Bulletin des vrais chrétiens orthodoxes sous la juridiction

de S.B. Mgr. André archevêque d'Athènes

et primat de toute la Grèce.

NUMÉRO 87

NOVEMBRE 1999

Hiéromoine Cassien

Foyer orthodoxe

66500 Clara (France)

Tel : 00 33 (0) 4 68 96 1372

 NOUVELLES

PELERINAGE AU MONT ATHOS

INSTRUCTIONS AUX NOVICES

LES SAINTES ECRITURES, L'HISTOIRE DU PEUPLE ELU

LE SABBAT POUR L'HOMME

VIE DU SAINT NÉO-MARTYR HADJI-GEORGES

"NEW AGE"

UN LIVRE UNIQUE, LES SAINTES ÉCRITURES

SAINTE XÉNIE DE SAINT PETERSBOURG


NOUVELLES

Je viens juste de rentrer de Grèce, où j'étais un mois, et je termine ce bulletin qui est déjà en retard. Après je partirai pour Paris et la Suisse, plaise à Dieu.

Mon séjour en Grèce c'est très bien passé. Après avoir passé quelques jours dans nos monastères à Kératéa, j'ai fait un pèlerinage au Mont Athos dont je relate les détails dans les pages suivantes.

LA GROTTE DE SAINT JEAN A PATMOS

Une autre pèlerinage à Patmos ensuite et le reste du temps j'étais à Kératéa. Au retour je me suis arrêté à Venise afin de visiter et de filmer la basilique de saint Marc avec ses magnifiques mosaïques.

Il y aura donc trois vidéo-cassettes à préparer qui seront disponibles prochainement :

- Mont Athos

- Patmos

- Saint Marc de Venise

Avant mon départ pour la Grèce j'avais publié le dernier livre :

Saints Barlaam et Joasaph.

 

Dans l'amour du Christ, vôtre hm. Cassien

On ne devrait jamais manquer une occasion de recourir aussi souvent que possible à la Grâce accordée par la Communion aux saints Mystères du Christ. On devrait approcher le Divin Sacrement qui rachète tout et tous avec espoir et foi dans l'indicible miséricorde de Dieu, essayant de nous concentrer aussi fortement que possible sur l'humble conscience de notre incommensurable état de pécheur, disant avec contrition : "j'ai péché, Seigneur, dans mon âme, mon coeur, en paroles, en pensées et avec tous mes sens."

saint Séraphim de Sarov

PELERINAGE AU MONT ATHOS

Vingt ans ont passé depuis mon premier séjour à la sainte Montagne. Enfin le souhait réalisé d'un second pèlerinage au "Jardin de la Vierge".

Après la divine Liturgie dominicale à Larissa et le repas chez le père Johannique, je me mettais en route vers Thessalonique avec l'intention d'y passer la nuit chez des fidèles que je connais bien. Ne les ayant pas trouvé, je continuais de suite vers Ouranopolis où se trouve le port pour s'embarquer vers l'Athos. Puisqu'il faisait déjà tard à mon arrivée, il ne me restait qu'à passer la nuit dans un hôtel pour prendre le jour suivant l'unique bateau journalier vers Daphni - le port principal de la sainte Montagne.

Tôt le matin, je commençais à inspecter le village d'Ouranopolis qui commençait doucement à se réveiller. Le départ vers Daphni a lieu vers 10 h le matin, mais d'autres bateaux partent aussi vers d'autres destinations.

Quand l'heure approchait, j'allais acheter le billet mais j'avais peur car le fameux "Diamonitirion " (permis de séjour) me faisait défaut. Étant membre du clergé, j'aurais dû passer par la hiérarchie néo-calendariste et le refus m'était assuré d'avance. Autant m'en passer et ne pas perdre de temps. Petit à petit, je m'approchais du bateau et j'observais l'embarcation. Il y avait plein de pèlerins et de moines et je voyais un douanier sur le bateau qui faisait le contrôle. Discrètement, je le déjouais et je montais l'escalier par derrière en passant à travers les voitures. En haut sur le bateau, je m'installais à un endroit discret pour pouvoir filmer et photographier.

Finalement le bateau partait et longeait la côte sud de la presqu'île. Plusieurs monastères se trouvaient sur le trajet et le bateau accostait chaque fois afin de charger et de décharger passagers et affaires. Je photographiais et filmais toutes ces images impressionnantes. Prendre des photos est généralement permis, mais il est formellement interdit de filmer. Donc il fallait faire attention afin de ne pas être pris en flagrant délit. Plus que deux heures de trajet avant d'arriver à Daphni où tout le monde débarquait.

Maintenant il me fallait continuer à pied chargé de mon sac à dos et de mon équipement de rapporteur. La première destination fut le monastère de Simon Petra où je connaissais quelques pères. Le chemin montait de plus en plus et j'avançais péniblement sous un soleil accablant. Après une heure de marche, une jeep du monastère s'arrêta chargée de pèlerins et je terminais le trajet serré contre les autres, tous des grecs. Malgré ma répugnance à l'encontre du progrès matériel au Mont Athos, j'étais moins réticent une fois assis dans la jeep. On arrivait enfin au monastère qui surplombait majestueusement la mer et où les maçons étaient en pleine activité afin de restaurer et d'agrandir le monastère florissant. Une fois les pieds à terre, je me dirigeais avec les autres pèlerins vers l'hôtellerie qui se trouve tout en haut du monastère. Là, le père hôtelier nous accueillait chaleureusement et nous offrait quelque chose à manger et à boire. Les pèlerins s'inscrivaient dans un énorme livre. De mon côté, j'expliquais au père Siméon ma situation irrégulière pour laquelle il avait de la compréhension et ne voyait pas d'inconvénient.

Je pouvais donc passer la nuit au monastère. Dans l'après-midi, il y avait encore l'office des vêpres et des complies et entre les deux, la vénération des reliques que je ne manquais pas. Un père nous présentait toutes les reliques du monastère et entre autre la main de sainte Marie Madeleine. Lors du dîner au réfectoire, on me forçait à prendre une place d'honneur parmi les moines. Les moines que je connaissais étaient absents, mais je faisais par contre la connaissance du père Macaire d'origine française qui m'était connu à travers ses publications et traductions en français. Grâce à lui, je pouvais voir la bibliothèque du monastère et nous causions longtemps ensemble sur tout ce qui nous tenait à coeur. Avec la résolution de rester en contact et de s'entraider, il me dit au revoir le matin suivant.

Tôt le matin, je descendais vers le port du monastère avec l'intention de me diriger vers les autres monastères et ermitages plus

à l'est. Mais j'ai dû manquer quelque part le sentier pour y aller et je me retrouvais finalement au port. Là il y avait deux jeunes grecs qui attendaient un bateau vers Daphni pour se diriger ensuite vers le monastère d'Esphigmenou. Je me joignais donc à eux profitant de leur connaissance du Mont Athos. A Daphni, il fallait changer de bateau et prendre de nouveau celui qui m'avait amené à Daphni et qui se dirigeait maintenant vers Ouranopolis. On passait donc devant les monastères déjà vus la veille et nous débarquâmes au port du monastère de Zographou. De là, il y avait trois heures de marche, d'un côté à l'autre de la presqu'île pour rejoindre le monastère d'Espigmenou. À mi-chemin se trouve le monastère bulgare de Zographou que nous saluâmes seulement de loin et qui ne reçoit d'ailleurs pas de visiteurs.

