à tous les humains, préfigurant la future résurrection.
Merveille, vraiment : Lazare marcha, les pieds liés, car le Christ, qui lui donnait vigueur, de tout obstacle est vainqueur; à sa parole s'incline l'univers pour le servir comme Dieu et Seigneur.
Ô Christ, tu as ressuscité, le quatrième jour, Lazare qui sentait déjà : ressuscite le pécheur que je suis, enseveli par mes péchés dans la fosse et l'ombre de la mort; délivre-moi et sauve-moi, dans ta bonté.
Partageant la gloire paternelle sans rivalité, Seigneur longanime, tu te mis à prier, affermissant la foi du peuple qui t'entourait, et tu rendis grâce à ton Père dans les cieux avant de ressusciter Lazare, par l'appel de ta voix.
Voix sublime de Dieu, puissance du verbe sauveur : par lui tu as brisé les portes de l'Enfer et la mort, qui n'épargne rien; arrache-moi, Seigneur, aux chaînes des passions, comme tu fis sortir de tombe Lazare ton ami.
Gloire …
Par les prières de Lazare, de Marthe et de Marie, Seigneur ami des hommes, accorde-nous le privilège de contempler La Croix et ta Passion et la splendeur du roi des jours, celui de ta glorieuse Résurrection.
Et maintenant …
Ayant l'assurance d'une Mère auprès de ton Fils, Vierge toute-sainte, nous t'en prions, ne refuse pas ta protection au peuple chrétien, car tu es notre unique propitiation devant le Christ notre Maître et Seigneur.
ODE 6
Seigneur, tu as enfermé Jonas tout seul dans le monstre marin et moi qui suis enserré dans le filet de l'ennemi, comme Jonas sauve-moi de la mort.
L'amitié t'a poussé vers Béthanie, vers Lazare t'a guidé ton amour et tu l'as divinement ressuscité, tu l'as sauvé de l'Enfer et de ses liens.
Marthe avait perdu tout espoir, Lazare étant mort depuis quatre jours, mais le Christ l'a ressuscité divinement et par son verbe lui a rendu la vie.
Sauveur, accorde-moi ton pardon, malgré le nombre de mes péchés; de l'abîme du mal délivre-moi, je t'en supplie; c'est vers toi que je crie; Dieu de mon salut, Seigneur, exauce-moi.
Gloire …
Étant le Dieu de vérité, de Lazare tu as su la dormition; à tes Disciples tu l'as annoncée pour affermir leur foi en l'infinie puissance de ta divinité.
Et maintenant …
Dans les limites imposées par la chair, toi le Dieu que rien ne peut cerner, tu es venu à Béthanie et tu pleuras Lazare, en ton humanité, mais en La divinité tu l'as fait surgir du tombeau.
Kontakion, mode 2
Le Christ, l'universelle joie, la vérité, la lumière et la vie du monde, son éveil, sur notre terre est apparu, dans sa bonté, devenant le signe de la Résurrection pour accorder à tous la divine rémission.
Ikos
Le Créateur de l'univers, s'adressant à ses Disciples, leur dit : Frères et confidents, notre ami Lazare s'est endormi; mettons-nous en route et allons visiter le tombeau de Lazare et le deuil de Marie, car je vais faire un miracle en ce lieu, j'accomplirai le prélude de ma Croix pour accorder à tous la divine rémission.
SYNAXAIRE
Après le synaxaire du Menée :
Ce même jour, samedi avant les Rameaux, nous célébrons la Résurrection, le quatrième jour, du saint et juste Lazare, l'ami du Christ.
Comme tout être humain, Jésus, tu pleures et tu frémis;
en ton pouvoir divin, tu ressuscites ton ami.
