Bulletin des vrais chrétiens orthodoxes sous la juridiction de S.B. Mgr. André archevêque d'Athènes et primat de toute la Grèce |
Hiéromoine Cassien |
Foyer orthodoxe |
66500 Clara (France) |
SOMMAIRE
LE CHAMPS MISSIONNAIRE DE LA VRAIE ORTHODOXIE SUR LE CONTINENT NOIR
Étienne 1er de Hongrie : un saint roi redécouvert par les orthodoxes
RÉCIT DES FAITS CONCERNANT LA VIE ET LE MARTYRE DE SAINT MAURICE ET DE LA LÉGION THÉBAINE
En Septembre, je me suis rendu en Suisse afin de baptiser la famille Monnet: Thierry, Florence et leur fils Théodore. Ensuite eut lieu le mariage de Thierry et Florence. Ces nouveaux fidèles nous ont connu à travers Internet (la boîte du diable). Dieu sait écrire même sur des lignes courbées. Plaise à Dieu, jusqu'au printemps nous aurons ouvert une chapelle dans le Valais, où ils habitent; et avec une autre famille de Fribourg, c'est le début d'une mission en Suisse. Voici la photo du baptême :
Peu après, je suis parti pour la Grèce où j'ai passé quelques semaines. Je restais surtout à Kératéa, où je suis d'habitude. En y allant, je me suis arrêté dans la région de Ioannina afin de visiter, filmer et photographier les monastères des environs.
En ce moment, je prépare le voyage, déjà annoncé, au Kenya; c'est-à-dire que je peints pour notre mission là-bas des icônes que je voudrais y amener après la Nativité du Sauveur.
Ces jours-ci, nous avons la visite de nos moniales françaises de Kératéa. Après la fête de saint André l'apôtre, elles retourneront en Grèce.
vôtre hiéromoine Cassien
(Tiré du "K.G.O.", bulletin grec de notre Synode, Avril 2000).
Nous avons reçu d'heureuses nouvelles au sujet du progrès de la mission vraie orthodoxe en Afrique.
Grâce au zèle et à l'activité missionnaire du révérend hiéromoine kenyan père Matthieu Muroki, le champs missionnaire au Kenya présente un progrès important et une grande richesse spirituelle.
Comme nous l'avons déjà écrit à plusieurs reprises dans le "K.G.O.", la mission au Kenya progresse, avec l'aide de Dieu, aussi bien spirituellement - avec le catéchisme et le baptême de nombreux indigènes - que matériellement - avec la construction d'édifices indispensables à l'activité missionnaire et surtout l'édification de nouvelles églises.
En cette période, les travaux de construction de la nouvelle église du Saint Apôtre André dans la région de Kinamba, avancent rapidement et, comme nous l'écrit notre prêtre zélé, les fidèles de sa paroisse attendent impatiemment son achèvement.
Comme cela est compréhensible, l'oeuvre missionnaire a aussi besoin de notre aide et notre soutien : tout d'abord nos prières pour la santé et la force spirituelle du hiéromoine père Matthieu qui lutte pour le salut de ses compatriotes; ensuite le soutien économique de notre part...
Les lecteurs du "K.G.O." ont répondu avec ferveur et enthousiasme à notre appel pour le soutien de la mission de la vraie Orthodoxie au Kenya. Cela est une preuve de l'intérêt sincère de nos lecteurs dont fut informé avec joie le responsable de la mission, le hiéromoine Matthieu Muroki qui lutte, sous la conduite de l'évêque de Chypre Mgr Épiphane, pour la diffusion de l'Orthodoxie au Kenya.
Nous souhaitons que cette offre d'amour continue, dictée par la conscience ecclésiastique de chaque fidèle de l'Église du Christ, et qui a d'autant plus de valeur qu'elle provient, dans la plupart des cas, non du "superflu" mais du "nécessaire" des fidèles.
Comme le père Matthieu nous en a informé, les travaux de construction des nouvelles églises avancent rapidement, et il existe des perceptions optimistes pour de nouveaux membres du clergé qui travailleront aux côtés du p. Matthieu dans son oeuvre difficile, multiple, mais agréable à Dieu.
Nous remercions donc sincèrement tous ceux qui ont apporté leur aide jusqu'aujourd'hui et ceux qui aideront à l'avenir la mission pour la gloire de Dieu et la rémission des péchés."
Reçois aussi mon conseil : Augmente tes larmes qui nettoient corps et âme, de sorte que tu rendes justice avec douceur et que tu fasses l'aumône avec compassion. Augmente la douceur, afin que tu deviennes saint et sans malice. C'est ainsi que nous exhorte aussi le divin Paul, le vase d'élection. Oui, ma lumière et ma joie, rends ta vie plus spirituelle. Enrichis-la de prudence, de modestie, de bonté. Orne-la de la prière incessante, de l'amour sans feinte, de la chasteté. |
Un événement sans précédent a eu lieu cette année dans le monde orthodoxe. Le patriarche de Constantinople a reconnu le 20 août dernier comme saint, un roi chrétien, canonisé par Rome après le schisme.
En effet, c'est en 1083 que l'on releva, dans son sarcophage, dont on peut admirer encore aujourd'hui la décoration byzantine, les reliques incorrompues d'István (Étienne) 1er, premier roi de Hongrie (+ le 20 août 1038). Les reliques répandant une odeur suave, le pape d'alors procéda aussitôt, à la demande du peuple hongrois, à sa canonisation.
