sous la juridiction de S.B. Mgr. André archevêque d'Athènes et primat de toute la Grèce |
NUMÉRO 93
JUIN 2001
Hiéromoine Cassien |
Foyer orthodoxe |
66500 Clara (France) |
SOMMAIRE
Comme annoncé, le Samedi saint fut baptisé, à lhermitage, le fils de Fabien et Lucie Berne, au nom de Cassien.
Il y a une nouvelle vidéocassette sur Joannina et quelques CD-rom de chants.
Nous venons dacheter un photocopieur numérique en couleur ce qui nous permet désormais dimprimer en couleur. Les frais seront un peu plus grands mais la qualité aussi. Nous avons acheté ce copieur à crédit mais le Seigneur nous aidera, comme dhabitude, de payer. Lancien duplicateur, que nous avions acheté doccasion il y a déjà huit ans, nous avait rendu de loyaux services mais tout suse et vieilli comme moi aussi dailleurs. Un jour il me faudra donc changer également.
Plaise à Dieu je partirai semaine prochaine pour la Grèce et je serai donc absent tout le mois civil de juin.
Vôtre,
hm. Cassien
saint Basile le Grand |
INSTRUCTION AUX NOVICES (SUITE)
Une plaie, et non la moindre, c'est le bavardage lors des offices, comme nous allons voir de suite. Tout un cortège des péchés entraîne ce vice détestable. Les voici un par un :
- D'abord je bavarde, ce qui est un péché et la racine de tant d'autres. Et je ne bavarde pas seulement mais je le fais dans l'église, qui est un lieu sacré. Quel grave péché est de mépriser ce lieu sacré, l'histoire d'Héli dans l'Ancien Testament nous le montre (cf. 1 Sa 2,12-36).
- Ensuite, au lieu de prier et d'écouter l'office je me disperse. Si je dois confesser toutes mes distractions pendant la prière, à plus forte raison ce bavardage.
- Troisièmement, j'induis la soeur avec qui je bavarde dans le même péché.
- Quatrièmement, je dérange et scandalise les autres soeurs qui, elles, prient. "Malheur à celui qui scandalise un des ces petits", dit l'évangile.
- En cinquième lieu, je dérange l'office même, qui est une oeuvre sacrée.
- Sixièmement, je donne un mauvais exemple et j'entretiens ce vice pernicieux parmi les soeurs.
- Septièmement, je manque de foi et de piété, ce qui m'empêche de contempler le mystère qui s'accomplit devant mes yeux. Mais je ne vois que les murs et je n'entends que des chants qui m'ennuient plus qu'autre chose.
Et puisque je m'ennuie, je me disperse dans le bavardage et j'y cherche ma consolation.
- Huitièmement, je désobéis car aussi bien la règle que mes supérieurs m'interdisent de bavarder à l'heure de l'office, que cela soit dans l'église ou ailleurs.
- Neuvièmement, et ce qui est le plus grave, j'attriste mon ange gardien et mon Seigneur qui me supporte patiemment et qui voit que non seulement je ne m'intéresse pas à Lui, mais en plus je fais le jeu du diable.
Ce vilain défaut a certainement encore d'autres aspects et conséquences que j'oublie.
Je sais qu'on trouve toujours un prétexte ou une justification comme quoi on ne veut pas attrister la soeur qui nous parle. Il vaut mieux donc attrister le Seigneur et scandaliser et déranger les autres soeurs que d'attrister une soeur bavarde ! Si je la mets deux ou trois fois à sa place et lui fais comprendre de me dire après l'office ce qu'elle veut me dire alors elle aura vite compris et me laissera ensuite en paix.
Pourquoi aussi se mettre à côté d'une soeur bavarde et non à côté d'une qui est pieuse et recueillie. Je ne me mets pas non plus à côté d'une soeur qui sent mauvais.
Les affaires qui se font après l'office peuvent bien se régler avant ou après la prière et ne méritent pas de me faire tomber dans tous ces péchés que je viens d'énumérer. Il n'y a rien de plus important que la prière dans la vie d'une moniale. C'est bien triste si les occupations matérielles prennent le dessus, ce qui est secondaire sur ce qui est essentiel.
Ce bavardage lors de l'office reflète finalement des vices bien plus graves qui sont en moi : manque de foi et de piété, égocentrisme, paresse etc. Si je n'arrive ou ne veux pas couper ce vice détestable, je n'arriverai jamais à me débarrasser ce qui en est la racine ou plutôt le Seigneur ne m'en guérira pas. Car ne pas bavarder dans l'église dépend de moi mais être purifiée de mes passions c'est l'affaire de Dieu qui le fera si moi je fais ce qui dépend de moi.
hm. Cassien
saint Basile le Grand |
Saint Siméon est le fondateur du monastère de Chilandar. Une vigne - non plantée par main dhomme - pousse sur sa tombe. Un effet particulier est attribué à ses raisins. Ils ont le pouvoir de guérir la stérilité des femmes. Un seul raisin, mangé par une femme stérile, peut produire un pareil miracle. Dans le temps, des pèlerins venaient souvent dans le seul but de cueillir des raisins, secs ou frais, de cette vigne.
DE LA MORT DE MILLE HOMMES
Des pirates accostaient en cachette dans une baie isolée. Subitement ils attaquèrent le monastère de Chilandar. Beaucoup des moines fuyaient dans les collines impraticables. Quelques-uns avaient encore les moyens de cacher les trésors du monastère. Les responsables du monastère pourtant ne perdaient pas le courage. Ils sadressèrent à la Tricherousa (Vierge à trois mains) lui demandant le salut. Déjà quelques bâtiments furent la proie des flammes et le bruit du bélier qui tapait au porche dentrée devenait de plus en plus menaçant; mais voilà le salut inespéré. Un orage violent sapprocha de la mer. Pris de peur et de panique, les 1003 pirates sentretuaient. Dans cette bagarre, seul trois survécurent. Ils attribuaient leur salut au Dieu des chrétiens. Ils demandèrent le baptême et furent reçus comme novices au monastère. Depuis leur mort, les trois - Manuel, Isavrël et Ismaël - sont vénérés comme saints. Ils sont représentés sur une fresque se trouvant dans leur cellule, comme païens encore. Le nom du monastère rappelle jusquà aujourdhui la mort de ces mille hommes - Chilandar.
L'INFIRMERIE DE L'ÂME
traduit du grec par Georges Mandaropoulos
Prends de la racine de simplicité spirituelle, quelques feuilles de patience, des glands d'humilité, et la prière des malades.
Mets tout cela dans le mortier de l'obéissance, et passe-le par le tamis des pensées purifiées.
Pose-les dans la marmite de ton âme et mouille-les avec l'eau de l'amour.
Sous la marmite, allume le feu du désir de Dieu.
Quand elle aura assez bouilli, vide-la avec discernement spirituel, prends-en avec la cuiller de la componction, et ne te retourne plus en arrière le restant de tes jours.
Ceci est le médicament, l'élixir qui dissout beaucoup de péchés.
Fait dans la grotte de St Athanase de la Grande Lavra du Mont Athos, le 30 Mai 1902.