Lazare était de race juive et il appartenait à la secte des Pharisiens, étant, à ce qu'il paraît, le fils du pharisien Simon, originaire du village de Béthanie. Alors que notre Seigneur Jésus Christ séjournait sur terre pour le salut du genre humain, il s'unit d'amitié avec lui. Comme le Christ s'entretenait fréquemment avec Simon, parce que ce dernier avait en haute estime la doctrine de la résurrection des morts, et qu'il entrait souvent dans sa maison, Lazare devint son ami intime; et non seulement lui, mais également ses deux sœurs, Marthe et Marie. Alors qu'approchait la Passion salvatrice, afin de rendre plus crédible le mystère de la Résurrection, Jésus séjournait au-delà du Jourdain, où il ressuscita d'abord la fille de Jaïre, puis le fils de la Veuve. Et son ami Lazare, atteint d'une grave maladie, mourut. Jésus était loin, mais il dit à ses disciples : «Lazare repose» et, après un léger intervalle, il ajouta : «Lazare est mort». Quittant le Jourdain, il vint donc à Béthanie, comme ses sœurs l'en avaient prié. Béthanie se trouve à cinq stades de Jérusalem. Venant à sa rencontre, les sœurs de Lazare lui dirent : «Seigneur, si tu avais été là, notre frère ne serait pas mort. Maintenant, si tu le veux, ressuscite-le, car tu le peux.» Jésus demanda à la foule : «Où l'avez-vous ?» Et aussitôt on le conduisit au sépulcre. Comme on ôtait la pierre, Marthe lui dit : «Seigneur, il sent déjà; c'est le quatrième jour.» Alors Jésus pria, versa des larmes sur lui, puis il dit d'une voix forte : «Lazare, viens ici !» Et aussitôt le mort sortit : on le délia, et il se retira dans sa maison. Ce merveilleux prodige provoqua de l'envie chez ceux des Juifs qui enrageaient contre le Christ. Et de nouveau Jésus dut prendre la fuite. Les grands prêtres songèrent même à tuer Lazare, parce que beaucoup, en le voyant, se joignaient au Christ. Ayant eu vent de leurs projets, Lazare se hâta de gagner l'île de Chypre pour y séjourner. Plus tard il fut institué par les apôtres évêque de Citium. Là, il passa, dans le bonheur et l'amitié divine, trente ans de sa nouvelle vie, puis il mourut à nouveau. Il y fut enterré, accomplissant de nombreux miracles.
On dit qu'après son retour à la vie il ne mangea que des douceurs; et que la toute-sainte Mère de Dieu lui fit cadeau de son omophore, qu'elle lui remit de ses propres mains. Ses saintes et vénérables reliques, retrouvées là-bas grâce à une vision divine, furent transférées par le très-sage empereur Léon, dans l'église qu'il avait fait édifier en son nom à Constantinople; elles y furent déposées de façon solennelle et somptueuse, à droite de l'église, en entrant le long des murs qui font face au sanctuaire. Ses saintes reliques y demeurent jusqu'à présent, exhalant un merveilleux parfum.
Si l'on a décidé que sa Résurrection devait être fêtée en ce jour, c'est que nos pères saints et théophores, ou plutôt les saints apôtres eux-mêmes, considérant qu'il fallait placer les saintes Souffrances de notre Seigneur Jésus Christ après le jeûne du Carême, puisqu'il nous purifie, et en outre estimant que ce miracle fut la cause et l'origine de la fureur des Juifs contre le Christ, ont placé ici ce prodige surnaturel. L'évangéliste Jean est le seul qui ait écrit à ce sujet, les autres évangélistes s'en étant abstenus, peut-être parce que Lazare était encore vivant et visible. On dit que c'est à cause de lui que ce dernier évangile a été écrit et que les autres évangélistes n'ont rien dit de l'éternelle génération du Christ. Car ce que l'on cherchait à certifier, c'est que le Christ est Fils de Dieu et Dieu lui-même, qu'il est ressuscité et qu'il y aura une résurrection des morts; ce qui, à cause de Lazare, est plus facile à croire. Cependant il n'a rien dit au sujet de l'Hadès, soit qu'il ne lui ait pas été donné de voir exactement les choses de l'au-delà, soit que, les ayant vues, il ait reçu l'ordre de ne pas en parler. Depuis lors, tout homme qui vient de mourir est appelé «Lazare», et le linceul a reçu à son tour le nom de «Iazaroma», un mot allusif, en mémoire du premier Lazare. Car, s'il ressuscita à la parole du Christ et se remit à vivre, de même celui qui meurt à présent, mais pour ressusciter au son de la dernière trompette, vivra éternellement.