Le mois d'août dernier était pour la Hongrie l'occasion de grandes festivités. On y célébrait le millénaire de la fondation de l'état hongrois, état chrétien instauré par le roi István.
Il faut savoir que les Hongrois, peuple nomade venu d'Orient et dont la religion d'origine était une forme du chamanisme, apparenté à celui de certains peuples sibériens de nos jours, occupèrent le bassin du Danube à la fin du 9e siècle. Des peuples slaves qui y vivaient et qu'ils avaient soumis, ils apprirent la foi de Byzance ainsi que l'agriculture et peu à peu se sont sédentarisés.
C'est un de leurs chefs, Gyula, qui fut le premier à se faire baptiser à Byzance en 944. Il en a ramené avec lui le moine Hiérothée qui, devenu premier évêque de Hongrie, y oeuvra pour la conversion de la famille princière, et la foi chrétienne s'est répandue d'abord dans les provinces du sud-est, qui lui appartenaient. Sa fille, Sarolta, très zélée pour la nouvelle foi, fut donnée en mariage à Géza, prince encore païen des Hongrois, et c'est grâce à elle que la cour de Géza en vint peu à peu à pratiquer l'évangile. La vie vertueuse, la douceur et la fermeté de Sarolta charmèrent tant son époux que lui aussi finit par se convertir au Christ.
Une nuit, saint Étienne, le premier martyr, apparut en rêve à Sarolta, et lui prédit la naissance d'un fils à qui elle devait donner son nom.
Le prince István, né vers 975, fut élevé par sa pieuse mère dans la plus stricte orthodoxie.
Il connaissait bien les saintes Écritures, les écrits des pères de l'Église, où il était très à l'aise, pratiquait avec zèle les commandements divins, conscient du fait qu'un futur roi chrétien devait être le modèle de son peuple.
István, roi-apôtre, qui, ayant pleinement accepté la Vérité chrétienne, convertit (non sans mal) le peuple hongrois de ses traditions ancestrales à la foi en Christ, fut couronné en l'an 1000. Depuis lors, tous ses successeurs sur le trône de Hongrie portèrent, en même temps que la Sainte Couronne, le titre de "roi apostolique".
La Sainte Couronne (fig. 5 et 6) a une origine et une histoire aussi obscures que mouvementées. On pense qu'elle fut envoyée à István par le pape Sylvestre II. Rome était alors encore orthodoxe. Mais la base de la couronne qui avait été donnée à Géza, son père, par l'empereur de Byzance Michel VII. (Dukas) et que l'on a soudée plus tard avec la couronne venue de Rome est ornée de petites icônes byzantines en émail de l'époque, de très belle exécution, représentant des apôtres.
Très chère aux Hongrois, l'image de la Sainte Couronne figure aussi sur l'emblème du pays, qui orna et orne de nouveau, depuis la chute du communisme, le drapeau national hongrois (fig.7). La Couronne elle-même ayant été plusieurs fois transportée d'un pays à l'autre, la croix à son sommet s'est retrouvée, à un moment donné, penchée.
Après avoir été gardée à l'étranger à l'abri du pouvoir athée, la Sainte Couronne fut, en dernier lieu, ramenée en Hongrie en grande pompe. Actuellement, pour les festivités du millénaire, elle est exposée à l'intérieur de l'édifice du Parlement à Budapest.
István, dont le nom grec, Stéphanos, signifie couronne, ne concevait pas la royauté autrement que couronnée d'une sainte vie.
Rien ne l'ébranlait dans ses convictions ni dans sa pratique des préceptes évangéliques. Ses ennemis furent pourtant nombreux, surtout dans les rangs de ceux (nobles et paysans) qui tenaient à l'ancienne religion des Hongrois. Il a eu à combattre plus d'une révolte païenne. Attaqué par les pauvres eux-mêmes à qui il avait fait l'aumône, il comprit, par une vision de la Toute-Sainte qui lui apparut, que ses bienfaits ne seraient reconnus que dans l'autre vie.
Il excellait particulièrement dans la vertu de l'hospitalité. C'est à lui que l'on doit la tradition hongroise de l'accueil sincère et respectueux des étrangers de tout bord (qu'ils soient voyageurs ou expatriés, d'un pays voisin ou lointain) qui prévaut jusqu'à nos jours, aussi bien dans la vie privée des habitants que dans la politique du pays.
Il fut un brillant politicien et resta ouvert à l'Orient comme à l'Occident. Il fut marié à la soeur de l'empereur germanique Othon, la vertueuse princesse Gisèle, et donna sa propre soeur en mariage au petit-fils de saint Pierre (Ier) Orséolo, fils de Pierre II Orséolo, doge de Venise, grand ami de l'empereur Othon et prince de la Dalmatie. Ce troisième Pierre de la famille est filleul de l'empereur et prend le nom de son parrain, Othon. Leur fils, Pierre III Orséolo, arrière-petit-fils de saint Pierre (Ier) Orséolo et neveu d'István, sera couronné roi de Hongrie à la mort de celui-ci.
Le schisme qui menaçait de déchirer et qui a finalement déchiré l'Église entre Orient et Occident en 1054, n'était pas flagrant aux yeux des fidèles des pays nouvellement convertis pendant longtemps encore.