Humble hiéromoine Chariton
La grotte de saint Athanase
FAIRE REVIVRE LA LOUANGE
entretien avec Iégor Reznikoff
"Il ny a pas de haute spiritualité, et je crois quen faisant revivre la louange et la célébration, on peut faire revivre une tradition spirituelle. Mon but est daider chacun en lui donnant les éléments de base, lélan, afin quil puisse sortir chanter seul, dehors, louer entre ciel et terre la merveille de cette création ; ou bien tout doucement chez soi, dans le silence, émettre quelques syllabes dont on dit que lunivers entier sy maintient. " I.R.
Vous êtes connu pour votre travail de recherche sur le chant sacré ancien. Comment en êtes vous venus à vous intéresser à cela ?
Avant de parler de chant sacré, pour ce qui est de la musique, jai une formation classique approfondie, mais pas dans le chant. Mon instrument de base était le piano, et jai étudié la théorie, la composition, mais je nai pas du tout fait de chant au conservatoire ou dans une institution, et je dirais aujourdhui : heureusement. Mais par ailleurs, je me souviens davoir toujours chanté et je me revois chantant à lâge de deux ans. Cependant je ne suis venu profondément au chant quen me posant, à partir de 1970, la question : Quest-ce que le chant sacré ? Quest-ce quest vraiment le chant sacré ? Et si est sacré ce qui est en rapport réel avec le monde invisible, le monde de lesprit, le monde du divin, quel est le chant qui va permettre un tel rapport ? Cest évidemment lié à la question de lart sacré en général. Lart religieux est un art dont le sujet, le thème est religieux mais qui par ailleurs, dans la technique, la manière, est le même que pour les oeuvres non religieuses de lauteur. Prenons lexemple dune peinture du Tintoret, sa Crucifixion, à Venise. Cest une peinture extraordinaire; plus on la regarde, plus on est emporté par le sujet, par la construction, par lart du peintre et la beauté de loeuvre, dans un monde démotions et de pensées. Le propos dune icône est par contre de ramener celui qui la regarde, qui la contemple, dabord en lui-même, puis dans un état de silence intérieur, un état plus profond de prière. Cest un art fonctionnel dont la démarche est inverse. Quand je dis cela maintenant, cela paraît évident. Mais il a fallu le comprendre, travailler et prier à cette fin et surtout pour comprendre par quels moyens licône traditionnelle pouvait amener à un tel état de silence intérieur et de prière, ou du moins y aider.
- Peton dire que licône atteint son but parce que celui qui la peinte était lui-même dans cet état ?
Sil est dans cet état, cest tant mieux. Mais il ne sagit pas dun peintre. Il sagit dune tradition dart sacré, dart spirituel, qui remonte à la haute Antiquité. Il y a tout un grand savoir derrière. De même quil y a eu des enseignements spirituels de haut niveau, il y a eu des enseignements dart sacré très profonds. Et pour revenir au chant, la question est : comment amener la personne qui chante ou qui reçoit le son, par ce son même, dans un état de conscience profond où le mystère du rapport à linvisible pourra éventuellement agir ? Ce nest pas du tout évident. Si vous prenez par exemple une messe de Mozart, cest de lart religieux, non pas de lart sacré. Bien sûr, le génie de Mozart fait que cest souvent très beau, mais ce nest pas de lart sacré en ce sens que ce nest pas du tout calculé pour mettre les gens en état de prière, comme ce serait le cas pour un chant sacré au sens strict. Et pour Bach, il en va de même. Il est certain que par lart du grand musicien, on est amené à des moments de prière; mais aussitôt la viole de game commence un air, le choeur entonne et nous avec, la musique reprend ses droits, on est emporté à nouveau dans le monde des émotions, des rêves, des pensées, et la prière sest perdue. Léconomie nest pas celle du chant sacré, le but même est différent qui pour Bach est dabord celui dune grande oeuvre dart. Dans lAntiquité cela est bien compris : doù la sobriété en général, de lart antique, sauf, peut-être dans les périodes de décadence.
- Comment avez vous fait pour retrouver ce chant sacré antique ?
La peinture, comme la sculpture, a lavantage de se voir, bien que beaucoup de choses nous échappent, comme le secret de certaines couleurs, de certains bronzes, et en plus, tant doeuvres ont été perdues. Pour le chant, cest dautant plus difficile que pour la tradition antique il ny a pas denregistrement ! LOccident a une tradition de grand chant chrétien, surtout du IVe au IXe siècle, mais il a disparu depuis bien longtemps. On a la chance davoir des manuscrits à partir du IXe siècle, mais la formation musicale occidentale classique ne peut les interpréter que dans cette formation, qui est pianistique, de chant dopéra ou lyrique, et qui na rien à voir avec celle des Gaules dil y a mille cinq cents ans ! Cest comme vouloir interpréter le chant du muezzin ou un raga chanté de lInde sur un piano. Pourtant, cest ce qui a été fait à la fin du XIXe siècle, avec ce qui a donné ce quon appelle le "chant grégorien". Une conception, un style du XIXe siècle, appliqués à des manuscrits du XIe siècle. Évidemment il était, à lépoque, difficile de faire autrement. Et ce quil faut, cest aller vers les traditions apparentées au chant sacré, les traditions orales qui sont encore vivantes.
- À quelles traditions vous êtes-vous intéressé ?
Dabord, bien sûr, aux traditions des Églises chrétiennes dOrient. En Grèce, il y a trente ans encore, il y avait des maîtres de chant remarquables, des maîtres de grand chant. Il y a la tradition chrétienne syriaque en Turquie, en Irak, en Syrie. Ce sont maintenant des communautés qui survivent difficilement, aussi lÉglise copte. Mais il faut aller plus loin, car le chant antique est modal. Un mode, cest le reflet sonore dun état psychophysiologique donné; état de joie, de tristesse, de désespoir, de paix, dexultation, de courage
À chaque état son timbre de voix caractéristique, une intonation vocale propre qui donne le fondement sonore du mode; cest quelque chose de subit. Pour le comprendre, il faut aller dans la tradition musicale spirituelle savante de lIran ou dans celle de la musique classique de lInde. Mais les Pygmées dAfrique et les Indiens des forêts dAmazonie peuvent beaucoup nous apprendre aussi, car ils ont préservé le rapport sonore au monde invisible. Jaime à dire que nos prêtres chrétiens feraient bien de prendre quelques leçons chez eux pour comprendre ce quest un rapport au monde invisible, surtout par le son, car il est fortement vécu dans ces ethnies.
Un retour dans nos campagnes dEurope reste cependant nécessaire. En France, il y a soixante ou soixante-dix ans, on pouvait entendre des chants extraordinaires qui étaient chantés avec lintonation antique. Aujourd'hui, en Espagne, en Italie, en Grèce, et peut-être encore dans certains coins reculés de la Suisse et du nord de lÉcosse, là où la culture bourgeoise - au sens propre, cest-à-dire de la ville - na pas encore complètement évincé la culture des campagnes, où lintonation ancienne, une manière de chanter venue par tradition orale de temps très reculés, a pu être préservée. Il sagit donc dun travail découte, de comparaison, de compréhension, basé en dernier lieu sur les manuscrits neumés des IXe, Xe et XIe siècles, qualors on peut aborder avec une écoute et donc une perspective autre.
