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chrétiens orthodoxes sous la juridiction de S. B. Mgr. Nicolas archevêque d'Athènes et primat de toute la Grèce
SOMMAIRE NOUVELLES ENCYCLIQUE LA DIFICATION LES PéRES DE L'GLISE (suite) : Saint Grgoire de Nysse DE LA VIE DE SAINT GERMAIN D'AUXERRE Histoire du monastre des Grottes Le miracle de Lanciano NOUVELLES Je viens de rentrer en France, aprs avoir pass six semaines en Afrique. Le sjour l-bas s'est bien pass. L'vque Andr est venu et au Cameroun fut sacr un nouveau prtre, le pre Job, enseignant et pre de famille. De retour dÕAfrique je suis rest un peu en France pour continuer ensuite sur la Suisse, o nous avons clbr une liturgie. Ensuite jÕai continuer vers la Grce, dÕo je termine ce bulletin. Je suis maintenant install dans lÕarchevch o je sers comme prtre. LÕarchevque lui-mme ne clbr que rarement. Le jeune vque Pantelemon, qui habite galement lÕarchevch, sÕoccupe de Pire o il est vque. CÕest moins agrable ici car je suis de nouveau en ville mais cÕest plus intressant au niveau du travail. Je voyagerai aussi moins maintenant; il nÕy a plus Patras ni Sparte; juste servir lÕarchevch, et aider dans les autres paroisses Athnes et au monastre de moniales Kratea. Mon tlphone ici en Grce : 0030 6949577884 vtre hiromoine Cassien
Avec l'vque, je suis all galement au Congo, o fut reu par chirothsie, le pre Jean, prtre mari. En mme temps une douzaine des personnes furent reu par chrismation. D'autres seront baptises par le pre Jean prochainement. Nous avons achet un terrain Brazzaville pour y construire une glise, ddie aux femmes myrophores. Le sjour au Congo fut malheureusement bref mais la mission a pu enfin tre lance.
Au Cameroun j'ai baptis trois hommes juste avant mon dpart pour la France.
La construction du foyer est avance grce aux gnreux donateurs toulousains. Elle se poursuivra prochainement. J'ai pu clbr par deux fois, la divine Liturgie Ndolvak. Sinon, les autres dimanches nous avons offici Omog, o se trouve le foyer.
On va voir la suite.
"Le Crateur ressuscitera dans l'galit tous les enfants d'Adam; comme il les cra tous gaux, de mme il les rveillera tous gaux du sommeil de la mort. A la rsurrection il n'y aura plus ni grands ni petits. Celui qui naquit avant le terme se relvera comme celui qui aura atteint la majorit. Ce n'est que d'aprs ses oeuvres et son genre de vie qu'alors on sers grand et illustre; les uns seront semblables la lumire, les autres aux tnbres.Ó (Ephrem, sur la Crainte de Dieu et le dernier Jugement) |
coutez ce qu'on nous raconte de l'aptre saint Jean. C'est une histoire religieusement transmise et recommande la mmoire des fidles. Ce saint aptre, aprs la mort du tyran, revenu de l'le de Patmos phse, fut pri de visiter les glises voisines pour y tablir des vques, pour en rgler et rformer la discipline, pour choisir et ordonner prtres ceux que l'Esprit saint lui dsignerait. Parmi les villes qu'il visita, il s'en trouvait une voisine d'phse, dont plusieurs rapportent le nom, o tandis qu'il consolait ses frres par sa prsence et par ses discours, il aperut un jeune homme, aussi remarquable par l'lgance de son corps et la beaut de son visage que par la force de son caractre et la vivacit de son esprit; se tournant aussitt vers l'vque du lieu, Ēje prends, lui dit-il, cette glise et le Christ tmoins que je vous recommande ce jeune homme de tout mon pouvoir.Č L'vque le reut de ses mains; et tandis que saint Jean redoublait ses recommandations et ses instances, il promit de veiller fidlement son instruction et sa conduite. Cependant l'aptre revint phse, et l'vque ouvrit sa maison au jeune homme qui lui avait t confi. Il l'leva, l'instruisit, l'claira, et lui administra enfin le baptme; mais alors s'imaginant sans doute que ces eaux saintes qui l'avaient marqu du sceau de Dieu lui taient une sauvegarde assure et loignaient de lui tout danger, il se relcha de ses soins, et son attention sur la conduite de son lve devint moins vive et moins svre. Cette libert prmature fut fatale ce jeune homme, qui se mla des jeunes gens de son ge, oisifs, dissolus, vicieux par choix et par habitude. Les joies de la table, des festins magnifiques, l'entranrent d'abord; bientt il descendit avec eux dans la rue pour y dpouiller les passants. De l, il s'abandonna des projets de crimes encore plus grands et plus affreux. Semblable un cheval jeune et vigoureux qui n'a point de bouche et que le mords ne peut retenir, plus ce jeune homme avait de force et de grandeur dans le caractre, plus il se lanait avec emportement dans la carrire qu'il s'tait ouverte. Dsesprant de son salut, et ne pouvant plus aller au grand par la vertu, il y voulait aller par le crime, content, puisqu'il tait perdu, de prir avec les autres. Il runit donc les compagnons de ses dbauches, en forma une bande de voleurs, et, s'en faisant dclarer le chef, il se distingua entre tous par la violence de sa conduite et l'atrocit de ses crimes.
Cependant de nouveaux soins rclamrent encore la prsence de saint Jean dans cette ville. Il y vint donc; et aprs avoir rgl et mis en ordre les affaires qui l'y avaient fait venir, Ēmaintenant, dit-il l'vque, rendez-nous le dpt que Jsus-Christ et moi vous avons confi en prsence de cette glise, dont vous tes le chef et que nous avons appele en tmoignage.Č L'vque, pensant d'abord qu'on lui redemandait, par calomnie, un argent qu'il n'avait point reu, demeurait surpris et interdit, ne pouvant croire qu'il et en sa possession ce qu'il savait bien n'y pas avoir, et n'osant pas non plus se dfier de saint Jean: Mais ds que l'aptre, expliquant sa pense, lui eut dit : ĒJe vous redemande le jeune homme que je vous ai confi; je vous redemande l'me de mon frre.Č Le visage du vieillard se couvrit de larmes, et poussant un profond soupir, il s'cria : ĒIl est mort !Č Š ĒComment, reprit saint Jean ! de quel genre de mort ? Il est mort Dieu, repartit l'vque; il s'est corrompu et perverti, et, ce qui est le comble du crime, il s'est fait voleur, et de l'glise qu'il habitait il est pass sur une montagne voisine, o il commande une troupe d'assassins et de brigands comme lui. L'aptre, ce discours, dchira ses vtements, et, se frappant la tte avec de grands cris : ĒJ'avais certes choisi, en vous choisissant, un bon gardien pour l'me de mon frre ! qu'on m'amne l'instant un cheval et un guide ! Il part aussitt tel qu'il est de l'glise, il presse son cheval, il se hte. Arriv sur la montagne, et saisi par les sentinelles des voleurs, il ne cherche point prendre la fuite, il ne demande point qu'on l'pargne : ĒSaisissez-vous de moi, s'crie-t-il, c'est pour cela que je suis venu; conduisez-moi votre chef.Č Ce chef l'attendait tout arm; mais il n'eut pas plutt reconnu saint Jean qui s'approchait, que la honte le mit en fuite. Cependant saint Jean, oubliant son grand ge, le poursuivait de toutes ses forces et s'criait en le poursuivant : ĒMon fils, pourquoi fuyez-vous votre pre vieux et dsarm ? Ayez piti de moi, mon fils ne craignez point; ni votre salut ni votre vie ne sont encore dsesprs. Je paierai votre ranon au Christ. Je donnerai ma vie pour la vtre comme Jsus Christ a donn la sienne pour tous les hommes. Arrtez-vous seulement, et croyez. Je suis envoy par le Christ.Č Le jeune homme s'arrte enfin; il s'arrte, le visage baiss vers la terre, et, jetant ses armes loin de lui, tremblant de tous ces membres, pleure amrement. Il embrasse le vieillard qui vient de le joindre, il expie, autant qu'il le peut, ces crimes par ses sanglots et ses gmissements; il les lave dans l'eau de ses larmes comme dans les eaux d'un second baptme; seulement il cache encore sa main droite. Alors l'aptre, l'assurant et lui protestant que le Sauveur le reoit en grce, le prie lui-mme et se jette ses pieds; il cherche sa main, toute rouge encore du sang qu'elle a vers tant de fois, il la cherche, il la prend, il la baise comme dj blanchie et purifie par la pnitence, et ramne enfin un fils l'glise. L, par des prires ardentes et continuelles, par des jenes austres qu'il partage tous avec le coupable, combattant le courroux de Dieu et implorant sa misricorde, il rassure cette me effraye, il la persuade, il la console par mille discours tendres et touchants, et ne la laisse point qu'il ne l'ait rconcilie avec elle-mme, rendue Dieu et l'glise, plein de force et de confiance.
Quand une me a la conscience dÕavoir fait quelque chose de bien, elle s'en rjouit, et son esprit le rempli comme d'une infusion de joie spirituelle. Saint Ambroise de Milan |
ENCYCLIQUE
du Saint Synode de lÕglise
des Vrais Chrtiens Orthodoxes de Grce
Protocole No. 3280/28-11-2007
publie
ATHéNES
en fvrier 2008
Ce texte fut traduit de l'anglais, faute d'une traduction directe du grec. Quelques passages obscures furent suprims, en attendant une traduction corrige.
Au saint clerg, aux saints ordres monastiques et aux pieux lacsŹ:
ŹŹEnfants bien-aims dans le Seigneur !
La Droite du Seigneur a manifest sa Puissance É
Ces derniers jours du monde, avec lÕapostasie et la rvolte du plus grand nombre contre les principes de la foi et de la confession orthodoxe, il y a, selon les paroles prophtiques de saint Paul, des temps terribles. Car les hommes, crit-il, seront gostes, amis de lÕargent, fanfarons, hautains, blasphmateurs, rebelles leurs parents, ingrats, irrligieux, insensibles, dloyaux, calomniateurs, intemprants, cruels, ennemis des gens de bien, tratres, emports, enfls dÕorgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant lÕapparence de la pit, mais reniant ce qui en fait la force... Puis, en conclusion, il critŹ: loigne-toi de ces hommes-l. (2 Tim 3,1-5)
Vivant en notre temps, nous sommes tous tmoins de la recrudescence de lÕaudace du diable contre le Dieu juste. Jour aprs jour, nous observons, cause de nos propres pchs et la permission de Dieu, la domination de lÕennemi, en continuelle expansion, sur la noblesse de la nature humaine et sur tout notre environnement naturel.
Nous voyons, tout autour de nous, la manifestation et le culte sans honte de lÕalination, de la corruption, de la dgnrescence, et lÕimposition de ce qui est contre nature comme si cÕtait naturel. Ė lÕouverture de la voie par la dsensibilisation succde le renversement total de tout principe, de tout ordre moral et de toute justice. Et tout cela au nom du progrs et de la libert de lÕhomme.