István avait beau pencher vers l'Occident, voyant que la stabilité politique de l'état hongrois naissant dépendait de cette alliance, cela ne l'empêchait pas de s'adresser en grec au métropolite pour lui demander de fonder un monastère de femmes en Pannonie (nom latin de la Hongrie occidentale, ayant fait partie de l'Empire romain), monastère qu'il favorisait de ses riches donations, priant les moniales d'implorer le Seigneur et la toute-sainte Enfantrice de Dieu pour son salut, celui de sa femme, de ses enfants et de toute la Pannonie.
(Certains monastères de Hongrie dépendaient directement du patriarche de Constantinople jusqu'au milieu du XIVe siècle. Avant cette époque, qui marque en Hongrie la fin de la dynastie hongroise et le début du règne de rois étrangers imposés par l'Occident, l'influence orientale (orthodoxe) restait dominante en Hongrie entre autres dans les canons concernant le mariage des prêtres, les coutumes du carême etc., malgré le schisme et la reconnaissance du pape par les Hongrois. On connaît, de 1204, la réprimande du pape Innocent III au roi de Hongrie, lui reprochant l'existence d'un seul couvent latin pour une grande quantité de monastères grecs dans son royaume.)
István écrivit en latin un Traité des devoirs d'un roi, à l'usage du prince héritier, Imre (Émeric), son fils.
Le premier chapitre concerne le premier devoir du roi qui est de garder la vraie foi catholique. Dans cet écrit, il dit à son fils que le port de la couronne royale est conditionné par la profession de la vraie foi chrétienne et il lui enjoint de croire à la lettre tous les articles du Credo, qu'il développe dans une orthodoxie parfaite, citant saint Athanase à l'appui de son explication.
Il existe aussi de lui, écrit également en latin, un livre des lois qu'il avait introduites en fondant l'état chrétien. Elles s'inspirent en partie du droit romain, mais surtout de l'évangile et des préceptes de l'Église. Notamment, il y décrète que tous les rangs de la société, clerc et laïcs indifféremment, doivent jeûner pendant les quatre périodes de carême de l'année.
On vénère encore de nos jours sa sainte droite incorrompue, exposée dans la Basilique dédiée à sa mémoire, à Budapest. Depuis la fin du communisme, beaucoup de pèlerins et de touristes visitent l'endroit.
A sa mort, prévoyant avec lucidité des temps difficiles à venir, il fit le geste symbolique d'offrir à la Toute-Sainte la Sainte Couronne royale - qui représente encore aujourd'hui-, la confiant de la sorte à sa protection maternelle. |
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Les Hongrois, catholiques romains en majorité (bien qu'antipapistes traditionnels depuis des siècles), n'attribuent qu'à leur Bienheureuse Souveraine et Mère de Dieu, leur Protectrice céleste, leur survie après tant de malheurs, de dévastations et de catastrophes qu'ils connurent au cours de leur histoire, isolés qu'ils sont au milieu d'un océan de peuples dont ni l'origine ethnique ni la langue ne ressemblent en rien aux leurs.
Sais-tu qui se répand dans les coeurs des fidèles, et quel est le signe de l'effusion ? C'est avant tout l'Esprit saint qui vient du Père par le Fils, et qui emplit le monde. Il est tout entier partout, et il se répand tout entier en chacun des fidèles. Il se partage impassiblement, et il se donne dans une communion irrésistible. Le signe de sa communion, ou de son effusion en nous, est le désir de l'humble pauvreté, les larmes qui ne cessent de couler de sans peine, l'amour vrai, l'amour total de Dieu et du prochain, la joie du coeur, la réjouissance en Dieu, la patience dans les devoirs, la douceur envers tous, et simplement la bonté, l'union de l'intelligence, la contemplation, la lumière, l'ardente puissance de la prière continuelle, enfin l'absence de souci dans les choses temporelles, et la mémoire de l'éternel. "Que tes oeuvres sont merveilleuses, Seigneur !" (Ps 103,24). "On a dit de toi, cité de Dieu, des choses vraiment glorieuses." (Ps 86,3). La cité de Dieu est ici le coeur fidèle. |
de saint Jean de Cronstadt
La fausse instruction, à l'époque où nous vivons nous éloigne de la lumière véritable, qui illumine tout homme venant en ce monde (cf. Jn 10,9), au lieu de nous en rapprocher. Or, sans Jésus Christ, toute instruction est vaine.
Le développement de l'intelligence sans celui du coeur, est une chose très nuisible pour l'éducation : c'est le coeur qu'il faut former avant tout. Le coeur est la vie, mais souvent la vie souillée par le péché. Il faut donc purifier cette source de la vie, il faut y allumer la flamme de la vie, flamme qui puisse brûler sans s'éteindre et donner une bonne direction à toutes le pensées, à tous les désirs et à toutes les aspirations de l'homme pendant toute sa vie. La société est corrompue, parce que l'éducation lui fait défaut. Il est temps que les chrétiens apprennent à comprendre le Seigneur et tout ce qu'Il exige de nous. Or, ce qu'Il exige c'est un coeur pur : «bienheureux les coeurs purs." (Mt 5,8).