Les neumes sont des signes qui indiquent le mouvement du son, lornementation, la dynamique. On ne peut comprendre ces signes que par ce que loreille peut nous en dire. Si on a léducation musicale occidentale standard, cest impossible. Cest un monde sonore tout à fait différent, avec un rapport au corps, à lécoute, à la conscience qui est incomparablement plus fin, plus subtil, qui peut mener à une expression juste de la modalité et de là vers un rapport plus réel avec linvisible dans la contemplation.
Il faut aussi comprendre pourquoi le son donne cette possibilité, pourquoi le chant est une pratique essentielle dans toutes les traditions. On peut avoir une liturgie même sans temple, entre terre et ciel, sans image, sans lumière qui brûle, sans encens, mais il y aura toujours la parole, le chant. Cest le rapport profond de lhomme à la création et au mystère, avant, disons, le silence. Avant datteindre le silence véritable, il y a tout cet art, surtout sonore, qui va aider à y rentrer, à rentrer dans un état de conscience plus profond. Cest la partie du travail qui touche au pouvoir du son, avec ses dimensions physiques et psychiques.
- Il y a donc un travail à plusieurs niveaux. Quand avez-vous commencé ?
À lorigine de ce travail il y a un moment très fort. Au début de lété 1970, je me trouvais à Vézelay sur cette magnifique colline, et dans une chapelle en contrebas jai assisté à une des premières messes en français sur la colline. Dans ce lieu extraordinaire, avec cette basilique qui est peut-être la plus belle église romane et lune des dix églises qui soient, jai entendu une messe qui était moche, si lamentable, si nulle quant à la célébration, le chant et le reste, que jen suis sorti catastrophé. Et je me suis dit : ce nest pas possible, il faut essayer de faire quelque chose. Il mest inacceptable que la tradition chrétienne occidentale - et ce nest pas aujourdhui la seule - en soit tombée à ce niveau de nullité dans lart sacré. Jai alors compris la nécessité, évoquée plus haut, détudier les traditions encore vivantes. Et, en un deuxième temps, laction du son, son pouvoir, limportance de la perception même et donc la relation entre le son et le corps, le son et la conscience.
- Ce corps qui a, chez nous, été évacué de la spiritualité au fil des siècles.
Dans lart sacré, corps et conscience, qui va souvrir, essayer de se donner entièrement au mystère. Le rôle du son y est particulièrement profond. On avait autrefois une connaissance du son et de la voix bien supérieure à la nôtre. Je ne suis pas de ceux qui surestiment systématiquement le savoir de lantiquité. Il y a des domaines dans lequel nous savons infiniment plus quà cette époque. Mais il y en a dautres où il y avait une connaissance plus profonde que la nôtre, et notamment dans les domaines de la spiritualité et de lart sacré. Il suffit de voir lart égyptien, le Parthénon à Athènes ou dautres civilisations antiques. Et dans le domaine sonore, lantiquité avait une connaissance remarquable, certainement supérieure à la nôtre. Car, à cette époque, la tradition était orale, cest-à-dire découte et de perception sonore très fine.
Jai donc été amené à travailler sur la perception fine et cette recherche sur le chant antique ma conduit à la thérapie par le son. Jai toujours travaillé dans de nombreux domaines, mais je navais jamais eu dattirance pour le domaine médical ou thérapeutique. Or, en travaillant avec des groupes de gens - jai enseigné à partir de 1976 - je me suis aperçu quil y avait des effets parfois étonnants. Certaines personnes qui nentendaient pas se mettaient à entendre, des gens qui avaient des blocages souvraient, etc. À partir de 1980, jai commencé à faire de la théraphie par le son. Pas de la musicothérapie, qui est quelque chose de différent et qui en général est une utilisation de la musique par les psychanalystes pour les aider dans leur analyse. Mais il est clair quavant de parler de musique, il faut étudier simplement laction du son sur le corps et la conscience, leffet du O tenu, ou du A tenu doucement, dans la conscience de londe sonore. Je me suis beaucoup engagé dans cette thérapie et jai travaillé notamment, par lintermédiaire du Dr. Gardey et dune équipe remarquable du centre de la MAS de Lourdes, avec des handicapés mentaux. Devant trente ou quarante dentre eux cest très impressionnant; ils ne parlent pas, beaucoup bavent, sont agités de mouvements, certains se déplacent en sautant, dautres sont affalés sur leur chaise roulante
Avec un petit groupe délèves et des gens de léquipe, on va, pendant 5 à 10 minutes, faire des sons de base, des sons tenus profondément de façon que le corps résonne naturellement et que londe soit homogène. Puis on va faire quelques intervalles, et peut-être chanter un petit chant dans cet esprit de justesse antique. Et voici quelques résultats. Un handicapé de trente ans qui na jamais parlé, va tout dun coup dire maman. Ceux qui soccupent de lui savent que même ses parents ne lont jamais entendu, et lon se dit que, peut-être, si on lui avait fait suffisamment de sons et de chants quand il était tout petit, il aurait dit maman au bon moment. Autre exemple : dans le même groupe, la même séance sonore, un handicapé profond, assis dans un fauteuil, ne sest jamais levé de sa vie. Il va, tout à coup, agiter son petit doigt pour montrer quelque chose - car il ne parle pas non plus - et ceux qui le soignent comprennent quil veut se lever. On va laider, et il va se lever - et même faire quelques pas pour la première fois de sa vie ! cela tient du miracle, mais si lon a compris laction du son sur la conscience, alors on peut expliquer ce qui se passe.
Lantiquité a cette connaissance. Elle dit constamment : la conscience est sonore. Ce travail en thérapie ma permis de comprendre beaucoup plus profondément ce rapport son-conscience. Et vous sentez quil y a là quelque chose de tout à fait fondamental de lêtre humain et finalement lart sacré, cest cela, cest quelque chose qui va toucher dans les fondements les plus profonds de la conscience : "lève-toi et marche."
À lépoque, je faisais de temps en temps des concerts privés au piano et je chantais parfois dans des chorales. Jai décidé darrêter tout cela et même découter toute musique occidentale, de ne rien écouter, si ce nest peut-être le son dune cloche, la résonance dune corde, ou très rarement des chants qui venaient de la tradition antique et qui navaient reçu aucune influence occidentale. Jai tenu pendant neuf mois, et il y a eu comme un voile qui sest dissipé. Jai commencé à entendre les petites finesses dintervalle, les petites inflexions dintonation, les petites différences de timbre, et à ce moment-là, jai pu comprendre ce quest la consonance au sens antique et entrer dans la notion de mode vraiment de lintérieur, et même, de lintérieur cette fois, pour ce qui est de lécoute, jai pu travailler dans les traditions de musique et de chant mentionnées.