Mais notre Seigneur Dieu vit ternellement ! Et son glise, qui est la colonne et le fondement de la Vrit, comme le dclare lÕAptre des nations, vit pour les sicles, fonde quÕelle est sur ces paroles du SeigneurŹ: Éet les portes de lÕenfer ne prvaudront point contre elle.
Elle marche avec humilit et pit sur son chemin de martyre dans le monde, depuis le temps des saints aptres jusquÕ nos jours, tandis que ses enfants, comme le dit la sainte criture, sont Édnus de tout, perscuts, maltraits, mais par la foi, ils Évainquirent des royaumes, exercrent la justice, obtinrent des promesses É.
Depuis le jour mme de la Pentecte, lorsque lÕEsprit saint descendit sur les disciples du Christ pour les conduire dans toute la Vrit, lÕglise nÕa jamais cess dÕaffronter les attaques et les assauts de lÕennemi de la Vrit, qui, en tant que prince de ce monde, tente dsesprment de se venger sur notre Dieu dans la Trinit, lÕArtisan et le Crateur de tout, en trompant toute la cration divine, mais surtout lÕhomme, qui fut form lÕimage de Dieu.
Schismes, hrsies et rvoltes ont troubl travers les ges et troublent encore maintenant lÕgliseŹ: ils sont tous lÕĻuvre du prince de ce monde, et ont comme leur source sa guerre continuelle enrage contre le Dieu Crateur.
Enfants bien-aims dans le Seigneur !
Le premier schisme dans le Nouveau Testament, la rvolte et la trahison de Judas, est le modle et lÕexemple de tout schisme et toute apostasie qui suivirent travers les ges. Des mouvements et des comportements semblables se manifestent et sÕaccomplissent depuis ce temps jusquÕ nos jours.
Les sept conciles Ļcumniques, des conciles panorthodoxes tenus en divers lieux, ainsi que des conciles locaux affrontrent, travers les ges, par la Grce du saint Esprit, les imitateurs de Judas, cÕest--dire les hrsiarques, et purent les convaincre eux-mmes dÕerreur, et condamner leurs enseignements hrtiques comme cacodoxies.
Gnostiques, cathares, nikolates, ariens, nestoriens, monophysites, monothlites et autres (de nos jours, les Ļcumnistes et nÕimporte quels autres rengats de la foi et de la confession orthodoxes), sont tous des exemples de ceux qui troublrent le peuple de lÕglise, dchirant la Tunique sans couture du Christ comme imitateurs de Judas.
Mais lÕglise du Christ vit ternellement !
Cependant, il est normal et comprhensible que chaque hrsie, chaque schisme ou sparation ayant germ dans lÕglise aient occasionn des temps difficiles pour la paix, la concorde spirituelle, et lÕunit des membres de lÕglise.
LÕharmonie, concernant Dieu, de ceux qui sont sincres dans leur rapport avec Dieu, cÕest--dire la confession orthodoxe des membres de lÕglise, est menace par le dsaccord et le combat provoqus par ceux qui nÕont pas une confession orthodoxe, cÕest--dire par ceux des membres de lÕglise qui agissent avec hypocrisie envers Dieu, en opposition avec la confession orthodoxe quÕils professaient jusquÕalors. Et, comme nous informe saint Grgoire le Thologien : Rien nÕest plus puissant que lÕharmonie de ceux qui sont sincres envers Dieu, comme leur accord dans les choses divines. Et rien ne cre un antagonisme comme le dsaccord dans ce domaine (Sermon VI de lÕIrnique I).
Mais tandis que lÕglise reoit des attaques et des blessures de ceux qui renient la Vrit, et mme pendant que nombre de ses enfants se distancient et tombent loin de la Vrit, elle, en tant que Corps du Christ, demeure ternellement. Selon saint Jean ChrysostomeŹ: Maudite, elle est encore plus brillante ; elle reoit des blessures, mais ne succombe pas aux ulcres; elle est battue par les vagues, mais ne coule pas; ballotte par la tempte, elle ne souffre pas de naufrage; elle lutte, mais nÕest pas vaincue; accable de coups de poing, elle nÕest pas craseÉ (Seconde Homlie Eutropios). Pourtant, pendant tout ce temps, elle lutte et emploie tous les moyens pour essayer de ramener elle de toutes les faons tous ceux qui ont t induits en erreur loin de la Vrit et la Tradition de lÕorthodoxie.
Tout cela est vrai, car lÕĻuvre de lÕglise dans le monde est la rvlation de la Volont de Dieu au genre humain, et sa participation la vie ternelle et au Royaume. De plus, elle travaille pour rassembler ceux qui sont disperss, et pour le retour de ceux qui se sont gars loin du chemin de la Vrit. Comme nous lisons dans la prire de lÕanaphore de la Divine Liturgie de saint Basile le Grand : ÉRassemble ceux qui sont disperss, rtablis ceux qui se sont gars, et unis-les lÕglise sainte et apostoliqueÉÓ
La sainte glise a fait lÕexprience dÕune tempte en nos temps lorsque, en 1924, le Patriarcat oecumnique, lÕglise locale de Grce, et, par voie de consquence, dÕautres Patriarcats et glises locales orthodoxes ont accept lÕintroduction du nouveau calendrier papal et son imposition au calendrier des ftes de lÕglise comme le premier pas vers la panhrsie de lÕĻcumnisme.
Arrive cette situation difficile, lÕglise Orthodoxe en Grce resta, comme on le sait, jusquÕen 1935, sans vques orthodoxes, mme si un grand nombre de son clerg, de mme que beaucoup de moines, principalement de la Sainte Montagne, travaillaient fortifier le peuple dans la lutte pour la pit et la dfense de la Tradition des pres.
Ainsi, en 1935, lÕglise Orthodoxe en Grce (ayant trouv sa direction ecclsiastique canonique, orthodoxe, par le retour de trois vques quittant lÕinnovation nouveau-calendariste et leur rejet de lÕinnovation) lutta pour accomplir son but : la gurison du schisme nouveau-calendariste et le retour elle (grce au rejet, par trois vques, de lÕĻcumnisme nouveau-calendariste) de ceux qui avaient t induits en erreur.
En 1937, cependant, un nouveau schisme troubla lÕglise, lorsque le mtropolite Chrysostome, anciennement de Florina, rejeta sa confession orthodoxe dÕorigine et avana son enseignement cacodoxe de la nature schismatique en puissance mais non en acte du schisme nouveau-calendariste, ce qui prsuma, par ce moyen, ĒlÕgliseČ nouveau-calendariste seulement sujette jugement, mais non en schisme de fait depuis le dbut (comme elle a t considre par tous les membres fidles de lÕglise), avec toutes les consquences de cette condition.
En 1948, par obligeance, lÕvque de Vresthne et par la suite archevque dÕAthnes, Matthieu Ier de bienheureuse mmoire, aprs plusieurs tentatives infructueuses de runir tous les vques qui suivaient le calendrier traditionnel des ftes de lÕglise dans la foi et la confession orthodoxes, consacra des vques tout seul, transmettant de la sorte la succession apostolique aux vques quÕil avait consacrs, et prservant ainsi sans changement et purs la foi orthodoxe et lÕenseignement traditionnel de lÕglise.
Les attaques injustes et les assauts thologiquement injustifis de la part de ceux qui sÕtaient gars et qui taient arrachs au Corps de lÕglise (les adeptes du mtropolite Chrysostome anciennement de Florina, tant des rangs du clerg que de ceux du peuple), sous le prtexte des conscrations par un vque seul (les conscrations dÕvques par Matthieu de Vresthne) menaaient dÕune nouvelle tempte lÕglise combattante.
Sous la conduite des successeurs de lÕarchevque Matthieu, lÕglise continue son travail. De plus, elle continue lutter pour la gurison du schisme nouveau-calendariste, ainsi que pour le retour de ceux qui furent et sont aujourdÕhui arrachs : le mtropolite Chrysostome, anciennement de Florina, qui la repoussa, comme ses adeptes dÕaujourdÕhui, avanant la situation non canonique cause de la conscration dÕvques par un vque seul.
Dans cette tentative continuelle de lÕglise, cÕest--dire, de ramener elle de ceux qui sÕtaient gars selon saint Basile, il survint, par la permission de Dieu, des faits et des actes fcheux de la part de la direction ecclsiastique, et des erreurs humaines, parmi lesquelles les chirothsies de lÕanne 1971. Lorsque, cette anne-l, une dlgation synodale dÕvques partit pour lÕAmrique, prit contact avec les vques de lÕglise Russe Hors-Frontires, et dposa devant leur synode la requte dÕexaminer et de juger lÕaffaire des conscrations piscopales faites par un seul vque de 1948, de manire ce que les prtextes, concernant cette affaire, des adeptes du mtropolite Chrysostome, anciennement de Florina, puissent cesser, elle accepta la dcision du Synode de lÕglise Russe Hors-Frontires.
Par consquent, par suite du manque, jusquÕ prsent, dÕune position cohrente, unique, stable et correcte Š dÕun point de vue orthodoxe Š concernant les chirothsies de 1971, et cause de ce manque, beaucoup de questions diverses concernant cette affaire, qui sont exprimes par une varit dÕopinions, É le Saint Synode des vques de lÕglise une, sainte, catholique et apostolique du Christ des Vrais Chrtiens Orthodoxes de Grce, mus par des soucis pastoraux et la responsabilit, a d agir en consquence.
Et cÕest ainsi que le trs saint Synode, le temps tant venu et les circonstances permettant (et les obstacles la confrontation ecclsiastique dans sa plnitude ayant disparu), dans la crainte de Dieu et en pleine comprhension et connaissance de cause certaine de notre responsabilit piscopale, sÕest runi et a considr ensemble cette affaire (des chirothsies) pendant la runion du Saint Synode de la Hirarchie de lÕglise des V.CO. de Grce, qui a eu lieu le 27 dcembre 2007, sous la prsidence de Sa Batitude lÕArchevque Nicolas dÕAthnes et de toute la Grce, et avec la participation de tous les membres du Saint Synode : cÕest--dire, Mgr Pachme, mtropolite dÕArgolide, Mgr Galaction, mtropolite de Pristri, Mgr Tarasios, mtropolite de Berre et de Naoussa, Mgr Andr, mtropolite de Thbes et de Lvadie, Mgr Chrysostome, vque de Philippes, reprsent par le trs-rvrend abb, lÕarchimandrite Stephanos Tsakiroglou, et le secrtaire gnral, le trs-rvrend protopresbytre Demetrios Tsarkatzoglou. CÕest au sujet de ce travail (cette affaire), et de la dcision unanime prise ce propos, que nous, en tant que pasteurs canoniques et responsables du troupeau raisonnable de lÕglise du Christ, vous informons humblement par les prsentes.
LÕambition et la disposition avide dÕhommes dsobligeants ainsi que lÕesprit gnral de nos temps, inspir par la philosophie occidentale et form sous lÕenclume de lÕimpit et de la ngation de notre Dieu, taient les forces motivantes caches de ceux qui attaqurent la pit ecclsiale, et qui, invoquant des prtextes varis, agirent et russirent lÕimposition du nouveau-calendarisme comme le premier pas vers la panhrsie de lÕĻcumnisme dj projete, et applique depuis (comme prvu par lÕEncyclique Patriarcale de 1920 du Patriarcat Īcumnique), et qui, pour des raisons que Dieu seul connat, fut suivie par tous les vques de lÕglise de Grce.