Enfin nous arrivâmes bien fatigués au monastère d'Espigmenou où j'envisageais de passer la nuit. Ce monastère se trouve au bord de la mer comme le plupart des monastères de l'Athos. Je pouvais même filmer quelques moines pêchant sur une barque. De ma fenêtre, je filmais même l'higoumène du monastère en conversation avec un jeune novice. À peine l'office du matin terminé, je partais en direction du monastère de Vatopédi. Je n'y restais qu'une demi-heure et continuais ensuite vers le monastère du Pantocrator. Là, je ne m'arrêtais encore que brièvement afin d'arriver avant la nuit au monastère de Stavronikita qu'on voyait de loin. Le skite russe du prophète Elie est également visible depuis le Pantocrator. Mais j'avais le soleil en face et la brume en plus; donc pas question de filmer ou de photographier. Après sept heures de marche, j'arrivais afin à Stravronikita, un monastère petit et pittoresque. Là, il y a aussi un moine français, mais qui n'avait pas de temps pour me recevoir.

Le matin suivant, je me dirigeais vers Karyès, la ville administrative de l'Athos. Une fois arrivé, il me restait encore deux heures avant le départ du bus vers Daphni. J'en profitais pour vénérer le monastère de Koutloumousiou qui se trouve tout près. De retour, je visitais l'église principale de Karyès qui est décorée de fresques du célèbre Emmanuel Panselinos. Dans le sanctuaire se trouve l'icône la plus sacrée du Mont Athos, l'icône de la Mère de Dieu "Axion Estin" que je ne manquais pas de vénérer. Le bus me ramenait enfin à Daphni où je reprenais le bateau pour Ouranopolis.

J'aurais certes bien plus de choses à raconter sur ce bref séjour

à la sainte Montagne et encore bien plus à découvrir, mais peut-être que le Seigneur m'accordera de faire un troisième pèlerinage dans cet endroit unique au monde et qui est la fierté de l'Orthodoxie.

hm. Cassien

MONASTERE D'ESFIGMENOU AU MONT ATHOS

INSTRUCTIONS AUX NOVICES

Les textes qui suivent sont écrits pour nos novices dans notre monastère de moniales à Kératéa. Dans une moindre mesure, ils peuvent être aussi utiles pour d'autres lecteurs. C'est pour cela que je les insère dans ce bulletin et dans les suivants.

NOTRE VRAI BUT

Quand on entre au monastère, on peut le faire pour différentes raisons et motivations plus ou moins louables et parfaites. Mais, par la suite, il faut que je vois plus clair et cherche le vrai but. Sinon, je ressemble au jeune homme qui se marie parce qu'il est tombé éperdument amoureux et n'est poussé vers le mariage que par cette passion. Une fois cette passion passée, il faudra qu'il réalise que le mariage est autre chose qu'une affaire de sentiments.

Ainsi, nous qui avons choisi la vie monastique, nous devons mettre au clair le but que nous poursuivons, sinon nous risquons d'être ballotés de tout côté et d'échouer plus tard ou plus tôt.

La vie monastique n'est pas statique mais dynamique et tend vers quelque chose. Ce quelque chose, nous le recherchons ensemble avec les autres soeurs en nous entraidant mutuellement. Ce quelque chose, c'est finalement quelqu'un : Le Christ et mon but est donc la quête de Dieu. Si je ne cherche que le confort et la sécurité dans le monastère, alors je fais fausse route. Si je ne tends que vers mon perfectionnement, mon épanouissement, je peux aussi bien aller dans un monastère bouddhiste car leur but ne va pas plus loin. Dans ce cas, je risque même de ne chercher que moi-même et Dieu et les autres ne sont que des moyens pour y arriver.

Vivre avec des soeurs n'est pas le but mais le moyen pour y arriver, de même que le mari n'est pas le but mais le compagnon et l'aide sur le chemin vers Dieu. L'ermite a le même but mais il y va tout seul sans aide humaine.

Ce que chaque chrétien doit donc chercher, c'est Dieu, c'est le but final, le vrai but. Il peut y avoir et il y a des étapes sur ce cheminement : recevoir le grand schème par exemple ou une diaconie, arriver à l'impassibilité, etc. , mais s'arrêter là, c'est manquer le terme de notre engagement.

Après avoir compris pourquoi Dieu m'a appelé dans cette voie, je dois tout faire pour que tout y concorde. Si, par contre, je ne sais pas ce que je veux, ce que je cherche, alors je risque de gaspiller ma vie et d'arriver à son terme en manquant le but. Celle qui est dans ce cas ne peut éviter les déceptions car elle poursuit des chimères qui la laissent insatisfaite et elle risque d'abandonner en cours de route. Elle tourne en rond, c'est-à-dire autour de son nombril et ne cherche finalement qu'elle-même. Au lieu de s'ouvrir sur Dieu, sur les autres, elle se replie sur elle-même. Par contre, celle qui cherche Dieu en s'oubliant trouve en Dieu le repos, l'épanouissement, l'amour des autres et de la création entière. Tout lui devient clair et simple et même ce qui semble négatif a un sens pour elle.

hm. Cassien

S'émerveillant du divin, celui-ci devient dès lors désirable. Désiré, il purifie; et purifiant il rend l'homme semblable à Dieu. Et c'est avec ceux qui sont devenus tels qu'Il S'entretient familièrementÉ vois-tu la merveille de l'union ! Dieu S'unit aux dieux."

st. Grégoire le Théologien

LES SAINTES ECRITURES, L'HISTOIRE DU PEUPLE ELU

 

Les saintes Écritures contiennent une histoire, l'histoire du peuple élu par Dieu. Elles racontent aussi des actes inhumains, des guerres, des crimes et des passions. Y sont présentés des personnages d'une moralité négative et des péchés graves.

Pour bien comprendre l'histoire du peuple de l'Ancienne Alliance, il faut prendre en considération le caractère progressif de la révélation de Dieu. Il faut lire les saintes Écritures dans une but pédagogique.

Les Écritures saintes nous relatent l'éducation progressive de Dieu envers ce peuple afin de l'amener vers la perfection chrétienne. Le parcours a été long et les étapes nombreuses. Dans ces écrits est consignée l'histoire de l'humanité avec ses exemples de sainteté et de chutes. L'histoire est sainte car Dieu est le personnage principal, l'auteur principal des événements.

Les hommes autrefois n'avaient qu'une faible conscience morale. Il faut donc voir leurs actions par rapport à cette conscience limitée.

Dans les Écritures sacrées, Dieu est comparé à un potier qui module l'argile et dont l'oeuvre prend peu à peu forme.

La Pédagogie divine dans la Bible respecte la liberté de l'homme créé par Dieu. Nous y admirons la Compassion de Dieu qui vient nous chercher dans notre misère morale afin de nous élever à la sainteté. Nous y voyons aussi la Patience de Dieu, son respect et l'Amour pour sa créature.

Peu à peu, Dieu a révélé à l'homme le chemin, les lois et les exigences pour arriver à la vie éternelle. En lisant les Écritures saintes, on y découvre donc la pédagogie et l'éducation de Dieu envers sa créature - l'homme.

Père Olivian Pop


LE SABBAT POUR L'HOMME

Les paroles du Christ : "Le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat" (Mc 2,27) ne sont pas des paroles purement historiques mais elles nous concernent toujours, car le pharisaïsme qu'elles stigmatisent nous guettent de même.

Tout ce que le Sauveur a institué, à travers I'Église (jeûne, monachisme, icônes, offices liturgiques, etc.) sont des moyens afin de glorifier Dieu et de sauver l'homme. D'ailleurs, la Gloire de Dieu, c'est le salut de l'homme, comme dit un père, si ma mémoire ne me joue pas un mauvais tour. Le but est donc la Gloire de Dieu et le salut de l'homme. Mais si les moyens deviennent un but en eux-mêmes, ils ne coopèrent plus au vrai but, mais deviennent plutôt un obstacle, alors il y a quelque chose qui cloche, et nous voilà atteints de pharisaïsme.

Aussi saints que peuvent être les moyens, dès qu'ils entravent les fidèles dans leur marche vers Dieu, ils deviennent nuisibles. C'est Dieu

Lui-même qui a institué le sabbat à travers Moïse, comme Il a institué le reste. Mais encore une fois, si nous ne nous en servons pas avec discernement mais en faisons un absolu, alors gare à nous car nous ne valons pas mieux que les pharisiens.