Une chose très importante a été de chanter dans des édifices, dans des temples antiques qui ont aujourdhui la même résonance quils avaient il y a mille ans et qui peuvent donc sonner aujourdhui comme ils ont sonné à la voix de ceux qui chantaient à lépoque. Les gammes antiques sont basées sur les lois de la résonance, de la consonance naturelle. Cest donc une grande école que dapprendre à chanter suivant la résonance dans de tels édifices, de les faire sonner comme ils le font naturellement. Cest une clef de lart antique. Si vous chantez dans la résonance, tout lédifice sonne bien et même une oreille non avertie sent que cela sonne juste. Mais cest fort difficile, ils ne sagit pas du tout de venir simplement y chanter comme on chante ailleurs. Les églises romanes étaient conçues pour leur qualité sonore, et certaines - particulièrement Le Thoronet en Provence - sont des merveilles de sonorité. Pourtant, aucun des ensembles qui sy produisent ne savent utiliser cette résonance et, ne sachant sen servir, ils espèrent que le public nombreux létouffera un peu !
- Cette importance de la résonance des lieux minquiète quand je pense au désert.
Dans les lieux qui ne sonnent pas - et je travaille notamment en Finlande dans des églises en bois où la résonance est mate par rapport à celle de la pierre - la justesse intérieure devient encore plus importante car la résonance de lédifice nest pas là pour vous aider. Dans le désert, la justesse intérieure va être plus essentielle encore car vous navez aucun autre support. Vous allez vous trouver plus nu - ce qui nest sans doute pas vrai que du point de vue sonore, dailleurs. Dans le désert, vous avez ce silence durable, qui est nécessaire là et qui est le début de toute écoute profonde.
Je préfère parler de chant chrétien occidental antique, plutôt que de "chant grégorien" qui évoque le monastère de la fin du XIXe siècle et le chant ecclésiastique académique inventé, sur une allure mélodique ancienne, à ce moment-là. Ce chant est donc né dans une conception très romaine de lÉglise catholique. Or ce chant ne vient pas, à lorigine, du tout de Rome, mais de tout lOccident chrétien et particulièrement des Gaules chrétiennes, de plus ce nétait pas le chant exclusivement monastique, au contraire. Cétait toute la chrétienté qui chantait, les femmes, les enfants, les hommes au travail. Cétait des pays de tradition orale et on y chantait tout le temps. Il y a des auteurs du IVe, du Ve siècle qui parlent des longs alleluia que lon chantait dans les vignes, au moment des moissons, sur les rivières, le Rhône en particulier
des saintes femmes qui chantaient, dont sainte Geneviève sur un bateau. Cétait tout le peuple qui chantait la louange du Christ. Aux IVe, Ve et VIe siècles, quand se forment le chant, la liturgie, lart sacré, le monachisme et les grands ensembles à la façon moderne nexistaient pas. Et le grand chant est plutôt celui des évêques importants et non pas des moines retirés en groupes érémitiques. La façon de chanter exclusivement en chant choral, comme cela se pratique pour le "grégorien", est aussi une invention du XIXe siècle. Il est essentiel de faire renaître le chant de soliste, le chant de lhomme seul et libre vers le Seigneur, à la terre et au ciel. Dans le christianisme dOrient, vous pouvez encore entendre un soliste chanter à la liturgie. Dans le répertoire antique, jai trouvé un alleluia qui dure dix minutes et qui ne peut être chanté que par un soliste étant donné des mélismes extraordinaires et interminables. Vous imaginez ce quest une liturgie, et une foi, avec un tel alleluia !
Cest du IVe à la fin du VIe siècle que se forment, essentiellement, lart chrétien occidentale, la liturgie et le chant. Ce sont des siècles intenses sur le plan spirituel car cest la naissance de lÉglise au grand jour, et tout le monde y participe. Il y a une vitalité extraordinaire. On chante à toutes les occasions : cest cela lorigine véritable du grégorien. Il y avait aussi, bien sûr, des maîtres de chant, et certains chants ne pouvaient être chantés que par le prêtre ou même lévêque. Le Gloria, par exemple, ne pouvait être chanté que par lévêque tellement ce chant était considéré comme sacré. Quand lévêque nétait pas là, il devait donner une autorisation spéciale au prêtre pour que celui-ci puisse le chanter ! Cest une époque qui était extrêmement vivante dans lart et la louange. On est tellement marqué par le XIXe siècle quil faut faire un travail sur lhistoire et la sociologie du chant pour comprendre; ce sont des domaines où jai donc beaucoup travaillé.
- Vous nutilisez jamais dinstrument de musique ?
Normalement, non. Dans le rapport à Dieu il ne faut pas dintermédiaire. Un instrument peut tout juste porter ou soutenir le chant, si cest vraiment nécessaire. Mais pas dinstrument en tant que tel. En Inde, la tamboura nest quun soutien du chant. Et dans le temple, dans la célébration, il ny en a pas; ni dans le chant du Coran.
Lintroduction de lorgue est évidemment une hérésie du point de vue du christianisme antique et cest une catastrophe parce que, très vite, plus personne ne chante. On se repose sur lorgue. Le déclin du chant occidental est beaucoup lié à la présence de lorgue. Cest linvasion alors de la musique religieuse, très belle certainement mais qui emporte dans sa beauté et la musique justement. Le grégorien chanté avec lorgue est évidement, une invention du XIXe siècle. Par contre léglise, le temple, quand il résonne avec le corps de lhomme, voilà linstrument de louange.
PAROLES DE NOTRE PÈRE PARMI LES SAINTS, MARC, ARCHEVÊQUE DÉPHÈSE
prononcées en présence de nombreux évêques, hiéromoines et moines le jour où il s'est présenté à Dieu
Je désire exprimer mon sentiment de façon plus précise; tout spécialement maintenant que la fin de ma vie approche, afin d'être en accord avec moi-même du début jusqu'à la fin, et que personne n'aille imaginer que je disais une chose, et que j'en dissimulais une autre dans mes pensées, ce qui ferait que je mérite d'être couvert de honte en cette heure de mon trépas.
Je dirais à propos du patriarche, qu'il ne lui vienne pas l'idée, éventuellement, de me rendre quelque honneur lors de la sépulture de mon humble corps, ni d'envoyer un de ses évêques auprès de ma tombe, ou un de ses prêtres, ni, d'une façon générale, quelque personne se trouvant en communion avec lui, afin de prendre part à la prière ou se joindre à nos prêtres invités pour les funérailles, pensant qu'autrefois, ou de facon secrète, j'ai pu admettre la communion avec lui.
Vu l'impossibilité de parler dans laquelle je me trouverai, et de peur que cette impossibilité ne serve de prétexte à ceux qui ne connaissent pas bien et pleinement mes opinions de suspecter je ne sais quel esprit de conciliation, je tiens à dire et à témoigner devant l'assistance nombreuse et tous les hommes dignes qui se trouvent ici que, ni dans ma vie ici-bas, ni après ma mort, je n'admets ni l'union qui a eu lieu, ni les dogmes latins qu'il a, lui ainsi que ses partisans, personnellement acceptés et, pour la mise en oeuvre desquels, il a occupé ce siège de primat afin de renverser les dogmes véridiques de l'Église.