Ainsi, lÕglise de Grce, laisse orpheline dÕvques orthodoxes en 1924, acquiert encore une fois, aprs 11 ans, en 1935, une direction ecclsiastique canonique en les personnes des trois vques qui revinrent de lÕinnovation et confessrent lÕorthodoxie; cÕest--dire, le mtropolite Chrysostome Demetriou de Zakynthe, le mtropolite Chrysostome Kavouridis anciennement de Florina, et le mtropolite Germain Mavromatis de Demetrias, qui consacrrent aussi quatre vques pour former un Saint Synode canonique, parmi lesquels fut le hiromoine athonite Matthieu Karpathakis, canoniquement consacr vque de Vresthne.
Par consquent, sa conscration, comme celles quÕil fit en 1948, procde en succession des saints aptres et de leurs successeurs, les vques orthodoxes canoniques de lÕglise une sainte catholique et apostolique. Et toutes les conscrations piscopales des vques de lÕglise du Christ (que lÕon appelle de nos jours glise des V.C.O. ou glise Vraie-Orthodoxe, pour la distinguer de glise innovatrice) en Grce, jusquÕ prsent (tant donn quÕaucun autre vque, ni parmi ceux qui taient revenus en 1935, ni parmi ces quatre qui furent consacrs la mme anne, ne fit de conscrations en Grce) tirent leur succession dans ces derniers temps des conscrations de 1935 susmentionnes et de celles faites dans lÕanne 1948 par le confesseur de lÕorthodoxie, lÕarchevque dÕAthnes, Matthieu de bienheureuse mmoire (+1950).
Et sans conteste, les conscrations piscopales faites en 1948 par Matthieu, vque de Vresthne dÕalors et plus tard archevque dÕAthnes, (conscrations dont la premire, il lÕa faite tout seul) sont considres (et sont, en effet, dÕun point de vue dogmatique et ecclsiologique) compltes et authentiques, dans la mesure o la grce et lÕautorit de lÕpiscopat furent transmises.
Nous disons cela en dpit de la transgression, ou plutt dviation mentionne, dviation de lÕordre prvu par les saints canons concernant la participation dÕau moins deux ou trois vques une conscration dÕvque, tenant compte de la situation ecclsiastique dÕalors : cÕest--dire, dÕun ct du refus des vques de Grce, qui suivaient le calendrier traditionnel, (les mtropolites Chrysostome anciennement de Florina et Germain des Cyclades), de cooprer avec lui ( la condition quÕils fussent auparavant en harmonie pour ce qui est de la confession orthodoxe) pour la conscration dÕvques. LÕvque Matthieu pressa, de faon responsable, ces ordinations pour le bien de lÕglise et le salut des fidles, puisque, en dpit de son ge avanc, il continua puissamment la lutte pour la confession orthodoxe; et dÕun autre ct lÕattachement opinitre des deux vques mentionns plus haut soutenir des positions et thories cacodoxes, de mme que le besoin ecclsial indniable, au milieu de cette situation, dÕassurer la succession apostolique de lÕpiscopat.
Cela a t clairement certifi rtrospectivement par les consquences (des conscrations) au point que, aujourdÕhui, ces conscrations sont considres de la plus grande importance pour lÕglise de Grce et mme au-del, par rapport au combat des vrais orthodoxes contre lÕinnovation du nouveau-calendarisme et de la pan-hrsie de lÕĻcumnisme.
Les chirothsies qui ont eu lieu en 1971, quels quÕen fussent la forme et le sens, et quelle que soit lÕinterprtation que lÕon en donne, selon la foi de lÕglise Vraie Orthodoxe de Grce, comme dans la conscience de son troupeau, nÕont rien ajout, ni complt la validit, la plnitude, la grce, ou la force de lÕpiscopat des vques de lÕglise des V.C.O. de Grce; et de plus, dÕun point de vue strictement canonique, elles nÕauraient jamais d avoir lieu, car selon lÕordre canonique de lÕglise, des vques consacrs par un seul vque sont soit reconnus par elle, soit condamns et punis, alors quÕils sont considrs, de toutes faons, comme des vques ayant la plnitude de lÕpiscopat depuis leur conscration mme.
Une ŅchirothsieÓ faite sur un clerg orthodoxe nÕest nullement prvue ni nÕest permise sous aucun prtexte. Dans la pratique de lÕglise, la chirothsie est applique uniquement sur des schismatiques, afin de valider le mystre invalidement accompli de leur ordination. Mme interprte comme une bndiction ou une simple prire, la chirothsie signifie la vivification et la validation de ces choses invalidement accomplies par des hrtiques ou des schismatiques. (Voir le Canon VIII du Premier Concile Ļcumnique, la Lettre du Premier Concile Ļcumnique Alexandre dÕAlexandrie, lÕActe I du Septime Concile Ļcumnique, et le commentaire correspondant de saint Nicodme dans le Pedalion.)
Consquemment, pour que la dcision du Synode de lÕglise Russe Hors-Frontires (Prot. No. 16-II/15)28-9-1971) concernant les vques consacrs par lÕvque de Vresthne en 1948 (dcision par laquelle la chirothsie sur les vques Calliste de Corinthe et piphane de Kition fut dcrte) ft dans les limites de la canonicit, il fallait choisir thoriquement entre possibilits, dont toutes les deux exigeaient un fondement canonique indispensable. Ou bien il sÕagissait dÕune simple reconnaissance de conscrations accomplies par conomie, du fait dÕune ncessit relle et incontestable, ou bien dÕune condamnation et dÕune punition pour lÕaccomplissement de conscrations injustifiables, avec la peine ecclsiastique approprie, et rien dÕautre.
Dans ce cas, le Synode de lÕglise Russe Hors-Frontires aurait d, si son jugement avait t juste sur la base des saints et divins Canons (la pratique de lÕglise et les conditions et circonstances historiques de cette priode ecclsiastique particulire), reconnatre ces conscrations comme dogmatiquement compltes, et comme ne manquant ni ne ncessitant aucunement rien dÕautre. Au lieu de cela, comme on le sait, le Synode susmentionn, acceptant et recevant des suggestions et des pressions de parties tierces, en particulier de la partie auxentienne (comme cÕest vident dÕaprs le texte mme de la Dcision), fit ses choix et prit cette dcision compltement anti-canonique et sans fondement concernant la chirothsie sur les vques susmentionns.
Par consquent, en tant que pasteurs canoniques de lÕglise du Christ, en pleine connaissance de notre responsabilit, et acceptant humblement le conseil paternel de ce pilier de lÕorthodoxie quÕest saint Marc dÕphse, selon lequel :ŹAucune affaire ecclsiastique nÕa jamais t rgle par compromis, puisque rien nÕexiste entre la vrit et lÕerreur, nous dclarons lÕunanimit : Les actions et faits de cette priode, (qui eurent lieu dans le contexte de lÕeffort de lÕglise pour rtablir lÕunit lÕintrieur dÕelle et remdier aux schismes, Ń en particulier celui des adeptes du mtropolite Chrysostome anciennement de Florina, les chefs desquels, prtextrent la conscration par un seul vque comme raison contre lÕunion), parmi lesquels il y avait la chirothsie, base sur une dcision synodale inacceptable et hautement condamnable (dÕun point de vue ecclsiastique et canonique) ; ainsi que, antrieurement, cette entre htive en communion avec lÕglise Russe Hors-Frontires sans les prsuppositions et garanties canoniques requises et son acceptation comme juge dans nos affaires ecclsiastiques, mais surtout lÕacceptation ultrieure en Grce de cette dcision synodale susmentionne de lÕglise Russe Hors-Frontires 1, et par la suite lÕapplication de lÕexigence de ĒŹchirothsieŹČ de cette dcision sur le reste des membres de notre saint Synode) furent, et sont, juges ERRONES, et comme telles, condamnes et rejetes.
ŹŹŹ ŹŹŹ Le Saint Synode, avec les mmes foi et confession quÕil a depuis le commencement concernant les conscrations piscopales de 1948, (par lesquelles la succession apostolique fut assure) a en effet, jusquÕ maintenant, consacr ses vques ; et encore, chaque fois quÕil le juge ncessaire, il procdera lÕlection et la conscration de nouveaux vques pour la consolidation et le progrs de lÕĻuvre de lÕglise de Grce qui, par la Grce divine, prserve inchang le dpt sacr et surtout la succession apostolique sans tache, ces deux caractristiques de lÕglise du Christ tant en effet les conditions ncessaires du salut en Christ des fidles dans lÕglise.
ŹŹŹ ŹŹŹ En ce qui concerne la dcision des vques de se rfrer de lÕaffaire de lÕordination par un seul vque du hirarque et confesseur de lÕorthodoxie, Matthieu, de bienheureuse mmoire, au Synode des vques de lÕglise Russe Hors-Frontires, il doit tre clarifi quÕil nÕy a jamais eu aucun doute ou incertitude de leur part en ce qui concerne la validit et la plnitude de ces ordinations, mais seulement de la reconnaissance thorique, et ceci comme rsultat dÕune mentalit ecclsiastique saine concernant un Ņsujet jugementÓ ecclsiastique devant le corps ecclsiastique apte au jugement et lÕenqute pour dterminer si, et quel point les ordinations par un seul vque taient ou nÕtaient pas, justifies. Et mme cela, ce nÕtait pas parce quÕil y avait la moindre incertitude de notre part, mais principalement pour exprimer le souci quÕavait lÕglise pour ceux qui en dehors dÕelle suivaient le calendrier traditionnel, mais qui se servaient de telles choses comme excuses et justifications pour la continuation des schismes et divisions entre eux, afin prcisment de gurir ces schismes mmes. Ce dsir ne fut pas exprim au hasard, de temps autre, mais formellement et conciliairement. Il fut exprim clairement et dans des documents, (entre autres occasions) par lÕEncyclique Pastorale du Saint Synode le 1er Mars 1957, qui, il doit tre not, fut sign (parmi dÕautres vques membres signataires) par les quatre vques qui furent consacrs en 1948 par lÕarchevque Matthieu de bienheureuse mmoire, et o, entre autres choses, est mentionn ce qui suit :
ÉEt la portion de ceux qui sont en dsaccord, tant gars et garant dÕautres, cause la division, en prchant que les vques ne doivent pas tre reconnus cause de la conscration, suppose anti-canonique, dÕun vque par un seul vque.Ź
Enfants bien-aims dans le Seigneur,
Ce refus de reconnatre est une erreur; cÕest une excuse pour la division. Il a t attest scientifiquement et historiquement que sur le plan dogmatique la conscration est valide. Sur le plan dogmatique, les vques sont en rgle. Ils sont vques ayant la plnitude de lÕautorit piscopale. LÕaffaire est rsolue. Pour lÕordre ecclsiastique du point de vue administratif, en cette affaire, la question est juger, devant le Synode comptent pour lÕenqute, si la conscration tait justifie, et sÕil ne lÕtait pas, alors pour lÕapplication des peines appropries. Il peut donc y avoir quelque justification soutenir quÕil y a ici une affaire encore juger, ce qui nÕinvalide ni nÕempche ni suspend lÕexercice plnier de lÕautorit piscopale. Toutes nos activits et actions piscopales sont parfaitement valides sur les plans canonique et dogmatique jusquÕ la convocation dÕun synode orthodoxe dans le cadre duquel nous pourrions tre condamns administrativement. Par consquent, cÕest un prtexte qui est avanc de faon injustifie comme une raison valable de lÕĻuvre de la division.