Notre âme, qui est un être spirituel, actif, ne peut pas rester oisive : elle fait le bien ou le mal. De deux choses l'une : ou c'est le froment qu'elle produit ou c'est l'ivraie. Mais comme tout bien vient de Dieu et que le moyen d'obtenir un bien de Dieu consiste dans la prière, ceux qui prient avec ferveur, du fond de l'âme, avec sincérité, obtiennent du Seigneur la grâce de faire le bien et avant tout la grâce de la foi; au lieu que ceux qui ne prient pas restent naturellement dépourvus de dons spirituels, dont ils se privent volontairement à cause de leur négligence et de leur indifférence spirituelle. Or, puisque dans les coeurs de ceux qui prient avec ferveur et travaillent pour le Seigneur c'est le froment des bonnes pensées, des bonnes dispositions, des bonnes intentions et des bonnes oeuvres qui croît, il s'ensuit que dans les coeurs de ceux qui ne prient pas, ce sont les ivraies de toute espèce de mal qui croissent et étouffent la petite quantité de bien qui leur restait grâce au baptême, à la confirmation, à la pénitence et à la communion. C'est pourquoi il faut surveiller avec une grande attention le domaine de son propre coeur, afin qu'on n'y trouve pas les ivraies de la malice, de la paresse, de la volupté, du luxe, de l'impiété, de la cupidité, de l'avarice, de l'envie, de la haine, etc. Il faut chaque jour sarcler ce domaine du coeur, au moins par la prière du soir et du matin, le rafraîchir par des soupirs salutaires qui lui tiennent lieu de la rosée de l'aurore et du soir. En outre, il faut mettre toute sa force à planter dans le domaine de son coeur les graines des vertus de la foi, de l'espérance en Dieu, de l'amour de Dieu et du prochain; il faut engraisser et fertiliser ce domaine par la prière, par la patience, par les bonnes oeuvres, sans jamais rester une seule heure dans l'oisiveté et dans l'inaction, car c'est aux heures d'oisiveté et d'inaction que l'ennemi sème assidûment son ivraie : pendant que ses serviteurs dormaient, l'ennemi vint, sema l'ivraie au milieu du blé et s'en alla. (Mt 13,25). Il faut encore se rappeler que les bonnes oeuvres ne se font pas sans contrainte, sans effort. Le royaume des cieux après notre chute volontaire dans le péché doit être pris d'assaut et les violents seuls le ravissent. (cf Mt 11,12). Pourquoi la voie et l'entrée qui conduisent à la vie éternelle sont-elles si étroites ? Qui rétrécit ainsi la voie des élus ? Qui en fait le passage si difficile ? C'est le monde qui presse les élus, c'est le démon qui les serre, c'est la chair qui les entrave. Ces trois facteurs sont ceux qui font la voie du royaume des cieux étroite.
L'icône miraculeuse de Portaïtissa à l'entrée du monastère d'Iviron porte sur la joue de la Toute-Sainte une blessure. Lors d'une attaque sur le monastère, Rachai, un pirate arabe frappait avec son épée l'icône. En voyant de la blessure du sang couler, il tomba hors connaissance. Une fois retrouvé connaissance, il se convertissait au christianisme. On l'acceptait comme novice au monastère et aujourd'hui il est vénéré en tant que saint Barbaros.
La ceinture de la Toute-Sainte, au monastère de Vatopédi, est particulièrement vénérée. Selon la tradition, la Mère de Dieu l'avait donnée à l'apôtre Thomas directement après sa dormition. La ceinture fort détériorée est exposée dans une châsse émaillée et décorée de pierres précieuses. Elle est brun foncé et enchâssée dans de l'or. En vénérant la relique, on s'incline par trois fois. Beaucoup, en se prosternant, furent guéris.
Une récolte maussade avait amené le monastère de Vatopédi à la disette. Surtout l'huile manquait. Le cuisinier, un moine simple et craignant Dieu, alla vers l'icône de la sainte Vierge et lui rendit compte de leur difficulté. Le jour suivant, toutes les jarres étaient remplies d'une huile délicieuse. Depuis, l'icône de «l'Éléovrytissa» dégage une odeur suave d'olives.
LA VIE ET LE MARTYRE DE SAINT MAURICE
ET DE LA LÉGION THÉBAINE
Georges-Pierre JONNERET
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Saint Maurice, ainsi que tous les soldats composant la légion était originaire de Thébaïde, province du centre de l'Égypte. Il était le «Primicier» de la légion c'est-à-dire, le «primus in cera», soit, le premier inscrit sur la cire, ou l'officier supérieur, ce qui équivalait au grade de tribun et même plus. Il avait sous ses ordres les principaux officiers : Candide, Innocent, et Exupère qui souffrirent le martyr aux côtés de leur chef.
La relation la plus ancienne de ce martyr nous est contée par saint Eucher évêque de Lyon vers 432.
Avant de raconter dans le détail le martyr de ces glorieux soldats, il conviendrait de résumer quelque peu le contexte historique qui permit à ces hommes, nés dans la lointaine Égypte, d'arriver à Agaune, en Valais, pour y être massacrés sur l'ordre d'un empereur tyrannique,
L'histoire de la légion thébaine se situe sous le règne de Dioclétien. Celui-ci, après avoir institué la «tétrarchie», ou partage du pouvoir entre deux empereurs portant le titre d'Augustes, et deux Césars, ou successeurs désignés, se réserva l'Asie et l'Égypte, avec Nicomédie pour capitale de tout l'Empire. A Maximien, son collègue échut l'Afrique et l'Italie. Enfin, aux deux Césars Galérius et Constance-Chlore, revint tout le reste de l'Empire, soit : au premier l'Illyrie et les autres provinces jusqu'au Pont-Euxin et au second, la Gaule et l'Espagne.