Par les prières de ton ami Lazare, Christ notre Dieu, aie pitié de nous. Amen.
ODE 7
Dans la fournaise les Jeunes Gens foulèrent la flamme avec ardeur et changèrent le feu en une fraîche rosée; et ils chantaient : Seigneur notre Dieu, tu es béni dans les siècles.
Tel un homme, tu pleuras, Compatissant, divinement tu ressuscitas Lazare du tombeau et, délivré de l'Hadès, il te chantait : Seigneur notre Dieu, tu es béni dans les siècles.
Fuyant le sombre gouffre de l'enfer à la rencontre du Maître qui appelait, Lazare, encore lié de bandelettes, s'écria : Seigneur notre Dieu, tu es béni dans les siècles.
Les Jeunes Gens venus de Judée à Babylone foulèrent jadis par leur foi dans la Trinité la flamme de la fournaise en chantant : Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Ayant pleuré sur ton ami, de Marthe tu fis cesser les pleurs et, par ta Passion librement voulue, tu as essuyé toute larme de nos yeux : Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Gloire …
Sauveur et Source de la vie, comme du sommeil tu rappelas le mort de quatre jours, par ta parole tu déchiras le sein de l'Hadès en ressuscitant celui qui chantait : Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
Et maintenant …
Tu as réveillé, Seigneur,le mort lié de bandelettes et sentant la corruption; et moi qu'enserrent les chaînes du péché, relève-moi pour que je puisse te chanter Dieu de nos Pères, béni sois-tu.
ODE 8
Au son de la musique et de tous les instruments, alors que les peuples adoraient la statue d'or, les trois Jeunes Gens, refusant de s'incliner, chantaient le Seigneur, le glorifiant dans tous les siècles.
Comme un pasteur va chercher son agneau pour l'arracher au loup ravisseur, tu repris à la tombe celui qui te criait : Chantez le Seigneur, exaltez-le dans tous les siècles.
En mortel, tu cherchas son tombeau,en Créateur, tu ressuscitas par ton verbe souverain celui qui sortit de tombe pour s'écrier : Chantez le Seigneur, exaltez-le dans tous les siècles.
Le Roi des cieux que chantent les célestes armées, exaltez-le dans tous les siècles.
En mortel, tu cherches le tombeau, mais par ton verbe divin tu ressuscites ce mort de quatre jours : Sauveur, nous te chantons dans tous les siècles.
Bénissons le Seigneur, Père, Fils et saint Esprit.
Pensant qu'elle puisse te servir, Marie t'offre de la myrrhe, Seigneur, et te chante dans tous les siècles.
Et maintenant …
Tu invoques le Père, en mortel, et ressuscites Lazare, comme Dieu : ô Christ, nous te chantons dans tous les siècles.
Louons, bénissons…, et la catavasie.
On ne chante pas le cantique de la Mère de Dieu, mais tout de suite l'hirmos de l'ode 9.
ODE 9
Venez, tous les peuples, glorifions la sainte Mère de Dieu qui sans être consumée fit naître de son sein le feu de la divinité; par des hymnes incessantes nous la magnifions.
Les foules qui voyaient marcher un mort de quatre jours furent frappées d'admiration et criaient au Rédempteur : Seigneur Dieu, nous te magnifions.
Pour affermir notre foi en ta glorieuse Résurrection, Sauveur, tu délivres de l'Enfer Lazare au tombeau depuis quatre jours : par des hymnes nous te magnifions.