Mme si ce prtexte canonique et NON DOGMATIQUE est invoqu, il nÕest pas accept gnralement, mais nous, pour la cause de lÕunit, de la lutte, pour lÕamour de la charit, de la paix, nous acceptons dÕtre, sur le plan administratif, sujets jugement, dsireux de comparatre devant un synode orthodoxe canonique, nÕimporte quel moment quÕil puisse se runir, pour rendre compte et pour tre jugs de la raison administrative de la conscration dÕun vque par un vque seul, qui eut lieu en un temps et des circonstances de ncessit pour le bien des fidlesÉ
ŹŹŹŹŹŹŹŹŹŹŹŹŹ ŅVos intercesseurs fervents devant le Seigneur,
Le Saint Synode,
+ Demetrios de Thessalonique, Prsident
+ Spyridon de Trimython, + Andr de Patras
+ Kalliste de Corinthe, + Bessarion de Trikki et de Staga
+ Jean de Thbes et de Lvadie, Mltios dÕAttique et de Mgaris
+ Matthieu de Vresthne, + Anthime du Pire
Concernant la question, problmatique ds le dbut, du moins en Grce, de savoir si oui ou non il fallait accepter les chirothsies qui avaient eu lieu, il est impratif de se rfrer la rticence de certains vques de lÕaccepter sur eux-mmes, leur refus absolu, comme celui du reste du clerg dÕagir et de le recevoir sur eux-mmes, en dpit de tout ce que la dcision synodale exigeait concernant cette affaire.
Quant au rejet clair et net des chirothsies au sens dÕachvement ou dÕactivation de lÕpiscopat des hirarques qui tirrent leur piscopat des vques consacrs par Matthieu de Vresthne, il y eut la confrontation canonique caractristique avec le mtropolite dÕalors, Calliste, qui croyait de telles choses (= la ncessit canonique de la chirothsie), qui fut finalement dpos par le Saint Synode en septembre 1977, et qui rejoignit alors la partie auxentienne.
Il est important de noter quÕaucun des vques de lÕglise Vraie-Orthodoxe, successeurs des vques consacrs par le hirarque Matthieu de bienheureuse mmoire (en dpit de tout ce dont ils pourraient tre justement accuss et certainement tenus pour responsables des affaires ecclsiastiques, du point de vue des faiblesses, omissions et erreurs humaines) nÕa, nanmoins, jamais accept les chirothsies accomplies en tant quÕachvement, activation ou tablissement de leur piscopat, mais en tant que moyens de lever la Ņsujtion jugementÓ cause de la violation de lÕordre canonique avec une conscration dÕvque par un seul vque. Et mme cela, ils lÕont accept par crainte de Dieu et par respect pour lÕordre canonique, en tant ignorant ou en ayant une connaissance peu claire, et par extension en ayant une position claire, quÕen ce sens elle tait permissible ou acceptable. Malheureusement, au lieu dÕtre aids par leurs conseillers thologiques, qui taient plus instruits, les vques de cette poque avaient reu dÕeux un conseil malencontreux. Ainsi, cause du soutien insuffisant de ces conseillers par des rsolutions ecclsiologiques fortes et correctes, et dÕorientations au contraire confuses, ignorantes ou autrement pauvres, quÕils reurent dÕeux, ils dpendaient de fondations faibles. Consquemment, par lÕadoption et lÕacceptation de ces orientations, la confrontation ecclsiastique et canonique de cette affaire fut carte, et remplace par des positions, dclarations ou dcisions contestables quant la cohrence et la canonicit de leurs fondements et critres.
En ce qui concerne lÕingrence ou la participation dans le dbat de lÕaffaire des chirothsies de ceux qui ne se sont prsents que rcemment comme critiques du Saint Synode, cÕest--dire, Mgr Kirykos 2, lÕex-mtropolite de Msoge et de Laurotique et ceux avec lui, qui ont choisi cette affaire pour distraire leurs adeptes du naufrage quÕils avaient subi sur le plan de la foi, naufrage qui a t accompli avec leur soutien, au point de mener la guerre contre lÕglise par lÕinnovation ecclsiologique et trinitaire concernant la communion des trois Personnes Divines comme la premire glise sans commencement, nous devons nous rfrer lÕadage patristique de saint Basile le Grand : Nous instruirons lÕignorant, mais ne tolrerons pas les fauteurs de mal, que pendant les trente annes passes, leurs position et contribution dans cette affaire (la chirothsie) ont t, en fin de compte, ngatives. Ils ont t inefficaces, en tout cas, cacher derrire leur zle confessionnel suppos et leurs condamnation et jugement sans piti de tout le monde comme contempteurs et dtracteurs dÕune confession orthodoxe; ils sont grandement responsables du manque vident de critres thologiques et patristique dans leurs positions et activits, et de lÕimmodration sans prcdent de leurs positions, opinions et suggestions concernant cette affaire.
Il est un fait particulirement symptomatique et rvlateur en ce qui les concerne, quÕils acceptent (en 1977, dans leur ŅRapport/AccusationÓ du 9-10-1977 au Saint Synode des V.C.O., entre autres choses) que les chirothsies ont eu lieu, et ils les caractrisent comme anti-canonique et blasphmatoire; et lÕex-mtropolite de Msoge, quand il tait encore thologien lac, affirma, partir de lÕanne 1972 dj, dans son ŅOpinionÓ ce sujet, que les chirothsies qui avaient eu lieu taient une attaque des conscrations de 1948, et que nous devons, aprs avoir confess lÕerreur de les avoir acceptes, les rejeter 3. Ils sont, par consquent, devenus leurs propres dtracteurs : dÕun ct, dniant la vrit et la ralit historiques en disant que la chirothsie nÕa mme pas eu lieu en tant quÕvnement, ou que, rcemment, ils auraient t informs de ce qui sÕtait pass rellement, Ņjouant,Ó essentiellement, Ņavec des choses qui ne doivent pas tre objets de jeu;Ó et de lÕautre, affirmant que quiconque imagine et dclare Ņque des erreurs ont t commisesÓ dans le domaine des ŅchirothsiesÓ de 1971, attaque et rejette les conscrations piscopales de 1948 ! (Confession de la Foi Orthodoxe, Sainte Mtropole de Msoge et de Laurotique, 6-9-2006.)
Nous prions, cependant, 1) que la Grce de Dieu les aide prendre leurs responsibilits et quÕils finissent par comprendre lÕnormit et le dsagrment de leurs activits contre la Vrit de lÕglise ; 2) quÕils se repentent ; aids dans cet effort par lÕexhortation dÕun des grands pres de lÕglise qui, trs propos, commente, en disant : Nous verrons toutes ces choses ensemble comme si elles sÕoffraient nos yeux : toutes nos Ļuvres montres de face, dans notre esprit, sous leur forme individuelle, chaque chose comme elle fut prononce et comme elle se droula. (Saint Basile le Grand, Sermon sur la Repentance)
Nanmoins, comme cÕest notre responsabilit, selon les Psaumes : NÕincline pas mon cĻur vers des paroles perverses pour chercher des excuses mes pchsÉ (Ps. 140), nous rejetons les chirothsies qui ont eu lieu, sous quelle forme quÕelles eussent pu avoir lieu, car selon les critures divinesŹ: Éil y a une honte qui conduit au pch et il y a une honte qui est gloire et grce. Ne sois pas trop svre pour toi-mme et ne rougis pas pour ta perte. Ne tais pas une parole lorsqu'elle peut sauver et ne cache pas ta sagesse. Car c'est au discours qu'on connat la sagesse et dans la parole que parat l'instruction. Ne parle pas contre la vrit, mais rougis de ton ignorance. N'aie pas honte de confesser tes pchs, ne t'oppose pas au courant du fleuve. Ne t'aplatis pas devant un sot, ne sois pas partial en faveur du puissant. Jusqu' la mort lutte pour la vrit, le Seigneur Dieu combattra pour toi. (Siracide 4,22-28) Ė cet endroit, il nous est indispensable de nous rfrer lÕopinion concordante concernant la confrontation ecclsiastique et canonique de cette affaire selon Dieu de notre archevque dÕAthnes et pre spirituel, Mgr Andr de pieuse mmoire, qui (selon son texte quÕil lut devant la runion du Saint Synode des vques du 5/2/2003), dÕun ct, parlait des erreurs qui avaient t faites dans le maniement de cette affaire pour cause de faiblesse humaine, et dÕun autre ct, insista sur le fait que dans la conscience des vques, il nÕy a jamais eu aucun doute ni aucun questionnement quant la plnitude et lÕentiret des conscrations piscopales de lÕvque Matthieu de bienheureuse mmoire en 1948. Nous savons et nous attestons que notre premier hirarque de bienheureuse mmoire dsirait avec ferveur que le Saint Synode agisse en sorte dÕapporter le rglement final cette affaire. Ce temps est arriv.
En consquence, le Saint Synode de lÕglise Vraie-Orthodoxe de Grce, par sa dcision unanime de tous les saints vques qui le composent Ń se souciant de la Vrit et uniquement de la Vrit, car, selon les critures sacres, lÕglise est Éla colonne et lÕappui de la Vrit (1 Tim 3,15), et selon la voix des presŹ: Éceux qui sont de lÕglise sont de la Vrit; et ceux qui ne sont pas de la Vrit ne sont pas de lÕglise du Christ. (Saint Grgoire Palamas), et tant responsable devant Dieu et devant les hommes, par la Grce et le Secours de notre Seigneur et Dieu Jsus Christ, qui est le Chef ternel de lÕglise, de la conduite du troupeau de lÕglise sur les pturages du salut Ń, reconnat et confesse, comme il le doit, que les erreurs humaines qui advinrent en ce domaine pour des raisons dÕignorance, de ngligence et de comprhension errone de ses reprsentants et ministres, et pour lesquelles il implore la Misricorde du Dieu Ami de lÕhomme selon la Sagesse de Sirach : É nous tomberons dans les Mains du Seigneur et non pas dans les mains des hommes, car sa Majest est grande ainsi que sa Misricorde, sont rejetes (comme il a t dj dit, non seulement les chirothsies faites aux Etats-Unis dÕAmrique, mais aussi celle qui a eu lieu en Grce), comme des actions incompatibles avec lÕordre canonique et la Tradition orthodoxe concernant la validit et la plnitude des conscrations piscopales par un vque canonique et pleinement orthodoxe, mme sÕil est seul, surtout si cette action fut requise par une ncessit vraiment incontestable de transmettre lÕpiscopat et continuer lÕĻuvre de lÕglise du Christ, assaillie comme elle lÕest par des hrsies et des schismes et surtout par la panhrsie de lÕĻcumnisme.