Vouloir toujours imposer et même restaurer ce que j'appelle moyen, sous prétexte de pureté dans la foi et de fidélité à la Tradition, et cela sans discernement, sans égard pour la faiblesse de l'homme, peut être appelé "sabbatisme pharisaïque" et n'amène qu'au trouble,

à la discorde et, dans le pire des cas, au schisme. C'est un zèle intempestif qui n'est qu'un signe d'immaturité, d'impatience, pour ne pas dire d'orgueil. Je dis bien restaurer car nous voyons parfois dans la pratique des fidèles des choses qui sont de travers et que nous voudrions redresser. Mais au lieu de redresser le roseau froissé, nous le brisons entièrement.

Vouloir forcer les brebis spirituelles à marcher plus vite que leur force ne leur permet témoigne d'un manque de discernement et de sagesse. Le patriarche Jacob le dit bien : "Pour moi, je cheminerai doucement au pas du troupeau que j'ai devant moi et au pas des enfants". (Gen 33,14)

Le meilleur exemple dans l'histoire de l'Eglise - qui montre la véracité des paroles du Christ : "Le sabbat est fait pour l'homme...", c'est le schisme des vieux-croyants en Russie qui dure depuis quelques siècles, qui a affaibli l'Eglise et égaré une grande partie de ses meilleurs fidèles. Pourtant l'intention du patriarche Nikon était bonne et louable. Il ne voulait que restaurer les anciennes traditions mais sans égard pour les fidèles qui y étaient habitués depuis des générations et n 'avaient ni le niveau spirituel ni la connaissance nécessaire pour une telle réforme forcée.

Même les meilleures intentions - si elles ne sont pas accompagnées de discernement, de patience, de compassion et de charité - sont condamnables et les paroles du Christ : "Le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat" s'y appliquent. L'esprit que nous avons reçu est un esprit de paix et non de discorde, dit l'Apôtre, ce qui confirme ce que nous venons de dire.

Si je ne suis pas animé pour garder la pureté de la foi dans la charité, si la connaissance n'est pas basée sur l'amour, alors s'actualise ce que dit l'apôtre Paul : "Et quand j'aurais... toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi... si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien." (1 Cor 13,3).

Pour terminer ce qui n'est qu'un résumé et demanderait un développement, que ma fainéantise ne permet pas, je cite les paroles de la divine Liturgie qui dit : "Aimons-nous les uns les autres afin que dans la concorde nous confessions : le Père, le Fils et le saint Esprit, Trinité consubstantielle et indivisible".

hm. Cassien

Celui en effet qui ne vit plus selon la chair mais est conduit par l'Esprit de Dieu et est appelé Fils de Dieu, rendu conforme à l'image du Fils de Dieu, est dit spirituel. Et de même que dans l'oeil sain se trouve la capacité de voir, de même dans l'âme purifiée il y a la force opérante de l'Esprit.

st. Basile le Grand (De Spiritu Sancto, XXVI, 61)

VIE DU SAINT NÉO-MARTYR HADJI-GEORGES
Hadji en arabe, hatzi dans la transcription grecque, signifie celui qui a effectué le pèlerinage à la ville sainte de Jérusalem. Il est une pieuse coutume qui subsiste encore dans certaines églises grecques et qui consiste à communier les "hadjis" sous l'appellation de Pèlerin (proskinitaire) ... suivi du prénom de la personne.
(+ 2 octobre 1794)

Georges, le bienheureux néomartyr du Christ naquit de pieux parents dans la ville de Philadelphie. Quand il atteignait l'âge qui convient à une telle chose, il apprit le métier de bourrelier. Il quitta cependant sa région pour s'installer dans la province d'Héliopolis, dans la petite ville de Karatzasos où il ouvrit un atelier et pratiqua son métier. Une nuit tandis qu'il festoyait avec avec ses amis, l'un d'eux quitta le groupe et sortit pour satisfaire un besoin naturel. Comme il était ivre, il tomba d'une grande hauteur et fut tué. Selon la coutume, les autorités du lieu infligèrent une amende à chacun d'eux et les chrétiens ayant dressé une liste de ceux qui étaient présents ce soir-là, chacun devait payer une partie de l'amende. Or le bienheureux Georges protesta et dit :

- Je ne paierai pas une telle amende, car c'est une grande injustice pour quiconque de devoir payer quoi que ce soit quand il est innocent !

Alors, comme il s'obstinait, il devint nécessaire de l'amener devant les autorités. Quand on lui demanda pourquoi il ne voulait pas payer sa part, il répondit courroucé :

- Y a-t-il une loi qui dise que lorsqu'un grec est tué les turcs doivent payer une amende ?

Entendant cela, le juge lui demanda :

- Qui es-tu ?

Georges aveuglé par la colère répondit, hélas, qu'il était musulman.

Entendant cela, ils ne perdirent pas de temps, ils se saisirent de lui et en firent un musulman. Cependant, quelques jours plus tard, Georges retrouva le sens commun et réalisant quel mal il avait fait, il se repentit. En pleurant amèrement, il rechercha le pardon de sa faute. À la première occasion, il s'enfuit aux confins du Mont Athos. Confessant son péché, il resta quelques années sur la Sainte Montagne. Là, il accomplit son épitimie Pénitence pédagogique proposée à celui qui se confesse afin qu'il comprenne sa faute et réintègre la communion des fidèles. et fut chrismé. De plus, il essaya de toutes manières possibles d'effacer le grand péché qu'il avait commis. Mais sa conscience le troublait tandis qu'il se remémorait les paroles du Christ : "... celui qui Me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant Mon Père qui est dans les Cieux." (Mt 10,23).

Il conjectura qu'il n'y avait d'autre moyen d'être absous du crime d'avoir renié le Christ que de Le confesser à nouveau auprès de ceux devant lesquels il L'avait renié. Tandis qu'il méditait ainsi, le désir du martyre s'enflamma dans son coeur. Il fit part de ses pensées à plusieurs pères spirituels qui furent tous en accord avec son désir. Ensuite, il commença à distribuer toutes ses possessions en aumônes aux pères athonites, leur demandant d'intercéder auprès de Dieu pour qu'Il le fortifie et le maintienne ferme dans la foi et supporte avec succès les épreuves du martyre. Alors il partit pour Karatzasos où il avait autrefois renié le Christ, afin de confesser sa foi en Lui.

Quand les turcs virent le martyr, ils le reconnurent immédiatement. Ils le saisirent et l'amenèrent devant le juge en disant haut et fort qu'il avait renié le Christ et qu'il était devenu musulman et qu'à présent il portait des vêtements qui ne témoignaient pas de sa foi musulmane. Les chrétiens et les juifs devaient porter des vêtements distincts de ceux des musulmans. Le martyr du Christ affirma avec hardiesse :

- En vérité je suis Hadji-Georges qui un jour par stupidité s'égara ,renonça à sa foi et accepta la vôtre. Mais j'ai voyagé dans de nombreuses contrées et j'ai compris que votre religion est fausse et c'est pourquoi je suis venu vous la rendre parce que j'ai grandement péché lorsque j'ai quitté ma foi originelle qui est la vraie foi. C'est pourquoi je confesse devant vous que je suis à nouveau chrétien et que mon nom est Georges. Je suis prêt à verser mon sang par amour du Christ . Vous avez entendu ma décision. Faites-donc de moi ce qu'il vous plaira, je ne renierai jamais le Christ.

Quand le juge entendit cela, il essaya de diverses manières de le faire changer d'avais mais le martyr resta adamantin dans sa foi en Christ. Enfin, voyant que les convictions de Georges restaient inchangées, il ordonna qu'on le jette en prison et qu'on le torture de diverses manières jusqu'à ce qu'il se détourne de la foi du Christ.