Cependant, les peuples de la Thébaïde fomentèrent une révolte et Dioclétien avec Galère marcha contre eux pour réprimer leur soulèvement. Afin d'empêcher désormais toute nouvelle rébellion, il enrôla la quasi totalité de la jeunesse de cette province; il en fit, dit-on, trois et même quatre légions. Ces événements eurent lieu vraisemblablement vers l'année 292 ap. J.C.
L'une des légions, celle de saint Maurice, prit le nom de «Légion Thébaine», d'après le nom de la province où elle fut recrutée. Il semble que les hommes qui la composaient aient été chrétiens dès leur enrôlement, car les populations d'Égypte furent très tôt converties au christianisme et l'on ne mentionne nulle part à propos de saint Maurice et de ses hommes, leur baptême qui, s'il avait eu lieu après leur engagement dans l'armée impériale , n'aurait pas manqué d'être remarqué et d'être rapporté par quelque chroniqueur.
La légion, soit six mille six cents hommes, était au nombre des légions palatines c'est-à-dire de celles qui avaient la garde du palais impériale en temps de paix, et qui formaient l'arrière garde des armées en temps de guerre.
Nous ne possédons aucun renseignement précis quant aux campagnes que menèrent les thébains, mais nous pouvons affirmer qu'ils avaient une réputation de bravoure et qu' ils étaient pleins d'ardeur à défendre les intérêts de l'Empire menacé, puisque leur légion avait été mise au rang dès légions palatines, titre réservé aux légions qui se sont illustrées par des faits d'armes et par leur fidélité à l'Empereur.
Il est fort probable qu'entre deux campagnes, ou en temps de paix, la légion ait eu son quartier général à Milan, où se trouvait le palais de Maximien. Une ancienne tradition, fort douteuse d'ailleurs, rapporte que les membres de la dite légion auraient été rendre visite au bienheureux pape Marcellin, profitant de ce qu'ils étaient cantonnés en Italie.
En 299, la légion thébaine accompagne les deux empereurs Dioclétien et Maximien dans une campagne contre les Perses. Le César Galère essuya une lourde défaite contre ceux-ci. Entre-temps, la situation s'aggravait en Italie du Nord, où les Quades et les Marcomans menaçaient Aquilée. Maximien, disposant de peu de troupes, envoya contre eux la légion de saint Maurice qui les défit aisément. Puis les valeureux Thébains allèrent rejoindre en Gaule Maximien qui les y avait précédés.
Cependant le César Galère avait finalement remporté d'éclatantes victoires sur les Perses, et il revint, auprès de Dioclétien gonflé d'orgueil et de suffisance. Ce dernier, vers 302, s'en vint passer l'hiver en Bithynie, Galère l'y rejoignit. Celui-ci essaya de persuader l'Auguste d'édicter de nombreuses mesures discriminatoires contres les chrétiens de l'Empire et de le purger de cette engeance. Galère avait d'ailleurs, sans l'assentiment impérial commencé des persécutions dans ses provinces et avait exercé ses fureurs sur les gens de sa maison.
Dioclétien, dit-on, consulta l'oracle de Delphes sur la conduite à tenir. L'oracle lui répondit : «le sang des justes m'empêche de dire la vérité !" Peu à peu, cependant, persuadé par ses devins, astrologues et magiciens qu'il hébergeait au palais, harcelé par Galère qui haïssait les chrétiens, de guerre lasse, Dioclétien consentit à la persécution tout en essayant de dégager sa responsabilité de ces actes criminels.
Finalement, celle-ci fut résolue. On en fixa l'époque à la fête des Terminales (23 février 302). Un édit fut publié : «tous les chrétiens sans exception seront déchus de leurs dignités, dépouillés de leurs biens et soumis à la torture; ils pourront être poursuivis devant les tribunaux, sans être admis eux-mêmes à y poursuivre personne, pas même en réclamation d'adultère, de vol ou d'injures; tous les édifices où se réunissaient les chrétiens seront démolis et les biens qui en dépendent confisqués; tous les écrits contenant leurs doctrines seront brûlés."
Entre-temps, la légion thébaine qui occupe notre sujet, était avec Maximien au bord du Rhin, où elle venait une fois encore de repousser les barbares. Mais les Maures menaçant les provinces d'Afrique, Maximien mobilise des troupes et part en hâte vers l' Italie. La légion des thébains fait partie de son escorte. La route prise par Maximien passe par le Valais et mène au col du Grand Saint Bernard. Vers le mois de septembre 302, les troupes campent dans la plaine du Rhône à Octodurum, (Martigny). La légion de saint Maurice s'installe non loin de là au pied d'un cirque de montagnes, près du lieu nommé Vérolié actuellement. C'est lors de cette halte que l'Empereur reçoit l'édit de son collègue impérial ordonnant les persécutions. Il convoque donc ses soldats et leur fait part de là nouvelle : des autels seront dressés pour les dieux, tous les soldats devront prêter serment par le génie de l'Empereur, sacrifier aux dieux et promettre de mettre tout en oeuvre pour chasser les chrétiens. Maximien n'ayant pas vu les représentants de la légion thébaine, envoie un héraut leur rapporter tout ceci. Ce dernier revient avec une réponse nettement négative : c'est un double «non possumus» que crièrent les thébains, car ils avaient déjà choisi la voie de l'obéissance à Dieu plutôt qu'aux hommes, selon la parole du Seigneur : «rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu». Ici, il s'agit de ne point abandonner la part de Dieu, de ne pas la laisser ravir par César.