Cela tant le cas, nous avons recours au Seigneur notre Dieu, notre Secours, et, prenant cĻur sa crainte, en tenant compte du jugement futur, nous ceignons les reins de notre intellect en vrit et avec une circonspection tout apostolique, nous donnons un jugement quilibr, afin dÕarracher toute innovation, soustraction ou addition, sans plus tarder, comme de lÕivraie mlange du bl pur, tant contraires la Vrit et menant la guerre lÕglise. Car ces choses transmises lÕglise ne sont pas simplement oui et non, mais sont oui en Vrit et demeurent imprenables et inbranlables pour les sicles.
En consquence, conjointement avec la rcapitulation authentique de lÕenseignement orthodoxe des saints pres et de celui qui a jailli comme le plus grand thologien le plus proche de notre temps, notre pre thophore de lÕglise, saint Grgoire Palamas, archevque de Thessalonique, nous confessons :
ŹŹŹ ŅNous adorons et croyons en un seul Dieu avant tous, au-dessus de tous, en tous, et au-dessus de toutes choses, Pre, Fils et saint Esprit. Il est Unit en Trinit et Trinit en Unit, uni sans confusion et spar sans division, la mme Unit et Trinit, ętre tout-puissant.
ŹŹŹ ŅLe Pre est sans commencement, non seulement en tant quÕętre en dehors du temps, mais aussi comme ętre de toute manire sans cause. Lui seul est la cause, la racine et la source de la Divinit contemple dans le Fils et le saint Esprit ; Lui seul est la cause premire de ce qui est venu lÕtre; Il nÕest pas seulement le Crateur, mais le seul Pre du seul Fils et le seul Auteur du seul saint Esprit. Il est toujours, et est toujours le Pre et toujours le seul Pre et Auteur, plus grand que le Fils et le saint Esprit, mais seulement comme cause ; tous les autres gards Il est pareil eux et gal en honneur.
ŹŹŹ ŅDe Lui il est un Fils, sans commencement, en tant quÕętre en dehors du temps, mais non sans origine, car ayant le Pre pour origine, racine et source, de qui seul Il est venu avant tous les sicles incorporellement, immuablement, impassiblement, et par gnration, mais Il nÕa pas t spar du Pre, tant Dieu de Dieu ; non un, en ce quÕIl est Dieu et un autre en ce quÕIl est le FilsŹ; Il est toujours, et est toujours le Fils et toujours le seul Fils. tant toujours sans confusion avec Dieu (Jn 1,1), Il nÕest pas la cause et lÕorigine de la Divinit contemple dans la Trinit, puisquÕIl tire son existence de la cause et lÕorigine, le Pre, mais Il est la cause et lÕorigine de tout ce qui est venu lÕtre, puisque toutes choses sont venues lÕtre par Lui (Jn 1,3). Lequel, existant en forme de Dieu, nÕa point regard comme une proie arracher dÕtre gal avec Dieu (Phi 2,6), mais la fin des temps SÕest dpouill Lui-mme, en prenant une forme de serviteur, pour nous. (Phi 2,7), et fut, par la loi de la nature, conu et n de la toujours-vierge Marie par le bon vouloir du Pre et la coopration du saint Esprit, Dieu et Homme la fois ; tant vraiment incarn, Il fut fait comme nous en tout sauf le pch. (HebŹ4,15), demeurant ce quÕIl tait, vrai Dieu, unissant sans confusion ou changement les deux Natures, Volonts et nergies, et demeurant un Fils en une seule hypostase mme aprs lÕIncarnation, accomplissant toutes les Actions divines comme Dieu et toutes les actions humaines comme Homme, tant sujet aux passions humaines innocentes. tant et demeurant impassible et immortel comme Dieu, mais souffrant volontairement dans la chair comme Homme, Il a t crucifi, est mort, et a t enseveli, et Il est ressuscit le troisime jour. Il a apparu ses disciples aprs la rsurrection, et aprs leur avoir promis le pouvoir dÕen haut et les avoir exhorts faire des disciples de toutes les nations, les baptiser au Nom du Pre, du Fils et du saint Esprit et leur enseigner dÕobserver tout ce quÕIl avait command (Mt 28,20), Il est mont au ciel et SÕest assis la Droite du Pre (Mc 16,19), rendant notre mlange gal en honneur, royaut et divinit, le mlange avec lequel Il reviendra en gloire juger les vivants et les morts, et rendre chacun selon ses Ļuvres (Mt 16,27).
ŹŹŹ ŅCÕest alors quÕaprs tre mont au Pre, Il a envoy sur ses saints disciples et aptres le saint Esprit qui procde du Pre. Il est galement sans commencement avec le Pre et le Fils, en tant quÕętre en dehors du temps, mais non sans origine, car Lui aussi a le Pre pour racine, source et cause, non pas comme engendr, mais comme procdant; car Lui aussi est sorti du Pre avant tous les sicles immuablement et impassiblement, non par gnration, mais par procession, tant insparable du Pre et du Fils, comme procdant du Pre et reposant dans le Fils, uni sans confusion et distinct sans division. Il est Dieu et est Lui-mme de Dieu, non un en ce quÕIl est Dieu, et un autre en ce quÕIl est le Consolateur ; Il est Lui-mme lÕEsprit subsistant par Lui-mme, procdant du Pre et envoy, cÕest--dire manifest, par le Fils, la cause de tout ce qui est venu lÕtre, puisque tout a t parachev en Lui; Il est gal en honneur avec le Pre et le Fils sans tre engendr et sans gnration. Il a t envoy par le Fils ses propres discip1es, cÕest--dire, Il a t manifest. Car comment autrement aurait-Il, Lui qui nÕest pas spar du Fils, t envoy par LuiŹ? Comment autrement, dites-moi je vous prie, serait-Il venu, Lui qui est partoutŹ? Donc, Il est envoy non seulement du Fils, mais aussi du Pre et par le Fils ; et Il vient de Lui-mme quand Il est manifest. Car lÕenvoi, cÕest--dire la manifestation, de lÕEsprit est une Ļuvre commune. Il est manifest non pas selon lÕEssence, car personne nÕa jamais vu ou expliqu la Nature de Dieu, mais selon la Grce, le Pouvoir et lÕnergie qui sont communs au Pre, au Fils et lÕEsprit. Car lÕhypostase de chacun, et tout ce qui lui appartient, est particulire chacun dÕeux. Non seulement lÕessence super-essentielle, qui est entirement sans nom, inexprimable et imcommunicable, puisquÕelle est au-dessus de tout nom, toute expression et toute participation, commune Eux tous, mais aussi la Grce, le Pouvoir, lÕnergie, le Rayonnement, le Royaume et lÕIncorruption, et en gnral toute chose selon laquelle Dieu communique et est uni par Grce avec aussi bien les saints anges que les hommes saints. Ne quittant sa Simplicit ni en raison de la sparation et de la diffrence des hypostases, ni en raison de la sparation et de la diversit des pouvoirs et nergies, cÕest un Dieu tout-puissant en une Divinit que nous avons de la sorte. É
ŹŹŹ ŅDe plus, nous accordons une vnration relative la sainte icne du Fils de Dieu qui fut circonscrit tant devenu incarn pour nous, attribuant la vnration de manire relative au Prototype. Nous vnrons le prcieux bois de la Croix, et tous les symboles de ses Souffrances, comme tant de vraies trophes divines remportes sur lÕennemi commun de notre race. En plus de lÕimage salvatrice de la prcieuse Croix, nous vnrons les glises et les lieux divins, ainsi que les ustensiles sacrs et les critures divinement transmises, en raison de Dieu qui demeure en eux. De la mme manire, nous vnrons les icnes de tous les saints, en raison de notre amour pour eux et pour Dieu, quÕils ont aim et servi en vrit, levant notre esprit, lors de notre vnration, aux personnages dpeints sur les icnes. Nous vnrons aussi les reliques des saints, puisque la Grce sanctifiante de Dieu nÕa pas quitt leurs trs saints ossements, exactement comme la Divinit nÕtait pas spare du Corps du Matre dans sa Mort de trois jours.
ŹŹŹ ŅNous ne connaissons rien qui soit essentiellement mauvais ; il nÕy a non plus aucune autre origine du mal que la perversion de la raison des hommes, qui abusent de leur volont libre que Dieu leur a donne. Nous chrissons toutes les Traditions de lÕglise, les crites comme les non-crites, et par-dessus tout la communion non-sanglante, communion et assemble mystiques et tout-sacrs, la source de la perfection pour tous les autres rites, laquelle, en mmoire de Celui qui SÕest ananti sans SÕanantir, a pris chair et a souffert pour nous, selon le commandement divin quÕIl accomplit Lui-mme, la conscration tout-divine du pain et du calice est clbre, dans laquelle ils deviennent le Corps et le Sang donateurs de vie. Elle accorde communion et participation ineffables ceux qui lÕapprochent en puret. Nous rejetons et soumettons lÕanathme tous ceux qui ne confessent et ne croient pas comme le saint Esprit a prdit par les prophtes, comme le Seigneur a dcrt quand Il nous est apparu dans la chair, comme les aptres ont prch aprs avoir t envoys par Lui ; comme nos pres et leurs successeurs nous ont enseign, mais qui soit ont commenc leur propre hrsie, soit ont suivi jusquÕau bout ceux qui ont fait un mauvais
dbut.
ŅNous acceptons et saluons les saints Conciles Īcumniques : celui, tenu Nice, des 318 pres thophores contre les ariens en guerre contre Dieu, qui de faon impie, avaient rabaiss le Fils de Dieu au rang de crature et avaient divis en cr et incr la Divinit adore dans le Pre, le Fils et le saint Esprit ; celui qui suivit, tenu Constantinople, des 150 saints pres contre Macdonios de Constantinople, qui, de faon impie, avait rabaiss le saint Esprit au rang de crature et pas moins que le prcdent, avait divis lÕunique Divinit en cr et incr ; celui qui suivit, tenu phse, des 200 pres contre le Patriarche Nestor de Constantinople, qui avait rejet lÕunion hypostatique de la Divinit et de lÕHumanit en Christ, et avait absolument refus dÕappeler Enfantrice de Dieu la Vierge qui a vritablement donn naissance Dieu ; et le quatrime, tenu Chalcdoine, des 630 pres contre Eutychs et Dioscore, qui proposrent la doctrine diabolique de la Nature unique en Christ ; et celui qui suivit, tenu Constantinople, des 165 pres contre Thodore et Diodore, qui entretenaient les mmes ides que Nestorios et recommandaient ses ides dans leurs crits, et contre Origne, Didyme et vagre, qui taient dÕune poque plus ancienne, mais qui avaient tent dÕintroduire en cachette certaines fables dans lÕglise de Dieu ; et celui qui suivit, tenu dans la mme cit, des 170 pres contre Serge, Pyrrhus et Paul de Constantinople, qui rejetrent les deux nergies et deux Volonts, propres aux deux Natures du Christ ; et celui, tenu Nice, des 367 pres contre les iconoclastes. En plus de toutes ces affirmations, nous attendons la rsurrection des morts et la ternelle du monde venir. Amen.Ó
ŹŹŹ ĒŹEn outre, nous acceptons et embrassons tous les saints Conciles qui furent, par la Grce de Dieu, convoqus divers temps et lieux pour confirmer des sujets de pit et lÕattitude vanglique, parmi lesquels ceux contre lÕinnovation du nouveau calendrier et de la pascalie, convoqus en 1583, 1587, 1593 et 1848, et en gnral contre toutes les innovations par lesquelles la foi et lÕordre de lÕglise sont renverss, et par lesquelles les choses que nous avons reues de nos saints pres sont rejetes, et qui pour cette raison sont condamnes selon les paroles de Dieu, qui a dclar dÕavance par son prophte Jrmie au sujet de ceux qui introduiraient des innovations dans lÕglise du Christ : Car mon peuple a commis un double pch : Ils MÕont abandonn, Moi qui suis une Source dÕeau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevasses, qui ne retiennent pas lÕeau. É
Ils calomnient lÕglise du Christ et mnent une lutte rageuse contre la pit, et, de cette manire, ils sont en communion avec les anciens hrtiques, tant en conformit et de mme nature avec eux selon leur impit, de sorte que de mme que nos pres les considraient ainsi, nous les voyons de la mme manire.