Quand ses serviteurs reçurent cette permission du juge, ils se jetèrent sur le saint comme des bêtes sauvages. Alors il fut mis à l'isolement en cellule pendant huit jours, ils le torturèrent de diverses manières. Ils étirèrent tellement ses jambes sur le chevalet de torture que ses membres furent presque réduits en charpie. Ils mirent aussi un chaudron rougi au feu sur la tête et lui en firent un chapeau. Ils enroulèrent une corde et la firent tourner autour de sa tête avec un bâton comme pour l'y visser. Sa tête fut si comprimée que ses yeux sortirent de leur orbite. Mais l'intrépide soldat du Christ, bien qu'il fût au bord du trépas à cause de la multitude des tourments qu'ils lui infligeaient, criait:

- Quoi que vous me fassiez, je ne renierai jamais ma foi. Je suis né chrétien et je mourrai chrétien.

Ainsi, voyant qu'ils étaient incapables d'amener Georges à penser comme eux, ils en informèrent le juge, lequel décida de le faire exécuter. Les bourreaux saisirent Georges et l'amenèrent au lieu du supplice et lui coupèrent le chef le 2 octobre 1794. Ainsi le bienheureux reçut la couronne du martyre des mains du Christ, notre Dieu à qui reviennent toute gloire, honneur et adoration avec le Père et le très saint et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles, amen !


"NEW AGE"

traduit du grec

BIENVENUS DANS LE MONDE PRIS AU FILET

Le mouvement "New Age" est un réseau mondial contenant des milliers d'organismes qui coopèrent pour imposer un système économique mondial, une religion mondiale et un gouvernement mondial. Le "New Age" promet que sous sa domination, il existera un siècle d'or inégalable, rempli d'amour, de paix, de sagesse, mais à condition que tous les "renégats" qui n'accepteraient pas ses dogmes et ses programmes disparaissent, afin que ses fidèles puissent en jouir sans obstacle. Le nombre de ces "renégats" est estimé à 2,5 milliards de personnes, soit 1/3 de la population de la terre.

D'un point de vue spirituel ou métaphysique, le "New Age" se considère inévitable et imposé par des facteurs astrologiques : tous les 2000 ans environ, I'équinoxe vernal passe en sens inverse dans une constellation où elle reste pour les 2000 années suivantes. Maintenant, il passera du Poisson au Verseau - d'après certains, il y est déjà passé en 1962, ou en 1974. Comme les Babyloniens et autres peuples anciens considéraient comme des dieux les constellations et les planètes en leur donnant arbitrairement différents caractères et en croyant qu'ils pouvaient connaître l'avenir d'après leur mouvement, de même le "New Age" a une approche arbitraire anti-scientifique et essentiellement religieuse. Elle attribue donc l'apparition du Christ et la prédominance de son enseignement à l'ère du Poisson, et pour les 2000 ans suivants, elle prêche la venue d'un maître plus grand que le Christ (!) et une nouvelle religion, plus parfaite, appropriée à l' "Ère du Verseau."

 

DOGMES ET PROJETS DU "NEW AGE", MÉTHODES DE LEUR PROGRESSION

Selon le "New Age", le mal est simplement une autre forme du bien, et les deux ont la même valeur; tout homme peut devenir dieu en suivant des techniques précises. Un de ces hommes-là se trouve êtreÉ Jésus Christ, qui est décrit comme un "maître savant" semblable à Zoroastre, Lao Tsé, Krishna, Bouddha etc... De plus, il est supposé que tous les "maîtres" enseignent la même chose et que le christianisme paraît différent simplement parce que l'Église a déformé la vérité. À l'encontre de l'enseignement chrétien - qui dit que Dieu est l'union de Trois Personnes, qui créa librement le monde avec sa propre Énergie, et qui a une substance différente de celle de ses créatures - le "New Age" prétend que Dieu et le monde sont la même chose, la même substance, avec la seule différence que Dieu est une "énergie non manifestée" alors que le monde est une énergie "manifestée". Comme ni Dieu ni l'homme ne sont considérés comme des personnes mais comme une masse, leur relation d'amour est aboli. Le Dieu parfait est présenté comme forcé par des lois mystérieuses (Karma) de passer par les étapes de l'évolution, que subit aussi le monde naturel : devenir successivement un minéral, une plante, un animal, un homme, puis un surhomme ou homme-dieu, et enfin se dissoudre comme une goutte d'eau dans "I'océan de l'énergie" (suicide métaphysique), et aprèsÉ on recommence à zéro. Jusqu'à un certain point, cela ressemble à la théorie soi-disant scientifique de l'évolution des espèces qui, depuis des années, essaie de nous persuader - par des découvertes défectueuses et mensongères et de faibles arguments - que toutes les formes de vie proviennent d'organismes unicellulaires et que l'homme descend de l'anthropoïde ! Il est supposé que "homme, la prétendue partie de Dieu, doit vivre plusieurs vies en jouant différents rôles (homme, femme, sacrificateur, victime etcÉ) afin d'apprendre "toutes ses leçons", obtenir des forces divines et arriver finalement à É arrêter d'exister. Alors que ces descriptions ne conviennent pas à Dieu qui est hors de toute évolution en tant que seul Représentant de la perfection, et hors de toute contrainte en tant que Personnification de la liberté totale - beaucoup de gens "gobent" cette fable empruntée aux religions orientales, soit parce qu'ils ignorent soit parce qu'ils se détournent de la vie chrétienne, flattés par l'idée de devenir dieu avec les techniques du "New Age". Ces techniques sont le yoga, la méditation, le "channelling", le spiritisme, le retour à des soi-disant vies précédentes, la magie, I'astrologie, les méthodes de divination (tarot, boule de cristal etc...), I'utilisation de différentes drogues, une nourriture diététique particulière (végétarisme et autres...), les arts martiaux, des prétendues méthodes de "manipulation de l'énergie", qui vous rendent soi-disant clairvoyant ou guérisseur. Avec des méthodes de ce genre, l'homme donnerait de l'énergie à la "partie cachée du cerveau" et il entrerait en contact avec des "guides spirituels" invisibles qui lui donneraient des indications pour la "suite de l'évolution". Ces "guides", qui pour certains sont des anges, pour d'autres des esprits des morts, pour d'autres des extra-terrestres, ne sont en fait que des démons, bien connus des chrétiens. Ces démons jouent différents rôles, selon la disposition de chacun.