Je suis tout à fait certain que, plus je me tiens loin de lui et de ses semblables, plus je me trouve près de Dieu et de tous les saints; et plus je me sépare d'eux, plus je suis en union avec la Vérité et avec les saints pères, théologiens de l'Église; de même, je suis convaincu que tous ceux qui sont de leur nombre sont éloignés de la vérité et des bienheureux docteurs de l'Église. C'est pourquoi, je dis : de même que durant toute ma vie j'ai été séparé d'eux, je le reste alors que je m'en vais, ainsi qu'après ma mort, je refuse de m'adresser ou de m'unir à eux et je dis avec serment que personne (d'entre eux) n'approche de mes funérailles, ni de ma tombe, ni de quiconque de chez nous pour essayer de s'unir et de concélébrer avec les nôtres, car ceci signifierait vouloir mêler ce qui ne peut pas lêtre; ils doivent, au contraire, être totalement séparés de nous jusqu'au jour où Dieu accordera la guérison et la paix à son Église.
Archimandrite Ambroise Pogodine
Saint Marc d'Éphése et l'Union de Florence
Jordanville, 1963, pp. 369-370
Traduction de langlais : Protodiacre Germain Ivanoff-Trinadtzaty
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MELCHISÉDEK
traduit du grec par Georges Mandaropoulos
Histoire extraordinaire de Melchisédek, prêtre de Dieu au temps du patriarche Abraham - archétype de notre hiérarque le Seigneur Jésus Christ notre Dieu.
( Bibliothèque nationale : St Athanase le Grand; tome 26/4 , p. 525. )
Aux chrétiens orthodoxes - concernant Melchisédek, premier prêtre du Seigneur
Étant assurés que la connaissance des Témoignages et des Mystères de Dieu renforçant considérablement notre foi au Verbe de Dieu incarné, notre Seigneur Jésus Christ, cette foi fervente et parfaite nous entraîne vers la perfection des vertus chrétiennes. Nous vous présentons cette histoire sous la forme dune étude, se trouvant dans les écrits du grand Athanase, et interprétée par ce pilier de lorthodoxie.
De Melchisédek le roi-prophète nous parle en ces termes dans son psaume
:
- «Du ventre de Lucifer je tai engendré.
Le Seigneur a juré et ne se repentira pas;
Tu es prêtre dans les siècles selon lordre de Melchisedek.»
Dans lépître aux Hébreux du divin érudit Paul, nous reconnaissons Melchisédek, comme suit :
(
pourquoi il a été appelé Melchisédek, sans père, ni mère, ni ascendance
)
En ce temps-là, lorsque Dieu témoigna sa Sollicitude pour le salut de lhomme, il apparut à Abraham. Dans le même temps, il était une reine appelée Salem, elle portait le même nom que la ville sur laquelle elle régnait. Elle donna naissance à Salaad, et de Salaad naquit Melchi. Melchi avait une femme nommée Salem, elle lui donna deux fils, lun nommé Melchi, et lautre Melchisédek.
Leur père (grec?) était idolâtre, prodigue, et offrait des sacrifices aux idoles, non pas seulement des animaux, mais aussi des hommes.
LE SACRIFICE AUX DOUZE DIEUX
Lors de la fête du Dodécathée (douze dieux), pendant laquelle on sacrifiait des bêtes aux idoles, le roi Melchi appelât son fils Melchisédek et lui dit :
- "Prends des serviteurs, va aux étables et amenez sept veaux pour les sacrifier aux dieux. "
INSPIRATION DU FILS DU ROI PENDANT LE TRAJET
Le fils du roi partit alors pour les étables; chemin faisant, songeant en lui-même, pris dune inspiration divine, il leva les yeux au ciel, regardant et observant le soleil, se remémorant en même temps la lune et les étoiles. Son âme fut brisée par ces admirables créations, et ébloui dadmiration, il se dit :
- Si quelquun a fait le ciel et la terre, la mer et les étoiles, cest à lui quil faut sacrifier, à celui qui a accompli tout cela. Il me semble évident, de tous ces signes du ciel, que le Créateur domine sur toute chose; inaltérable, insondable, immortel, seul Dieu existant au ciel et sur la terre, connaissant la méchanceté des coeurs. Lui seul est le vrai Dieu, et à Lui il convient doffrir un sacrifice.
RETOUR AU PALAIS DE SON PÈRE LE ROI
Et par la suite, il prit la décision suivante :
- Je vais retourner chez mon père et je lui demanderai pardon pour ne pas avoir exécuté son ordre, peut-être ne men tiendra-t-il pas rigueur. Et Melchisédek sen retourna sans les taureaux.
LA COLÈRE DU PÈRE
Quand le père vit Melchisédek sans les taureaux, il lui dit :
- Où sont les veaux ?
- Ne te mets pas en colère, mon père le roi, mais écoute-moi, répondit le fils.
- Ce que tu as à dire, dis-le vite.
Et Melchisédek, effarouché, continua :
-Viens, mon père roi; ne sacrifions pas à ces dieux qui ne me paraissent pas véritablement Dieu, mais plutôt à Celui qui repose au dessus des cieux, car cest Lui le Dieu des dieux.
Le père entra dans une violente colère et dit à son fils :
- Va, et fais ce que je tai dit, sinon tu vas mourir.
Melchisédek étant parti pour létable, Melchi, roi de Salem, dit à Salem sa femme :
- Quen penses-tu, sacrifions un de nos fils.
La femme fondit en larmes, parce quelle avait compris que cela prétextant, il voulait tuer son fils Melchisédek. Car il avait fait la remarque à son père pour le sacrifice.
La reine poussa un long soupir et répondit :
- Malheur à moi, peine et labeur pour rien.
Le roi, voyant la reine en pleurs, lui dit :
- Ne pleure pas. Nous allons tirer au sort lequel de nos fils je donnerai en sacrifice aux dieux. Si je gagne, je choisirai la victime pour lholocauste. Si tu gagnes, tu choisiras celui que tu veux et tu le garderas.
Il dit cela parce quil avait grande confiance au prêtre des idoles, et pensait que ce dernier favoriserait son dessein, et quil gagnerait.
APRÈS LE TIRAGE AU SORT
La reine gagna au tirage au sort et choisit Melchisédek quelle aimait. Le roi Melchi, ayant perdu, prépara avec faste son fils Melchi pour le sacrifice.
VICTIMES SACRIFIÉES, BÊTES ET HOMMES
Le roi avait peur daffronter les dieux. Peu après arriva de létable Melchisédek avec les sept veaux.
Le roi prit alors son fils Melchi, et alla au temple des idoles, pour la fête de Dodécathée, où étaient rassemblés pour le sacrifice 303 enfants conduits par leurs pères, et 300 autres conduits par leurs mères, ainsi que dinnombrables boeufs et moutons. Tout était prêt pour le sacrifice.
La mère de Melchisédek, étant restée au palais, pleurait et se lamentait à haute voix. Elle dit à Melchisédek :
- Ne pleures-tu donc pas ton frère, qui après tant de luttes va être sacrifié ?
Ayant entendu ces paroles de sa mère, il pleura et dit avec détermination :
- Jusquà maintenant seulement jai eu besoin des choses de ce monde.
Et sur ce il se leva et séloigna du palais, et gagna le mont Thabor.
Sa mère partit précipitamment pour le temple pour voir son fils Melchi, avant quil ne soit tué, et que ne diparaisse toute sa descendance.
LA PRIÈRE DE MELCHISÉDEK
Dès que Melchisédek atteignit le mont Thabor, il fléchit le genou et dit :
- Ô Dieu de toutes choses, Seigneur Créateur du ciel et de la terre, je Timplore, Toi seul vrai Dieu. Écoute-moi à lheure présente, et ordonne que pour tous ceux qui sont venus au sacrifice de mon frère Melchi, ce lieu se transforme en enfer, et engloutisse aussi toute la tribu de Melchisédek.