ŹŹŹ ĒŹNous marchons sur le chemin droit, sans faille et trs sr du salut, que les saints pres ont trac pour nous travers leurs dcisions avant nous : le chemin de la sparation totale de lÕinnovation nouveau-calendariste, qui, par son application, fut la cause de la cration du schisme nouveau-calendariste. CÕest le chemin sur lequel marchait notre pre et hirarque Matthieu de bienheureuse mmoire, et nous marchons sur ce mme chemin, et confessons en suivant ses traces quÕil consolitt par les conscrations piscopales quÕil avait accomplies en 1948, par lesquelles il nous donna la succession apostolique, que nous gardons avec la foi apostolique, et par laquelle nous avons march jusquÕ maintenant, et par laquelle, avec la Grce de Dieu, nous continuerons marcher.
ŹŹŹ Concernant la chirothsie qui a eu lieu en 1971, nous la considrons (que ce soit en partie ou en entier) comme une dcision ou une action (ou procdure, ou un fait, ou un mouvement ou une tentative, par qui, quel moment et sous quelle forme ou sens quÕelle eut lieu, ou est dit avoir eu lieu) et est prsente comme ayant eu lieu. Et quelle que soit lÕinterprtation avec laquelle on envisage les vnements autour dÕelle, en partie ou en entier, nous chassons loin les causes des doutes malsains et toutes questions qui menrent la confusion et lÕerreur, reconnaissant lÕglise sa sant puissante, et ses membres en tant dÕaccord du cĻur, de la langue et des mains avec la confession sans erreur et trs-sre des saints pres qui nous ont prcds et de celui qui les suivit dans ces derniers temps, notre pre et hirarque Matthieu, confesseur de bienheureuse mmoire, tant comme pasteurs conduisant le troupeau, et nous jugeons que cette chirothsie, de quelle que faon quÕelle puisse tre considre, selon les susmentionns, est condamne et comprise comme errone sur le plan ecclsiastique, et est donc rejete et renie, comme tant sans fondement et comme si elle nÕavait jamais eu lieu.
ŹŹŹ En plus de tout cela, tant du Corps dont notre Seigneur Dieu et Sauveur est le Chef, et suivant lÕexhortation crite par le saint pre de notre glise, Jean de Damas, nous Érestons sur le roc de la foi, dans la tradition de l'glise, sans dplacer les bornes qu'ont poses nos pres saints, ne donnant pas de place ceux qui veulent tailler neuf et dmolir l'difice de l'glise catholique et apostolique de Dieu.
Car si une telle licence tait accorde qui le souhaiterait, peu peu lÕdifice entier de lÕglise serait dmoli ; nous condamnons et rejetons lÕinnovation ecclsiologique et trinitaire concernant la communion entre les Personnes divines en tant que la Ņpremire glise increÓ comme venant de lÕOccident plein dÕhrsies, du papisme athe et antichristique, et largement diffuse parmi les nouveau-calendaristes/Ļcumnistes o elle sert de base aux thories de la panhrsie de lÕĻcumnisme, comme position non atteste par les pres, non transmise lÕglise, et donc une innovation, et ceux qui la dfendent et sÕen servent comme bquille pour faire de la thologie comme totalement excommuniqus de lÕglise jusquÕau moment o ils reconsidrent et confessent la Foi traditionnelle selon la thologie inspire de Dieu des saints et la pit respectueuse de lÕglise.
ĒŹAinsi nous entendons, ainsi nous croyons et ainsi nous prchons.
ŹŹŹCette Encyclique, aprs lecture lors de la runion rgulirement programme du Saint Synode le 28 novembre de cette anne, avec la participation de tous ses membres ainsi que des hirarques de lÕglise autocphale de Chypre, ayant t approuve, est signe comme suitŹ:
ŹŹŹ En lÕanne 2007, le 28e jour du mois de novembre,
Le Saint Synode
+ Nicolas dÕAthnes, Prsident
+ Pachme dÕArgolide
+ Galaction de Pristeri
+ Tarasios de Berre et Naoussa
+ Andr de Thbses et de Lvadie
+ Chrysostome de Philippes
+ Panteleimon du Pire et des ėles
+ Ignace de Larissa et de Tirnavo
Pour les V. C. O. de Chypre
+ Sebastianos de Kition
+ Lazaros dÕAmathous
Le Secrtaire gnral
Protopresbytre Demetrios Tsarkatzoglou
Dans les perscutions, c'est la lutte, et dans la paix, c'est la vertu que Dieu couronne. Saint Cyprien de Carthage |
LA DIFICATION
vagre considre lÕimpassibilit comme le but de lÕhomme. CÕest la fois juste et faux. LÕimpassibilit nÕest que la condition, Š le but, cÕest lÕamour. CÕest vrai dans le sens o il sÕagit de nous dfaire de nos passions, de nous purifier au lieu de supprimer nos facults : raison, sentiments, dsirs etc. Il ne sÕagit pas dÕanantir notre personnalit mais de la purifier, de la perfectionner, ou plus exactement de lÕunir Dieu. La dification, voil notre vrai but. Cette dification consiste non dans un anantissement, ni dans quelque chose de surajout mais dans une union entre lÕnergie, ou la grce divine, et lÕhomme. On gardera toujours la mme personnalit mais elle sera purifie de ses dfauts et transfigure.
Il ne sÕagit donc pas de faire taire notre raison mais de la purifier, en la clouant sur la croix. Une fois purifie, la raison restera dans ses limites au lieu de vouloir dominer et se prendre comme critre pour tout. De mme pour nos sentiments, qui ne sont pas mauvais en eux-mmes, car Dieu nÕa rien cr de mauvais. CÕest leur emploi pcheur par nous qui est coupable. Le Christ, lÕImpassible, ne pleurait-t-Il pas en apprenant la mort de Lazare son ami ? Ne lui coulaient pas des larmes de sang au jardin des Oliviers quand il sÕagissait prcisment dÕunir sa volont humaine la Volont divine ? ĒToutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.Č (Mt 26,39)
CÕest sur la croix que le Sauveur a sauv le monde et cÕest galement sur la croix que notre salut sÕaccomplit. Cette croix consiste pour nous dans le renoncement, lÕascse, le jene, lÕobissance etc., en tout ce qui dtruit notre Ēvieil hommeČ. Cela semble absurde si on ignore la notion de pch et de dchance.
Une fois purifis et unis Dieu, nous ne jugeons plus de lÕextrieur et abstraitement mais par la vision divine qui voit et englobe tout. Alors notre jugement ne sera plus partiel mais juste et parfait. Bas sur lÕamour, ce jugement saura donner chaque chose sa juste valeur. Notre volont propre, par contre, fait le contraire : elle valorise les choses, bonnes ou mauvaises, selon notre intrt. Pour y arriver, nos autres passions : colre, zle etc. y collaborent. CÕest notre intrt gocentrique qui remplace la Justice divine par une prtention de justice. Ce nÕest donc quÕune fausse justice qui prend, bien sr, des valeurs, Š en elle-mmes justes et vrais Š pour auxiliaires. Le diable ne cherchait-il pas garer le Christ dans le dsert en lui citant des versets de la Bible ?
Concluons : cÕest donc notre gocentrisme, lÕamour de nous-mmes, le repliement sur nous-mmes (tous la mme chose vue sous dÕautres angles) qui modifient notre volont propre et qui faussent tout. LÕorgueil fait le reste : il nous aveugle en nous faisant croire infaillibles.
Par contre, celui qui a su se purifier de ses vices, les paroles de saint Isaac sÕappliquent : ĒEn un tel homme, aucun zle ne sÕenflamme, aucun mouvement de dispute ou de colre ne se met en branle. Il n'est nullement mu au sujet de la foi, ni par aucun dsir d'aucune chose, pas mme par un dsir personnel de faire quoi que ce soit de souhaitable, mais son me habite dans une immense et inexprimable paix, et dans une grande quitude.Č
saint Isaac le Syrien (Centurie 4,77)
hm. Cassien
DE LA VIE DE SAINT GERMAIN D'AUXERRE Au sortir de Milan, des pauvres l'abordrent pour le prier de leur faire quelque aumne. Il demande son diacre, qui l'accompagnait, s'il lui restait quelque argent. ĒTrois cus, rpondit le diacre.Č Š ĒDonnez-les ces pauvres gens,Č lui dit Germain. |
LES PéRES DE L'GLISE (suite)
Saint Grgoire de Nysse
(ft le 10 janvier)
Athanase Fradeaud
Sa vie
Grgoire, que lÕon compte parmi Ēles trois grands CappadociensČ, naquit vers 331 Csare de Cappadoce. Il fut le quatrime fils de celui que lÕon appelle, afin de bien le distinguer, Basile lÕAncien et de sainte Emmlie, dans une famille qui compta dix enfants. Saint Basile de Csare tait lÕan, portant le nom de son pre selon la chair. Grgoire, le futur vque de Nazianze, fut le cadet.
Dans ce milieu de foi ardente, trois des fils devinrent vques. Macrine, elle, devint une moniale la vertu prouve et rpute. Elle conseilla le futur vque de Nysse avec grand discernement au temps de sa jeunesse et mme aprs. Grgoire, dj tmoin de bien dÕexemples authentiquement chrtiens, fut entour dans le milieu familial ptri de tant de vertus et de pit. Il ne partit pas, comme son an, Basile, dans les grandes coles de Cappadoce, ni Alexandrie, pas davantage en Grce. Son pre, Basile lÕAncien, lui-mme matre de rhtorique, se chargea de son ducation. Elle nÕen fut pas moins complte. Rien ne le prouve mieux que la suite de la vie de Grgoire, o il dut affronter le monde de lÕhrsie et mettre en Ļuvre, avec son sage discernement chrtien, toutes les armes de la sagesse humaine purifie par son cĻur.