Dans le cadre du "New Age", fleurissent différentes croyances : le luciférisme (le diable, ayant subi une injustice, est en fait dieu, bienfaiteur de l'humanité), le satanisme (Satan est mauvais et c'est ainsi que nous voulons être aussi, nous ses adeptes), I'ovniologie (des extra-terrestres hyper-évolués interviendront pour nous sauver de la catastrophe. Cette croyance fait aussi progresser le gouvernement mondial qui représentera la "race des terrestres", face à la... "race des extra-terrestres"). On cultive un syncrétisme, où soi-disant toutes les religions disent la même chose, d'où il s'ensuit que la Mère de Dieu est considérée comme... la variante chrétienne d'Isis, et le Christ celle d'Osiris ou de Bacchus (!). On voit aussi progresser le néopaganisme et la néo-idolâtrie, c'est-à-dire la réapparition des anciennes religions païennes. Des néofascistes en Allemagne adorent à nouveau Thor et Wotan, comme Hitler, alors qu'en Grèce nous voyons réapparaître d'anciennes fêtes, des mariages selon la coutume antique, la ville que voulut construire Pissanos (neveu de l'hypnotiseur-occultiste bien connu) sur I'Olympe, des journaux, des revues et autres absurdités, tous introduits de l'étranger et soutenus par les milieux maçonniques. Le dénominateur commun de toutes les croyances du "New Age" est l'inimitié contre le vrai christianisme et sa grossière contrefaçon : des mouvements ovniologiques (Mac Nounan) déclarent que les chrétiens doivent être exterminés afin que soit rétablie... la fraternité universelle; les néo-idolâtres protestent contre l'extermination des idolâtres et la destruction des temples par les chrétiens il y a plusieurs siècles - en passant sous silence le fait que les idolâtres exterminèrent des millions de chrétiens dans les amphithéâtres, histoire de s'amuser. D'autres accusent l'Orthodoxie d'avoir commis... I'Inquisition des papistes au moyen-âge (!) et ainsi de suite. Parallèlement, I'oecuménisme veut unir l'Église orthodoxe aux diverses confessions "chrétiennes", avec, comme étape suivante, la réunion de toutes les religions du monde en un mélange inconstant qui enterrera la vérité. Tous les dogmes et toutes les pratiques du "New Age" proviennent des religions orientales (hindouisme et bouddhisme) et de la tradition des pratiques magiques de l'Orient comme de l'Occident, avec l'addition d'une sauce pseudo-scientifique d'énergie, d'extraterrestres, d'ordinateurs électroniques (Internet) etc... Comme guides des meneurs du "New Age", se présentent divers esprits (démons): Alice Bailey avait le "maître tibétain" Tzol Koul, l'actrice Shirley Mac Lane une extra-terrestre, et ainsi de suite. David Splunger déclare que l'appel au "New Age" vient deÉ Lucifer, qui "nous apporte l'accomplissement et est la même force que le Christ" (!). Le "messie" attendu du "New Age" est appelé par B. Krem "Maitreya" - nom qu'aura, selon les écritures bouddhistes, la future incarnation de Bouddha - et Alice Bailey dit que le maître de Maitreya est le grand maître Sanat (comme "Satan"). Mais pour les chrétiens, la venue de l'Antéchrist possédé par Satan est déjà connue, par l'Apocalypse de saint Jean.

Le "New Age" encourage entre autres l'avortement, la fécondation artificielle et la limitation forcée des naissances. Dans le secteur militaire, elle encourage une mobilisation mondiale, même si elle parle de paix; c'est pourquoi l'Alliance Nord-Atlantique est maintenue malgré le fait que le Pacte de Varsovie ne subsiste plus. Dans le secteur économique, on prévoit une crise mondiale préméditée - dont, selon Churchill, on avait fait un essai en 1929 -, l'union de toutes les banques en une banque mondiale, un impôt mondial, une monnaie mondiale, la gestion de toutes les matières premières et des ressources naturelles par un Bureau de Direction mondial, et le remplacement de l'argent liquide par une carte, qui à son tour sera remplacée par une marque sur le front ou la main droite. L'économiste hindouiste Rabi Batra, qui attribue sa "sagesse" économique à ses relations avec des "êtres spirituels" lors des méditations, écrit : "nous entrons dans le siècle des combattants où l'armée, guidée par un roi, un empereur ou un président, dictateur, contrôlera le gouvernement et la société". Les pouvoirs politiques se rassemblent sous la forme d'un gouvernement absolu, les hommes sont soumis plus que jamais. Il est question d'un terrible chaos économique qui conduira à une révision complète de notre structure économique et sociale.

Dans le secteur administratif, on projette la suppression des frontières et le contrôle étouffant de la population de toute la terre avec des moyens électroniques et des satellites, en commençant par l'Europe Unie et le pacte Shengen - de telles mesures ne «pouvant être imposées à l'échelle mondiale si elles ne sont pas d'abord expérimentées localement». Parallèlement, sur toute la planète, sont provoqués des conflits si bien que, comme Thomas Erensheller, directeur de l'Association Mondiale des Fédéralistes, le dit dans son livre "L'homme ensoleillé" - " fatigués de la guerre, les hommes du monde entier se soulèveront et exigeront leurs droits pour une paix et une liberté universelles. Un gouvernement mondial aura la forceÉ de protéger chaque pays des hostilités et d'effacer la menace d'un anéantissement nucléaire qui est suspendue au-dessus de nos têtes. Nous réussirons cela en créant des groupes nationaux locaux". Ainsi, avec la création d'antagonismes imaginaires (OTAN - Pacte de Varsovie), avec de continuelles petites guerres et des mouvements autonomistes qui apparaissent sans cesse - mystérieusement ravitaillés en armes et en argent - et avec la menace d'un holocauste nucléaire, le "New Age" tend à s'imposer par la terreur : "Unissez-vous en vous soumettant à nous pour être sauvés". En même temps, les états qui sont forcés à participer à la course aux armements, provoquent l'indignation de leurs peuples qui se lamentent sur les impôts et remplissent les poches des cercles du "New Age", alors qu'il existe toujours un pays voisin qui menace tous ceux qui vont contre ses projetsÉ Pour ce qui est du soi-disant "holocauste nucléaire", durant toutes les années que l'on nous menaçait avec cela, les écoles militaires du monde entier formaient leurs élèves pour une guerre conventionnelle.

Les cercles qui investissent dans le "New Age", investissaient autrefois dans le communisme et le nazisme. Mais ils constatèrent que pour obtenir un pouvoir mondial, il faut essayer d'attirer le plus grand nombre. C'est pourquoi leurs agents agissent à tous les niveaux et par tous les moyens, si bien que, soit nous acceptons volontairement le Nouvel Ordre des choses, soit nous nous soumettons comme des animaux.

Dans l"'industrie" musicale, qui a en vue le contrôle des jeunes, les tendances appartiennent à deux catégories fondamentales, déguisées sous la variété (Rock, psychédélisme, Heavy Metal, Soul, Rave, etc...) . La première tendance a un caractère sensuel (sexe, ivresse, autos, spectacles fantastiques, bien-être en général, jusqu'au romantisme à l'eau de rose). L'autre tendance est plus altruiste, parle d'échanges sociaux (amour libre, révolte pacifique ou violente contre l'ordre établi), d'astrologie, de magie, de satanisme, de bouddhisme, de différents dieux antiques ("Great god Pan is alive!") et les thèmes bien connus sur l'unification du monde, la fraternité des hommes, I"'Ère du Verseau", le paradis terrestre... Il existe aussi des chansons qui poussent les gens à se soumettre à la "musique" comme des êtres irréfléchis, et nombre d'entre elles contiennent des messages subliminaux - sur le sexe, la drogue, la violence, le satanisme etc... que l'auditeur confiant reçoit sans s'en rendre compte.

Les moyens d' information de masse effectuent un continuel lavage de cerveau au moyen des films de violence, où le mal triomphe et où le "bien" applique la thèse "la fin justifie les moyens", avec des thrillers qui font régner la terreur en présentant des êtres fantastiques (loup-garou, vampires, etc...), des spectacles de magie avec des épisodes et des programmes qui diffusent le pouvoir, la corruption et la volupté comme des valeurs très élevées. Règnent aussi les thèmes des extra-terrestres, l'idée du surhomme (Tarzan, Héraclès, Zina); le syncrétisme du "New Age" (Héraclès, Zina), les sous-entendus homosexuels (Zina), et bien sûr du sexe en abondanceÉ Aux bulletins d'informations, on voit une exploitation sauvage de la douleur humaine qui, au "Reality Show", va jusqu'à l'avilissement, pendant que les publicités utilisent des moyens illégaux et des messages subliminaux. Toutes les heures de la journée, des magiciens, des astrologues, des prestidigitateurs et autres font des manoeuvres et des prédictions, nous offrant de résoudre tous nos problèmes, même par téléphone. L'information objective sur des événements nationaux ou mondiaux est presque inexistante. Le message central de tout cet effort est : "Dieu n'existe pas", ou bien : "Dieu nous laisse sans protection dans un monde terrible et dangereux". Soit le spectateur est poussé vers la recherche d'un "deus ex machina" qui le sauverait de tout ce mal, soit il devient complètement insensible, tandis que le "New Age" prépare la venue du "messie".

