«Croyez-vous que je puisse faire cela ?»

Le septième dimanche de Matthieu

Au Nom du Père et du Fils et du saint Esprit.
Notre Sauveur est venu sur la terre afin de détruire les œuvres du diable. C’est ce qu’enseigne l’évangile de saint Jean. Et ces œuvres du diable sont toute la corruption dont le genre humain a souffert, à cause de cette grande erreur, de ce grand péché ancestral de nos premiers parents Adam et Eve. Toutes les maladies, toute la destruction, toute la corruption que nous avons, toutes les faiblesses dont les êtres humains sont les héritiers remontent à cette erreur de nos premiers parents.
Ce n’est pas que nous portions de la culpabilité pour leur erreur, pour leur péché. En tant que péché, la culpabilité incombe exclusivement à la personne qui pèche. Donc jusqu’à ce qu’ils en fussent délivrés par la descente de notre Sauveur aux enfers, Adam et Eve eux-mêmes étaient ceux qui étaient coupables de cette faute et de cette erreur qu’ils ont commises dans le jardin. Mais puisque nous sommes des enfants de leurs corps, puisque nous sommes des enfants de leurs âmes, puisque nous sommes des enfants, des successeurs engendrés d’eux, nous avons hérité, non de la culpabilité, mais des conséquences de leur erreur, de la maladie dont ils sont devenus les héritiers.
Donc notre Seigneur est venu enlever tout cela ; notre Seigneur est venu nous débarrasser de toutes ces œuvres du diable ; Il est venu nous débarrasser de ce dernier ennemi, cet ennemi qui s’appelle la mort.
Il veut que nous soyons sains ; Il veut que nous soyons en bonne santé ; Il veut que nous ayons toutes les choses qui nous sont nécessaires ici sur la terre. Mais Il attend aussi de nous que nous ayons foi en Lui. Que quand nous demandons quelque chose, que nous le demandions avec une foi d’enfant, sans discernement, une foi complète et totale. C’est pourquoi nous Le voyons demander aux aveugles aujourd’hui, quand ils ont demandé à être guéris : «Croyez-vous que Je puisse faire cela ?» Quand Il S’est assuré qu’ils avaient la foi, alors Il les a guéris. Et il en est ainsi avec nous, que quand nous sommes dans aucune sorte de nécessité, quand nous avons un besoin, et que nous prions notre Seigneur Dieu pour ce besoin, alors nous aussi devons le demander dans la foi.
Quand nous allons à notre Seigneur et nous Lui demandons quelque chose dont nous avons besoin, nous devons le demander sans aucun doute que si c’est bon pour nous, Il nous le donnera. Il y a une anecdote qui illustre cette sorte de foi dont on a besoin. Il y avait un village qui avait souffert terriblement à cause de la sécheresse. Et il vint à l’esprit de quelques-uns des villageois de demander au prêtre d’aller dans les champs et de lire les prières dont la lecture est prescrite pour cela, pour que notre Seigneur envoie de la pluie qui était si nécessaire pour leurs fermes. Et il en est ainsi que le prêtre et les paroissiens se mirent en route vers les champs, le prêtre avec son étole, et la croix, et l’eau bénite, et le livre de prières. Mais en chemin un des villageois regarda autour de lui et dit à un des autres : «Mes frères, il n’y aura pas de pluie aujourd’hui.»
«Comment sais-tu cela ? Regarde nous tous, nous sommes là, nous sommes prêts à prier pour que Dieu envoie de la pluie sur nos champs desséchés.»
«Non, regardez autour de vous. Est-ce que quelqu’un a apporté un parapluie ? Est-ce que quelqu’un a apporté un imperméable ? Personne ne s’attend vraiment à la pluie. Donc il n’y aura pas de pluie.»
Nous voyons toujours comment il en est, que quand les gens viennent au prêtre et demandent une prière particulière, ils ont demandé qu’on prie pour eux pour une chose particulière, et le prêtre ouvre le livre et il lit les prières prescrites par l’Église pour des besoins divers. Nous lisons les mêmes prières pour tous. Pour chacun qui nous demande de prier, nous prions les mêmes prières selon le besoin. Pour certains des choses stupéfiantes se produisent ; pour d’autres, rien du tout. N’est-ce pas à cause de la foi que nous apportons quand nous demandons les prières de l’Église ? Cela n’est-t-il pas un facteur dans ce que Dieu nous accorde ce dont nous avons besoin ou pas ?
Quand nous venons à notre Seigneur, nous devons demander avec la même sorte de foi qu’a un enfant, que quand il demande quelque chose à ses parents, ses parents le lui donneront. Ainsi en est-il avec nous. Quand nous demandons quelque chose à Dieu, nous devons nous attendre à ce qu’Il nous le donne, sauf seulement si ce n’est simplement pas bon pour nous, et si quelque chose que nous ne savons pas figure dans la volonté de Dieu dont nous sommes inconscients.
Donc mes frères et sœurs bien-aimés, quand nous nous approchons de Dieu, approchons-nous de Lui dans la foi qu’Il nous accordera les choses qui sont nécessaires dans cette vie, mais ce qui est plus important, pour cette portion qu’Il a promise à ceux qui L’aiment et croient en Lui, qui croient en la venue, et l’amour, et l’amour co pâtissant de Lui qui nous a sauvés, notre Sauveur Jésus Christ, à qui soient gloire et honneur avec son Père et le saint Esprit aux siècles des siècles. Amen.

Père Antony Gavalas