ENGLOUTISSEMENT DE LA VILLE DE SALEM
Et Dieu entendit Melchisédek, et aussitôt la terre souvrit et engloutit les invités et toute la tribu de Melchisédek, avec toute la ville. Il ne resta ni homme, ni temple, ni cheval, ni quoi que ce fût de la ville, mais tout fut englouti, avalé, rayé de la terre.
Melchisédek descendit de la montagne du Thabor, et lorsquil vit que Dieu lavait vraiment entendu, il fut pris dune grande frayeur, et sen retourna à la montagne.
Étant entré au plus profond de la forêt, il resta là sept ans, nu comme au jour où il sortit du ventre de sa mère.
LE SÉJOUR DANS LA FORÊT
Pendant tout ce temps-là, ses ongles poussèrent plus que la longueur dune main, ses cheveux tombèrent jusquà sa taille, et tout larrière de son corps, cest-à-dire les épaules et le dos, devinrent durs comme la carapace dune tortue. Sa nourriture consistait en pousses de plantes, et il se désaltérait avec la rosée, en léchant les feuilles.
LA VOIX DE DIEU À ABRAM
Après sept ans, la voix de Dieu fut adressée à Abram, disant :
- Abram, Abram.
- Oui, mon Seigneur, répondit Abram.
- Prépare ta monture, prends des habits somptueux et un rasoir, monte sur le mont Thabor et crie trois fois : Homme de Dieu ! Sapprochera de toi alors un homme daspect sauvage. Naie pas peur, mais rase-le, coupe-lui les ongles et habille-le avec la parure somptueuse, et demande-lui de te bénir.
Et Abram fit ce que Dieu lui avait ordonné.
MELCHISÉDEK BÉNIT ABRAM
Après trois jours, étant descendu de la montagne, Melchisédek prit une corne pleine dhuile, et posant le sceau sur lhuile suivant lOrdre de Dieu, il bénit Abram en disant :
- Béni soit-tu de Dieu, le Dieu très haut, dorénavant ton nom sera définitivement scellé; ton nom ne sera plus Abram, mais Abraham, le parfait.
Et une voix vint du ciel et sadressa à Abraham.
- Oui, Seigneur ? dit Abraham.
Et le Seigneur commanda à Abraham :
- Ordre de Dieu : Du fait quaucun parent de la génération de Melchisédek nest resté sur la terre, pour cela il est appelé sans père, sans mère et sans généalogie, nayant connaissance ni du début de ses jours, ni de la fin de sa vie, consacré au Fils de Dieu, et reste mon prêtre à jamais dans les siècles des siècles. Je lai aimé, comme jaime mon Fils bien-aimé, car il a gardé mes commandements et les gardera dans les siècles. Pour que lon ne croie pas quil ny ait pas eu un commencement à ses jours, le moment de sa naissance ne nous étant pas connu, il sera appelé sans père, sans mère et sans généalogie, car il a contenté Dieu, et restera prêtre dans les siècles.
MELCHISÉDEK DONNE LA COMMUNION AUX 300 PROCHES D'ABRAHAM.
Lorsque Melchisédek rencontra Abraham - celui-ci s'en retournait de la mise à mort des rois de Khologomaur - il lui donna un verre contenant du vin propre et y mit un morceau de pain, pour lui et pour son peuple qui comptait 318 hommes. Ce verre est dénommé jusqu'à aujourd'hui Voukokraton.
RESSEMBLANCES DE MELCHISÉDEK AVEC LE FILS DE DIEU
De cette manière, nous pouvons noter des similitudes avec le Fils de Dieu - sauf en ce qui concerne la grâce - et comprendre qu'il a été le prototype du sacrifice non-sanglant du Sauveur, portant la sainte offrande, et c'est pour cela qu'il est dit : «Tu es prêtre selon l'ordre de Melchisédek.» Car il se fit prototype de la sainte offrande, la donnant au patriarche Abraham et aux 318 proches.
Pour cela encore, lorsque les saints pères se réunirent dans la ville de Nicée, et légiférèrent notre foi, leur nombre, par similitude au patriarche Abraham, fut de 318 évêques au concile.
Gloire soit rendue à notre Dieu, maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.
saint Ambroise de Milan (Abraham 2,61) |
Beaucoup de gens associent automatiquement le culte orthodoxe à la tradition de musique chorale qui sest développées en Russie et en Ukraine. Les choeurs géorgiens, serbes et roumains ont aussi leur répertoire distinct de musique chorale liturgique. Les Églises byzantines grecque et arabe ont gardé, quant à elles, un style très différent de chant monophonique, une tradition qui survit aussi côte à côte avec la tradition chorale slave, dans les églises plus traditionalistes en Roumanie et en Serbie. Cette musique-là est connue sous le nom de psaltique : elle a des racines communes avec le plain-chant et le chant des Églises syrienne et arménienne. Elle prend son origine dans la tradition musicale, juive aussi bien que paÏenne, de lOrient méditerranéen de lAntiquité tardive.
Lorsque le christianisme sest établi comme religion officielle de lEmpire romain et de la cour impériale, lÉglise acquit des édifices nouveaux et splendides pour le culte, et ses rites et cérémonies prirent la solennité et la grandeur du rituel de la cour. Dans les grandes cathédrales et églises, les psaltaï (chantres) qui jouaient un rôle important dans les offices, devaient atteindre un haut niveau dérudition musicale. Nombreux dentre eux étaient aussi des melourgoÏ (compositeurs), qui remaniaient et recréaient les mélodies en usage , et parfois en composaient de nouvelles. Pendant la période médiévale, des chants dun style de plus en plus élaboré furent créés. Pendant que lEmpire byzantin fut progressivement affaibli par la perfidie des croisés et lexpansion continuelle du pouvoir ottoman, la musique liturgique des cathédrales et des monastères les plus grands atteignit un niveau de complexité qui exigeait des compétences extrêmement élevées de la part des chantres. Un nombre remarquable de chantres et compositeurs illustres fleurissait au dernier siècle de lEmpire byzantin, les plus grands parmi eux : Jean le Doux, saint Jean Koukouzélès et Jean Kladas.
Comme le chant sacré se développait, de nouvelles formes de notation furent créées pour lenregistrer. La notation évolua à travers les siècles jusquà devenir un système complexe et exact de signes aptes à exprimer les nuances les plus fines du mouvement mélodique de lintonation et de lexpression. Malheureusement, la notation complexe de la période médiévale tardive exigea tant dérudition du chantre quelle devint de plus en plus le monopole dune poignée dexperts : les autres chantres devant apprendre le chant daprès loreille.
Cétait le destin du musicien talentueux et érudit, Manuel Chrysaphès de présider comme chef de chantre de léglise patriarcale pendant les funestes dernières années de empereur Constantin XI Paléologue et le premier quart de siècle du pouvoir ottoman. Il est réputé avoir joué un rôle majeur à assurer que la tradition du chant byzantin fût transmise jusque dans la période ottomane, en développant et en complétant le corpus du chant byzantin, et en transmettant la tradition aux premières générations nées sous loccupation ottomane. Son homonyme, Chrysaphès le Nouveau, élève du pareillement célèbre Georges Raïdestinos, occupa le même poste pendant de longues années à la fin du XVIIe siècle : il a personnellement retravaillé une grandes partie du répertoire de chants dans le style alors en usage à Constantinople.