Dans le domaine des imprimés, deux tendances fondamentales dominent. La première incite à la consommation, à l'excès des plaisirs, et pousse à considérer les hommes, nos semblables, comme des objets de plaisir, et va même jusqu'à attaquer le Christ. La deuxième se présente comme une "aspiration à autre chose", mais en fait, elle cherche des dupes : elle accuse la consommation, en proposant l'occultisme, le yoga, la magie, les soi-disant extra-terrestres, les "chercheurs" et toutes sortes de charlatans dans le domaine de l'occultisme. Les "patrons" de la recherche ne veulent pas toujours paraître; ainsi, l'éditeur du "Trito Mati", Stamos Stinis, fait la publicité dans sa revue de ses séminaires sur l'occultisme, alors que le franc-maçon Aktoudoïannakis qui édite les "Recherches", se cache derrière l' "Association des Travailleurs de la Banque de Macédoine-Thrace". Certains pionniers du "New Age" se dissimulent derrière des éditions invraisemblables (l'organisme du gourou Silo derrière la revue publicitaire "Ta Patissiotika"), alors que des articles avec l'esprit du "New Age" sont publiés partout (yoga, cartomancie, numérologie, prédictions astrologiquesÉ).

La projection de l'idée du surhomme se fait à travers l'athlétisme (les. . . dieux des journaux athlétiques), alors que des messages du "New Age" passent dans les dits Jeux Olympiques qui sont contrôlés par des personnes haut-placées hors-la-loi et des occultistes. Les sports comme le football ou le basket sont utilisés pour la conversion du monde en une

masse facile à manipuler qui ne demandera que du pain et du jeu.

Dans ce chaos, les organismes du "New Age" travaillent intensivement par des moyens souvent trompeurs et invraisemblables. Ainsi la "Vie harmonieuse" proposa au Ministre de l'ordre public d'enseigner le yoga gratuitement aux prisonniers (victimes propices !), alors que l'ex-K.E.F.E., dans une prétendue "visite philanthropique" au PIPKA, offrit des livres de l'organisme etÉ un portrait du "Messie Hubbard", en le présentant comme philanthrope et philosophe ! Des branches du même organisme (U-MAN Hellas...) et d'autres occultistes font du commerce avec des séminaires de connaissance positive, de projet créatif etcÉ dans les entreprises, soi-disant en vue de l'augmentation du gain, mais en fait ce sont les occultistes qui en bénéficient; les entreprises qui firent confiance à la "technologie" scientologie firent failliteÉ

Pour ce qui est du domaine de l'éducation, un des livres du Primaire contient une méthode simple de méditation, alors qu'à l'Université de Crète, I'ex-professeur Asimakis faisait exercer ses élèves à la méditation transcendantale du gourou Macharisi ! Dans la même Université, le professeur de psychologie I. Nestoros fit venir l'occultiste Adamenko pour enseigner la parapsychologie. Adamenko abandonna la chaire après la réaction des autres professeurs - et après avoir enseigné quelques annéesÉ Nombre de livres de langues étrangères contiennent des histoires d'extra-terrestres; dans un livre de français, se trouve un tableau de Goya

représentant des sorcières qui se prosternent devant le diable et avec cette question : "Quelle est votre opinion sur le diable ?" En Grèce aussi, on essaie d'ouvrir des écoles Waldorff, que fonda l'organisme païen-magicien allemand "Sagesse Humaine", afin de faire progresser ses dogmes monstrueux. De même, les écoles militaires, sous prétexte d'éducation athlétique, falsifient la pensée orthodoxe avec des points de vue anti-chrétiens et elles inculquent souvent aux élèves des dogmes occultistes (énergie "Tsi", etc.). Le rôle des compagnies multinationales dans les efforts pour soumettre l'humanité est déterminant, puisque, comme elles contrôlent le marché mondial, c'est déjà un gouvernement mondial non spécifié. Pour ce qui est de la nature de ces maîtres de l'argent, la "BAYER" fit mettre l'héroïne sur le marché commeÉ antidote contre la morphinomanie (!); L' "Union Carbaid" est responsable de la mort d'une foule d'habitants de l'Inde, ayant causé la fuite de substances toxiques. La "LEVER" fait la publicité de la connaissance positive dans de petits livrets qu'elle envoie aux ménagères, alors que le directeur de la "Procter and Gamble" déclara officiellement, dans une émission de Phil Donachue aux États-Unis, que sa Compagnie financeÉ I'Église de Satan !

QUI FAIT JOUER LES MARIONNETTES ?

Ceux qui se considèrent comme meneurs du "New Age" confessent que celle-ci est une affaire qui pendant très longtemps se préparait dans les coulisses, et que son chef suprême est Lucifer. Cependant, ils ne nous disent pas que son maestro terrestre est principalement le sionisme - peut-être même beaucoup d'entre eux l'ignorent-ils. Le sionisme est un groupe inhumain, anti-Dieu et raciste qui depuis des siècles égare les Juifs et tout le reste du monde avec pour but la domination mondiale.

Pendant la déportation des Hébreux à Babylone et autour de 586, certains Juifs se mêlèrent aux Chaldéens et furent initiés par eux à l'astrologie, au spiritisme et à la magie. De là découle la magie Cabale, le livre du Talmud et la secte des pharisiens, qui retourna à Jérusalem en 583 avec les autres Juifs. Peu à peu, les pharisiens, qui s'imaginaient que Dieu régnerait dans le monde entier à travers un envoyé divin (Messie) qui soumettrait les autres peuples par le glaive, obtinrent le contrôle des tribunaux et du grand sanhédrin qu'Esdras fonda en 457. Ce sont eux qui procédèrent à la Crucifixion de Jésus Christ, qui n'était pas comme ils le voulaient. En 70 ap. J.-C., avec la prise de Jérusalem par Tite, le sanhédrin fut transféré à Yamna, et le rabbin Johanan persuada tous les Juifs que le sanhédrin était une puissance religieuse et administrative représentant toute la nation; ainsi les pharisiens assumèrent essentiellement l'administration du peuple juif. Plus tard, le sanhédrin fut successivement transféré en Tibériade, à Babylone, à Constantinople (1680) et à Thessalonique (1880). Après la prise de Thessalonique par les Grecs, il est transféré en Grande-Bretagne, aux États-Unis et finalement en Israël (1970).

Le sionisme fut depuis toujours ennemi de l'hellénisme, le considérant comme un obstacle pour la domination mondiale, et cette inimitié augmenta avec la conversion des Grecs à la foi chrétienne. Le sionisme est considéré comme créateur et promoteur du gnosticisme (Simon le Magicien), de l'arianisme -- et autres sectes et hérésies par lesquelles il entreprit de falsifier le christianisme - de l'Islam, qu'il utilisa pour détruire Byzance, et d'une multitude d'hérésies islamiques comme les fatimides et les assassines qui enseignèrent les naïtes; aussi de la Rose-Croix, de la franc-maçonnerie, des martinistes, des illuminés de Bavière, de la Société de Théosophie, de diverses théories économiques et sociales (marxisme, anarchisme et autres). Avec la Révolution française et sa devise maçonnique "Liberté - Égalité - Fraternité" que les sionistes eux-mêmes bafouent dans leurs "Protocoles", ils renversèrent l'aristocratie traditionnelle afin que le pouvoir tombât dans les mains des "maîtres de l'argent", c'est-à-dire dans les leurs.