À juste titre nous te reconnaissons pour la Mère de Dieu : par toi nous avons trouvé le salut; ô Vierge immaculée, avec les chœurs des anges nous te magnifions.
Honorant ton Père sans rivalité, tu levas les yeux vers le ciel et prias, ô Christ, avant de ressusciter par ta propre puissance le mort de quatre jours.
Le quatrième jour, ô Christ, tu réveillas Lazare du tombeau, pou qu'il fût le témoin digne de foi de ta Résurrection le troisième jour.
Gloire …
Tu chemines, tu parles et verses des pleurs, afin de nous montrer, Dieu Sauveur, la vérité de ton humanité, mais en éveillant Lazare tu nous révèles ta divinité.
Et maintenant …
Seigneur,mon Sauveur,tu accomplis d'ineffable façon, selon tes deux natures conjointement, ma délivrance et mon salut, par ta propre volonté.
On chante d'abord (3 fois) :
Saint est le Seigneur notre Dieu
puis les exapostilaires suivants :
Exapostilaire, mode 3
À ta parole, Verbe de Dieu, Lazare exulte en ce jour, reprenant le cours de cette vie; et la foule t'acclame, Tout-puissant, avec des palmes et des rameaux, car tu as détruit pour toujours par ta mort le royaume de l'Hadès.
Gloire au Père... et maintenant...
Avec Lazare, le Christ déjà te dépouille, ô Mort : où est ta victoire, où est ton aiguillon ? Le deuil de Béthanie, c'est toi qui le portes à présent ! Tenant en main nos rameaux,chantons tous la victoire du Christ.
LAUDES, mode 1
— Pour exécuter contre eux le jugement, comme il est écrit; telle est la gloire de tous ses saints.
Ô Christ, notre vie, notre résurrection, sur la tombe de Lazare tu es venu pour affermir notre foi en tes deux natures, Seigneur longanime, né de la Vierge immaculée; en ton humanité, tu demandes : Ou l'avez-vous mis ? en ta divinité, par un signe vivifiant, tu ressuscites un mort de quatre jours.
— Louez Dieu dans ses saints, louez-Le au firmament de sa puissance.
Lazare étant mort depuis quatre jours,ô Christ, tu l'as fait surgir de l'Hadès : avant ta propre mort, tu brises la puissance de la Mort, de la tombe tu libères un de tes amis, pour annoncer l'universelle résurrection; aussi, nous prosternant devant ton pouvoir souverain, nous chantons : Béni sois-tu, Sauveur, aie pitié de nous.
— Louez-Le pour ses hauts faits, louez-Le selon sa Grandeur infinie.
Marthe et Marie disaient au Sauveur : Seigneur, si tu avais été là, notre frère n'aurait pas trépassé ! Et le Christ, résurrection des morts, ressuscita ce mort de quatre jours. Venez, tous les fidèles, prosternons-nous devant celui qui vient dans la gloire pour notre salut.
— Louez-Le au son de la trompe, louez-Le sur la harpe et la cithare.
À tes disciples, ô Christ, tu montras-les signes de ta divinité, mais les foules l'ignorèrent cependant, car en ton humilité tu ne voulus point la révéler; aux apôtres tu as divinement prédit que Lazare était mort; et devant la foule, à Béthanie, en homme tu voulus savoir où reposait ton ami;mais celui que tu ressuscitas le quatrième jour manifesta la divinité de ton pouvoir : Seigneur tout-puissant, gloire à toi.
Mode 4
— Louez-Le par le tambourin et la danse, louez-Le au son des cordes et des instruments.
Ô Christ, le quatrième jour, tu as ressuscité ton ami, faisant cesser les chants funèbres de Marthe et de Marie et révélant aux hommes que tu es en vérité celui qui de ta présence divine emplis l'univers, par ta propre volonté, celui que chantent les chérubins, criant sans cesse : Hosanna au plus haut des cieux, béni sois-tu, Dieu suprême, gloire à toi.
— Louez-Le avec les cymbales retentissantes, louez-Le avec les cymbales de jubilation que tout souffle loue le Seigneur !