L'empereur Maximien, à la nouvelle de ce refus, entre dans une colère terrible. Il ordonne la décimation de la légion (c'est à dire, le tirage au sort de soldats, de dix en dix, et leur massacre - c'était une punition habituelle pour les troupes rebelles). En fait, les thébains ne pouvaient être considérés comme rebelles, car ils obéissaient fidèlement à l'Empereur dans les limites autorisées par leur conscience chrétienne; mais ce qui exaspérait Maximien, c'était leur refus de prêter serment en jurant par le génie de l'Empereur (ce dont ils avaient été dispensés par les empereurs précédents), de porter des enseignes où étaient peintes les images des divinités, de prendre part aux fêtes païennes, enfin, ils méprisaient l'art des augures. Il n'en fallait pas plus pour indisposer l'Empereur à l'égard de ces thébains.
Maximien donc fait manoeuvrer le reste de ses troupes de manière à encercler la légion thébaine. Le tirage au sort commence. Mais, chose que l'on n'avait jamais vue jusqu'alors, les hommes de saint Maurice se disputent entre eux l'honneur de mourir pour le Christ. Finalement, nul ne cède, tous sont fermement résolus; et l'horrible massacre commence par les chefs de la légion : Maurice, Candide, Innocent, Exupère. Les têtes des martyrs jonchent le sol et l'herbe, inondée de sang, se transforme en un étal repoussant.
Six cents hommes tombent ainsi. Puis les bourreaux font leur rapport à l'Empereur : aucun n'a faibli, tous ne forment qu'une seule masse, qu'un seul corps. Maximien est envahi par le dépit, car cette légion, il l'estimait pour son courage et sa valeur, et cette attitude pleine de grandeur ne peut le laisser indifférent; au contraire, il redouble de rage : il ordonne que le reste de la légion soit massacré, qu'il ne reste plus aucun homme debout. Cela fut accompli.
Toute la plaine du Rhône était recouverte de sang et les eaux du fleuve, dit-on, étaient devenues rouges du sang des martyrs. Le massacre accompli, les troupes de Maximien retournèrent à leur cantonnement, se disputant les dépouilles de la légion thébaine.
La Tradition rapporte, que la nuit tombée, des chrétiens de la région s'approchèrent du lieu où gisaient les dépouilles des saints, et. avec soin, ils les y enterrèrent. Ce n'est que quelques années plus tard, vers 360 que saint Théodore, évêque de Sion, découvrit les corps, grâce à un songe qui lui révéla l'emplacement de leur sépulture.
Il se rendit avec des aides sur le lieu indiqué dans son rêve et il ordonna de creuser : on trouva des ossements partout; le corps de saint Maurice fut retrouvé entier, excepté la tête qui, si l'on en croit la tradition de la ville de Vienne, serait arrivée miraculeusement par le Rhône en cette cité. Avec ce saint corps, on trouva également deux pièces de vêtement : l'une rouge, l'autre blanche; on trouva aussi trois anneaux d'or de saint Maurice, son épée et le glaive avec lequel on lui trancha la tête, ses éperons, sa lance et son étendard de guerre. On releva encore les reliques entières de saint Exupère, porte-enseigne, de saint Candide, maréchal de camp.
Dans le synaxaire de l'Église orthodoxe, on trouve à la date du 27 décembre la mention suivante : «en ce jour, mémoire du saint martyr Maurice et des soixante-dix martyrs qui souffrirent avec lui." Voici cette version légèrement différente de la précédente,
Saint Maurice aurait été accompagné de son fils Photius, ce qui est fort possible, car les chefs d'armées associaient parfois leurs fils à leurs faits d'armes, pour leur enseigner le métier. Certains parmi les légionnaires thébains auraient été emprisonnés, puis battus à mort et leurs corps jetés au feu. Maximien dit-on, voulant rendre le supplice de saint Maurice plus amer, parce qu'il était le chef de la légion, ordonna que l'on décapitât devant lui le fils de ce dernier. Puis on conduisit le primicier avec soixante-dix autres de ses compagnons dans un endroit marécageux, située non loin de l'embouchure du fleuve dans les lac; on les dépouilla de leurs vêtements, les attacha à des pieux et les enduisit de miel. La dépouille de Photius fut jetée aux pieds de saint Maurice. On les abandonna à leur sort, les laissant exposés aux piqûres de nombreux insectes qui pullulaient en cet endroit. Ayant subi ce martyr pendant dix jours, ils rendirent leurs âmes à Dieu.
Saint Théodore donc, ayant recueilli les restes des saints martyrs fit construire au pied des rochers de Véronaz, qui dominent l'ancienne Agaunum, une petite église dans laquelle il déposa les reliques. La translation de ces dépouilles vénérables se fit avec solennité.
Il est probable que ce lieu de sépulture ait été une catacombe, ou une crypte sur laquelle aurait été édifiée la première église. Celle-ci, d'humble qu'elle était, devint une basilique, puis un monastère, le premier qui fut fondé en Suisse. Saint Théodore, premier évêque de la région, organisa la vie religieuse du lieu saint. Il invita des moines à y demeurer pour célébrer l'office des bienheureux martyrs et assurer la garde de leurs précieuses reliques.
Vers l'an 460 on à trouve également les reliques de saint Innocent, mises à découvert par les eaux du Rhône. Les évêques Prothais du Valais, Domitien de Genève et Gratus d'Aoste transportèrent avec pompe le corps du saint dans la basilique d'Agaune. Avec saint Innocent fut découvert le corps de son compagnon saint Vital.