En Russie, après avoir d'abord réussi une complète "corrosion" de la cour par Raspoutine le pseudo-moine théosophe qui accusait la Tsarine, ils s'emparèrent du pouvoir au moyen des membres du parti communiste, qui s' imaginaient qu'ils se révoltaient pourÉ le bien du peuple. Le sionisme soutint la plupart des mouvements de libération nationale, en prenant soin ensuite d'avoir la mainmise sur les peuples soi-disant libérés, avec des partis politiques et des hommes d'État, des services secrets, des créances, des loges maçonniques et autres machinations, tout cela bien préparé à l'avance. Ceux qui servent essentiellement les plans du sionisme sont l'Angleterre - chaire de la loge maçonnique "Mother Lodge" - et ensuite les États-Unis, qui se trouvent être aussi le soutien fondamental de l'état d'lsraël. Le sionisme par ses agents soulève des groupes anarchistes et fascistes, si bien que le simple peuple vit sous la terreur et demande plus d'autorité, plus de répression. On voit aussi progresser des régimes militaires. Mais le parlementarisme - qui n'a rien à voir avec la démocratie des anciens grecs, l'assemblée nationale révolutionnaire de 1821 et les processus synodaux démocratiques de l'Église orthodoxe - réussit à imposer les lois les plus déraisonnables (Shengen), à noyer les réactions et à frauder avec plus de succès qu'une dictature, alors que le monde est satisfait de l'illusion des votes libres et ne se révolte pas.

Le sionisme agit par la fraude. Ainsi, à partir de l'Union Européenne d'Acier, il créa la CEE, et ensuite l'Europe Unie, dont personne ne connaît l'aboutissement. Enfin, plus tragique encore est la fourberie dont fut victime le peuple juif par le sionisme : les chefs même du sionisme (Théodore Herzl et autres) organisèrent avec Hitler les persécutions de leurs compatriotes, en sorte qu'ils les firent partisans du retour en Palestine et qu'ils exigèrent un état qui leur appartienne, à cause de leurs persécutions - qui n'eurent jamais pour victimes les riches sionistesÉ Selon les "Protocoles des Sages de Sion", ce genre de sacrifice "pour le bien de l'ensemble", est minime, alors qu'un Juif sacrifié vaut des hécatombes de Chrétiens aux "yeux de Dieu"É

Le sionisme n'est pas naïf au point de montrer son vrai visage. Depuis des siècles, il opère par des agents, qui eux aussi portent un masque, cachant leurs plans aux yeux de leurs subordonnés. Ils se servent de l'indo-bouddhisme car la fatalité de ces religions (Karma etc.) forme des esclaves accomplis, comme le montre le cas de l'Inde. L'lindo-bouddhisme ressemble de façon impressionnante aux traditions ésotériques d'Europe et à la Cabale juive, non parce qu'il s'agit de la Vérité comme ils essaient de nous le faire croire, mais parce que leur maître commun est Lucifer. Un autre fait impressionnant est que les organismes hindouistes et autres du "New Age" - qui réussissent l'abêtissement des "Goïm" (= "animaux", mot qui désigne tous les peuples sauf les Juifs selon le Talmud) pour le compte du sionisme - préparent leurs adeptes à une guerre de religion et éditent des livres où on décrit le gouvernement du monde basé sur les castes de l'hindouisme (Krishna) et les modèles totalitaires du type fasciste ("Nouvelle Acropole" et autresÉ). Le sionisme s'est aussi introduit dans "I'Église" papiste et contrôle désormais des organismes criminels comme la Mafia et, au moyen de ceux-ci et des services secrets, le commerce de drogue, le terrorisme et d'autres agissements illégaux.

Mais cela n'a aucun sens de dénoncer les promoteurs si l'on ne prend pas soin soi-même de changer sa vie, de sorte qu'elle cesse d'être un consentement à cette situation. Vivons donc la paix du Christ et la prière continuelle, nous les chrétiens, et donnons à notre prochain l'amour qui fait tellement défaut de nos jours. Sachons ce qu'est la foi orthodoxe, afin de ne pas tomber dans les égarements du "New Age", et de pouvoir guider ceux qui y sont tombés; soutenons tout effort d'information sur ces sujets; ne cédons pas à la consommation, à l'adoration de la chair, à l'abêtissement par la télévision, à l'indifférence du quotidien. C'est seulement alors que nous aurons du succès contre des plans si ténébreux et inhumains.


UN LIVRE UNIQUE : LES SAINTES ECRITURES

Pour la transmission des doctrines de la Révélation de Dieu, l'Église a un livre unique : les Saintes Écritures.

Les Saintes Écritures sont une vraie bibliothèque qui englobe les 39 livres nous racontant l'histoire du peuple élu avant le Christ. La période qui précède et qui prépare la venue du Christ s'appelle l'Ancien Testament.

Les Saintes Écritures contiennent aussi 27 livres qui nous racontent la Vie et les paroles du Christ, les origines de l'Église et les épîtres des apôtres destinées aux premières communautés chrétiennes.

La période qui commence avec la Naissance du Christ s'appelle le Nouveau Testament.

Les Saintes Écritures sont un recueil de livres où sont consignés les actes de l'histoire du peuple de Dieu ainsi que les interventions successives de Dieu. C'est une histoire unique qui se déroule sous nos yeux, commençant par les origines du monde et de l'homme et finissant avec les derniers temps.

Depuis la Création et jusqu'à l'Apocalypse, les Saintes Écritures mettent à notre disposition les archives du peuple élu.

Pendant l'histoire, les Saintes Écritures nous présentent l'histoire de l'action de Dieu dans le monde, ses Approches, ses Appels, ses Compassions.

Les saintes Écritures nous découvrent la merveilleuse histoire d'amour de Dieu pour les hommes.

Les Saintes Écritures ont un caractère saint et sacré parce qu'elles sont d'origine divine. Elles sont à la fois une oeuvre humaine et une oeuvre divine.

Le saint apôtre Paul dit : "Les Saintes Écritures sont inspirées par Dieu" (2Tm 3,16) et le saint apôtre Pierre dit : "Les hommes ont parlé comme Dieu sous l'influence du saint Esprit" (2 Pi 1,21).

Les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament sont considérés comme sacrés.

Dieu est le principal Auteur des saintes Écritures. Les hommes sont des auteurs instruments. Les Saintes Écritures sont la parole de Dieu communiquée par l'intermédiaire d'un langage humain.

Les Saintes Écritures sont inspirées par le saint Esprit et pour cela, elles ont un ascendant divin.

Pour réaliser sa Mission divine, le Christ avait l'habitude de faire appel aux Saintes Écritures.

Pour instruire ses disciples et pour consolider sa doctrine, Dieu emprunte les arguments des saintes Écritures.

Les Saintes Écritures viennent de loin. Elles sont venues au monde en Palestine et dans les pays limitrophes. Leurs récits, les poèmes et les prières sont marqués par une civilisation et une histoire.

Pour comprendre les Saintes Écritures, il est nécessaire de situer ses personnages dans leur atmosphère historique.

Les Saintes Écritures contiennent, dans leur substance, les traits d'un riche patrimoine.

Les Saintes Écritures sont les livres de l'histoire sainte. Elles racontent la vérité essentielle de la Révélation de Dieu dans un langage simple et métaphorique. L'histoire biblique a une préoccupation religieuse et morale. Les Saintes Écritures ne sont pas un document scientifique, mais un livre religieux.

Il faut distinguer dans les Saintes Écritures la Doctrine divine, la vérité historique et l'expression humaine.

L'Église possède les clefs de cette lecture, elle nous conduit à la compréhension de ce texte sacré et nous protège des fausses interprétations.

C'est avec l'aide de l'Église que nous découvrirons le Christ dans les Saintes Écritures.

père Olivian Bindiu

Grâce à l'action bienheureuse du saint Esprit dans l'homme, un silence inhabituel commence à régner en lui; il meurt au monde, à ses jouissances vaines et pécheresses, et cesse d'être à son service. Le chrétien se réconcilie avec tout et avec tous au moyen d'un étrange raisonnement spirituel, humble et en même temps élevé, inconnu et inaccessible à l'homme charnel et psychique. Il se met à ressentir une compassion pour toute l'humanité et pour chaque homme en particulier. Puis la compassion se mue en amour. Ensuite, quand il prie, son attention se renforce; les paroles de la prière commencent à produire une impression forte et inhabituelle sur son âme, à l'émouvoir profondément. Enfin, peu à peu, le coeur et l'âme tout entière entrent en union avec l'intellect, et, à la suite de l'âme, le corps lui-même se trouve entraîné.