Grgoire fut baptis assez jeune et sÕorienta rapidement vers le service de lÕglise, dsireux dÕembrasser lÕtat ecclsiastique. Assez tt dÕailleurs, lÕglise le fit lecteur. Puis, Š tait-ce une tentation laquelle il succomba brivementŹ? Š il bifurqua en sÕorientant vers une carrire tout humaine, devenant professeur de rhtorique. Dans le mme temps, il pousa la jeune et pieuse Thosbie. Comme saint Hilaire de Poitiers, il mena donc de front la vie conjugale et la charge piscopale, puisque lÕusage canonique de ce temps le permettait. Toutefois, les exhortations de sa sĻur Macrine, avec qui il resta toujours profondment li et qui dirigeait une communaut de moniales dans la mme rgion, ne furent pas sans influence dans sa maturation spirituelle. De mme quÕelle avait invit et dcid ses frres et sa mre embrasser la vie monastique, elle continua dÕexhorter Grgoire, avec lÕaide de Grgoire le Thologien, afin quÕil le rejoigne, tout comme son frre Basile de Csare, dans leur solitude dÕAnnsis, sur les bords de lÕIris. Sans devenir moine, il sÕy rendit, et, dans cette sainte compagnie de Ēhrons amis du dsertČ, il put faire lÕexprience de la vie solitaire, du silence et des mditations sur la sainte criture et les saints dogmes. On peut dire, sans risque dÕerreur, que ce fut l que le futur vque de Nysse acquit cette profondeur thologique jaillie dÕun cĻur purifi, leon quÕil recevait de lÕEsprit saint, de concert avec Grgoire de Nazianze, qui enferma cette ralit sous lÕaphorismeŹ:ŹĒIl est meilleur de se purifier pour Dieu que de parler de Dieu.Č
DÕailleurs, ds ce monastre, Grgoire commena ouvrir ses lvres ĒdÕune bouche remplie de lÕEspritČ, en commenant dÕenseigner par son Trait sur la virginit et la perfection chrtienne. Qui mieux que lui, pouvait composer une loge de la virginit, dÕautant plus fervente quÕil connaissait le prix de ce dont il sÕtait priv en choisissant le mode de vie commun, dlaissant alors ce mode de vie qui rend lÕhomme bien dispos semblable aux angesŹ?
Grgoire continua de gravir les chelons sacrs, devenant diacre, puis prtre. CÕest en 371 quÕil fut lu et consacr vque pour le sige piscopal de Nysse. Ė cette poque trouble, lÕexercice de lÕpiscopat tait loin dÕtre une sincure. Grgoire de Nysse nÕtait pas un homme dÕadministration, mais il sÕimposait par sa grande culture thologique, lie une grande profondeur mystique. Cette science lui tait universellement reconnue. Un tel talent, lÕpoque o la tempte arienne mugissait, tait essentiel pour dfendre le vaisseau attaqu de lÕorthodoxie. Rien dÕtonnant ce que saint Basile de Csare ait travaill lÕlection de Grgoire, dÕautant que la perscution de Valens svissait contre les orthodoxes, dfenseurs de la foi de Nice.
Les perscutions ne manqurent pas au saint vque de Nysse. Il ne tarda pas devenir lÕobjet des machinations hrtiques diriges par les ariens, lÕaccusant dÕordination irrgulire, dtournant de leur sens les saints canons jusquÕ runir un conciliabule local le condamnant la dposition et lÕexil, avec lÕaide du prfet Dmosthne. Se laissant chasser en 376, avec une rsignation toute chrtienne, Ēcomme une brebis que lÕon mne lÕabattoirČ (Is 53,7), il regagne son sige tant la vrit sut se faire jour deux ans aprs, en 378. Ce fut pour retrouver rapidement la lutte. Dbut 379, le grand Basile de Csare quitta ce monde pour la gloire ternelle. On peut mesurer la peine de Grgoire, en considrant cette perte qui tait davantage celle dÕun frre selon la chair, un pre selon Dieu plutt quÕun ami. De plus, le dpart de cette colonne de lÕorthodoxie le laissait seul, en le chargeant de la lourde tche quÕil dposait ainsiŹ: celle de tmoin de la foi orthodoxe, celle de son dfenseur intrpide contre tout et tous. Alors ce doux, ce timide, cet homme rserv vainquit sa propre nature lÕaide de la grce de Dieu, qui donnait toute autorit son loquence. Grce la profondeur de tout ce quÕil avait acquis sur les bords de lÕIris, il sut mettre fin au schisme qui dsolait lÕglise dÕAntioche, en participant au concile local tenu dans cette ville en 379, faisant triompher la cause de saint Mlce. Il ne ngligea point les glises-sĻurs qui lÕappelaient, se rendant dans lÕglise du Pont et dÕArmnie, travaillant faire lire son frre Pierre comme vque de Sbaste. Il combattit pour la puret de la foi, crivant des traits contre Eunome, lÕarien extrmiste, afin de dfendre lÕincomprhensibilit de la Nature divine, comme contre Apollinaire pour dmontrer que le Christ a bien assum la nature humaine complteŹ: me et corps. Son cĻur purifi, ami de la vrit, sÕpanchait dans des formules semblables celle qui figure dans sa Vie de Mose et ditŹ: ĒLa vraie connaissance et la vision de Dieu consiste voir quÕIl est invisible, parce que ce que nous cherchons se trouve au-del de la connaissance, entirement spar par lÕobscurit de lÕincomprhensibilitČ (Vie de Mose, II,163). CÕest l toute la thologie apophatique procdant par ngation, tant lÕinfirmit de notre langage humain est grande pour traduire ce qui ne peut lÕtre. Le grand Cappadocien anticipait saint Jean Damascne qui, lui, le compltait en crivantŹ: ĒDieu est infini et inconnaissable, et tout ce que lÕon peut apprendre de Lui est son infinit et son incomprhensibilit. Dieu nÕappartient pas la classe des choses existantesŹ: non parce quÕIl nÕa pas dÕexistence, mais parce quÕIl est au-dessus de toutes choses existantes, au-dessus de lÕexistenceČ (Sur la foi orthodoxe, I,4).
LÕhistoire a surtout retenu sa brillante participation au deuxime et grand Concile de Constantinople en 381. Le glaive de sa parole confondit jamais les hrtiques ariens sÕattaquant la Divinit du Seigneur et les pneumatomaques qui attentaient au saint Esprit, faisant triompher glorieusement la doctrine de la sainte Trinit, obtenant la victoire de lÕorthodoxie.ŹIl terminait ainsi la lutte de saint Basile de Csare, son pre selon Dieu, qui avait combattu toute sa vie pour cela. Son autorit morale tait si bien reconnue de tous que lÕempereur Thodore le dsignait comme appartenant aux vques dont la communion tait le gage de lÕorthodoxie. CÕest tout dire. Ce grand et saint concile marqua la fin dÕune priode de deux sicles, pendant lesquels la sainte glise lutta contre lÕhrsie menaante. Fut alors promulgue la clbre Exposition de la Foi, connue sous le nom de Crdo de Nice-Constantinople.
Grgoire de Nysse continua son piscopat plus paisiblement, non sans tre envoy en mission en Arabie et en Palestine pour y rgler divers troubles agitant ces glises. Vers 384, lors du dcs de la princesse Pulchrie et de la mre de cette dernire, Flacilla, il se distingua en prononant deux clbres sermons de funrailles, dont la beaut nÕtait nullement mondaine, mais vanglique. Elles furent trs gotes et passrent la postrit. En 385, la paix de lÕglise tant rtablie, sa pieuse pouse Thosbie mourut. Depuis longtemps, dÕpouse quÕelle demeurait, elle tait devenue, en fait, sa sĻur en Christ et sa compagne spirituelle. Partant alors pour Milan, la suite de lÕempereur, Grgoire put se consacrer encore plus entirement la vie spirituelle, comme la garde et lÕentretien des monastres fonds par saint Basile. De mme quÕil avait termin la lutte de son pre selon Dieu pour la foi en Jsus Christ, vrai Dieu et vrai homme, il acheva lÕĻuvre monastique de ce premier des trois grands Cappadociens, en rdigeant dÕautres traits, de plus en plus beaux dÕanne en anne, suivant la croissance de ses vertus.
Ses ĻuvresŹ:
crits exgtiques et homliesŹ: Sur la Cration de lÕhomme, explication de la GenseŹ; Vie de Mose, dj citeŹ; Sur les titres des psaumesŹ; huit Homlies sur lÕEcclsiasteŹ; quinze Homlies sur le Cantique des CantiquesŹ; cinq Homlies sur le PaterŹ; huit Homlies sur les BatitudesŹ; deux Homlies sur les ptres aux CorinthiensŹ; vingt-huit Homlies contre les ariens.
Sur les dogmes et contre les hrtiquesŹ: Contre EunomiusŹ; Contre ApollinaireŹ; un Sermon contre les pneumatomaquesŹ; quatre brves compositions Sur la sainte TrinitŹ; une synthse doctrinale dite Grande Exgse, excellente catchseŹ; le Dialogue sur lÕme et la Rsurrection.
Īuvres asctiquesŹ: Trait de la Virginit, dj citŹ; Vie de sainte Macrine, sa sĻurŹ; quatre crits sur la vie chrtienne et monastique, dont la Lettre Olympe.
DiscoursŹ: bon nombre sur des sujets diversŹ: dogmatiques, exhortations morales, grandes ftes liturgiques, discours lÕoccasion de funrailles. LÕloquence de Grgoire tait trs gote Constantinople.
LettresŹ: on en compte vingt-six, plus une lettre au moine Philippe et lÕptre canonique Ltous. Elles se rapportent gnralement diverses circonstances de la vie de lÕauteur.
En 394, Grgoire de Nysse assista pour la dernire fois un synode local. Il dut rendre son me Dieu cette anne-l, ou lÕanne suivante, en 395. Il a laiss, aprs un oubli bien immrit, lÕexemple du philosophe qui compare cet art priv de la lumire de la Rvlation comme quelque chose Ēqui avorte avant de parvenir la connaissance de DieuČ. Il a profondment influenc le monachisme orthodoxe en sÕimbibant de tout ce quÕil avait reu de lui en compagnie du grand saint Basile et de ses devanciers. Il a su multiplier le talent que Dieu lui avait confi, faire luire davantage encore tout ce que ses matres lui avaient enseign.
Dans sa doctrine rside tout ce que lÕglise enseigne depuis toujours sur la cration de lÕhomme lÕimage de Dieu, dou dÕune souveraine libert et, hlas, tomb dans la corruption, qui lui fit revtir ces Ētuniques de peauČ que sont la mortalit et les passions, par un mauvais usage de cette libert donne par Dieu. Il nous a montr, grce au mme enseignement, comment tre restaur dans la condition premire, entrer nouveau dans la communion avec Dieu en retrouvant notre dignit grce lÕIncarnation du Christ et lÕoeuvre du salut. Revtant le Seigneur par le mystre du baptme, lÕme peut, par les sacrements et la vertu, progresser lÕinfini dans une union sans confusion avec le Dieu infini. Dans son Commentaire du Cantique des cantiques, saint Grgoire de Nysse prcisaitŹ: ĒAinsi, dans lÕternit du sicle sans fin, celui qui court vers Toi devient toujours plus grand et plus haut que lui-mme, augmentant toujours par lÕaccroissement des grces É mais comme ce qui est recherch ne comporte pas en soi de limite, le terme de ce qui est trouv devient, pour ceux qui montent, le point de dpart de la dcouverte de biens plus levs. Et celui qui monte ne sÕarrte jamais dÕaller de commencement en commencement, par des commencements qui nÕont jamais de finŹČ (Huitime homlie sur le Cantique des Cantiques, d. LÕorante 1965).