Paradoxalement, la chute de Constantinople dans les mains des armées ottomanes en 1453 apporta de nouvelles chances aux musiciens de lÉglise : leurs qualités artistiques furent grandement appréciées par les sultans ottomans et beaucoup des chefs de chantres de léglise patriarcale trouvèrent un emploi lucratif à mi-temps comme musiciens de cour. Beaucoup devinrent connaisseurs de la musique arabo-persane et de la cour ottomane, quelques-uns apprenant la musique arabo-persane avant même détudier la psaltique. Pendant les siècles de gouvernement ottoman, certains des modes de la psaltique prirent une coloration orientale, par lemploi dune subtile tonalité microtonale. Le moment du début de cette modification nest pas clair : la transformation du répertoire de chants par Chrysaphès le Nouveau peut bien représenter un pas substantiel dans le processus.
Les dernières décades du XVIIe et la première du XVIIIe virent lavènement du célèbre compositeur prolifique et excellent maître, Pierre Bereketis (Pierre lAbondance), son sobriquet venant de sa réponse habituelle - Une abondance, une abondance! - à la question de ses élèves voulant savoir sil avait beaucoup dautres mélodies à leur apprendre.
Le compositeur dont le travail domine encore la psaltique actuelle est Pierre du Péloponnèse, un des principaux chantres de la cathédrale patriarcale à partir de 1764 et allumeur de cierges et premier chantre du choeur de la même cathédrale de 1770 à 1777. Il fut un des compositeurs de psaltique qui tenta de réformer la notation byzantine si compliquée et difficile, bien que son oeuvre fût éclipsée par la remarquable réforme des Trois Maîtres au milieu du XIXe siècle.
Pierre avait une riche personnalité : il était le maître reconnu de la musique classique arabo-persane, de la musique sacrée musulmane, aussi bien de celles des derviches tourneurs que du chant classique de lappel à la prière des muezzins.
Un de ses amis les plus proches était le muezzin de Yéni Djami, la Nouvelle Mosquée, près du pont de Galata. Une fois, il avait invité Pierre pour dîner avec lui à son domicile près de la mosquée, et après quils eurent chanté ensemble jusquà bien après minuit, Pierre lui posa la question de savoir pourquoi les muezzins ne chantaient plus lappel à la prière sur ce quil considérait comme une mélodie plus ancienne et bien plus belle. Le muezzin, pourtant musicien érudit lui-même, ne connaissait pas la mélodie dont Pierre parlait. Il finit par dire à Pierre de monter dans le minaret pour la chanter lui-même. Celui-ci hésita un moment, faisant valoir quil serait passible de la peine de mort sion apprenait que lui, un chrétien, avait osé appeler les musulmans à la prière.
Le muezzin finit par le persuader, disant que jamais personne nimaginerait que cela pouvait être lallumeur de cierges de la grande église qui appelait les fidèles musulmans à la prière, et, de toutes façons, à cette heure du matin, lorsque les habitants sefforcent de sarracher à létreinte du sommeil, qui ferait une telle attention à la voix du muezzin ?
Malheureusement pour Pierre, mais heureusement pour lhistoire de la psaltique byzantine, le sultan lui-même était sorti dîner cette nuit-là et, à lapproche de laube, sur son chemin de retour au palais, il passait, avec sa suite, devant la Nouvelle Mosquée. Comme lappel matinal à la prière retentit par la voix magnifique de Pierre à travers la Corne dOr, le sultan descendit de cheval, se prosterna pieusement en prière sur le tapis étendu devant lui sur le sol par son esclave, puis, se relevant de prière, fronça les sourcils. Les yeux plissés, il regarda vers le haut du minaret et murmura, pensif : Je connais cette voix.
Des gardes furent mandés pour arrêter Pierre à son retour au patriarcat, et il fut traîné devant la cour du kadi (juge), accusé de comportement criminel.
Mais le sultan connaissait Pierre et aimait sa musique. Il avait souvent chanté à sa cour. Secrètement, il avait envoyé un message au patriarche, le prévenant de larrestation immédiate de Pierre. Vite, le patriarche conseilla Pierre sur la manière dont il devait se comporter devant le juge.
Une fois devant la cour et ayant entendu laccusation, Pierre se mit à chanter, à danser, à éclater de rires incontrôlables et à rouler par terre. Pauvre homme - dit le juge - visiblement malade mental, emmenez-le à lasile pour trois mois, peut-être guérira-t-il. Le sultan approuva le jugement, en y ajoutant seulement un détail : que lon ne donna à Pierre, à part la nourriture, que des instruments pour écrire. Cest ainsi que pendant les trois mois, Pierre rédigea un vaste volume de compositions musicales.
***
La psaltique moderne utilise la notation créée par les Trois Maîtres : Homoousios, Grigorios et Chrysanthos, qui dessinèrent une nouvelle notation plus simple, plus analytique et y ont transcrit un nombre colossal de textes du répertoire de psaltique. Les Trois Maîtres commencèrent leur réforme autour de 1814 et lusage de la nouvelle notation se répandit vite partout.
Curieusement, le protopsalte (premier chantre) de léglise patriarcale, Constantin, naima pas la nouvelle notation et continua à utiliser lancienne avec son choeur, tandis que son collègue, Grigorios Lampadarios, un des trois maîtres, et son choeur, utilisaient la nouvelle, ce qui nempêchait pas, apparemment, les deux choeurs de chanter admirablement à lunisson. Constantin lui-même était un compositeur important de musique psaltique et, comme Pierre, un expert de la musique classique ottomane. Son bref traité (édité par un de ses élèves) exposant celle-ci offre une précieuse analyse des échelles de maqams (modes) turcs en les comparant aux echoï (modes) de la psaltique.
Le chant byzantin est une tradition musicale vivante. Il existe toujours beaucoup de chantres pratiquant, enseignant et étudiant la psaltique, des mélodistes contemporains créant et publiant de nouvelles versions des anciennes mélodies, ainsi que des compositions nouvelles. En même temps, la reconstruction érudite de la musique byzantine médiévale par des musicologues occidentaux et les récréations rivales du chant médiéval par des érudits grecs a ranimé lintérêt pour les couches plus anciennes de la tradition de psaltique.
saint Ambroise de Milan (Abraham 2,13) |
VÉRITÉS SUR LE SAINT SUAIRE
père Patrick
Qui ne se rappelle de limmense battage des médias annonçant triomphalement début 1989 que le Suaire de Turin était un faux datant du Moyen Âge ?
Qui ne se rappelle en effet du contenu de le revue très «scientifique» Nature du 16 février publiant les résultats dune analyse au Carbone 14 dun morceau prélevé de 8,1 sur 1,6 cm sur le fameux linge de Turin, et donnant le compte-rendu final des travaux signés par 21 «savants» de trois laboratoires situés à Oxford (Angleterre), à Tucson (USA) et à Zurich (Suisse) ?