évêque Ignace Briantchaninov (Approches de la prière de Jésus)

SAINTE XÉNIE DE SAINT PETERSBOURG
La notion de la folie pour Dieu

Le Chrysostome Serbe, Nicolas d'Okhrid et de Zica note dans son livre le Prologue d'Okhrid (traduction française en cours) ceci : "Que répondre à ceux qui disent : le Christ, le Thaumaturge comment se fait-il qu'II ne peut pas tenir dans notre logique ? Répondez tout simplement : tenez-vous dans la Sienne, car dans sa Logique se trouve l'éternité et il y a de la place pour vous aussi. Le Christ est notre Logos et notre Logique. Les saints, et en particulier les saints fous-pour-le Christ, ont compris que Dieu seul peut nous aider à vivre pleinement notre logique et atteindre la vie éternelle. Il est évident que la folie pour Dieu dérange certains. En effet, depuis toujours la société s'est créé des images, des stéréotypes, ce qui est "convenable" et ce qui ne l'est pas. Malheur à tous ceux qui sont différents de ces clichés, l'intéressé est tout de suite classé "anormal". En effet la société revendique le droit à la "normalité".

Les saints fous-pour-le-Christ

Il existe donc dans l'Église, en particulier dans l'Église russe, des saints fous-pour-le-Christ. Le plus connu fut saint Basile le Bienheureux, le seul personnage à qui son célèbre contemporain le tsar Ivan le Redoutable (en Occident Ivan le Terrible) avait du respect. Saint Basile le Bienheureux avait l'audace de reprocher au tsar sa cruauté et il appela le tsar par son petit nom bien familier Ivanouchka.

Sainte Xénie de Saint Petersbourg est l'unique sainte folle-pour-le-Christ. N. Ilyitcheva dans son article "St. Xénia of St. Petersburg, Fool-in-Christ", note que la folie pour Dieu est l'ascèse la plus difficile parce que cela comporte un renoncement total à soi-même et un courage énorme peu compatible avec la faiblesse de la femme.

La servante de Dieu, la bienheureuse Xénie

C'est le titre d'un petit livre "made in China" édité à Shanghaï en 1948 par le monastère de Notre-Dame-de-Vladimir qui justement à ce moment-là se trouva à Shanghaï. Dans ce petit livre sur sainte Xénie il est écrit que la mémoire populaire n'a pas retenu qui était sainte Xénie, son origine, qui étaient ses parents, où elle reçut son éducation. Xénie était sans doute née dans l'aristocratie puisqu'elle fut l'épouse d'André Théodorovitch Petrov qui était colonel et qui servait dans la chorale impériale. La mémoire populaire ne connaît pas Xénie comme une épouse quelconque qui vivait selon ses habitudes avec ses intérêts humains. La mémoire populaire n'a pas retenu non plus Xénie Grigorievna comme future épouse d'un médecin-colonel. La mémoire populaire a seulement retenu Xénie Grigorievna comme épouse du Christ, comme folle-pour-le-Christ, comme ascète et comme bienheureuse. Xénie Grigorievna avait 26 ans lors de la mort subite de son époux bien-aimé. Elle n'avait pas d'enfant. La mort de son époux c'est la naissance spirituelle de Xénie. En effet, Xénie proclame à tous qu'André Théodorovitch n'est pas mort mais bien elle, la chère Xénie. Dorénavant, elle s'appelle André Théodorovitch. Dorénavant elle porte les vêtements de son époux défunt : un jupe verte et une veste rouge ou l'inverse et un foulard déchiré sur la tête. Xénie s'est libérée des affaires de ce monde : elle donne sa maison à une amie et ses biens aux pauvres. Sa famille était convaincue que Xénie avait perdu la raison et appelle un médecin afin de mettre Xénie sous tutelle. Le médecin déclara que Xénie était la personne la plus saine de Saint-Pétersbourg. Xénie dorénavant n'a plus de domicile, plus d'endroit où reposer sa tête. Elle passe la plus grande partie de la journée près de l'église paroissiale de l'apôtre saint Matthieu ou à cette époque-là se trouva une maisonnette en bois pour les gens d'une situation modeste. Xénie passait les nuits dans les champs près de Saint-Petersbourg. Là elle priait pour le monde entier en se prosternant vers les quatre points cardinaux. Xénie portait en elle le Christ souffrant. Elle avait une très grande patience et une immense douceur. Elle avait acquis le don de la clairvoyance et son langage était celui des paraboles. Un jour elle entra brusquement chez son amie et lui criait : "Alors tu es assise ici avec tes raccommodages et tu ignores donc que tu as eu un fils ? Dépêche-toi vers le cimetière." Son amie savait que Xénie ne raconta jamais n'importe quoi, se dépêcha donc vers le cimetière ou un accident venait d'avoir lieu : une femme enceinte venait d'être tuée par un taxi mais son fils nouveau-né était en vie. Elle prit l'enfant chez elle et l'éleva.

Quant aux chauffeurs de taxi de Saint-Pétersbourg, ils savaient que s'ils avaient l'honneur de conduire Xénie, ne fut-ce que quelques mètres, leurs recettes de la journée était assurée. Un jour, Xénie courait à travers Saint-Pétersbourg et cria : "Que tout le monde se dépêche pour préparer des crêpes, beaucoup de crêpes." En effet l'impératrice Élisabeth devait mourir dans les heures qui suivaient ce message : le 25 décembre 1761. Lors de la construction de la nouvelle église en pierre sur le cimetière de Smolensk, les ouvriers découvrirent le travail colossal de leur collègue inconnu et travailleur nocturne. Il s'agissait de transporter des pierres jusqu'au chantier. Un soir, ils se décidèrent de rester afin de rencontrer leur collègue inconnu. Leur étonnement fut grand en voyant Xénie transporter ces grandes pierres au chantier. Le miracle le plus grand pendant ces longues décennies de pouvoir athée est sans doute celui que les reliques de sainte Xénie sont restées sans profanation dans le tombeau au cimetière de Smolensk. Une chapelle a été construite pour abriter son tombeau.

Sainte Xénie dans les textes de l'Église

 

Le seul synaxaire non-russe qui mentionne sainte Xénie par une notice biographique, est dans le Pravoslavnii Svetacnik Mesecoslov Svetih Tome I par l'hiéromoine Chrysostome Stolic du Monastère Chilandar du Mont Athos. Père Chrysostome dans sa notice sur Sainte Xénie ajoute les dates approximatives de sa vie. Xénie naquit entre 1720 et 1735. Elle porta les vêtements de son mari défunt afin d'expier ses péchés. Elle prévoyait un destin particulier pour la Russie. Elle s'endormit dans le Seigneur entre 1794 et 1806. L'archiprêtre Valentin Chmelev dans son article "Blessed Xénia of Saint Petersburg" (dans Orthodox Life 4/1978) affermit que Xénie quitta Saint Petersbourg pendant huit ans, sans doute était-elle au monastère d'Optino, afin de se préparer à l'exploit ascétique de la folie pour le Christ. Le pèlerinage comme folle pour le Christ dura 45 ans.

 

"Pour avoir chéri la pauvreté du Christ, tu goûtes à son immortelle table à présent; ayant combattu la folie du monde par ta folie feinte, par l'humilité de la croix tu as reçu la force de Dieu. Toi qui as hérité le don des miracles pour secourir, intercède auprès du Christ notre Dieu, pour qu'Il nous délivre de tout mal par la pénitence, bienheureuse Xénie."

Tropaire mode 7