BibliographieŹ:
ditions Sources ChrtiennesŹ:
La Cration de lÕhomme N” 6Ź: 30 Ū
Discours exgtiquesŹN” 453Ź: 34 Ū
Homlie sur lÕEcclsiaste N” 416Ź: 46 Ū
Lettres 363 N” 563 : 37 Ū
Sur les titres des psaumes N” 466 : 46 Ū
Trait de la Virginit N” 119 : 49 Ū 24 cts
Vie de Mose N” 1 bis : 34 Ū
Vie de sainte Macrine 178 : 32 Ū
Lettre OlympiosŹ: VCO Multimdia
Nombreux livres lisibles et tlchargeables surŹle site : http://www.gregoiredenysse.com/index.htm
Histoire du monastre des Grottes (1061)
Dans : Chronique de Nestor (chap. 57)
Anne 6559 (d'aprs la cration du monde).
Iaroslav ayant rassembl les vques tablit Hilarion mtropolitain de la Russie Sainte-Sophie. Et nous dirons ce propos pourquoi le monastre des Grottes s'appelle ainsi. Le pieux prince Iaroslav aimait Brestovo et l'glise des Saints Aptres qui se trouve dans cette ville, et il rassembla un grand nombre de prtres parmi lesquels se trouvait un certain Hilarion, homme vertueux, instruit et austre : il allait souvent de Brestovo au del du Dniper sur la colline o est maintenant l'ancien monastre des Grottes et y priait; car il y avait l un grand bois. Il creusa une petite grotte de deux sajnes de profondeur; puis il venait de Brestovo et l il chantait les heures et priait Dieu en secret. Ensuite Dieu inspira le coeur du prince, qui le fit mtropolitain Sainte-Sophie et cette Grotte resta ainsi. Quelque temps aprs il y avait un laque de la ville de Loubetch, appel Antipas. Dieu lui inspira le dsir d'aller voyager. Il alla la Sainte-Montagne, vit les monastres qui s'y trouvaient, les examina avec soin et s'prit de l'tat monastique. Il vint donc l'un de ces monastres et pria lÕhigoumne de le consacrer moine. L'higoumne couta sa prire, le tondit et lui donna le nom d'Antoine; il l'instruisit, lui enseigna la vie monastique et lui dit : ĒRetourne en Russie; avec toi sera la bndiction de la Sainte-Montagne; de toi sortira une foule de religieux.Č Il le bnit et le renvoya disant : ĒVa en paix.Č Antoine donc vint Kiev et se demanda o il vivrait; et il alla dans divers monastres et il ne s'y plut pas; car Dieu ne le voulait pas; et il se mit parcourir les valles et les montagnes, cherchant l'endroit que Dieu lui indiquerait, et il vint sur la montagne o Hilarion avait creus une grotte cet endroit lui plut et il s'y tablit; et il se mit prier Dieu avec larmes, disant : ĒSeigneur, fortifie-moi dans cet endroit, et puisse tre sur ce lieu la bndiction de la Sainte-Montagne et de l'higoumne qui m'a tonsur.Č Et il se mit vivre en cet endroit, priant Dieu, ne mangeant que son pain sec toute la journe et buvant un peu d'eau, creusant sa grotte, passant la nuit et le jour travailler, veiller et prier. Des hommes de bien apprirent cela et vinrent lui, lui apportrent ce dont il pouvait avoir besoin et il devint clbre sous le nom du grand Antoine. On venait auprs de lui lui demander sa bndiction. Plus tard quand mourut le grand prince Iaroslav, son fils Iziaslav prit le pouvoir et s'tablit Kiev. Antoine devint clbre dans la terre russe. Iziaslav ayant appris comme il vivait vint avec sa droujina rclamer sa bndiction et ses prires. Le grand Antoine fut connu et honor de tout le monde. Des frres vinrent lui, il les reut et leur donna la tonsure : et douze se trouvrent runis autour de lui. Et ils creusrent une grande crypte, une glise et les cellules qui se voient encore aujourd'hui dans la crypte sous le vieux monastre. Les frres s'tant rassembls, Antoine leur dit : ĒVoici, mes frres, que Dieu vous a rassembls : et vous avez la bndiction de la Sainte-Montagne avec laquelle l'higoumne de la Sainte-Montagne m'a tonsur et avec laquelle je vous ai tonsur. Puisse donc tre sur vous la bndiction de Dieu et de la Sainte-Montagne.Č Et il leur dit : ĒVivez sans moi, je vous donnerai un higoumne et j'irai seul vers cette montagne; car je me suis habitu ds ma jeunesse vivre dans la solitude.Č Et il leur donna un higoumne appel Barlaam, et il s'en alla vers la montagne et il creusa une grotte qui est sous le nouveau monastre, et il y termina sa vie ayant vcu pieusement sans en sortir pendant de longues annes. Ses reliques y reposent encore aujourd'hui. Ses frres et l'higoumne vcurent de leur ct dans la crypte. Et quand le nombre des frres augmenta dans la crypte et qu'ils ne purent plus y habiter, ils songrent btir un monastre en dehors de la crypte. Et l'higoumne et les frres vinrent trouver Antoine et lui dirent : ĒPre, nous ne pouvons plus tenir dans la crypte : si la grce de Dieu et tes prires nous taient favorables, nous btirions une petite glise en dehors de la crypte.Č Et Antoine le leur permit. Ils s'inclinrent devant lui, et btirent sur la grotte une petite glise en l'honneur de la Dormition de la Mre de Dieu. Et Dieu commena augmenter le nombre des religieux, grce aux prires de la Mre de Dieu. Et les frres tinrent conseil avec l'higoumne, dsirant btir un monastre. Et les frres vinrent trouver Antoine et dirent : Pre, le nombre des frres augmente et nous voudrions btir un monastre.Č Antoine se rjouit et dit : ĒQue Dieu soit bni en tout et que la prire de la Mre de Dieu et des pres de la Sainte-Montagne soit avec vous !Č Ayant dit cela, il envoya un de ses frres au prince Iziaslav, disant : ĒPrince, Dieu augmente le nombre des frres, et la place est petite : donne-nous la colline qui est au- dessus de la crypte.Č Iziaslav ayant entendu cela se rjouit, envoya un de ses hommes et donna la colline. Alors l'higoumne et les frres fondrent une grande glise et entourrent le monastre de palissades; ils y tablirent un grand nombre de cellules, achevrent l'glise, l'ornrent d'images : on lui donna le nom de Monastre des Grottes, parce que les religieux vivaient d'abord dans une grotte et depuis ce temps, il s'est appel le Monastre des Grottes (Petchersky). Le monastre fut donc commenc avec la bndiction de la Sainte-Montagne. Quand il fut achev, Barlaam tant higoumne, Iziaslav tablit le monastre de Saint-Dimitri et nomma Barlaam higoumne de Saint-Dimitri, car il voulait rendre ce monastre plus illustre, se liant aux richesses qu'il y avait consacres. Car beaucoup de monastres ont t fonds avec des rois, des bojars et des gens riches; mais ils ne valent pas ceux qui ont t fonds avec les larmes, le jene, la prire et les veilles. Antoine n'avait ni or, ni argent et il fonda son monastre avec ses larmes et ses jenes, comme je l'ai dit. Quand donc Barlaam s'en alla Saint-Dimitri les frres tinrent conseil, allrent trouver le vieux Antoine et lui dirent : ĒDonne-nous un higoumne.Č Il leur dit : ĒQui voulez- vous ?Č ils rpondirent : ĒCelui que vous voudrez, Dieu et toi.Č Il leur dit : ĒQui parmi vous est plus grand que Thodose ? Il est obissant, modeste, humble; qu'il soit voire higoumne.Č Les frres se rjouirent et s'inclinrent devant le vieillard et tablirent Thodose comme higoumne sur les frres qui taient au nombre de vingt. Thodose, devenu suprieur du monastre, vcut dans l'abstinence, jenant et priant avec larmes; puis il se mit rassembler un grand nombre de frres et runit jusqu' cent moines; puis il se mit rechercher les rgles de la vie religieuse. Il y avait alors un moine du monastre de Stoudion qui tait venu de Grce avec le mtropolite Georges; il chercha donc chez lui les rglements du monastre desStoudites; il les copia et les introduisit dans son monastre. Les chants des hymnes religieux, les saluts, la lecture des leons, la tenue dans l'glise, l'ordre des offices, la manire de s'asseoir au rfectoire, les aliments de chaque jour, tout tait rgl. Thodose ayant trouv tout ce rglement le donna son monastre. C'est de ce monastre que sont venus tous les rglements des autres monastres. Aussi le monastre Petchersky est-il honor comme le plus ancien de tous. Thodose resta alors dans le monastre, menant une vie vertueuse, suivant les rgles, et recevant tous ceux qui venaient lui; je vins moi-mme le trouver, pauvre et indigne serviteur, et il me reut l'ge de dix-sept ans. J'ai donc crit et racont en quelle anne a commenc le monastre, et pourquoi il s'appelle Petchersky. Nous reparlerons plus tard de la vie de Thodose.
Lors de la perscution des chrtiens Rome, lÕaptre Pierre cherchait sÕenfuir de la ville. Sur la route il vit soudain le Seigneur venant en sens inverse. Pierre lui demanda avec tonnement : ŅDomine, quo vadis ? Seigneur o vas tu ?Ó Le Seigneur lui rpliqua : ŅJe vais Rome me faire crucifier encore une fois.Ó Ensuite il disparut. Pierre comprit la leon et retourna Rome o il ft martyris. |
Le miracle de Lanciano Ce miracle eut lieu au dbut du 8 e sicle durant la clbration de la Liturgie par un moine. Aprs avoir consacr le pain et le vin, il a commenc douter que le Corps et le Sang du Christ soient rellement et substantiellement prsents dans l'hostie et dans le calice. Au mme instant et en prsence de nombreux tmoins, il vit la pain consacr se changer en un morceau de chair vivante et dans le calice, le vin consacr devenir du vrai sang qui s'est coagul en cinq grumeaux de grosseur ingale. Cette Chair et ce Sang miraculeux ont t conservs et de nombreuses analyses ont t pratiques au cours des sicles. On peut encore les vnrer aujourd'hui dans l'glise San Francesco des Frres Mineurs Conventuels. Dsireux de vrifier l'authenticit du miracle l'poque actuelle, les Frres Mineurs Conventuels, avec l'autorisation de Rome, ont demand un groupe d'experts d'examiner la Chair et le Sang coagul. De novembre 1970 mars 1971, des tests en laboratoire ont t pratiqus avec une extrme rigueur par les professeurs Linoli et Bertolli, ce dernier de l'Universit de Sienne. En 1973, une commission mdicale de l'UNESCO a corrobor leurs rsultats au cours de 500 tests qui ont dur 15 mois. Voici les conclusions de ces tests qui ont circul dans des revues scientifiques du monde entier : |