Saint Euchonius, évêque de Maurienne, eut une nuit un songe qui lui révéla l'emplacement des dépouilles des saints Ours et Victor de la légion thébaine, martyrisés à Soleure, et dont on avait perdu la trace dans le désordre des invasions. La révélation lui intimait l'ordre de se rendre à Genève, dans l'église de Saint Victor où il trouverait les corps saints. Arrivé dans la cité, il se rendit dans la dite église accompagné des saints évêques Rusticus et Patricius. Ils prièrent et jeûnèrent trois jours, enfin, une lumière céleste apparut sur le lieu même où reposaient les restes glorieux. Alors, les trois bienheureux évêques, ayant soulevé la pierre, en priant et en pleurant silencieusement, trouvèrent les saints, gisant dans une chasse d'argent. Leur chair était encore fraîche comme s'il n'étaient qu'assoupis, plongés dans un sommeil divin. Le prince Théodoric, roi de Bourgogne, assistait à cette miraculeuse découverte. Ainsi la divine Providence avait indiqué où se trouvaient tous les membres les plus importante de la valeureuse légion thébaine. Désormais, leurs saintes reliques s'en vont reposer dans les églises et les basiliques de toutes les régions avoisinantes de la ville d'Agaune dont le nom, nous dit la tradition fut trouvé par saint Ambroise d'après le mot grec "agwn» qui signifie : le combat. Le nouveaux monastère s'agrandit, de nombreux moines s'y installent. Ceux-ci chantent sans arrêt les offices en se relayant à l'église; c'est la «laus parennis» ou louange perpétuelle; cette institution fut importée de Syrie. De nombreux miracles viennent manifester la gloire insigne dont le Seigneur avait revêtu ses martyrs. Les pèlerins affluent de partout. Saint Ambroise vient vénérer les précieuses reliques, saint Martin, saint Hilaire, et saint Athanase, alors qu'il était en exil dans les Gaules.
La réputation des saints martyrs se répand dans tout le monde occidental et les pieux archevêques de Rome dotent le monastère de nombreux trésors et privilèges. Ainsi, les glorieux thébains venus de leur province d'Égypte, par l'amour invincible qu'ils ont montré en mourant pour le Christ, ont implanté dans notre patrie les germes vigoureux et sains du christianisme triomphant; aussi reconnaissons-nous, saint Maurice ainsi que tous ses valeureux compagnons, comme protecteur et le patron de notre pays.
Par les prières de saint Maurice et de ses compagnons, Seigneur Jésus Christ, notre Dieu, sauve-nous et aie pitié de nous. Amen.
ô valeureux soldats du Christ, vos souffrances ont fait jaillir la Vie,
qu'elles soient pour nous un gage de victoire et un témoignage immortel.
Les textes qui suivent sont écrits pour nos novices dans notre monastère de moniales à Kératéa. Dans une moindre mesure, ils peuvent être aussi utiles pour d'autres lecteurs. C'est pour cela que je les insère dans ce bulletin et dans les suivants.
Il n'est aisé de parler de l'humilité quand on en est dépourvu, et quand on y a substitué tout au plus à travers les années un masque pour ne pas dire un cache-misère. Il ne me reste donc qu'à répéter ce que disent les pères qui, eux, ont et la connaissance et l'expérience.
Les pères disent que l'humilité n'est pas une vertu (sous-entendu comme les autres) mais l'assaisonnement des autres vertus qui leur donne goût et saveur. Que serait la douceur par exemple sans humilité ? Une construction bien fragile qui tombera à la première occasion c'est-à-dire à la première contradiction où la colère prend de nouveau le dessus. Ou un autre exemple : la chasteté sans humilité. Une maison pleine d'immondices n'ayant qu'une belle façade. Telles étaient les vierges folles de l'évangile qui étaient bien vierges de corps mais dont la virginité n'avait aucune consistance. Comme l'orgueil gâche toutes les vertus, l'humilité à son tour les embellit et leur donne de la valeur.
D'autres pères disent que l'humilité est le précurseur de la charité. Elle précède et aplanit donc le chemin à l'amour. Sans humilité aucun véritable amour n'est possible mais seulement un amour égocentrique, un amour feint.
Mais qu'est-ce donc l'humilité ? Il me semble que c'est l'attitude de celui qui connaît sa vraie place et sa vraie valeur. Il ne se prend pas pour le nombril du monde, ne se croit pas indispensable mais sait que le monastère a existé avant lui et continuera à fonctionner aussi bien après son départ. Il ne nie pas ses qualités et vertus mais rapporte tout à Dieu. "C'est par la grâce que je suis ce que je suis." (1 Cor 15,10). Il sait que tout n'est que grâce et ce qui vient de lui-même ce n'est que ses péchés. Si "c'est Dieu qui opère en nous le vouloir et le parfaire selon son bon plaisir," (Phil 2,13) quelle mérite avons-nous ?
L'orgueil précède la chute, dit-on. C'est donc l'humilité qui nous en préserve. N'est-ce pas l'humilité, qu'a vue saint Antoine, qui fait déjouer tous les pièges de l'ennemi étendues sur toute la terre ? L'humble trébuche tout au plus par faiblesse mais il ne tombe pas vraiment. Il se tourne aussitôt vers le Seigneur, demande pardon et son erreur ne lui est pas comptée pour péché. Par contre les bonnes oeuvres de l'orgueilleux sont en abomination devant Dieu comme on voit pour le pharisien qui se croyait justifié. Au douanier l'humilité a suffi, malgré ses actes mauvais, pour être justifié. C'est pourquoi les pères disent aussi : Mieux vaut une chute supporté avec humilité qu'une victoire remportée avec orgueil.