Marthe disait à Marie : Le Maître est là, il t'appelle, va le trouver ! Et, se hâtant vers le lieu où se tenait le Seigneur, elle poussa un cri en le voyant, puis s'inclina devant lui et se prosterna, baisant ses pieds immaculés et lui disant : Seigneur, si tu avais été là, notre frère n'aurait pas trépassé.
— Lève-Toi Seigneur mon Dieu. Que ton bras soit exalté, n’oublie pas tes pauvres pour toujours.
À Béthanie, tu réveillas Lazare d'un sommeil de quatre jours : dès que tu vins près du tombeau, le mort fut vivifié par l'appel de ta voix; l'Hadès, tremblant de peur, le relâcha. Merveille, vraiment ! Seigneur de tendresse, gloire à toi.
— Je Te confesserai de tout mon cœur Seigneur, et je raconterai toutes tes Merveilles.
Lorsqu'à Marthe, Seigneur, tu déclaras : Je suis la résurrection ! tu confirmas par ton œuvre ta parole de vérité en rappelant Lazare de l'Enfer. Et moi que les passions réduisent à la mort, je t'en prie, ressuscite-moi, Ami de l'homme et Seigneur compatissant.
Gloire au Père,… mode 2
Un grand mystère en ce jour est accompli : un mort de quatre jours est éveillé du tombeau par la voix du Christ qui appelle son ami. rendons-lui la haute gloire qui lui revient, afin que le juste Lazare, par ses prières, obtienne de lui pour nos âmes le salut.
Et maintenant...
Tu es toute bénie, Vierge Mère de Dieu, car celui qui a pris chair de toi a triomphé de l'Enfer; par lui Adam et Ève furent délivrés de la malédiction, la mort fut mise à mort et nous avons été vivifiés; c'est pourquoi nous élevons la voix pour chanter : Béni sois-tu, ô Christ notre Dieu, qui l'as voulu ainsi ! Gloire à toi.
Grande Doxologie. Tropaire de la fête. Litanies et congé.
À LA LITURGIE
Typiques et Béatitudes (avec les ode 3 et 6 du canon de Lazare).
À la place du Trisagion, on chante :
Vous tous qui avez été baptisés en le Christ, vous avez revêtu le Christ. Alléluia.
Prokimenon, mode 3 :
Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ?
Verset : Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je ?
Lecture de l'épître du saint apôtre Paul aux Hébreux (12,28-29; 13,1-8)
Frères, puisque nous recevons en héritage un royaume inébranlable, conservons cette grâce et par elle rendons à Dieu un culte agréable, avec crainte et respect, car «notre Dieu est un feu dévorant». Persévérez dans l'amour fraternel, et n'oubliez pas l'hospitalité : c'est par elle que certains, à leur insu, ont hébergé des anges. Souvenez-vous des captifs, comme si vous étiez enchaînés avec eux, et de ceux que l'on maltraite, en pensant que vous aussi, vous avez un corps. Que le mariage soit honoré de tous et que sans souillure demeure le lit nuptial, car Dieu jugera fornicateurs et adultères. Chassez l'avarice de votre vie et contentez-vous de ce que vous avez, car Dieu lui-même a dit : «Je ne te laisserai ni ne t'abandonnerai»; de sorte que nous puissions dire avec confiance : «Le Seigneur est mon secours, je ne craindrai pas ce qu'un homme peut me faire.» Souvenez-vous de vos chefs, qui vous ont fait entendre la parole de Dieu; et, considérant l'issue de leur carrière, imitez leur foi. Jésus Christ est le même hier et aujourd'hui, il le sera à jamais.
Alléluia, mode 5.
Versets
1. Le Seigneur règne, revêtu de majesté.
2. Il a fixé l'univers, inébranlable, son trône est stable pour toujours.
Évangile de la fête.
Chant de communion
La bouche des enfants, des tout-petits, s'ouvre pour louer ta suprême majesté.