La communauté scientifique du monde entier avait pourtant réagi très fortement, surtout dailleurs aux États-Unis, en mettant en doute et le respect du protocole, et les méthodes danalyse, et la loyauté des conclusions. Les croyants, eux, étaient consternés, crédules quils sont hélas trop souvent face à toute nouvelle colportée par lunanimité des médias
Que sétait-il donc passé ?
Avant le prélèvement du 21 avril 1988 :
La datation du carbone 14, selon les meilleurs experts, ne pouvait donner aucun résultat fiable sur ce linge, à cause de lhistoire même de la relique et de nombreux facteurs antérieurs ayant modifié la teneur du C 14 (exposition à lair, voyages divers, fumées des bougies, et surtout les incendies qui avaient été jusquà endommager le Suaire au 13e et au 15e siècle). La date obtenue, daprès lavis des spécialistes du C 14, ne pouvait aboutir dans ces conditions à une date inférieure au 7e ou au 8e siècle.
Lincendie par exemple du 15e siècle avait fait fondre le coffret en argent où était enfermé le saint Suaire (et largent fond à 2000 degrés de température !), ce qui a catalysé les distributions en carbone du tissu et infusé des éléments frais de 1500 années plus récents que le sidarion lui-même.
Après 90 années de travaux, de débats scientifiques ininterrompus, lannonce fracassante a dautant plus surpris que lon navait accumulé jusque là que des résultats favorables à lauthenticité. Pour ne prendre quun petit exemple rappelons que 400 scientifiques, experts de la NASA, avaient travaillé dans les laboratoires de cette célèbre institution entre 1976 et 1980 à raison de 150 000 heures danalyse en «spectrométrie par fluorescence sous rayon X», «radiographie par infra-rouge», «spectroscopie sous ultraviolet», «technologie de renforcement dimage par ordinateur, macroscopes
» sans compter 100 000 heures supplémentaires «danalyses micro-chimiques» !
Ces derniers avaient conclu à lexistence dun «flash fulgurant» analogue à une décharge thermique très brève mais de haute intensité de chaleur, unique explication possible ou plausible pour la formation de limage. Cette fulguration ne pouvant dailleurs que modifier, par ses caractéristiques, la teneur en carbone, elle modifiait également complètement les données de la datation
Lanalyse la plus connue fut celle du programme de décodage ordinateur appelé «V P 8 analyser», grâce auquel on peut lire les photographies prises par des sondes sur Vénus ou sur Mars, et reproduire en relief le paysage représenté. Appliqué au Suaire, il donna un résultat totalement inattendu : le relief était restitué en creux, ce qui prouvait, sans contestation possible, que lorigine de la lumière qui imprégna limage venait de lintérieur du cadavre, et cela dune manière uniforme dans tout le corps, et enfin avec des caractéristiques thermiques inconnues de nous
Après le compte-rendu de la revue Nature le 16 février 1989 :
Les tapageuses triomphantes de lathéisme militant ont permis de tromper un grand public désinformé, qui a alors cru aussitôt comme scientifiquement établi que ce drap-icône nétait en fait quune vulgaire mystification moyen-âgeuse.
Des Symposiums scientifiques internationaux se sont tenus à Paris en septembre 1989, dénonçant la déloyauté des communications en faux, et relevant les irrégularités innombrables des travaux réalisés par les laboratoires; ces derniers furent accusés de navoir pratiquement pas respecté les règles du protocole pré-établi pour empêcher les fraudes
puis à Rome en juin 1993 avec le grand nombre des spécialistes de la sindonologie (= science du suaire) venue de 18 pays différents. Rassemblés en assemblée représentative de lensemble de la recherche, le communauté internationale des scientifiques a unanimement, formellement et pour la première fois, «pris acte du fait que si la science soumit lévaluation du Linceul au même niveau dexigence épistémologique régulièrement recquis pour identifier les phénomènes physiques, et au vu des résultats déjà acquis, elle ne peut que conclure : lhomme du Linceul ne peut pas ne pas être Jésus de Nazareth.»
Lémission de Jacques Pradel du 26 février dernier sur TF1 a versé cette affaire au dossier de «lodyssée de létrange», sans oser dire quOxford reconnaît aujourdhui que le Suaire nest pas un faux, sans oser parler non plus de la fraude reconstituée et prouvée des trois laboratoires.
Qui aurait pu soupçonner lesdits savants davoir prémédité le «truandage» des analyses (selon lexpression de Evin, spécialiste des faibles radioactivités à Villeurbanne) pour obtenir la moyenne arithmétique publiée comme résultat final : 1260-1390??!!
LITUANIE: Le journal des Juifs religieux YOM SHISHI a publié un article, signé par Ishai Weiner, à propos d'un Talmud
(commentaire rabbinique de la Bible), écrit vers l'année 1150 et découvert récemment. Le Talmud en question, dit «de Vilnius», du nom de la capitale lituanienne, a été trouvé entier et en bon état, dans un édifice qui servit de synagogue durant deux siècles. La particularité de ce Talmud est de comporter un traité consacré aux procès pénaux menés par le sanhédrin. A la page 37 B, on fait mention de la condamnation de Jésus par le conseil suprême juif, et on reconnaît que ce fut le sanhédrin qui requit contre lui la peine de mort et la crucifixion. Cette affirmation contredit l'interprétation officielle juive de nos jours selon laquelle le procès, la condamnation et le crucifiement de Jésus auraient été l'oeuvre des Romains uniquement. Selon l'auteur de l'article, le Talmud de Vilnius se trouve aujourd'hui dans un endroit secret de Bnei Braq, le quartier religieux au nord-est de Tel Aviv en Israël. Actuellement, écrit Weiner, ce Talmud est «un des secrets les plus soigneusement gardés» en Israël. On craint, en effet, parmi les Juifs que si Pilate ne porte plus la responsabilité entière de la mort de Jésus, le peuple juif soit à nouveau accusé de déicide. - Il faut noter que la thèse révisionniste de la mort de Jésus par les Romains seuls, se trouve récemment largement accréditée dans la hiérarchie catholique, par souci de dialogue interreligieux. On se rappelle que le Vendredi Saint 1998, lors du Chemin de Croix solennel à Rome, en présence du pape, une prière fut lue devant la foule, composée sur invitation du «Saint Père» par le théologien orthodoxe français Olivier Clément : «Les juifs ne sont pas responsables de la mort du Christ. Non, beaucoup d'entre nous - moi, vous - sommes les vrais assassins de l'amour». Première désinformation le soir du Samedi Saint 1998 par France Info : «L'Église dit que ce ne sont pas les juifs qui ont crucifié Jésus, mais les chrétiens.» Deuxième désinformation à laquelle il faut s'attendre : «Les catholiques ont tué un Juif du nom Jésus; il faudra que l'Église s'en excuse !» On voit où peut mener, dans le climat actuel de perversion médiatique, la moindre imprécision verbale prononcée dans une ferveur oecuménique mal contrôlée.
Mais les faits historiques sont durs comme du roc et ne tardent pas à se révéler un jour ou l'autre, comme récemment à Vilnius.
Sur Internet :
http://perso.club-internet.fr/libeco/unec0.htm