Ce que l'humble dit et fait, prend, pour ainsi dire, racine et porte des fruits car c'est porteur de grâce. Nous nous fâchons parce qu'on ne nous écoute pas même si c'est juste ce que nous disons. C'est parce que l'humilité fait défaut et déjà le fait de se fâcher en est la meilleure preuve.
Si je vois donc avec le temps que mes paroles portent des fruits, je saurais que le Seigneur dans sa Bonté m'a accordé un peu d'humilité et votre exemple la stimulera encore d'avantage.
hm. Cassien
Ce sont des interfaces permettant de communiquer avec des périphériques. Grâce à des biopuces implantées dans nos cerveaux, comme Super Jaimie, nous deviendrions des individus bioniques capables d'écouter des conversations lointaines, de parler n'importe quelle langue, de lire un journal à cent mètres, d'ouvrir la porte du garage ou les robinets, à distance. . .
Dans une vingtaine d'années, l'intelligence artificielle des ordinateurs nous aura surpassé. Avec une nouvelle capacité d'analyse, en plus du "oui" et du "non", ils penseront "peut-être". Aujourd'hui, un ordinateur a l'intelligence d'une libellule. En 2005, il aura celle d'un lapin, en 2010, celle d'un chien, et en 2015, celle d'un humain. Au-delà, les machines seront distinctes de l'homme et pourraient se développer elles-mêmes. En 2020, elles seront aussi intelligentes que l'humanité entière ! L'intelligence artificielle aura été remplacée par la conscience artificielle.
Deux projets sur Mars et Vénus. Pour rendre cette dernière habitable par l'homme, il faut lui changer d'atmosphère. C'est pourquoi, l'une des missions de la Nasa et de l'Agence spatiale européenne est d'envoyer sur place des quantités de végétaux (algues) qui absorberont le gaz carbonique et le transformeront en oxygène. On assistera alors à une hausse des températures et des orages, et ce, pendant des années. Au terme du processus, on devrait assister à la création d'une deuxième Terre, au climat tropical, propice à l'implantation de l'homme. . .
Dans : TCS (n° 550)
Celui qui est vaincu par les désirs et les plaisirs et retourne dans le monde, tombera vite dans les pièges du péché. Le péché commis une fois est un feu dans les chaumes, une pierre sur la pente, un ravin élargissant les passages. Autant d'images évoquant la perdition de celui qui se charge du péché.
Théodore, évêque d'Édesse (cent chapitres, 6)
Les biens qui dépassent l'entendement, nous ne les obtiendrons pas par les oeuvres que nous croyons faire dans la justice, mais par l'infinie compassion de Dieu.
Théodore, évêque d'Édesse (cent chapitres, 78)
Élie vit encore et il est avec son corps, mais personne ne le connaît. Hénoch vit aussi et communique avec beaucoup, mais personne ne le reconnaît. Jean le Théologien vit aussi. Il existe et vit dans le monde comme une perle dans la fange. Il a été laissé sur la terre avec son corps, comme représentant de Jésus Christ pour L'apaiser pour nos péchés et pour Le dissuader de nous effacer de la terre, chaque fois qu'Il se fâche avec droit, en voyant nos transgressions se multiplier. Certains saints les ont vus. Mais ils ne l'ont pas révélé, à cause de l'incroyance et de la curiosité des hommes. Ces trois vivront jusqu'à la fin. Ils lutteront avec l'Antichrist, ils le vaincront, mais ils porteront aussi la couronne du martyre. ... Alors apparaîtra Énoch, qui a vécu avant l'époque de la loi mosaïque. Apparaîtra aussi Élie, qui a vécu pendant la durée de la loi, de même que Jean le Théologien, qui a vécu à l'époque de la nouvelle grâce. Ceux-ci prêcheront dans le monde entier, pour la période de la fin et de la venue de l'égaré, de même que pour la seconde venue de notre Seigneur Jésus Christ. Ils accompliront aussi des signes et des prodiges. Tous ceux qui voudront alors les tuer ou leur faire du tort d'une autre manière, seront brûlés par un feu qui apparaîtra. Ils agiront avec une grande puissance et dénonceront l'Antichrist. Mais ils seront tués par lui à Jérusalem et leurs corps seront laissés sans sépulture au milieu de la ville. Là, les habitants se rassembleront et se moqueront d'eux comme des sans-protecteurs (Ap 11,5-10). Leurs saints corps resteront trois jours entiers sur la place. Au milieu du quatrième jour, une colombe lumineuse comme l'éclair descendra du ciel. Elle marchera sur eux et leur rendra la vie. Alors les saints reprendront des forces, se lèveront et tous ceux qui les verront seront effrayés. A cet instant, on entendra une voix du ciel qui dira : "Montez, mes amis, près de Moi". Aussitôt un nuage descendra, les soulèvera et les établira au paradis (Ap 11,9-13).
Élie n'est pas monté au ciel et n'est pas non plus assis sur un char, car "personne n'est monté au ciel, si ce n'est Celui qui est descendu du ciel, le Fils de Dieu qui est dans le ciel" (Jn 3,13). Mais il a le don de fléchir le Dieu Ami de l'homme pour qu'Il envoie de la pluie sur la terre les jours de sécheresse.
Saint André le fol en Christ